13 mai 2024 |

Ecrit par le 13 mai 2024

En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

Dans une Salle du Château d’Eau à Monteux, pleine comme un œuf, tout le monde est là ce jeudi 16 novembre, dès 8h30, pour l’assemblée générale des maires de Vaucluse. Les maires, conseillers municipaux, adjoints, élus régionaux et départementaux, députés, sénateurs, la Présidente du département et la Préfète.

Mais aussi une quarantaine d’exposants, La Poste, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, la Chambre de Commerce et d’Industrie, Veolia, la Région Sud, la Fédération du BTP, la Compagnie Nationale du Rhône, les Transports Arnaud (qui fêtent leurs 100 ans), Vaucluse Numérique, Enedis, des banques, Agilis qui s’occupe de signalisation horizontale sur les routes et l’ADMR qui gère des soins à domicile.

« Ce Congrès des Maires est devenu incontournable, il offre une opportunité précieuse aux élus et à l’ensemble des acteurs des collectivités territoriales de se réunir et d’échanger », dit en prélude à la manifestation Pierre Gonzalvez, le Président de l’Association des Maires.

À 19h30, Christian Gros, maire de Monteux et secrétaire général de l’AMV, fait son rapport sur l’année écoulée en citant les élus disparus depuis l’années dernière, notamment Guy Ravier, l’ancien maire d’Avignon. « Nous avons été très occupés, la vie s’accélère, les problèmes à gérer sont de plus en plus diversifiés, a-t-il dit. Le métier de maire a beaucoup changé. C’est quoi, être maire aujourd’hui? Difficile d’établir un profil-type. Rien à voir entre le maire d’un village de 300 habitants et celui d’une ville de 10 000 voire 100 000 habitants. Mais ils ont des points communs : sens du devoir, amour de leur commune, goût de l’action publique, attachement à la République et le fait qu’ils se dévouent sans compter au service de leurs concitoyens. »

Une minute de silence en hommage aux élus décédés en 2023.

Christian Gros poursuit : « Nous n’attendons pas de remerciement particulier, mais, à défaut de reconnaissance, au moins qu’on nous respecte. Dans une société en perte de repères, soumise à des défis colossaux qui vont du désordre climatique aux conflits armés, en passant par la migration d’hommes et de femmes qui n’ont plus rien à perdre, oui, l’inquiétude touche nos concitoyens. Et dans un tel contexte, notre fonction de maire, le rôle crucial de chef de village nous met en situation d’être la cible de tous les excités, l’exutoire de tous les mécontants, frustrés, délinquants ».

L’intervention continue : « Nous sommes de plus en plus agressés, pour tout et n’importe quoi. Menaces verbales et physiques, insultes, intimidations, harcèlements, dénigrement, nous sommes responsables de tout même des déserts médicaux alors que les médecins ne veulent plus travailler comme leurs aînés qui étaient taillables et corvéables à merci. »

Autre problème rencontré par les maires, la complexification incessante des politiques publiques. « Le fossé se creuse entre nous et les citoyens, précise Christian Gros. Quand un administré nous demande que son terrain devienne constructible, on lui parle de PLU, de SCOT, de STRADDET, de ZAN, tous ces acronymes administratifs qu’il ne comprend pas. Ce fossé d’incompréhension entre politiques publiques et administrés, c’est la porte ouverte par laquelle s’engouffrent les populistes de toutes obédiences à grand renfort de fake news, de théories du complot et les populistes, donneurs de leçons et climato-sceptiques jouent sur du velours. »

“Le fossé se creuse entre nous et les citoyens.“

Christian Gros, Maire de Monteux et secrétaire général de l’association des maires de Vaucluse

Il conclut : « Dans mes fonctions de maire depuis 34 ans, sans flagronerie aucune, j’ai envie de dire très simplement ‘Merci, Madame la Préfète, pour votre proximité bienveillante, c’est précieux de vous avoir à nos côtés, non pas dans un rôle de censeur, mais de facilitateur, ça nous donne le courage de poursuivre. On doit se serrer les coudes, faire face ensemble, comme dirait Victor Hugo : ‘Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent’. »

Christian Gros, maire de Monteux et secrétaire générale de l’AMV84 lors de la minute de silence dédiée aux élus et anciens élus décédés en 2023.

