Municipales 2026 : le gouvernement annonce les dates du scrutin
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a annoncé ce mercredi 27 août, à l’issue du Conseil des ministres, les dates du scrutin des élections municipales de 2026. Le premier tour aura lieu le 15 mars et le second le 22 mars. Les maires et conseillers municipaux seront élus par suffrage universel direct pour 6 ans.
Pour pouvoir voter, il suffit d’avoir au moins 18 ans, d’être de nationalité française ou d’un pays membre de l’Union européenne, d’être inscrit sur les listes électorales, et de jouir de ses droits civils ou politiques.
Depuis la loi du 21 mai 2025, le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants est désormais identique à celui dans les communes de 1 000 habitants et plus, c’est-à-dire un scrutin proportionnel de listes à deux tours avec prime majoritaire. Si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, la moitié des sièges lui est attribuée, tandis que l’autre moitié est proportionnellement répartie entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% de ces suffrages. Un second tour est organisé si aucune liste n’obtient la majorité absolue, seulement avec les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés au premier tour. Les candidats ayant obtenu entre 5% et 10% peuvent rejoindre une autre liste.
Cependant, pour les communes de moins de 1 000 habitants, il existe des mesures particulières comme le fait que les listes soient considérées complètes dès lors qu’elles comptent deux candidats de moins que l’effectif théorique du conseil municipal.
Municipales 2026 : le gouvernement annonce les dates du scrutin
L’ancien élève du lycée Mistral va-t-il mettre tout le monde d’accord ? Evoquée depuis plusieurs mois, la piste d’une candidature du journaliste Olivier Galzi à la mairie d’Avignon est désormais de plus en plus plausible. A l’image de Patrick de Carolis, son ancien patron aujourd’hui maire d’Arles, il ambitionne de mettre ses réseaux et son expérience au service de la municipalité de la cité des papes. Ce représentant de la société civile aura pourtant fort à faire, car les candidats ne manquent pas pour succéder à la maire actuelle qui ne se représente pas.
En renonçant à briguer un 3e mandat à la mairie d’Avignon comme elle en avait fait la promesse dès sa prise de fonction, Cécile Helle a très largement ouvert le champ des possibles à l’occasion des prochaines élections qui se joueront en mars 2026. Rarement en effet, des municipales auront été aussi indécises dans la cité des papes. Il faut dire qu’à ce jour l’équation est à multiple inconnus et ils sont nombreux à vouloir prendre la tête de seule grande ville du Sud-Est détenue par la gauche avec Marseille.
Qui pour récupérer le fauteuil de la ‘patronne’ ? Du côté de la majorité actuelle, à ce jour ils sont déjà trois à s’être déclarés vouloir récupérer le fauteuil de ‘la patronne’, qui a bien pris soin de ne pas désigner de successeur. Sur la ligne de départ : Joël Peyre, conseiller municipal délégué aux finances, qui a été le premier à ce lancer en avril dernier, Paul-Roger Gontard, adjoint au maire délégué au développement territorial et urbain, et David Fournier, adjoint délégué à l’administration générale et au personnel, qui après avoir réuni près de 250 personnes pour son premier rassemblement officiel est en train de fédérer sans bruit l’essentiel des partis de gauche qui, majoritairement prônent une union dès le premier tour. Trois profils différents, mais qui tous s’inscrivent dans la continuité en revendiquant le bilan des deux mandats de la majorité municipale de Cécile Helle.
« La radicalisation du mouvement ces derniers mois semble pousser chaque jour davantage LFI hors du champ de la gauche républicaine. »
La gauche républicaine empêtrée dans la toile LFI ? Pour eux, la clef du succès sera très certainement leur positionnement par rapport à La France Insoumise (LFI). Grand vainqueur des dernières élections législatives après le parachutage du fort controversé Raphaël Arnault, le parti de Jean-Luc Mélenchon ambitionne de présenter systématiquement des candidats dans toutes les villes de plus de 9 000 habitants. Cependant, la radicalisation du mouvement ces derniers mois semble pousser chaque jour davantage LFI hors du champ de la gauche républicaine. En plus, localement La France Insoumise a publiquement annoncé sa volonté d’une « rupture avec le bilan de la majorité municipale actuelle ». Inacceptable pour les 3 candidats ‘Helliste’ pour qui la difficulté désormais se résume à : Comment siphonner l’électorat LFI sans s’afficher aux côtés du mouvement de ‘la tortue sagace’ ?
Le RN en position d’arbitre A droite, pas davantage de certitudes. Si le RN sait à quoi s’en tenir, fort de ses 45,02% au second tour des dernières élections législatives sur Avignon l’an dernier ainsi que de ses 30,06% au 2e tour des municipales de 2020 dans la cité des papes, il n’a finalement remporté aucun de ces deux scrutins. Ni Catherine Jaouen, la députée sortante, ni Anne-Sophie Rigault, la leader de l’opposition municipale n’ayant réussi à arracher la victoire au profit de la formation politique de Marine Le Pen. Un plafond de verre qui aurait même incité le RN à envisager de parachuter un cacique du parti afin de tenter de rafler la mise. Le très médiatique député RN du Nord Sébastien Chenu, ayant aussi des attaches dans le Pays d’Arles, a longtemps figuré en pole position même si sa désignation ne semble plus à l’ordre du jour. Pour l’heure, le RN n’a donc officialisé aucune candidature dans cette ville où il totalise un bon tiers des voix. Pas forcément suffisant toutefois dans une commune qui s’est ‘boboïssée’ dans son cœur et radicalisée dans sa périphérie. Il est vrai qu’Avignon présente aujourd’hui un profil électoral ressemblant plus à celui d’une métropole, voire à la Seine-Saint-Denis ou au quartier Nord de Marseille par endroit, qu’à une traditionnelle ville moyenne. Le RN le sait et table sur une triangulaire ou quadrangulaire pour s’affranchir du sempiternel front républicain.
