2 mai 2025 |

Ecrit par le 2 mai 2025

Le MIN de Châteaurenard quitte son site vieillot du centre-ville pour la Zone des Iscles

« Depuis 3 ans, sur une friche industrielle de 7 hectares, nous avons dépollué, recyclé et requalifié un site qui occupe désormais 13 500 m² de plancher », précise lors de l’inauguration, ce mardi 26 novembre, Jérémie Becciu, l’heureux directeur de ce ‘Pôle Logistique – MIN Châteaurenard – Mobilité Décarbonée’ qui trône en pleine campagne.

En présence du Président de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier (qui a fait un chèque de 5M€), de la Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (qui a déboursé 10M€), de la sous-préfète d’Arles Cécile Lenglet (650 000€), et du maire Marcel Martel qu’il remercie, le directeur ajoute : « Du champ au marché, de la graine à l’assiette, c’est notre ADN, celui de ce pôle agro-alimentaire de tous nos fruits et légumes frais, secs et surgelés. » En tout, ce Pôle a coûté 33M€ cofinancés également par le Crédit Agricole Alpes-Provence (représenté par son président Franck Alexandre) et la Banque des Territoires.

Cette plateforme accompagnera le transport de demain en passant à une mobilité décarbonée des marchandises. « Le taux de remplissage est de 92%, nous avons 148 salariés et dès l’année prochaine, ils seront 200 chauffeurs, livreurs, préparateurs de commandes, manutentionnaires, caristes, gestionnaires de stocks et de chargements, commerciaux », précise Jérémie Brecciu.

Sur un seul site, sont concentrés des bâtiments neufs, lumineux, fonctionnels de béton-verre-acier pour 9 entreprises de transports, des parkings pour 148 poids-lourds et 222 véhicules du personnel, avec 17 bornes de recharge électrique, un groupe de production de froid mutualisé pour autant de quais et cellules logistiques accessibles aux personnes à mobilité réduite avec, côté esthétique, un code couleur éclatant.

Cet outil du XXIᵉ regroupe le flux des marchandises, réduit le nombre de camions sur les routes, limite les nuisances sonores, les vibrations des poids-lourds, les embouteillages et le rejet de gaz polluants dans l’atmosphère. Les chauffeurs disposent d’un vestiaire, de douches, les salariés d’un restaurant d’entreprise. « Entre les étals des producteurs, des paysans, des grossistes, des détaillants et les camions frigorifiques, il y a à peine quelques mètres, tout se passe sur le même lieu, on économise entre 20 et 30% de carburants et il n’y a pas de rupture de la chaîne du froid. D’ici 2030, la plupart des véhicules seront électriques, donc zéro décibel, pas de bruit sur les quais et dans les hangars. Et notre mue n’est pas terminée », insiste Jérémie Brecciu.

Marcel Martel, le maire de Châteaurenard, rappelle que c’est grâce à l’arrivée du chemin de fer, à la fin du XIXᵉ siècle, que Châteaurenard a connu un essor économique exceptionnel en livrant à Paris les fruits et légumes ramassés la veille en Provence. Il a aussi salué ce nouveau site couronné du label ‘BDM’ (Bâtiment durable méditerranéen – Bronze), à haute performance énergétique qui ajoute à l’attractivité de sa commune.

Martine Vassal, la présidente de l’exécutif des Bouches-du-Rhône et de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence qui était venue, dès 2016, sur l’ancien carreau du MIN au cœur de Châteaurenard le reconnaît : « Il était dans un triste état, mais les salariés qui y travaillaient avaient une sacrée volonté ! Du coup, j’ai décidé de les aider, de soutenir ce projet de modernisation. Et j’ai tenu parole. Il ne faut pas oublier que c’est le plus grand marché de fruits et légumes de France, après Rungis. Et surtout, Ici, c’est priorité aux circuits courts. Et dans la crise que traversent nos paysans, je voudrais leur dire que je les comprends. Il est honteux qu’ils ne vivent pas du fruit de leur travail. Et s’il le faut, je suis prête à grimper en haut des barricades avec eux pour les soutenir dans leur juste combat. »

