11 mai 2025 |

Ecrit par le 11 mai 2025

Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Le 19 décembre dernier, le procès des violeurs de Gisèle Pélicot s’achevait. Par l’ampleur des faits, le courage de la victime et la nature des verdicts, la cause des femmes violentées a fait un pas décisif, dans la suite du procès d’Aix-en-Provence qui a permis, il y a plus de 40 ans, de considérer le viol comme un crime. A Mazan, 6 mois après, quelles traces a laissé cette affaire dans ce village de Provence, dont le nom a été, bien malgré lui, associé à ces crimes ?

Dans cette petite commune du Vaucluse de 6 000 habitants, il y a un point qui met tout le monde d’accord. C’est un ras-le-bol. Une exaspération profonde vis-à-vis de ces centaines de journalistes qui sont venus des 4 coins du monde pour « couvrir l’affaire ». Peu respectueux, envahissants, en quête de sensationnel, et n’ayant pas peur d’avoir recours à quelques raccourcis et simplifications, sans parler des inévitables amalgames… « Sur les 51 accusés seuls deux hommes étaient originaires de Mazan », tiens-t-on à préciser dans le village. Bref, les méthodes de beaucoup de journalistes sont sévèrement mises en cause.

La vraie victime reste Gisèle Pélicot

Ce ras-le-bol, Jean-Philippe Achard, adjoint à la mairie, le mesure chaque jour. Pour lui il faudrait presque parler de « l’affaire des journalistes de Mazan » tant la médiatisation de l’affaire a pris le pas sur la réalité. Ce que l’on reproche aux journalistes c’est d’avoir participé à une véritable stigmatisation. Ainsi, on parle « du procès des viols de Mazan » alors qu’il conviendrait plutôt de titrer « le procès des violeurs de Gisèle Pélicot ». Étonnante cette pratique journalistique qui consiste à vouloir privilégier le lieu sur les personnes. La vraie victime reste Gisèle Pélicot.

Aujourd’hui la ville a besoin de tourner la page et faire en sorte que le nom de cette petite bourgade provençale ne soit pas constamment associée à ces crimes. A Mazan la vie a repris son cours normal. Comme le disent certains habitants « c’est ceux qui ne vivent pas ici qui plaignent le plus ceux qui y habitent ». Au fond c’est le traitement journalistique qui aura d’avantage marqué les esprits que les faits eux-mêmes. Un comble.


Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Les 21 et 22 mars une opération de distribution de compost en vrac avait lieu à la station d’épuration Marignane de Carpentras à destination des habitants de 5 communes.

L’initiative a concerné 106 visiteurs pour 23 tonnes de compost, soit une moyenne de 217kg par personne. Organisée par le Syndicat Rhône Ventoux (en charge des eaux), la Ville de Carpentras et l’entreprise Suez (gestionnaire de la station), l’action découlait d’un processus de valorisation des boues d’épuration dans le cadre d’une démarche de développement durable. Elle s’adressait aux habitants des 5 communes rattachées à la station Marignane (Carpentras, Mazan, Saint-Pierre-de-Vassols, Modène et Crillon-le-Brave) qui traite également les effluents des activités industrielles locales alentours.

Appelé ‘compost normalisé NFU 44095’, ce produit est issu du traitement des déchets d’une station d’épuration. Il répond à des normes spécifiques sur les matières d’intérêt agronomique. Passant du statut de déchet organique à celui de fertilisant, le compost normalisé concerne tant les terres agricoles que les jardins et potagers des particuliers. Pareil au fonctionnement du terreau, le compost normalisé doit être mélangé avec 5 fois plus de volumes de terre.

En 2024, la station d’épuration Marignane de Carpentras a produit 3 590 tonnes de boues brutes pour les 75 000 habitants concernés. En dehors de cette opération gratuite et ponctuelle s’adressant aux particuliers demandeurs, les tonnes de boues, si elles sont conformes, se réutilisent notamment dans le cadre agricole pour faire de l’engrais fin ou servir de combustible.

Amy Rouméjon Cros

Crédit : Suez

Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Le groupe Etex, leader mondial de la construction légère, propose des solutions légères pour une construction facile avec des matériaux à base de gypse. De l’extraction de ce dernier à la conception de plaques de plâtre innovantes, Etex a façonné sa propre route du gypse, et elle est en Vaucluse.