« Depuis Marie-Josée Roig, la droite avignonnaise est ‘éparpillée par petits bouts, façon puzzle’. »
Une droite « éparpillée, façon puzzle » Pour le reste de la droite, il faut bien reconnaître que depuis Marie-Josée Roig, maire d’Avignon de 1995 à 2014 décédée l’an dernier, l’opposition ‘classique’ est plutôt « éparpillée par petits bouts, façon puzzle ». S’appuyant sur Avignon Passion, l’association dont il est président, Le Républicain, Julien Aubert souhaite depuis plusieurs mois maintenant remettre tout le monde en ordre de bataille. Sa récente intervention dans nos colonnes sur les questions de mobilités, dont il a saisi qu’elles constitueraient un de enjeux majeurs de la future élection, prouve sans conteste ses ambitions. Pour autant, l’ancien député de la 5e circonscription de Vaucluse n’a encore jamais annoncé sa candidature, ménageant le suspens car il se sait coincé par une image ‘trop à droite’, notamment liée à ses prises de position Rassemblement Bleu lavande et Oser la France. Julien Aubert a très bien compris, qu’entre les épouvantails des deux extrêmes (LFI et RN dont il peut aspirer une partie des électeurs), c’est au centre que devrait se jouer le fauteuil du maire d’Avignon. Il ne se déclarera donc que s’il estime avoir une chance de rassurer et rassembler cette partie de l’électorat.
Les partis de la majorité présidentielle veulent peser sur le scrutin Quant aux partis présidentiels, les chefs de file émergent peu à peu. Julien Paudoie, l’actuel élu d’opposition à Rochefort-du-Gard également conseiller communautaire Grand Avignon, vient ainsi tout juste d’être désigné par le parti présidentielle Renaissance pour mener campagne sur Avignon. De son côté Valérie Wagner, DGS de Caumont-sur-Durance, veille aux destinés d’Horizons, la formation de l’ancien premier ministre Edouard Philippe. Enfin, le divers droite Michel Bissière, conseiller régional délégué à la création artistique en Région Sud siégeant aussi dans les rangs de l’opposition municipale entend avant tout « faire barrage aux extrêmes ». Tous ensembles, avec Christian Paly ancien élu d’opposition aujourd’hui Renaissance, et Annabelle Vega de l’UDI, ils viennent de lancer le collectif Voix d’Avignon afin de se lancer dans la course des prochaines municipales. Avec un objectif : peser sur le scrutin en faisant du centre, l’axe gagnant de ce scrutin. Dans quelle mesure y arriveront-il ?
Les prétendants sont nombreux à vouloir succéder en 2026 à Cécile Helle dans son fauteuil de l’Hôtel de Ville d’Avignon. Crédit : FredP-Adobe stock
Une 3e voie pour un représentant de la société civile ? Devant tant d’incertitudes, les scénarii semblent multiples. Laissant même, pourquoi pas, la place à une 3e voie, celle d’un représentant de la société civile. Ni réellement à droite, ni réellement à gauche, ce candidat ‘idéal’ devra déjà éviter l’écueil d’un parachutage en affichant un lien fort avec la cité des papes. Il devra aussi être un pont avec le monde économique locale, domaine qui se sent particulièrement délaissé sur ce territoire. Enfin, dans une ville comme Avignon, il devra également avoir une forte appétence pour le secteur culturel.
Un prétendant répond à ce portrait-robot : le journaliste Olivier Galzi. Si son nom était murmuré depuis plusieurs mois, cette possibilité prend réellement corps aujourd’hui. L’ancien élève du collège Joseph Vernet, puis du lycée Mistral et du DEUG Communication et sciences du langage de l’université d’Avignon songe très sérieusement à se lancer lui aussi dans la course. A l’image de Patrick de Carolis, son ancien patron au sein de France Télévisions et maire d’Arles depuis 2020 dont il est originaire, Olivier Galzi souhaite donc mettre son expérience et ses réseaux aux services de la cité des papes qu’il n’a jamais réellement quitté durant toute sa carrière.
Qui est Olivier Galzi ? Après ses études à Avignon, il sera diplômé de Sciences Po Grenoble et titulaire d’un certificat en relations internationales et management de l’École nationale d’administration publique du Québec (ENAP). C’est en 1994, que débute sa carrière de journaliste. Il réalise alors des reportages pour Le Figaro, Le Point et Jeune Afrique au Rwanda, dont le premier entretien international du général Kagamé. En 1998, il se rendra en Afghanistan où il interviewe le commandant Massoud. C’est à cette époque qu’il rejoint France Télévisions en tant que reporter puis grand reporter pour les journaux télévisés et l’émission Envoyé spécial. Il deviendra ensuite présentateur du JT de Télématin et ponctuellement de ceux de 13h et de 20h. Il assure également la présentation de nombreuses émissions spéciales. En 2011, il intègre I-Télé, la chaîne d’information continue du groupe Canal+, qu’il quitte en 2018. C’est à ce moment-là que celui qui a été président pendant 6 ans du Press Club de France rejoint le groupe TF1 comme journaliste présentateur et rédacteur en chef de l’émission ‘9H Galzi’, diffusée sur LCI.