Place à Renaud Muselier, le patron de la Région Sud. « Nous avons chez nous tout un réseau de MIN à Marseille (Les Arnavaux), Avignon, Cavaillon, Nice et Châteaurenard. Il représente 1,2Md€ de chiffre d’affaires, 10% des MIN de France, 682 000 tonnes de marchandises, 11% du flux régional annuel. Le président évoque alors la figure tutélaire du Châteaurenardais Léon Vachet, député RPR pendant près de 20 ans (1988-2007) et surtout éternel défenseur des paysans, « dont l’unique ambition était de développer sa ville. Il serait content aujourd’hui de voir ce pôle. »

Renaud Muselier évoque alors son programme ‘Une Cop d’avance’ avec son ‘Plan climat’, son souci de décarboner, de préserver la biodiversité, de préserver la qualité de l’air et donc de vie de ses habitants et d’avoir une énergie diversifiée entre véhicules électriques, panneaux photovoltaïques, éolien flottant et sites nucléaires. Il a aussi parlé du déficit record que subit la France. « Comment des hauts fonctionnaires de Bercy qui ont Bac + 20 ont-ils pu laisser filer la dette de 60Md€ entre mars et juin 2024 ? Pour nous, ça représente un régime minceur de -112M€. Je ne vais pas fermer de lycées, ni réduire le réseau de transports Zou ni le budget alloué à l’agriculture. Je maintiendrai l’enveloppe de 26,8M€ sans parler des 63M€ du FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) pour 2025. »

Renaud Muselier et Martine Vassal lors de l’inauguration. ©Andrée Brunetti / L’Echo du Mardi

Il faut savoir qu’après cette 1ʳᵉ étape, le programme du Pôle Logistique va s’enrichir dans quelques mois d’un nouveau carreau des producteurs avec des entrepôts adaptés aux attentes environnementales des consommateurs. Il sera, lui aussi, le moteur de la transition énergétique avec une « Centrale de production photovoltaïque » de 4,2GW pour valoriser les produits locaux et bio et apporter une valeur ajoutée à ce territoire. D’autant plus qu’il a été édifié sur un terrain abandonné, une ancienne friche industrielle, donc sans grignoter un seul mètre carré agricole. 

Contact : 06 20 76 38 59  


Le MIN de Châteaurenard quitte son site vieillot du centre-ville pour la Zone des Iscles

Quelques semaines avant le traditionnel événement ‘Melon en fête’, organisé dans les rues de Cavaillon, le Marche d’intérêt national (Min) de Cavaillon célèbre le fruit emblématique de la ville ce vendredi 21 juin.

L’occasion d’accueillir l’été en beauté, mais aussi de lancer la saison du melon de Cavaillon. La célébration débutera à 7h. Il sera possible de rencontrer les membres du Syndicat des maîtres melonniers, et bien évidemment de déguster des melons.

Vendredi 21 juin. À partir de 7h. Min de Cavaillon. 15 Avenue Pierre Grand. Cavaillon.


Le MIN de Châteaurenard quitte son site vieillot du centre-ville pour la Zone des Iscles

Ce vendredi 26 janvier, élus de Cavaillon et de Vaucluse, chefs d’entreprises, employés et représentants du Marche d’intérêt national (Min) de Cavaillon se sont réunis pour la cérémonie de présentation des vœux de ce dernier. L’occasion de revenir sur l’année 2023 et d’évoquer les projets pour 2024, mais aussi d’adresser un mot aux agriculteurs.

Au petit matin, le parking visiteur du Min de Cavaillon est déjà plein. La cérémonie de présentation des vœux va débuter, tout le monde se précipite à l’intérieur. « C’est un plaisir de vous retrouver dans ce lieu où, habituellement, nos travailleurs de la nuit croisent nos travailleurs de la journée », a commencé par dire Benoît Mathieu, président du Min.

Pour rappel, le Min de Cavaillon comptabilise 90 producteurs, 11 grossistes et 700 acheteurs, mais aussi 30 tonnes de fruits et légumes échangés par an et 75% de produits français. Depuis sa création en 1965, le lieu ne cesse de se réinventer, d’innover et d’investir. Une tendance qui ne devrait pas s’inverser en 2024.

Une action basée sur l’innovation, l’investissement et le territoire

Innovation, investissement et territoire. Ce sont les trois mots qui devraient définir les prochains mois. « Au Min de Cavaillon, nous avons de nombreux projets : on développe un écosystème divers et complémentaire au marché de gros », a expliqué le président du Min. Il a d’ailleurs insisté sur les liens forts entre le Marché d’intérêt national et la mairie de Cavaillon et la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse, notamment, qui permettent la mise en place de ces projets.