Elle donnerait presque le vertige tant elle est impressionnante. La plus grande carrière de gypse à ciel ouvert d’Europe, exploitée par le groupe Etex, se situe à Mazan. Avec ses 156 hectares de superficie, elle a d’abord été exploitée en souterrain à partir de 1924 avant de devenir à ciel ouvert en 1967 dû à l’accroissement de la demande. La fosse actuelle, qui elle fait 73 hectares, permet l’extraction de 350 000 tonnes de gypse par an, dont 75% sont dédiés à la fabrication de plaques de plâtre. Les 25% restant servent à retarder la prise des ciments.

Des carrières comme celle en Vaucluse, Etex en compte trois autres, dont une autre dans le Sud, entre Pau et Biarritz, et deux en région parisienne. Pour le moment, le groupe peut exploiter la carrière de Mazan jusqu’en 2047 d’après l’arrêt préfectoral, qui devrait être renouvelé ensuite. « Nous avons beaucoup de réserve sur le site de Mazan, explique Frédéric Guetin, directeur général d’Etex France. Une carrière naît, elle vie et un jour elle meurt, mais elle peut être réhabilitée, celle de Mazan a énormément de potentiel. »

L’extraction du gypse

Pour le moment, la question de la réhabilitation de se pose pas. Etex exploite progressivement les plis de gypse dans la carrière, qui a une structure géologique anticlinal. Avant de pouvoir exploiter le gypse avec les camions et chargeuses, il y a une phase de minage. À Mazan, un à deux tirs sont effectués chaque semaine. Pour ce faire, une perforatrice fore des trous pour permettre ensuite le tir et l’exploitation du gisement.

« Tout est chronométré et millimétré au sein de la fosse, tout ce qui entoure le tir constitue un vrai métier à part entière. »

Clément Marcaillou, directeur Carrières d’Etex France

Une fois que les engins et les collaborateurs ont quitté la fosse, Etex peut procéder au tir. Mais avant, pour des raisons de sécurité, l’alarme sonne afin d’indiquer qu’il va y avoir un tir. « Un bon tir, c’est un tir qui est assez concentré en termes d’espace », ajoute Clément Marcaillou. C’est après au tour des camions et chargeuses de rentrer en piste pour la suite des opérations pour qu’ensuite le gypse soit stocké, broyé, puis transformé en plaque de plâtre pour les constructions.

Une carrière respectueuse de l’environnement

Etex place la préservation de l’environnement au premier plan, que ce soit au sein de sa carrière à Mazan, ou de manière plus globale, dans la façon dont le groupe conçoit ses produits. À Mazan, la biodiversité du site fait l’objet d’un suivi régulier, comprenant des études sur la flore et la faune afin de garantir la protection des différentes espèces animales et végétales comme les écureuils roux, les chauves-souris, les plantes-hôtes des papillons, et bien d’autres. En extrayant le gypse, le groupe remet le site en état en revégétalisant notamment les terrassements pour reconstituer le paysage d’origine.

Sur le site de Mazan, Etex procède également à la récupération des eaux usées et estime sauver l’équivalent d’environ 50 piscines olympiques chaque année. Le groupe travaille sur les énergies non fossiles pour ses différents procédés et tend à réduire les ressources utilisées pour ses produits. « Ça nous permet d’avoir une vision à long terme et une vision claire sur l’avenir du métier, on n’est pas du tout dans la vision d’une crise du bâtiment », affirme le directeur général.

La première plaque à partir de gypse 100% recyclé

Toujours dans une démarche environnementale et innovante, Etex vient de développer la première plaque de plâtre composée à 100% de gypse recyclé, fabriquée en France, avec une technologie brevetée, qui a été élaborée sur la ligne pilote du groupe à Carpentras. Cette ligne pilote, qui a requis un investissement de 5M€ et a été inauguré en septembre 2022, est dédiée spécifiquement à la recherche et au développement et permet de fabriquer des prototypes à taille réelle, entre les étapes de laboratoire et celles de fabrication.

Ainsi, c’est un équipe de sept personnes qui se compose autour de cette ligne pilote qui permet d’accélérer de manière significative le développement des projets de Siniat, filiale d’Etex, leader technique de la plaque de plâtre & des solutions innovantes pour cloison-plafond-isolation. Chaque année, 120 essais sont réalisés pour la recherche et le développement à Carpentras.