France Télévisions, I-Télé, LCI, le journaliste avignonnais Olivier Galzi est aussi un spécialiste de la gestion des infrastructures dans les territoires. Crédit : DR
Un savoir-faire dans la gestion des monuments et leur animation En 2020, Olivier Galzi décide de changer de secteur pour devenir vice-président exécutif dugroupe Edeis, en charge de la stratégie, de la communication et du développement, poste qu’il occupera jusqu’à la revente du groupe en 2025. Il va transformer ce groupe d’ingénierie pour. en faire ce qu’il a appelé « l’allié des territoires », à savoir une boîte à outil globale au service des territoires, allant de la conception à la gestion des infrastructures. Durant cette période, Edeis va notamment récupérer la gestion du théâtre antique d’Orange, où cet acteur dans le domaine de l’ingénierie et de la gestion d’infrastructures va développer l’Odyssée sonore, un spectacle immersif récompensé d’un Award de l’innovation 2024 au CES de Las Vegas. Dans la région, Edeis assure aussi la gestion des monuments romains de la ville de Nîmes (Arènes, Maison Carrée et la Tour Magne) depuis 2021.
Aujourd’hui, celui qui a été formé à l’Institut des Hautes Études de l’Entreprise (IHEE) revendique « une expérience journalistique de haut niveau à une vision stratégique de l’entreprise et des enjeux territoriaux ». C’est à ce titre qu’il a créé OG Consulting et production, une société de conseil spécialisée dans le secteur de la communication et de la stratégie. Dans le cadre de cette société, il a accompagné différents groupes dans leur stratégie de développement et de communication (Cartier, Vacheron Constantin, Transdev, Valeo, Michelin, Edeis…). Un parcours qui pourtant ne l’a jamais éloigné d’Avignon. Avec ou sans lui ? La réponse devrait tomber avant l’automne pour Olivier Galzi.
Municipales 2026 : le gouvernement annonce les dates du scrutin
Si aujourd’hui personne ne sait qui sera le futur maire d’Avignon, une certitude cependant, les problématiques de mobilité seront au cœur de la campagne des municipales. Tramway, LEO, plan faubourg, étoile ferroviaire, liaison A7-A9, gratuité des transports, piétonnisation, circulation douce… Autant de sujets phares qui commencent déjà à accaparer l’actualité des différents prétendants, déclarés ou non.Parmi eux, Julien Aubert qui, même s’il n’est pas encore officiellement candidat au fauteuil de maire de la cité des papes, entend faire entendre sa voix au nom d’Avignon Passion, l’association dont il est président. Pour cela, l’ancien député de Vaucluse s’appuie sur une enquête menée par ce ‘laboratoire d’idée’ prônant une alternance à Avignon en 2026.
« Ce qui se dessine dans cette étude, c’est en fait l’histoire d’une ville qui est coincée entre un bras de rivière et un bras de fleuve, résume Julien Aubert. Et dont le maire décide à un moment donné de revoir le plan de circulation, piégeant toute la partie de la population qui se trouve vers l’ouest et qui veut aller vers l’est. Des gens qui se retrouvent aujourd’hui principalement bloqués sur la rocade. » Dans le viseur de Julien Aubert : le plan faubourg. Sa consultation réalisée auprès de 504 participants (voir encadré en fin d’article) fait ainsi apparaître que 76% des personnes interrogées déclarent que leur itinéraire habituel a été allongé et que se sont les secteurs Sud de la ville qui sont les plus impactés (87%). Certains déclarent perdre de 15mn à 30mn lors de leur trajet (40%) et même au-delà de la demi-heure pour 26%. Et pour près des trois quarts (73,5%) l’accès à leur quartier est jugé ‘difficile’ ou très ‘très difficile’. « Au final, on se retrouve avec une rocade totalement engorgée où tout le monde proteste, les 25 000 riverains qui n’en peuvent plus de subir des niveaux de pollution exceptionnels, ceux qui sont impactés dans la ceinture verte et ceux qui viennent de l’extérieur. »
Le plan Faubourg a accentué le dépérissement du centre-ville Pour Julien Aubert, les difficultés à circuler entre l’Ouest et l’Est d’Avignon a aussi une autre conséquence pour la cité des papes : le dépérissement de son centre-ville. « Comme on a coupé les sources d’approvisionnement extérieures naturelles, les habitant de la grande banlieue d’Avignon ou de la première et deuxième ceinture se sont mis à tourner le dos à l’intra-muros pour aller, en toute mobilité, vers les zones du Pontet ou vers l’intérieur du Vaucluse. » Et bien qu’elles vivent à proximité immédiate du cœur de ville, près de 80% des personnes interrogées limitent leur déplacement à destination du centre-ville. Et plus on s’éloigne du centre-ville, plus cette tendance est forte.
Le trajet n’est pas qu’un simple déplacement Cette enquête fait aussi apparaître qu’un trajet ne se limite pas à aller d’un point ‘A’ à un point ‘B’. Un déplacement peut ainsi cumuler les usages, c’est-à-dire qu’il peut avoir une fonction logistique (faire des courses pour 42% des répondants de l’enquête), familiale (récupérer les enfants à l’école pour 21%) ou même culturelle, sportive ou de loisirs (20%). « Ce qui est intéressant avec cette étude, c’est qu’elle bat en brèche certaines idées reçues. Ainsi, on s’aperçoit que la plupart des répondants utilisent tous les modes de locomotion. Ils utilisent la voiture et aussi le vélo. Ils n’ont donc rien contre le vélo qu’ils utilisent pour d’autres usages », (75% des interrogés utilisent ‘souvent’ leur voiture personnelle contre 31% la marche, 20% le vélo, et 10% les transports en commun). Ainsi sur les déplacements de courtes distances, les participants disent utiliser le vélo ou la marche à pied comme moyen de déplacement à 81%. Les secteurs du centre-ville et de la première couronne avignonnaise étant les plus actifs en ce domaine. Ces deux modes doux sont donc prisés à la fois pour les personnes qui travaillent à proximité de leur logement et pour des déplacements liés aux loisirs, mais toujours dans un périmètre très restreint.
