29 octobre 2025 |

Ecrit par le 29 octobre 2025

AMV : les deux maires font la paire

L’Association des maires de Vaucluse (AMV) vient d’élire son nouveau président, ou plutôt ses nouveaux présidents. Le scrutin s’est déroulé à la salle de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne où les édiles du département ont donc désigné leurs représentants ainsi que le conseil d’administration de cette structure fédérée au sein de l’Association des maires de France (AMF).

A cette occasion, le duo Jean-François Lovisolo, maire de La Tour-d’Aigues, et Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle-sur-la-Sorgue a été élu par 119 voix sur les 122 électeurs présents (3 votes blancs). Une élection sans grand suspense puisqu’il n’y avait que cette double candidature en lice. Si la mise en place d’une ‘doublette’ à la présidence de l’AMV n’est pas inédite, ce scrutin officialise cependant pour la première fois le principe d’une co-présidence partagée. En effet, lors de la précédente élection en 2014 afin de désigner le successeur de Jean-Pierre Lambertin, maire sortant de Lapalud, le socialiste Jean-François Lovisolo, l’avait emporté d’une très courte tête devant son opposant de droite, Pierre Gonzalvez. Considérant que l’AMV est avant tout un outil apolitique au service des élus du territoire, le maire de La Tour-d’Aigues a alors immédiatement proposé à son concurrent malheureux le principe d’une co-présidence aussitôt acceptée par son rival.

 «Continuer à œuvrer pour l’intérêt général.»

« Nous nous sommes rendus compte qu’aller au-delà des clivages politiques a permis de faire avancer les dossiers et les projets de l’AMV et de ses élus, reconnaît Jean-François Lovisolo. Cette dynamique, nous voulons l’amplifier car nous voulons continuer à œuvrer pour l’intérêt général. » Durant ces 6 dernières années, cette nouvelle direction bicéphale, un maire de chaque bord politique avec l’un, représentant les petites communes, et l’autre, les villes plus importantes, semble en tout cas avoir convaincu leurs homologues vauclusiens. Il restait toutefois à formaliser, pour la première fois, cette bi-présidence par un vote qui, pour l’occasion, s’est transformé en plébiscite. Dans la foulée, l’assemblée des maires de Vaucluse a ensuite aussi désigné à l’unanimité les 34 membres de son conseil d’administration*. « Nous n’avons voulu écarter personne car toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Nous avons donc pris tout le monde, puisque les statuts le permettent, afin de conserver cette vision œcuménique, précise Pierre Gonzalvez. Comme cela, tous ces élus pourront participer à nos travaux. » Le nouveau conseil d’administration se réunira à la rentrée pour élire le bureau de l’AMV et procéder ensuite à la répartition des membres dans les différentes commissions thématiques.

«Un mandat bénévole pour faire face à la solitude des maires.»

« Notre mission est de plus en plus difficile : contraintes budgétaires, transferts de compétences aux intercommunalités, évolution permanente du contexte législatif réglementaire, multiplication des normes, responsabilité des élus…, expliquent les deux présidents dont le mandat est bénévole. C’est pour cela, plus que jamais sans doute, que l’association des maires démontre son utilité en partageant les préoccupations quotidiennes, et en tentant de faire évoluer les pratiques, parfois trop rigoureuses de l’administration de l’Etat, et de proposer l’évolution de la législation via nos parlementaires. Quand on est élu, on est parfois seul. C’est à ce moment-là qu’il est utile de pouvoir s’appuyer sur les équipes de l’AMV.

 «Le retour de Bollène.»

Cette AG a été aussi marquée par le retour de Bollène au sein de l’AMV. En effet, si le département compte 151 communes, l’Association des maires de Vaucluse ne dénombrait jusqu’alors que 148 membres – les villes d’Orange et de Bollène, tenues par les époux Bompard de la Ligue du Sud, et celle du Pontet, dirigée par le RN (Rassemblement national) Joris Hébrard ne souhaitant pas être membre. Cependant, la défaite de Marie-Claude Bompard dans le Haut-Vaucluse a changé la donne. « Nous avons voulu rompre cet isolement, explique Anthony Zilio, nouveau maire de Bollène et aussi président de la communauté de communes Rhône Lez Provence depuis 2014. Il nous a semblé qu’il y avait de bonne chose à prendre auprès de tous les élus et que nous avions tout intérêt à échanger un maximum avec nos homologues. » En contrepoint, le basculement de Morières-lès-Avignon vers le RN pourrait entraîner le départ de la commune de l’AMV même si, à ce jour, la municipalité n’a pas pris position sur le sujet.

Dirigée par Muriel Bassemon, l’AMV vient de déménager ses locaux du centre-ville d’Avignon à l’immeuble le Saphir à Sorgues. La structure propose aide et assistance à ses membres. Elle fournit également des conseils juridiques aux maires afin de faciliter leurs démarches. Elle met aussi en place des réunions régulières sur des thèmes quotidiens aux maires (code des marchés publics, intercommunalité, TP…). Depuis 2016, elle a, entre-autre, signé une charte avec les acteurs du logement social en Vaucluse, organisé des visites de communes afin d’y aborder les problématiques spécifiques, instauré un outil de dialogue avec les représentants du monde agricole sur les questions des permis d’élevage abusif, signé une convention sur le renforcement de l’école rurale, soutenu la création d’une association des communes forestières de Vaucluse et même initié un concours de pétanque des élus.