L’engagement de Siniat ne s’arrête pas là puisqu’une plaque de plâtre ne se résume pas au gypse. Une majorité des autres composantes provient également de matière recyclée. Ce qui permet d’atteindre un contenue circulaire de 99% pour cette nouvelle plaque de plâtre. Généralement en France, les plaques sont recyclées à environ 20%, contre environ 40% chez nos voisins britanniques. L’objectif à l’avenir est d’augmenter la part de « recyclé » dans les produits qui se vendent le plus comme la plaque BA13.

Conception et test des produits

La recherche et le développement ne s’arrêtent pas à la ligne pilote de Carpentras. C’est à l’Innovation Technology Center (ITC) d’Avignon que sont ensuite conçues et testées depuis plus de 20 ans les différentes plaques de plâtre, dont, dernièrement, celle faite à partir de gypse 100% recyclé. Le groupe Etex dispose de sept ITC dans le monde (un en France, deux en Belgique, un en Allemagne, un au Danemark un en Espagne et un en Australie) qui emploient 160 collaborateurs pour la recherche et le développement, dont 48 à Avignon.

« Des journées clients sont organisées fréquemment avec des clients du monde entier pour leur présenter les produits, avoir leurs retours, etc. »

Eric Bertrand, directeur Innovation – R&D d’Etex

Ces différents ITC ont permis 59 lancements entre 2019 et 2024, huit lancements seulement en 2024 dont trois en France à Avignon. Ce sont 28M€ qui sont investis annuellement pour la recherche et le développement. Le travail de recherche s’articule autour de cinq axes :

  • La decarbonation : Etex fabrique des produits légers qui ont une empreinte carbone basse, le groupe émet 3M de tonnes de CO2 chaque année.
  • L’économie circulaire : Etex utilise 7M de tonnes de matière première toutes confondues par an et ambition d’ici 2030 d’atteindre 20% de matières premières circulaires.
  • L’excellence industrielle
  • L’innovation
  • Le leadership au niveau du portefeuille de produits

Recyclage, acoustique et allégement, mécanique et robustesse, produits extérieurs

L’ITC d’Avignon est constitué de différents ‘pôles’ permettant l’innovation, la conception et le test des différents produits du groupe. Cela passe d’abord par le laboratoire, où le gypse recyclé est travaillé pour avoir le même rendu que le gypse non recyclé (le recyclé étant plus compact à cause des fibres du papier notamment), grâce à un procédé sans additif qu’Etex garde pour le moment secret. « D’ici 2-3 ans, tout le gypse recyclé proviendra d’un rayon de 100km », affirme Nathalie Pétigny, responsable du Site ITC Avignon. Etex vient d’ailleurs de signer un partenariat avec Véolia dans la région pour aller dans ce sens.

Etex développe des plaques de plâtre plus légères (-25% de poids), mais qui présentent les mêmes performances que les plaques classiques. Leur acoustique, robustesse, facilité d’installation, résistance au feu, aux chocs et à l’humidité sont toutes testées à Avignon. L’ITC vauclusien a d’ailleurs été précurseur il y a une quinzaine d’années au niveau des plaques pour extérieur, notamment pour environnement humide. Le groupe Etex promet donc encore de belles innovations à l’avenir et va continuer de contribuer au rayonnement du Vaucluse en matière d’innovation dans le domaine de la construction.


Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

La Cove, Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin avec l’Anah (Agence nationale de l’habitat), la Région et le Département programme une opération d’amélioration de l’habitat et du cadre de vie à Aubignan, Malaucène et Mazan.

Le parc de résidences principales est ancien sur le territoire de la Cove –Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin-. Il est, ainsi, constitué à 30% de logements construits avant 1949, soit une part supérieure à l’ensemble du département (27%).

Réinvestir dans le parc ancien
Face à ce constat, la Cove, au titre de sa compétence habitat, accompagne techniquement, administrativement et financièrement les propriétaires privés dans les travaux de réhabilitation de leurs logements, comme dans les parties communes d’immeubles.

Aubignan, Malaucène et Mazan
Trois communes du programme ‘Petites villes de demain’ : Aubignan, Malaucène et Mazan vont bénéficier de cette nouvelle OPAH-RU –Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain-, prévue jusqu’en 2029.

Priorité aux centres anciens
La Cove a, comme feuille de route, de reconquérir l’habitat dans les centres-anciens, de diversifier l’offre de logements, de proposer de la qualité du logement, durable et performant -avec les enjeux de consommation énergétique et climatiques- et d’améliorer les conditions d’habitat ainsi que le cadre de vie.