« Les Avignonnais passent en moyenne 67h dans les bouchons. »
« Selon nos besoins et nos contraintes, en fonction de notre vie familiale et professionnelle, des jours et des horaires, nous pouvons être piéton, cycliste, automobiliste ou usager des transports en commun. Par contre, comme il n’existe quasiment pas d’alternative en raison de l’absence d’une offre de transport adaptée à la réalité des besoins des habitants de notre territoire : inadéquation des infrastructures, organisation et offre trop limitée, ruptures de charge, mauvaise organisation etc (65% d’insatisfaits). Nous sommes donc très souvent condamnés à prendre notre voiture, notamment pour travailler, ce qui évidemment nous conduit à nous retrouver piégés dans les bouchons qui ont augmenté de 6% sur Avignon depuis 2019. L’usage de la voiture est donc une nécessité, quitte à perdre du temps, mais qui apporte de la souplesse et de la facilité. » Ici, les Avignonnais passent en moyenne 67h dans les bouchons. Pas étonnant dans ces conditions que 96% des participants de l’étude d’Avignon Passion soient ‘insatisfaits’ ou ‘très insatisfaits’ concernant la fluidité du réseau routier.
« On doit d’abord faciliter la vie des gens. Ici, on l’a rendue beaucoup plus compliquée. »
« C’est la principale critique que j’adresse aux architectes du schéma de déplacement actuel : ils l’ont conçu avec un prisme idéologique anti-voiture. Une vision qui prévoit tous les paramètres, sauf un, les besoins humains. Et les besoins humains sont souvent dictés par le bon sens ou les nécessités. Au final, on aura beau faire la plus belle piste cyclable du monde, quand il pleut en janvier, vous ne prenez pas votre vélo. Et vous le prendrez encore moins si vous devez aller faire des courses pour la semaine avec vos enfants. Donc effectivement, cela montre toute la complexité des flux, parce qu’en réalité il y a une grande multiplicité des usages de la mobilité. Des usages qui sont très difficile à quantifier. La grande leçon à retenir c’est quand on élabore un plan de mobilité, on doit répondre aux besoins de la population. On doit d’abord faciliter la vie des gens. Ici, on l’a rendue beaucoup plus compliquée. »
« Mais si la première faute a été de mener une politique de mobilité basée sur l’idéologie, indépendamment du besoin des gens et de leur nécessité, la seconde a été de la penser par le nombril. C’est-à-dire comme si le plan Faubourg, c’était uniquement le sujet des gens des Faubourgs et peut-être un peu du reste des Avignonnais. Sans réaliser qu’Avignon joue le rôle de plaque tournante d’un espace géographique très compliqué. Un territoire adossé naturellement à des cours d’eau et débordant sur d’autres départements qui ont besoin d’avoir un accès à la ville centre. Une ville compartimentée, héritière d’une histoire extrêmement riche avec ses remparts mais aussi ses emprises ferroviaires, qui la corsette et l’empêchent de respirer.
« La priorité, c’est de faire la LEO telle qu’elle est. »
Côté solution, Julien Aubert est sans équivoque : « La priorité, c’est de faire la LEO (Liaison Est-Ouest) telle qu’elle est. Oui, le tracé est ancien ! Oui, il passe malheureusement par des espaces naturels ! Oui, il a été très long à débloquer ! Mais il faut être lucide, les gens qui expliquent qu’on va peut-être changer le tracé, en réalité ils enterrent le projet car nous n’avons pas le temps matériel de refaire l’étude avant la fin de validité de la DUP (Déclaration d’utilité publique). Le débat est donc clair, soit on fait la LEO telle qu’elle existe, avec toutes ses qualités et tous ses défauts, soit il n’y aura pas de LEO. Il est donc évident de faire de ce dossier une priorité afin de délester Avignon et ses habitants des excès de trafic et de permettre aux usagers extérieurs de la contourner le plus facilement possible. » « La LEO est vitale pour l’avenir de notre territoire, insiste-t-il. Attractivité économique, emploi, santé des habitants, pollution atmosphérique…. Trop de temps perdu et trop de retard accumulé, Avignon et son agglomération doivent impérativement réagir sans quoi notre ville déclinera encore et toujours. » Selon Avignon Passion : 80% des personnes interrogées sont favorables au projet de la LEO, le secteur de la rocade l’étant encore davantage (93%). Dans la continuité, ils sont 83% à considérer ‘très prioritaires’ de fluidifier le réseau routier, tout particulièrement dans les secteurs de la 1ère couronne avignonnaise, de la rocade Charles de Gaulle, du tour des remparts et de la route de Marseille.