« 2023 a été une année de prudence mais d’ambition, 2024 sera une année de transformation. »

Benoît Mathieu

De nombreux projets ont été aboutis en 2023 comme la sécurisation de l’entrée du site, la rénovation des bureaux, ou encore l’accueil de bon nombre de manifestions incontournables de la ville de Cavaillon. 2024 devrait poursuivre sur cette voie avec d’autres projets tels que : piétonnisation, végétalisation, poursuite de la stratégie de développement durable, mise en place de bornes de recharge électrique et d’un distributeur de fruits et légumes, transformation de la petite halle, accueil des fêtes foraines de Cavaillon, et bien d’autres.

Un mot pour les agriculteurs

Le Min est un lieu qui met en lumière la production française et locale. « On ne peut pas faire cette cérémonie sans avoir un mot pour nos amis les agriculteurs », a déclaré Benoît Mathieu. Il a assuré que lorsque les producteurs viennent vendre leurs fruits et légumes dans l’un des Marchés d’intérêt national de France, ils sont sûrs de leur redistribution.

« Cette crise doit nous rappeler l’essentiel : le travail d’un agriculteur est de nourrir l’Homme. »

Gérard Daudet

« L’actualité de ce début d’année démontre encore une fois que le Min, et plus largement le monde agricole sont au cœur des enjeux de notre société », a ajouté Gérard Daudet, maire de Cavaillon. Comment évoquer l’agriculture à Cavaillon sans mentionner le fameux melon ? « 2024 sera-t-il l’année du Melon de Cavaillon et de son potentiel IGP ? C’est tout ce que l’on souhaite, ce sont nos agriculteurs qui pourront jouir des bénéfices de ce signe d’identification », a conclu le maire de la ville.

©Vanessa Arnal

Le MIN de Châteaurenard quitte son site vieillot du centre-ville pour la Zone des Iscles

Ce que les anciens ont tour à tour appelé le Marché-gare dans les années 60, puis le Marché en gros, puis le Marché d’Intérêt National est devenu ECOMIN à l’automne dernier. Nouveau logo pour une nouvelle aventure, fêté entre food trucks et guinguette à l’angle de la Rocade Charles de Gaulle et du boulevard Pierre Sémard.

« Ce cœur de vie », comme l’a baptisé la Maire d’Avignon, venue présenter ses vœux aux 1230 salariés du site, « a été relooké, en accord avec ceux qui y travaillent, pour être plus convivial, plus moderne et accueillir des ateliers. Des espaces de travail et de réunions ont aussi été réaménagés. Cette volonté de modernisation est à la fois économique et écologique. ECOMIN répond à un marché croissant de produits locaux de qualité en circuits courts », a insisté Cécile Helle. « Cette zone d’activité a une dimension sociale pour que les 120 entreprises qui y sont installées y prospèrent et pour que leur personnel y vive agréablement. »

Mais la volonté de la municipalité est qu’ECOMIN, en accord avec le conseil d’administration, soit un poumon vert avec à la clé, nombre d’initiatives écologiques sur ces 25,5 hectares en pleine ville, entre bitume, béton, hangars, quais, entrepôts, bureaux, traiteurs, crèches, transporteurs et restaurateurs. « D’ailleurs la Région Sud nous a accordé 1M€ pour cette adaptation dans le cadre du projet ‘Nos territoires d’abord’« , a conclu Cécile Helle. Sans oublier les 900 000€ de subventions du Grand Avignon.

Projet partagé sur le carreau par les grossistes, producteurs, expéditeurs, détaillants et négociants et que précise Laëtitia Vinuesa, la directrice du site. « La transition énergétique est un axe majeur d’évolution d’ECOMIN, déjà entamé et que nous allons renforcer en 2024. Avec un plan de densification du réseau de bornes de recharge électrique pour les véhicules, une végétalisation du site avec nombre d’arbres et de haies plantés entre les allées et voies de circulation, une installation de panneaux photovoltaïques sur les 100 000 m² de toitures des hangars et sur les 10 000 m² de bureaux. Sans oublier la mutualisation du traitement et du recyclage des déchets. »

Dès cet été, quand le thermomètre affichera plus de 30°c à l’ombre, on devrait donc voir cet îlot de chaleur tendre vers une température plus douce pour les centaines de salariés des entreprises de l’ECOMIN d’Avignon.