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Les travaux éligibles
Travaux d’économie d’énergie : isolation, remplacement de menuiseries, de chauffage, de ventilation ;
Les travaux d’adaptation du logement afin de favoriser le maintien à domicile pour faire face aux difficultés physiques liées au vieillissement et aux situations de handicap ;

Les réhabilitations lourdes avec des travaux de remise en état dans un logement devenu vétuste ou très dégradé ;
Les réhabilitations de logements locatifs en accompagnant les propriétaires bailleurs à réhabiliter leurs biens dégradés ou vacants, sous réserve de conventionnement des loyers.

Exemple d’un projet de rénovation globale
Exemple d’un projet de rénovation globale pour un propriétaire occupant aux ressources très modestes. Pour un montant de devis de 59 792€ les subventions de l’Anah se montent à 47 806€, celles de la Cove à 1 000€, 4 500€ de subvention de la Région. Dans cet exemple les aides se montent à 53 306€ pour un reste à charge de 6 486€.

Soliha Vaucluse
La CoVe a missionné Soliha Vaucluse, -Justice sociale et solidarité pour le logement- spécialiste des aides à l’amélioration de l’habitat, pour accompagner gratuitement tous les propriétaires intéressés. Ceux-ci bénéficieront d’un interlocuteur unique qui apportera son expertise sur les éléments techniques des travaux à réaliser, le montage du dossier ou les contacts avec les professionnels.

Des réunions d’informations pour les habitants
Pour lancer ce nouveau disposif, des réunions d’informations sont programmées dans les 3 communes concernées : Aubignan, mardi 11 mars à 18 heures à la mairie ; Mazan, mardi 18 mars à 18 heures à l’école Foussa ; Malaucène, jeudi 20 mars à 18h à la mairie. Des permanences mensuelles avec ou sans rendez-vous sont également instaurées à Aubignan : en mairie le 1er et 4e vendredi du mois, de 9h à 12h. Malaucène : au CCAS France Service le 1er jeudi et le 3e vendredi du mois, de 9h à 12h. Mazan : en mairie le 1er vendredi du mois de 9h à 12h et le 3e mardi du mois de 13h30 à 16h30.

Vidéo du 17 octobre 2024


Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

I Messageri voix et musique Corse se produira mercredi 12 à Mazan en l’église Saint-Nazaire et Saint-Celse et vendredi 14 mars en l’église Saint-Firmin. Les deux concerts auront lieu à 20h. Le groupe très connu et apprécié joue très souvent à guichets fermés.

Fabrice et Jean-Michel Andreani, entourés de musiciens de renom, chantent une Corse contemporaine, profondément ancrée dans ses racines tout en maintenant un regard tourné vers l’avenir. Entre musique traditionnelle et rythmes actuels, I Messageri flirte avec la world pour une musique sans frontière, où la Corse lie les hommes. Au fil des chants, les voix et les mélodies se tressent, s’envolent, effleurant la nef d’une église aux nobles couleurs et odeurs d’encens, parfois le plafond illuminé d’un théâtre, ou le ciel étoilé d’une place de village, et reviennent comme un refrain, accompagnant la journée, une rêverie… Le groupe fondé par les frères Andreani en 1996, est reconnu et plébiscité dans le paysage musical Corse. Fort de cinq albums et de nombreux concerts donnés aux quatre coins de l’Europe, I Messageri porte la voix des hommes, la force d’une île, des chants aux textes fort, devant un public de plus en plus nombreux au fil des années.

I Messageri Cipyright Frères Andreani

Les infos pratiques
Concert. I messageri. Voix et musique Corse. Mercredi 12 mars à Mazan en l’église Saint-Nazaire et Saint-Celse, 39, rue Saint Celse et vendredi 14 mars en l’église Saint-Firmin à Gordes. 20€. Billetterie sur www.imessageri.co ou sur place, 1h avant le début du concert. Réservation ici.

Copryright I Messageri, Frères Andreani

Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Les arrêtés interministériels du 21 et 25 janvier 2025, ont reconnu huit communes de Vaucluse comme étant en état de catastrophe naturelle au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols.