« Refluidifier le transit en ville sans dégrader la qualité de vie des gens. »
« L’autre nécessité, c’est de revoir le plan Faubourg. Plus de 84% des personnes interrogées dans notre enquête souhaitent la modification voire la suppression du plan faubourg. Il y a peut-être des endroits où cela a amélioré la vie et tout n’est pas à jeter, mais il faut totalement le remettre à plat avec une vraie concertation des principaux intéressés et sans idéologie. J’habite dans le secteur et on a changé quand même 8 fois le sens de circulation pour arriver jusqu’à chez moi ! Il faut donc repenser tout cela avec une seule et unique boussole : refluidifier le transit en ville sans dégrader la qualité de vie des gens. »
Julien Aubert regrette que le tramway ne rejoigne pas les principaux pôles de la ville : Agroparc, l’hôpital et même le centre-ville comme cela était initialement prévu. Crédit : DR/Grand Avignon
Optimiser les réseaux de transport en commun Troisième priorité pour Julien Aubert : optimiser les réseaux de transport en commun, le tramway notamment. « Plutôt que de faire un téléphérique, il paraîtrait plus logique de desservir les pôles principaux d’Avignon comme la zone d’Agroparc ou l’hôpital. » C’est ce que demandent d’ailleurs 55% des répondants, devant l’université à Saint-Lazare (37%), le parking de l’île Piot à (32%), mais aussi la gare TGV, la zone commerciale du Pontet et Réalpanier. « Le tramway était un choix stratégique mais c’est aussi un traumatisme pour les commerces durant le chantier. Une forme de ‘vitrification’. On l’a bien vu avec l’avenue Saint-Ruf qui a payé cher l’installation du tramway. Par contre, une fois qu’on a eu les inconvénients, il faut qu’on ait les avantages en desservant enfin les zones principales de notre ville. Si on avait été logique, le tramway serait aussi allé dans le cœur de ville, jusqu’à la place de l’horloge. Si on veut favoriser les déplacements, notamment pour les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées il faut que ce tramway soit le plus efficient possible. »
Une réflexion à mener à l’échelle du bassin de vie En termes de mobilité Julien Aubert a aussi pleinement conscience que la réponse la plus efficace doit être apporté à l’échelle du bassin de vie. « A minima, il faudrait déjà que le Grand Avignon soit en phase avec Avignon pour commencer », regrette-t-il en constatant que « la ville-centre ne s’entend avec une partie des autres collectivités alentours. Si en plus vous avez la zone gardoise qui joue aussi parfois sa partition contre la partie vauclusienne… ce n’est pas comme cela que l’on bâtit un projet de territoire. Cela se construit par de la confiance. Nous avons donc besoin d’un dialogue de confiance entre la ville-centre, qui doit comprendre qu’elle ne peut pas être Gargantua et dévorer ses voisins, et de l’autre côté, des voisins qui doivent aussi concevoir que cette ville-centre assume un certain nombre de fonctions d’intérêt général avec les coûts importants qui vont avec. Qu’elle a une fonction ‘moteur’ qui doit être reconnue et qu’elle a aussi un rôle naturel pour guider l’avenir du bassin de vie. »
« Se demander si notre découpage actuel des collectivités départementales et même régionales est adapté à l’époque moderne. »
« Après, il y a sans doute une réflexion plus globale à mener, davantage au niveau national qu’au niveau local, qui consiste à se demander si notre découpage actuel des collectivités départementales et même régionales est adapté à l’époque moderne. » Prenant l’exemple de la LEO avec la récente demande des maires gardois du Grand Avignon de prioriser la tranche 3 (celle franchissant le Rhône) à la tranche 2 (celle franchissant la Durance) : « il ne faut pas reproduire les erreurs de Cécile Helle qui consiste à regarder par le petit bout de la lorgnette. C’est un projet global en trois parties. Et pour qu’il fonctionne, il les faut toutes. Il s’agit donc de remettre les choses dans l’ordre même si, effectivement, il est temps de trouver les financements pour la tranche 3. Là aussi, il serait bon que la région Occitanie se rappelle que le Gard fait bien partie de l’Occitanie. »
« Avignon : c’est une ville qui porte le passé, mais qui doit aussi porter l’avenir. »
Quant au canton de Villeneuve-lès-Avignon, s’il n’est pas loin de penser qu’il s’agit aujourd’hui d’un délaissée d’Occitanie, à l’image de plusieurs présidents du Grand Avignon comme Joël Guin début juin dans nos colonnes, Patrick Vacaris il y a quelques années, ou tout récemment la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni, dans les colonnes de nos confrères de La Marseillaise, Julien Aubert serait lui aussi favorable à son rattachement au Vaucluse : « S’ils sont maltraités en région Occitanie et qu’ils sont culturellement tournés vers nous, je ne verrai que des avantages à ce qu’ils soient dans notre région et dans notre département. Car il ne faut pas oublier qu’Avignon c’est la porte d’entrée de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et même celle d’Occitanie. La ville ne doit pas être une sorte de caillou qui en bloque les flux. Avignon c’est une ville que toute la France connaît, mais c’est aussi Atlas qui porte le monde sur ses épaules avec un patrimoine unique qui génère des frais et des contraintes architecturales incessantes pour une ville qui n’en a pas les moyens. C’est une ville qui porte le passé, mais qui doit aussi porter l’avenir. C’est pour cela que si nous voulons une métropole attractive et dynamique au plan économique dans un territoire parmi les plus pauvres de France, il nous faut une agglomération élargie.. »
« Cependant pour défendre cette vision, porter cette voix singulière, il faut être au fait de la géographie et de la réalité des problématiques si particulières de ce territoire afin d’être en mesure de l’expliquer au niveau national et des services de l’Etat, assure-t-il. Aujourd’hui, le sujet des mobilités et des déplacements sur Avignon ne concerne plus uniquement les Avignonnais ou les Vauclusiens. C’est un sujet national d’aménagement du territoire. »
Laurent Garcia
L’enquête ‘Circulation-Mobilités’ d’Avignon Passion Plus de 500 personnes ont répondu à cette enquête ‘Circulation-Mobiliés’, se félicite Julien Aubert : « C’est un nombre suffisamment significatif pour établir un diagnostic fiable. Quand on fait un sondage, on est à peu près cette jauge-là par rapport à notre population ». Le président d’Avignon Passion estime également que provenance des personnes ayant répondus est assez bien répartie dans toute Avignon ainsi qu’à l’extérieur de la cité des papes. (Centre-ville : 10%, 1re ceinture d’Avignon : 43%, 2e ceinture : 12% et Hors Avignon : 35%). Dans le même temps, 24% des participants travaillent en centre-ville dont 49% n’habitent pas Avignon et 13% des participants travaillent sur le secteur Montfavet (Agroparc, Cantarel, Mistral 7) dont 41% n’habitent pas Avignon. « C’est vraiment un retour d’utilisateurs, insiste-t-il. Nous avons à la fois des gens qui vivent à Avignon et qui travaillent à l’extérieur, des gens qui vivent à l’extérieur et qui travaillent dans Avignon, et puis évidemment ceux qui font les circuits intérieurs. » Crédit photo : Guillaume Samama-Photographe
Municipales 2026 : le gouvernement annonce les dates du scrutin
S’il avait été déjà officiellement désigné par la section du Parti socialiste d’Avignon en avril dernier, c’est véritablement maintenant que David Fournier a lancé sa campagne pour les prochaines élections municipales dans la cité des papes. Après Joël Peyre, puis plus récemment Paul-Roger Gontard, ils sont donc trois issus de la majorité actuelle à vouloir briguer la succession de Cécile Helle qui n’a pas souhaité se représenter lors du scrutin de mars 2026.