 

*Les membres du conseil d’administration de l’AMV : Michel Terrisse (maire d’Althen-des-Paluds), Siegfried Bielle (Aubignan), Michel Partage (La Bastidonne), Max Raspail (Blauvac), Anthony Zilio (Bollène), Pascal Ragot (Bonnieux), Geneviève Jean (Cabrières d’Aigues), Delphine Cresp (Cabrières d’Avignon), Christophe Reynier-Duval (Caderousse), Roger Rossin (Cairanne), Nicolas Paget (Courthézon), Guy Moureau (Entraigues-sur-la-Sorgue), Patricia Philip (Fontaine-de-Vaucluse), Louis Biscarrat (Jonquières), André Rousset (Lauris), Pierre Gonzalvez (L’Isle-sur-la-Sorgue), Gérard Borgo (Loriol-du-Comtat), Frédéric Tenon (Mondragon),  Christian Gros (Monteux),  Louis Driey (Piolenc),  Sandrine Raymond (Saint-Pierre-de-Vassols),  Laurence Chabaud-Geva (Saumane-de-Vaucluse), Gilles Vève (Saint-Didier), Thierry Thibaud (Savoillans),  Julien Merle (Sérignan-du-Comtat), Jean-François Lovisolo (La Tour-d’Aigues), Christine Lanthelme (Uchaux), Jean-François Périlhou (Vaison-la-Romaine), Patrick Adrien (Valréas), Joël Bouffies (Villedieu), Frédéric Rouet (Villes-sur-Auzon), Corinne Testud-Robert (Visan) et Gilles Ripert (président de la communauté de communes du pays d’Apt Luberon – CCPAL).


AMV : les deux maires font la paire

Le groupe américain Westinghouse Electric Company vient de reprendre les prestations de service civiles dans le domaine nucléaire de l’entreprise britannique Rolls-Royce. Cette acquisition, évoquée en septembre dernier et officialisée en février dernier après avoir reçu l’autorisation des autorités compétentes de validation, porte sur les centres américains et canadiens ainsi que sur le site vauclusien de Mondragon et celui de Gateshead en Grande-Bretagne. Située dans la zone d’activité de Notre-Dame, la société ‘Rolls-Royce nuclear field services France’ intervient plus particulièrement depuis de nombreuses années dans le développement et la mise en œuvre de procédés d’inspection dans le secteur du nucléaire. Elle est ainsi spécialisée dans les équipements de sûreté des centrales nucléaires, la conception de logiciels et d’applications de systèmes d’instrumentation et de contrôle commande pour centrale nucléaire ainsi que la fabrication de matériel de distribution et de commande électrique. Pour Westinghouse, cette acquisition doit lui « permettre de mieux servir la flotte de centrales nucléaires et de proposer de nouvelles offres numériques ».

« Les succursales concernées par le rachat ont généré en 2018 un chiffre d’affaires de 70 M$ américains », a pour sa part indiqué Rolls-Royce.

Un nouveau siège réalisé par Idec

Afin de faire face au triplement de ses effectifs depuis 4 ans, le site de Mondragon s’est doté de nouveaux locaux opérationnels depuis l’automne dernier. Pour cela, l’entreprise, située à quelques kilomètres des sites nucléaires de Tricastin et de Marcoule, a acquis, début 2018, les lots 5 et 6 de la zone d’activité de Notre-Dame à Mondragon. Ces terrains, d’une surface totale de 8 274 m2, ont été vendus 185 447,11 € HT à une société civile immobilière afin d’y implanter un bâtiment d’activité pour le compte de Rolls-Royce nuclear.

Au final, c’est Sequabat, filiale du Groupe Idec spécialisée dans la conception et la construction clé en main d’immobilier d’entreprise et résidentiel (ndlr : également à la manœuvre à Cavaillon pour aménager un foncier de 45 ha sur une surface constructible de 145 000 m² dans le cadre du projet de zone économique Natura’lub dédié à la naturalité dans le secteur des Hauts Banquets), qui a mené la réalisation de ce nouveau bâtiment d’une superficie de 2 158 m². Il comprend une unité d’assemblage d’outils et de robots avec deux ateliers (près de 1 000 m²), une aire de stockage, des locaux techniques ainsi que des bureaux et locaux sociaux (900 m²) pour recevoir le nouveau siège social français de l’entreprise. Dans le cadre de cette opération financée par le groupe Idec invest (achat du foncier, conception et construction) le site vauclusien de Mondragon s’est de son côté engagé dans un bail locatif de 10 ans.

https://www.echodumardi.com/tag/mondragon/page/2/   1/1