L’arrêté interministériel du 21 janvier 2025, publié au journal officiel du 25 février 2025, a reconnu la commune de Sarrians comme étant en état de catastrophe naturelle au titre du phénomène de sécheresse et réhydratation des sols, survenu au cours de l’année 2023.

Celui du 25 janvier 2025, publié au journal officiel du 26 février 2025, a, quant à lui, reconnu les communes d’Althen-Des-Paluds, du Barroux, de Cairanne, de Gigondas, de Loriol-du-Comtat, de Malemort-du-Comtat et de Mazan comme étant également en état de catastrophe naturelle au titre du même phénomène, survenu au cours de l’année 2024.

Ainsi, les personnes sinistrées ont jusqu’au jeudi 27 mars pour Sarrians, et jusqu’au vendredi 28 mars pour les sept autres communes, pour déclarer les dégâts subis auprès de leur compagnie d’assurance.


Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Ce lundi 10 février, la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin (CoVe) et la Ville de Carpentras ont lancé les travaux d’aménagement d’une voie partagée entre Carpentras et Mazan, en partenariat avec la commune de Mazan, le Département de Vaucluse, la Région Sud et l’État. Les travaux devraient s’achever à la fin du mois de juin.

Les travaux d’aménagement de la voie cyclable entre Carpentras et Mazan ont débuté hier pour une durée de quasiment 5 mois. Ce projet, qui s’inscrit dans le schéma directeur cyclable de la CoVe, a pour objectif de faciliter les trajets quotidiens des habitants vers les établissements scolaires, les commerces, les services publics et le pôle santé de Carpentras tout en offrant une alternative sécurisés aux usagers. La CoVe est maître d’œuvre pour l’ensemble des travaux qui ont débuté mi-février pour la partie du côté de Mazan. La Ville de Carpentras est, quant à elle, maître d’œuvre pour la partie centre-ville — cité scolaire de Fabre.

Les travaux concernent les Chemins de Banay et d’Embanay, l’Ancien chemin de Mazan, la Rue des Capucins, l’Allée des Pins et le rond-point du Maquis. Des déviations seront mises en place en semaine de 7h30 à 17h et l’accès sera maintenu pour les riverains et la collecte des déchets.

Les Chemins de Banay et d’Embanay sont des routes très empruntées, avec environ 2 250 véhicules par jour. Un réaménagement est donc nécessaire pour garantir la sécurité de tous. Ainsi, une limitation de la vitesse à 30 km/h sera mise en place, des plateaux ralentisseurs seront installés, et un nouveau marquage au sol effectué à l’issue des travaux à la fin du mois de juin prochain.

©CoVe

Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Cécile Paulin a passé 30 années dans l’enseignement. Elle a décidé de changer de vie professionnelle il y a peu en créant La Parent’Elle, un espace dédié au bien-être et à la santé des femmes, à Mazan.

« J’ai commencé ma carrière en tant qu’institutrice. J’ai ensuite occupé des fonctions de directrice d’école à Sault et à Mormoiron. En 2018, j’ai commencé une réflexion pour une réorientation professionnelle. J’ai également commencé une formation de praticienne en massage en 2019, à l’IFPR 84, sur une durée de 600 heures. J’ai alors entamé une réflexion sur la création d’un lieu collectif autour du bien-être » explique Cécile Paulin, créatrice de La Parent’Elle.
Elle complète son projet par une formation autour de l’accompagnement périnatal en tant que Doula (ndlr : personne aidant une femme et son entourage pendant la période périnatale). Cette maman de quatre enfants quitte alors l’enseignement en août 2023 et se lance dans l’entreprenariat, avec la création d’une micro-entreprise en octobre 2023.

Cécile Paulin, créatrice de La Parent’Elle.

Un local à Mazan
La nouvelle cheffe d’entreprise a l’opportunité de récupérer les locaux du laboratoire d’analyses médicales de Mazan qui transfère son activité, sur une surface de 120m². Des travaux sont réalisés fin 2023. Elle est accompagnée dans son projet de création par Initiative Ventoux qui l’aide à peaufiner son business plan, avec un prêt d’honneur de 4 000€. Elle s’entoure toujours alors d’une équipe pluridisciplinaire d’expertes autour du bien-être féminin avec une diététicienne, une professeure de yoga, une psychologue, une ostéopathe, une experte de la médecine chinoise pédiatrique, une réflexologue et une psychomotricienne. L’activité a démarré en janvier 2024.