Militant socialiste depuis ses 14 ans, David Fournier a eu très largement le temps d’observer qu’une campagne électorale se mène à rythme bien particulier. Ni trop vite, ni trop lentement. Depuis 40 ans, il a eu également tout le loisir de voir combien il était important de respecter le ‘tempo’ des appareils. D’abord le temps des investitures avec le vote des militants locaux (il a été désigné par la section d’Avignon en avril dernier), puis l’adoubement par les instances nationales (c’est un proche d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS) et, enfin, le lancement officiel de la campagne lors d’une réunion publique en présence de ses soutiens. C’est donc le 3e étage de cette ‘fusée’ qui a été lancée lors d’un rassemblement qui vient de se tenir au parc du Clos de la Murette. Un lieu symbolique pour l’actuel adjoint au maire qui marque son enracinement dans les quartiers du Sud de la cité des papes. « Un ilot de fraicheur à proximité de la rocade, quartier populaire à côté duquel j’ai grandi puisque j’ai été respectivement élèves à Jean Henri-Fabre, Anselme-Mathieu puis Roumanille. Il est à proximité également de quartiers résidentiels et nous sommes symboliquement à la jonction des deux. Cela défini notre volonté de faire grandir le bien être ensemble, d’où que l’on vienne. »
« En 11 ans, Avignon s’est transformée. »
Sous la bannière ‘Ensemble et Solidaires’ près de 250 personnes, dont plusieurs personnalités de la gauche vauclusienne (voir encadré en fin d’article), se sont donc réunies pour écouter le candidat socialiste qui entend s’appuyer en premier lieu sur le bilan de Cécile Helle. « En 11 ans, Avignon s’est transformée, rappelle celui qui boucle son deuxième mandant aux côtés de la maire sortante. Nos enfants, même ceux des familles populaires peuvent partir en vacances avec ‘un été à Avignon’. La ville est largement désendettée. Les bâtiments sont rénovés. Le tramway apporte de la mobilité aux quartiers populaires notamment. Nos écoles sont rénovées et leurs cours végétalisées. L’intra-muros et le tour des remparts ont été rendus aux habitants grâce à nos aménagements de végétalisation et de piétonnisation. Je pourrais continuer longtemps avec la liste des réalisations que nous nous étions engagés à faire. A commencer par une dernière promesse tenue, celle de Cécile de ne pas briguer un troisième mandat. Ce qu’elle a réalisé est le plus difficile pour un élu : savoir dire ‘stop’ et poursuivre sa vie autrement, en faisant confiance aux siens pour continuer le combat. »
David Fournier (à droite) en compagnie d’Olivier Faure, premier secrétaire national du PS. Crédit :DR
S’il est donc élu, David Fournier veut s’inscrire dans les pas de la maire actuelle. Cependant, confronté à la réalité du terrain ainsi qu’aux contraintes nationales voire internationales, celui qui se voit comme le leader de la gauche avignonnaise souhaite aussi marquer sa différence à commencer par des thèmes où la gauche n’est pas forcément très à l’aise comme la sécurité ou le développement économique. « Il s’agira d’abord de défendre l’intérêt général humain plutôt que l’intérêt électoral de chacun. Avignon a besoin de toutes les compétences et de toutes les volontés. D’où qu’elles viennent ! »
« La sécurité, ce n’est pas un slogan. C’est un droit. »
Sécurité et propreté Bien que le détail du programme sera ‘co-construit’ à partir de septembre dans le cadre d’une large concertation lors de tables rondes et d’ateliers avec les militants et des représentants de la société civile, David Fournier entend déjà mettre en avant les problématiques de propreté et de sécurité dans cette campagne qui s’annonce. « La propreté est la première vitrine de notre ville. Elle est aussi le reflet de notre respect collectif », estime t’il en annonçant déjà des moyens accrus pour la propreté urbaine ainsi qu’une tolérance zéro pour les incivilités. « Il faudra aussi agir à l’échelle du Grand Avignon sur une meilleure gestion des déchets. » Côté sécurité, le candidat socialiste martèle : « La sécurité, ce n’est pas un slogan. C’est un droit. » Il préconise le recrutement de policiers municipaux supplémentaires : « il faut continuer le déploiement d’une police de proximité à l’instar de ce que nous avons fait à Saint-Chamand, au Pont-des-deux-eaux et sur la rocade avec la création d’un poste mixte police nationale et police municipale ». « Aujourd’hui, Avignon doit faire face à l’emprise croissante du narcotrafic, qui engendre violence et insécurité dans nos quartiers, faisant peser la peur sur de trop nombreux habitants », constate le candidat qui souhaite aussi la mise en place, jour et nuit, de brigades de tranquillité dans les quartiers sensibles ainsi que le renforcement de la vidéoprotection dans le respect strict des libertés individuelles. L’élu ne veut cependant pas miser sur ‘le tout sécuritaire’ : « Nous devons également faire le pari de la prévention, de l’éducation et de la présence humaine car on ne construit pas l’apaisement uniquement avec des caméras, mais avec de la confiance et du lien ». Le déploiement de médiateurs urbains en lien avec les associations locales et les forces de l’ordre est annoncé. « Je souhaite aussi développer dans les quartiers de nouveaux services publics de proximité. »