Pierre Gonvalvez, président de l’AMV prend alors la parole : « Dans un contexte national et international des plus chaotiques, trouver du sens dans l’action publique est un vrai défi. Nous mesurons la tendance préoccupante de l’agressivité toujours plus violente à notre encontre, les violences verbales et physiques prospérent. On court le risque de connaître des élections municipales dépourvues de candidats. En plus, les injonctions contradictoires, les lois ubuesques de l’État, le splendide isolement face à des problèmes multiples et des responsabilités pénales sont autant de raisons de découragement. Malgré notre meilleure volonté, difficile d’atteindre les objectifs en termes de construction de logements sociaux. La Loi ZAN génère de grosses tensions sur le foncier disponible et réduit à néant la marge de manoeuvre des communes. »

“Les injonctions contradictoires, les lois ubuesques de l’État, le splendide isolement face à des problèmes multiples et des responsabilités pénales sont autant de raisons de découragement.“

Pierre Gonzalvez, Maire de l’isle-sur-la-Sorgue et Président de l’association des maires de Vaucluse

Le maire de L’Isle-sur-la-Sorgue, par ailleurs président de l’AMV, évoque les problèmes financiers. « Une inflation élevée qui pèse sur nos achats, notamment les denrées alimentaires pour les cantines, la revalorisation des salaires de nos agents, + 5% du point d’indice en 2 ans auxquels il faudra rajouter +5 points d’indice supplémentaires au 1er janvier 2024. »

C’est ensuite à la présidente du Département de Vaucluse d’intervenir. « D’abord, la proximité. Ensuite, la proximité. Enfin, la proximité. C’est ce qu’attendent de nous les Français. Le Département est là pour vous accompagner. Avec le dispositif ‘Vaucluse Ingénierie’ lancé en début d’année, nous avons déjà aidé 41 communes pour 77 projets comme la rénovation d’une école, la création d’un Café-Vélo, l’installation d’un artisan, l’aménagement d’un cœur de village, la réhabilitation d’un camping. »

Dominique Santoni, fière de ce constat, annonce : « Nous allons donc développer cette plateforme et la transformer en Agence Technique Départementale  pour vous offrir plus de services avec des techniciens spécialisés. En contrepartie, une adhésion symbolique de 50€ pour les communes de moins de 2 000 habitants sera demandée. » Autre annonce pour la voirie. « Le dispositif d’assistance aux collectivités locales sera élargi à toutes les communes avec une contribution de 50 centimes par habitant ».

« Enfin, le ‘Contrat Vaucluse Ambition’ prévoit une enveloppe de 28,5M€ sur 3 ans. Malgré la baisse de 25% des DMTO, soit -34M€, la hausse des frais d’énergie, la revalorisation des salaires et certaines dépenses décidées par l’Etat sans concertation, ni compensation, ajoute-t-elle. Nous allons, magré tout investir 120M€ par an jusqu’en 2028. »

“Est-ce là le sens de l’histoire, éloigner toujours plus les décisions des citoyens et des maires ? Je ne le pense pas.“

Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse

La Présidente Dominique Santoni tient aussi à revenir devant les maires sur l’éventuelle création d’un ‘Pôle métropolitain’ par une intervention particulièrement applaudie. « Quelle proximité restera-t-il dans un pôle regroupant 520 000 habitants sur 3 régions dans une structure de 8 intercommunalités et 148 communes ? Interroge-t-elle. Est-ce là le sens de l’histoire, éloigner toujours plus les décisions des citoyens et des maires ? Je ne le pense pas. »

A propos d’équilibre territoriel, justement, elle insiste : « L’an dernier, je vous ai promis que nous recruterions huit médecins généralistes salariés pour le Vaucluse. C’est fait à Avignon et Cadenet où ils sont six avec deux secrétaires médicales. 5 000 Vauclusiens ont déjà retrouvé un médecin-traitant, nous allons continuer avec un bus itinérant et la télé-médecine. » La présidente a terminé par les Jeux Olympiques et Paralypiques 2024, ‘Le Vaucluse se prend aux Jeux’ avec la flamme qui traversera le département le 19 juin 2024, à partir du site des Ocres de Rustrel jusqu’au Pont Pont d’Avignon, via Apt, le Ventoux, le Théâtre Antique d’Orange et la passerelle himalayenne de Sorgues.

Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse.

C’est vers 11h que la Préfète s’est installée devant le pupitre. « Être maire, c’est un métier, a-t-elle affirmé. Voire une galaxie tant il y a un pannel d’actions, de responsabilités. Mais ne croyez pas que vous êtes seuls, je suis là pour rendre l’inconciliable conciliable. Comme vous, j’ai des lois, des normes, des injonctions contradictoires qui s’accumulent sur mon bureau tous les jours, une complexité à gérer pour prendre les décisions les moins mauvaises. On a déjà parlé ici du tandem maire-préfet, nous devons nous arrimer ensemble, les uns aux autres pour avancer. Coopérer pour trouver des solutions, faire le plein de bonnes idées. Je suis entrée dans la préfectorale il y a 16 ans, le Vaucluse est mon 6ème département. Nous nous sommes retrouvés plusieurs fois pour parler d’urbanisme, d’énergies renouvelables, de feux de forêt, d’inondations. L’évidence, c’est que je suis à vos côtés, pas face à face. Nous avons les mêmes devoirs, agir et obtenir des résultats concrets. »

Violaine Démaret parle ensuite de sécurité. « Policiers municipaux, garde-champêtre, 1 400 gendarmes et policiers nationaux risquent leur vie tous les jours pour sauver la nôtre, comme cela a été le cas le 21 juin dernier à Carpentras avec le gendarme Julien Nguyen sur lequel un délinquant a tiré à deux reprises, à bout touchant, dans la bouche et le ventre. Le défi est immense, mais nous ne lâcherons rien. Huit morts lors de règlement de comptes entre narco-trafiquants dans le Vaucluse. Pas question de baisser la garde avec les consommateurs festifs. 1 900 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées cette année contre 1 310 en 2022, plus de trois tonnes de drogues ont été saisies au lieu de 700 kg l’an dernier. Nous frappons là où ça fait mal, le portefeuille des cartels. La force doit rester à la loi. »

La Préfète évoque ensuite la création de trois brigades de gendarmerie, une fixe à Courthézon, deux mobiles à Caromb et à La Tour d’Aigues qui pourront se déployer et intervenir plus vite sur le terrain. « Notre détermination est totale avec les 2 Procureures de la République d’Avignon et Carpentras qui nous suivent. Tout le monde a droit à la sécurité et à la tranquillité. » Elle annonce également davantage de moyens pour installer et développer la vidéo-protection, démasquer les commerces qui blanchissent l’argent sale et dissimulent toutes sortes de trafics. « Quand on ferme ce type d’endroit, ça se remarque, ça se voit, c’est un signe de la puissance publique. On peut aussi l’accompagner d’une amende de 9 000€, c’est dissuasif. »

La Préfète continue en listant les thématiques qu’elle n’a pas pu aborder, faute de temps, mais qu’elle gère : dépôts sauvages d’ordures, tapage, harcèlement scolaire, violences contre les élus. « Il y a eu 16 faits recensés en 2022, des dénonciations calomnieuses sur les réseaux dits sociaux. Votre sécurité est prioritaire, n’hésitez pas à déposer plainte. Merci de ne pas jouer à l’hystérisation, de ne pas souffler sur les braises, jouez la carte de l’apaisement. »

Elle évoque aussi la ‘Plannification écologique’. Selon un rapport du GIEC, il a été fait état, dans un 1er temps, d’une montée des eaux de 69 cm. Dans un second temps, il est question de deux mètres qui engloutiraient le bord des côtes et emporteraient les cabanons et les maisons des Saintes-Maries-de-la-Mer. « Le Vaucluse doit d’adapter. Il nous faut changer de braquet, de paradigme avec un Plan départemental Eau. Le niveau du Rhône baisse. Il n’y a pas que les agriculteurs qui ont besoin d’eau pour que poussent les fruits et légumes, il y aussi les entreprises, les industriels qui font des prélèvements. » Elle n’a parlé ni des piscines, ni des golfs, mais la question est en suspens. Et elle a listé quatre priorités : la réutilisation des eaux usées, le contrôle des fuites de canalisations, le tarif de l’eau et la lisibilité des arrêtés sécheresse. 