« L’idée du projet est de trouver en un seul lieu des réponses aux problématiques des mamans. »

Cécile Paulin

« J’ai choisi ce lieu par opportunité mais c’est également un emplacement facile d’accès par rapport à de plus grandes villes comme Carpentras ou Avignon. »
Les autres professionnelles qui travaillent avec Cécile Paulin le font comme elle, en indépendante. « Pour ma part, je me focalise sur le massage et la gestion collective du bâtiment, poursuit la fondatrice de Parent’Elle. Au départ nous étions trois. Très rapidement, l’équipe s’est agrandie spontanément avec 8 personnes au final, dans le même état d’esprit. L’idée du projet est de trouver en un seul lieu des réponses aux problématiques des mamans. »

Une partie de l’équipe des intervenantes de Parent’Elle. DR

Le bien-être féminin
« Au départ, l’équipe voulait se cantonner à la période périnatale. Nous nous sommes rendu compte qu’il fallait élargir notre activité à la femme de l’accouchement jusqu’à la ménopause, pour toucher une clientèle plus large. L’activité a ainsi commencé début 2024 avec la pose des fondations si je puis dire. »
Des animations sont également organisées pour se faire connaître comme le Café des parents et les Nanapéros. Le site internet est en cours de création. En ce début d’année 2025, l’objectif est de développer l’activité pour partir sur un rythme de croisière. Pour cela, Cécile Paulin commence une démarche commerciale. Elle a par exemple noué des contacts avec l’école primaire de Jonquerettes afin de participer à une journée d’information auprès des parents. Elle va aussi rentrer en relation avec la Maison de l’Enfance de la Cove ou encore avec des médecins autour de la nutrition et de la pédiatrie.

Un prix national
Cécile Paulin est fière d’avoir obtenu pour sa première année le prix 101 femmes entrepreneures, avec le Coq Créa, décerné par BPI France. « Nous avons eu ce prix féminin pour le département de Vaucluse. 101 entreprises de tous secteurs d’activité ont été retenues sur 15 000 dossiers sur toute la France. Je suis allée recevoir ce prix à Matignon avec une grande satisfaction. À cette occasion, j’ai pu faire des rencontres avec d’autres cheffes d’entreprise. Nous avons ainsi créé un réseau et cela me soutient grandement sur des sujets

Cécile Paulin à Matignon lors de la remise des prix des 101 femmes entrepreneures 2024. DR

Le procès dit « de Mazan » : quelles traces 6 mois après ?

Pour sa nouvelle formule, le magazine ‘Enquêtes de Région’ de France TV-Ici Provence-Alpes propose de revenir sur le procès Pelicot qui vient de se dérouler durant 4 mois au tribunal d’Avignon.

« L’affaire des viols de Mazan et son procès hors normes ont ébranlé tout le pays et bien au-delà de nos frontières, explique l’équipe du magazine présenté par Nathalie Layani. Pendant quatre mois, les Français et le monde entier ont découvert l’horreur ; celle vécue par une femme, Gisèle Pelicot, droguée à son insu par son mari durant des années, dans un objectif d’agressions sexuelles et de viols par des inconnus. Vingt ans de prison pour l’ancien mari de Gisèle Pelicot, 51 hommes condamnés : au-delà des sanctions judiciaires, que restera-t-il du Procès de Mazan ? Aura-t-il le pouvoir de faire évoluer les mœurs ? Ou même de changer la loi ? »

Le reportage est également accessible en avant-première en cliquant ici.Crédit : France TV-Ici Provence Alpes

L’émission de 52 minutes sera diffusée ce mercredi 22 janvier à 23h15 (voir encadré ci-dessous pour connaître le canal sur votre box). Le reportage sur l’affaire Pelicot est également accessible en avant-première sur ce lien en cliquant ici.
Au sommaire également de ce nouveau numéro d’Enquêtes de Région la fermeture de Marineland ainsi qu’une immersion à Isola 2000.

Enquêtes de Région. Mercredi 22 janvier. 23h15. Sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur france.tv. 52 minutes. Présentation : Nathalie Layani. Coordinateur éditorial : Hugues Nicolas. Rédacteur en chef : Gilles Lefèvre. Rédacteur en chef adjoint : Gérald Teissier.

L.G.

Les canaux de France 3 Ici Provence-Alpes
Orange : 323
Free : 324
Bouygues : 492
SFR : 453
Canal : 372
Fransat : 311

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