« L’emploi, c’est la dignité. »
L’économie n’est plus un mot tabou pour la gauche Conscient que pour pouvoir mieux partager la richesse, il faillait avant tout en créer, David Fournier rappelle que « les acteurs économiques ont un rôle essentiel à jouer et nous devons les accompagner ». Un soutien qu’il veut davantage marquer dans les secteurs des ICC (Industries culturelles et créatives), des énergies vertes, de l’installation des artisans et commerçants, de la redynamisation du commerce de proximité, de l’entrepreneuriat féminin et de l’insertion des jeunes. « L’emploi, c’est la dignité. Et la dignité doit être notre boussole. Notre ville a tout pour réussir : une histoire prestigieuse, un patrimoine d’exception, une jeunesse vivante, une position stratégique. Mais il faut libérer son potentiel. » Et pour libérer son potentiel, David Fournier a aussi compris que l’enjeu des mobilités sera l’un des thèmes majeurs de la prochaine campagne, particulièrement le dossier de la LEO (Liaison Est-Ouest).
« Il faut relancer le débat sur la LEO. »
« Nous avons besoin de bouger mieux, de respirer mieux. Avignon mérite un plan de mobilité du XXIe siècle qui prenne en compte la situation de la cité des papes : son insularité, la totalité du périmètre de son aire urbaine, son positionnement stratégique sur l’axe PLM (Paris, Lyon, Marseille) et celui l’Espagne et de l’Italie… Bref, avoir une vision pour demain. » Comme la compétence des transports dépend principalement de l’agglomération, il estime qu’il faut donc travailler au sein du Grand Avignon afin de développer des transports en commun et les mobilités douces, définir les extensions des réseaux de transports en commun vers les quartiers périphériques et les quartiers en construction, créer des pistes cyclables sécurisées supplémentaires ainsi que développer zones à faibles émissions.
Pour le lancement de sa campagne, David Fournier a réuni près de 250 personnes. Crédit :DR
« Pourquoi pas ne pas proposer le lancement d’un ‘Pass Mobilité Avignon’, accessible à tous, gratuit pour les moins de 18 ans, suggère-t-il ? Avec une révision des tarifs pour les familles en difficulté ou s’orienter vers la gratuité si nous en avons la possibilité financière ? » Mais l’urgence à ses yeux c’est le trafic sur la Rocade : « Nous devrons aussi agir sur ce point aujourd’hui source de tensions avec plus de 40 000 véhicules par jour, dont 1 500 camions, qui dégradent la qualité de l’air, la sécurité et la santé de milliers de riverains. Il faudra remettre à plat ce dossier. » Les solutions existent : réaliser une liaison intra autoroute à Orange entre l’A7 et l’A9 « pour nous éviter des milliers de véhicules chaque jours », et surtout « relancer le débat sur la LEO » afin d’obtenir des mesures de restriction pour les poids lourds de transit.
« Je ne promets pas des miracles, mais du travail et de l’écoute. »
« Je ne promets pas des miracles, mais du travail, de l’écoute, de la transparence, de la proximité et un engagement total, insiste-t-il pour conclure son propos devant un auditoire conquis. Je suis de ceux qui croient que la politique peut encore réconcilier. Que les élus doivent ressembler à leur ville, la porter avec tendresse mais aussi avec courage. Je suis un homme de dialogue, un homme de terrain, un homme profondément humaniste. »
Laurent Garcia
Union de la gauche : « Rien de grand ne se construit dans la division » Alors qu’ils sont trois de la majorité actuelle sur la ligne de départ pour ces élections municipales 2026, David Fournier a pu compter sur la présence d’une dizaine d’élus lors du lancement de sa campagne. Parmi eux notamment, Eric Deshayes de Génération.s, Mouloud Rezouali et Jean-Pierre Cervantes d’EELV (Europe écologie les verts), Julien De Benito du PCF 84 mais aussi Lucien Stanzione, sénateur PS de Vaucluse, ou bien encore le conseiller départemental de Vaucluse Samir Allel. « Notre mouvement ‘Ensemble et Solidaires’, incarne un espoir concret : celui d’un projet humaniste, audacieux, ancré dans les valeurs de gauche, et porté par le sens du collectif. Car nous le savons : rien de grand ne se construit dans la division. L’union de la gauche et des écologistes est une condition à notre réussite. Je salue d’ailleurs la volonté des partis politiques de gauche d’entamer des discussions sincères et unitaires. Cette conduite est tout à leur honneur. J’en serai à la hauteur et je l’affirme : nous sommes prêts et disponibles pour discuter », assure le candidat socialiste. Et quand on lui pose la question des divisions qui pourraient naître des rivalités avec ses Joël Peyre et Paul-Roger Gontard, ses ‘collègues’ de la majorité municipale, il répond : « contrairement à ce que peuvent dire les médias nous échangeons, nous nous rencontrons et nous avons tous le sens des responsabilités. »
Municipales 2026 : le gouvernement annonce les dates du scrutin
L’actuel élu d’opposition à Rochefort-du-Gard et également conseiller communautaire gardois du Grand Avignon, a été désigné par la commission nationale d’investiture de Renaissance pour mener la construction d’un rassemblement local à Avignon.