« Notre boussole, c’est l’intérêt général, chaque instant au service des Vauclusiens.“

Violaine Démaret, Préfète de Vaucluse

Enfin, elle a parlé des énergies renouvelables. « D’ici Noël, j’attends en cadeaux vos propositions. Il y a des endroits où on ne peut pas en installer, certains sites patrimoniaux, certains lieux inondables, d’autres où existent des risques d’incendies, d’autres enfin qui menaceraient la biodiversité. Mais il y a des zones où on peut accélérer leur installation. Il n’y a pas que les éoliennes — d’ailleurs pas forcément bienvenues près de la Base aérienne 115 d’Ornage-Caritat ou de l’aéroprt d’Avignon-Caumont. Mais il y aussi la méthanisation, le photovoltaïque et la géothermie comme à Sablet par exemple. Je vous rappelle que nous devons, d’ici 2023, avoir pour objectif 40% d’électricité issue du renouvelable, il est à portée de main. »

En 2022, après être arrivée en Vaucluse le 23 août, Violaine Démaret avait conclu lors de sa 1ère Assemblée Générale des Maires : « L’État est en mode solution. » En 2023, elle précise : « Notre boussole, c’est l’intérêt général, chaque instant au service des Vauclusiens. Je suis ici pour changer la vie, mais en mieux. » Applaudissements des maires, parlementaires, personnalités civiles et militaires réunis dans la Salle du Château d’Eau, avant de faire le tour des 40 stands d’exposants.

Violaine Démaret, préfète de Vaucluse

En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

La commune de Mérindol va se doter d’une centrale photovoltaïque capable d’alimenter pour partie les besoins en électricité de ses habitants. Ce projet ne peut qu’être salué et encouragé. Mais avant que cette centrale puisse délivrer ses premiers watts il faudra attendre 3 ou 4 ans, si tout se passe bien ! Pourquoi autant de temps face à ce qu’on qualifie aujourd’hui d’urgence climatique ?

Philippe Batoux, maire de cette commune de 2 000 habitants du Luberon, est optimiste et volontaire. Ce projet d’installation d’une centrale photovoltaïque c’est son idée. Il ne fait qu’ailleurs que se conformer au schéma de cohérence territorial (SCoT) du bassin de vie Cavaillon, Coustellet, L’lsle-sur-la-Sorgue s’est fixé pour objectif d’être, dans 30 ans, autosuffisante en électricité. Mais ça c’est sur le papier, dans la réalité c’est plus compliqué, beaucoup plus compliqué et surtout long, très long. Certes, le maire de Mérindol n’a pas choisi la facilité en souhaitant que ce projet soit coopératif et citoyen, mais quand même. Entre les consultations préalables, les études de faisabilité, les études sur le choix du site, les études d’impacts sur l’environnement, sur les risques d’inondations, les démarches liées aux autorisations administratives, les négociations avec le propriétaire du terrain, le montage juridique et financier, la négociation avec les banques, le dépôt du permis de construire, l’appel d’offres pour la construction (liste non exhaustive) c’est un vrai parcours du combattant. On voudrait décourager ce type d’initiative on ne s’y prendrait pas autrement.