Avec leurs remorques, les six vélos de la société livrent plis, colis et marchandises sans pollution ni nuisance sonore. « C’est efficace pour le fameux dernier kilomètre », explique le patron Raphaël Trouiller, qui a bénéficié d’une aide du Réseau Entreprendre Rhône-Durance de 20 000€ et d’une autre de la BPI d’une somme équivalente. Ce qui lui permet d’avoir 4 employés, plus quelques CDD l’été. « Je peux charger 50 kilos à la fois, et mes coursiers parcourent environ 1000 km par mois. »

Son chiffre d’affaires a plus que doublé entre 2021 (60 000€) et 2023 (130 000€), il espère passer à 200 000€ cette année. Mais pour que sa société se développe, se maintienne à flots et soit rentable, il est entré dans l’association ‘Boîtes à vélo‘ qui milite pour « l’essor, la pérennisation de l’entrepreneuriat à vélo en France. » C’est-à-dire, pour que l’utilisation du vélo comme moyen alternatif aux véhicules motorisés en milieu urbain et rural se généralise. « Une mobilité douce », comme dirait Cécile Helle, respectueuse du vivant, d’un environnement respirable, d’une circulation apaisée, d’un encombrement réduit, d’une pratique physique et d’un lien social renforcé. Que demander de plus ?

La Roue Tourne . 135 Avenue Pierre Sémard. ECOMIN – Bâtiment 4. Avignon. 09 51 28 95 12. contact@la-roue-tourne.com


Le MIN de Châteaurenard quitte son site vieillot du centre-ville pour la Zone des Iscles

Déjà reconnu ‘Parc engagé’ pour ses projets en faveur de l’environnement, le Marché d’intérêt national (Min) d’Avignon compte désormais se végétaliser afin de créer des îlots de fraîcheur et ainsi, s’armer contre le réchauffement climatique.

Le Min d’Avignon compte près de 140 entreprises installées sur 25 hectares. Le pôle économique poursuit sa dynamique de projets pour l’environnement et la biodiversité avec un Plan de végétalisation et désimperméabilisation sous l’impulsion de la Ville d’Avignon qui a lancé son Plan local pour le climat en juin dernier. « Pleinement mobilisée pour la défense du tissu économique local et l’attractivité de la ville, je suis ravie de pouvoir relier à cet enjeu majeur, notre engagement pour une ville Nature et éco-responsable », a déclaré Cécile Helle, maire d’Avignon.

Ce Plan, qui va se déployer sur les trois prochaines années pour un budget total de 150 000€, prévoit donc la plantation de plusieurs dizaines d’arbres et arbustes, mais également le remplacement du bitumes par des solutions alternatives qui permettraient d’introduire davantage la nature, afin de créer des îlots de fraîcheur et s’armer contre le réchauffement climatique. La végétalisation urbaine permet de faciliter la dispersion des polluants atmosphériques et de rafraîchir la ville.

Une transition vers un ‘Eco Min’

Ce Plan de végétalisation et désimperméabilisation du Min d’Avignon s’inscrit dans une volonté plus large d’engager une transition environnementale et énergétique. De nombreuses actions ont déjà été mises en place tells que le renforcement du tri des déchets, la sensibilisation des entreprises du Min à la sobriété énergétique. Le tri des biodéchets et la végétalisation du Min s’ajouteront bientôt à ces actions, ainsi que des sources d’énergies renouvelables comme des bornes pour véhicules électriques et des panneaux solaires dans le futur.

Ces actions déjà engagées ont déjà été récompensées par l’Etat et la Région Sud qui ont reconnu le Min d’Avignon comme ‘Parc Engagé’. Une distinction que la ville d’Avignon compte bien garder et pousser encore plus loin, notamment grâce à l’accompagnement de l’Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse (Aurav) qui aidera le Min dans ses réflexions sur la désimperméabilisation et la végétalisation de son site en 2023. Les premières plantations ont été effectué symboliquement lors de l’annonce du Plan au début du mois de décembre, et elles se poursuivront au second semestre de l’année prochaine.

V.A.

https://www.echodumardi.com/tag/marche-dinteret-national/   1/1