Julien Paudoie est un habitué des arcanes de la vie politique, dès 2015, il milite chez ‘les Répubicains’ et participe en tant que militant à toutes les campagnes de Jean-marc Roubaud. Il devient lors des élections municipales de 2014 conseiller municipal de Rochefort-du-Gard et sera réélu en 2020.
Il intègre également le cabinet de Renaud Muselier en mars 2016 jusqu’en août 2023 où il occupera successivement les postes de chargé de mission, chef du pôle rédactionnel, chargé de mission auprès du chef de cabinet, chargé de mission auprès du directeur de cabinet, chargé de mission auprès du directeur de cabinet adjoint et pour finir conseiller lycées, enseignement supérieur, recherche, formation et jeunesse.
C’est à cette occasion qu’il fait la rencontre de la très macroniste Sabrina Agresti-Roubache qui lui proposera de la suivre au secrétariat de la ville et de la citoyenneté comme conseiller spécial.
Suite à la dissolution de juin 2024, il intègre en septembre le cabinet de Françoise Gatel, ministre déléguée auprès du ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, chargée de la ruralité comme chef de cabinet adjoint et plus particulièrement conseiller élus locaux puis ensuite conseiller à l’égalité des chances et lien avec la société civile.
Rapport de cause à effet ? Depuis sa désignation par les instances nationales du parti Renaissance comme “pilote municipal pour mener la construction d’un alternative de rassemblement à Avignon“, Julien Paudoie ne fait plus parti du cabinet de Françoise Gatel.
Venant juste de fêter ses 32 ans, Julien Paudoie, qui vient d’acquérir une maison sur Avignon, envisage de “s’investir pleinement dans la construction d’un rassemblement large au service des habitants en fédérant les forces du centre, de la droite républicaine, du monde associatif et économique, tout en tendant la main aux sensibilités humanistes ou sociales prêtes à bâtir un projet d’intérêt général“ et veut poursuivre “les échanges entamés avec les avignonnaises et les avignonnais pour dresser ensemble les priorités qui feront l’avenir de la cité des Papes.“
Municipales 2026 : le gouvernement annonce les dates du scrutin
Le collectif de citoyen Parlons Cavaillon vient d’organiser sa première réunion en vu des prochaines élections municipales des 8 et 15 mars 2026. Coordonné par Frédéric Jean Martin, cavaillonnais, cadre de la fonction publique territoriale et expert dans la gestion des collectivités locales, ce collectif ambitionne de peser dans les débats et les projets qui vont naître à l’occasion de ce scrutin dans la cité Cavare. Se revendiquant sans étiquettes et indépendant des partis politiques, Parlons Cavaillon rappelle qu’il s’agit d’un « collectif laïque et républicain. Il rejette toutes formes d’extrémisme et ne croit plus dans les partis politiques pour porter et défendre à l’échelle locale des projets concrets dans l’intérêt général des habitants de Cavaillon. »
Arnaud Larguier, membre du collectif. Crédit : DR
Les premiers axes de réflexion Regroupant plus d’une trentaine de personnes, le collectif a donc profité de son premier rassemblement pour présenter ses principaux axes de réflexion pour le scrutin à venir. Parmi ces priorités : « défendre des projets concrets qui concernent le quotidien des habitants de Cavaillon », « préserver nos valeurs et nos coutumes provençales », « soutenir une filière agricole qui a fait l’histoire de notre ville et qui reste son avenir par l’innovation et la recherche », « assurer à tous les enfants de Cavaillon des repas sains et équilibrés fabriqués localement à partir de produits locaux », « répondre aux besoins des habitants en matière de bien-être et de sécurité »…
Pour une gouvernance ‘horizontale’ Parlons Cavaillon insiste également sur sa volonté « d’en finir avec la gouvernance verticale sans concertation de la municipalité actuelle qui avance, tel un bulldozer, sans se poser la question de l’intérêt ou des priorités et qui privilégie certains au détriment de l’intérêt général. Le collectif est attaché à la transparence, au principe qu’ensemble on va plus loin, à la force du collectif pour faire avancer les idées et penser innovations. Nous voulons un système plus horizontal, plus efficace et plus enclin à rassembler que celui de l’ancien monde. » Dans cet esprit d’ouverture, « tout le monde est le bienvenu, à partir où les gens viennent avec leurs idées, avec les sujets qui leur tiennent à cœur et avec leur motivation. Qu’ils aient envie d’échanger ainsi que de partager. »
Henri Deluy, membre du collectif Parlons Cavaillon. Crédit : DR
Faire une ville innovante et résiliente « Il faut associer les cavaillonnaises et les cavaillonnais aux décisions, à réfléchir aux aménagements, à leurs impacts afin de co-construire notre ville, insiste le collectif. Nous devons faire face ensemble et répondre aux enjeux économiques, sociétaux et climatiques qui nous attendent par le dialogue, l’écoute et la mobilisation de ceux qui croient dans la force du collectif. Parlons Cavaillon est persuadé que l’intelligence collective mise au service de tous permettra de faire de Cavaillon une ville innovante et résiliente, avec des projets tournés vers la transition écologique et énergétique, ainsi que les mobilités douces et le bien-être de ses habitants, où il est bon de vivre en raison d’une vie culturelle et sociale riche. »