Face à cette lourdeur administrative et bureaucratique, l’état a pris conscience de la nécessité d’accélérer le processus

La mairie a dû s’entourer d’une expertise extérieure pour les accompagner sur ce véritable chemin de Damas. Face à cette lourdeur administrative et bureaucratique, dont la France peut sans doute se targuer d’être le maître étalon, l’état a pris conscience de la nécessité d’accélérer le processus en faisant voter, en mars dernier, une loi (loi d’accélération des énergies renouvelables). Dans les nombreuses dispositions de ce texte, il est notamment demandé aux mairies de lister tous les lieux pouvant « facilement » devenir des sites de production. Les informations sont ensuite traitées par une commission départementale qui transmet ensuite ses conclusions au préfet pour action. Il semblerait qu’à vouloir simplifier et fluidifier il se pourrait bien qu’on y ait ajouté une couche de plus à notre fameux mille feuilles.

La bureaucratie reste, en France, et plus que jamais, une forteresse imprenable.


En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

L’Association des Maires de Vaucluse (AMV84) vient de condamner l’agression de William Pelletier, maire de Châteauneuf-sur-Cher. L’élu de la petite commune du Cher de 1 500 habitants a été agressé et blessé à la tête le 31 août dernier par un individu de 19 ans. Ce dernier, arrêté depuis, est venu se venger d’une intervention de William Pelletier, le 21 juin, afin de mettre fin au chahut d’un groupe de jeune dans un camping de sa commune.
« Les coprésidents, Jean-François Lovisolo et Pierre Gonzalvez, et les membres du bureau de l’AMV 84, apportent leur soutien total à William Pelletier, maire de Châteauneuf-sur-Cher, et condamnent fermement l’acte d’agression dont il a été victime dans l’exercice de ses fonctions, expliquent les maires de Vaucluse. Cette agression, sur un élu local en charge d’une mission de service public, est aussi révoltante qu’inadmissible. Ces élus communaux, cœur battant de la République, fatigués, risquent d’abandonner leur écharpe tricolore avant même les prochaines élections. Aussi, nous interpellons le ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, afin qu’ils prennent des sanctions immédiates et exemplaires pour condamner ces actes intolérables. »
Un message entendu puisque l’auteur des faits a été condamné en comparution immédiate à 4 mois de prison avec sursis, et à 105 heures de travail d’intérêt général.

Les agressions des élus en forte hausse
Cette affaire illustre à nouveau l’augmentation inquiétante des agressions envers les élus (maires, adjoints, conseillers départementaux et régionaux ainsi que les parlementaires). Selon le ministère de l’Intérieur, ces attaques étaient ainsi en hausse de 47% en 2021.
Pour lutter contre ce phénomène, l’AMF (Association des maires de France) a même mis en place une adresse mail spécifique (observatoire.agressions@amf.asso.fr) afin d’accompagner les élus dans leurs démarches ainsi que de les informer.
En Vaucluse, l’AMV a déjà interpellé les services de la préfecture du département sur la mise en place des sanctions plus lourdes afin de lutter contre les agressions physiques et verbales directes ou sur les réseaux sociaux ainsi que la sensibilisation des effectifs de gendarmerie et de police sur le caractère prioritaire des plaintes d’élus.
Pour cela, mais aussi en cas troubles majeurs à l’ordre public ou de danger imminent, les élus vauclusiens disposent notamment de contacts spécifiques, accessibles 7 jours sur 7 et 24h/24, avec les forces de sécurité intérieure et le corps préfectoral en Vaucluse.

De dangereux précédents
Pour rappel, le paroxysme de ces agressions avait été atteint en août 2019 avec la mort de Jean-Mathieu Michel, 76 ans, maire de Signes dans le Var, renversé par la camionnette d’un maçon ayant pris la fuite après avoir déchargé illégalement des gravats. Le jeune artisan de 25 ans a été condamné, en mars dernier, à 3 ans de prison dont 2 avec sursis ainsi qu’à verser une indemnité de 15 000€ au fils du maire de Signes.
Plus loin dans le temps mais plus près de nous, Bernard Reynès, alors maire de Châteaurenard, avait été poignardé en 2013 par un individu lors de la cérémonie de commémoration du 11 novembre.
L’élu bucco-rhodanien avait été superficiellement blessé, malgré les 3 coups de couteau de son assaillant, un ‘conspirationniste’ de 32 ans souhaitant s’en prendre à un élu du même bord que Nicolas Sarkozy, qui a aussi blessé plus légèrement deux autres membres du conseil municipal de Châteaurenard lors de son attaque.


En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

Suite au jugement de la cour administrative d’appel de Marseille à propos de la commune de Murs aboutissant à lui laisser la charge des dépenses d’équipement et d’entretien en points d’eau contre l’incendie sur son territoire, le sénateur vauclusien Jean-Baptiste Blanc a tenu à réagir à cette jurisprudence défavorable à une meilleure lutte contre les feux de forêts.
« Que la loi puisse être dure ne doit pas, bien au contraire, l’empêcher d’être sage, explique le parlementaire cavare. Lorsque ses conséquences sont aberrantes, il est urgent de la corriger ou de l’adapter, surtout dans un domaine touchant aussi étroitement à la sécurité des personnes et des biens que la lutte contre l’incendie. »
Dans ce cadre, Jean-Baptiste Blanc a donc proposé, aux 151 maires du Vaucluse de co-écrire, avec lui, un amendement sur ce sujet qu’il défendra, au Sénat, à partir du 1er août, à l’occasion du projet de loi de Finances rectificatives pour 2022.

Le sénateur Jean-Baptiste Blanc

Cet amendement prévoit d’instaurer, par un prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation de soutien à la défense contre les incendies dans les territoires ruraux. Cette dotation prendrait en charge 75% des dépenses d’équipement en points d’eau contre l’incendie et des dépenses consacrées à leur entretien.
Compte tenu de la diminution du risque de sinistre par feu qu’entraîne mécaniquement l’installation d’un point d’eau, il est proposé que le prélèvement sur les recettes de l’État soit en partie compensé par un prélèvement sur les primes d’assurance collectées au titre de la garantie du risque incendie.
« Je crois à l’intelligence collective et à la démocratie participative lorsqu’elle permet de corriger ou d’adapter la loi aux réalités de notre territoire, insiste le sénateur. Cet amendement est un premier pas… il en appelle d’autres puisque nous travaillons déjà collectivement à un autre amendement sur le risque inondation. »

Le feu de la Montagnette à Barbentane qui a détruit plus 1 440 hectares ces derniers jours. © Sdis 13

En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

92 élus de Vaucluse ont accordé leur parrainage aux candidats à l’élection présidentielle 2022.

Sous l’impulsion du maire de la Tour d’Aigues, Jean-François Lovisolo, certains édiles s’étaient accordés à « faire vivre la démocratie ». Des maires et élus vauclusiens se sont ainsi répartis il y a quelques jours les parrainages des candidats crédités de plus de 10% d’intentions de vote et n’ayant toujours pas réuni les 500 signatures. Des résultats pour le moins surréalistes, à l’instar de Jacqueline Bouyac qui se retrouve à parrainer Eric Zemmour, à des années lumières de ses aspirations politiques. La démocratie n’a pas de prix.

Valérie Pécresse arrive en tête auprès des élus vauclusiens en cumulant 21 parrainages. Elle est suivie par Marine Le Pen (15 parrainages), Emmanuel Macron (12 parrainages), Eric Zemmour (11 parrainages), Anne Hidalgo (5 parrainages), Philippe Poutou (4 parrainages), Jean-Luc Melenchon (4 parrainages), Yannick Jadot (3 parrainages), Nicolas Dupont-Aignan (3 parrainages), Jean Lassalle (3 parrainages) et Fabien Roussel (2 parrainages).

Ci-après la liste des parrainages définitifs en Vaucluse, validés par le Conseil constitutionnel :

©Conseil Constitutionnel

L.M.


En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

Onze maire de Vaucluse se sont réunis à Avignon ce vendredi 25 février pour pallier la problématique des parrainages hésitants en vue des présidentielles.

« On leur donne le droit d’être candidat, cela ne correspond en aucun cas à une adhésion, ni à un soutien », clame Jean Berard, maire de Bédarrides. Sur invitation de Jean-François Lovisolo, maire de la Tour d’Aigues, les édiles ont procédé à une répartition pour permettre aux trois candidats crédités de plus de 10% des intentions de vote de se présenter lors de la prochaine élection présidentielle.

Autour de la table, les maires de Mazan, Monteux, Blauvac, Althen-des-Paluds, Méthamis, Robion, Loriol-du-Comtat, Bédarrides, Brantes, Travaillan et la Tour-d’Aigues. Max Raspail a également participé au « processus démocratique » en tant que conseiller départemental. Le maire de Vedène, Joël Guin, n’a pas pu être présent en raison d’un empêchement.

Résultats : 4 parrainages pour Eric Zemmour, 4 pour Marine Le Pen et 3 pour Jean-Luc Mélenchon. « Je suis socialiste et je trouve anormal qu’Anne Hidalgo créditée de 2% des intentions de vote ait 1200 parrainages, et que Marine Le Pen qui était au second tour à la dernière élection présidentielle avec 46% des voix se retrouve à la ramasse pour récupérer des parrainages », proteste Jean-François Lovisolo qui lançait jeudi un appel chez nos confrères de France Bleu Vaucluse.

Le co-président de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) souligne un « problème de représentation », un dispositif constitutionnel qui « ne marche pas ». Il revient sur la confusion dans laquelle baignent certains édiles : « on se retrouve dans des communes avec des listes municipales incluant des gens de gauche, de droite, d’extrême droite qui s’engagent tous pour le village. Certains maires se retrouvent coincés avec ce parrainage en se disant « qu’est-ce que je vais bien en faire? » »

Une chose est sure, Jean-François Lovisolo « ne votera pour aucun des trois candidats au 1er tour », mais il entend faire vivre la démocratie française. « Je soutiens que les gens qui veulent voter Eric Zemmour aient la possibilité de le faire. Il n’y a rien de pire qu’une élection dans laquelle 40% des lecteurs ne peuvent pas se retrouver dans un candidat. Le président élu ne serait pas légitime, la politique se ferait dans la rue et non pas dans les urnes », juge-t-il.

Pour le maire de Bédarrides, « on se sort de la prise en otage de l’opinion populaire. On n’est pas propriétaire de nos électeurs, ni de nos voix, on défend ici la démocratie. » Sur la question des 500 parrainages, les maires soulignent une responsabilité qui « pèse sur les élus locaux » et défendent un processus incluant des « signatures citoyennes ». D’autres maires se joindront au processus, une réunion est prévue sur la Cove lundi prochain, suivra le territoire du Luberon. « Cet appel a permis de débloquer l’atmosphère », conclue Jean-François Lovisolo

A date du 23 février, 60 parrainages étaient validés par le Conseil constitutionnel en Vaucluse. Valérie Pécresse arrive en tête auprès des élus vauclusiens en cumulant 16 parrainages. Elle est suivie par Marine Le Pen (12 parrainages), Emmanuel Macron (11 parrainages), Anne Hidalgo (4 parrainages). Jean Lassalle, Yannick Jadot et Eric Zemmour ont chacun trois parrainages, lorsque Fabien Roussel en cumule deux. Christiane Taubira, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou et Hélène Thouy ont chacun un seul parrainage. Parmi les abonnés absents : Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud ou François Asselineau.

Tous les parrainages ici : Valérie Pécresse en tête des parrainages pour la présidentielle


En souffrance, les maires de Vaucluse restent les champions de la proximité

Suite à l’envahissement de l’Ukraine par la Russie, l’Afuca (Association Franco-Ukrainienne Côte-d’Azur) qui représente la communauté ukrainienne dans toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur demande à tous les maires de Vaucluse d’illuminer leur hôtel de ville aux couleurs de leur pays.

 « Nous proposons à toutes les mairies du Vaucluse, en solidarité avec la population Ukrainienne, de bien vouloir éclairer leur mairie aux couleurs de l’Ukraine avec du ‘bleu et jaune’, explique Olivier Baudry, porte-parole de l’Afuca en Vaucluse. Par cette action symbolique nous démontrons notre attachement au peuple Ukrainien, aux valeurs de la démocratie et pour le retour immédiat à la paix »,

Contact : contact.afuca@gmail.com ou obaudrydv@orange.fr
Olivier Baudry : 06 16 01 11 81

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