21 août 2025 |

Ecrit par le 21 août 2025

Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

Et si cet été, vous découvriez la vraie capitale gauloise ? Pas Lutèce, mais la capitale des Éduens, peuple gaulois, qualifiée par Jules César d’« oppidum le plus grand et le plus fertile de la Gaule », aujourd’hui musée à ciel ouvert qui a permis de mieux connaître nos ancêtres et le monde celte. En route pour Bibracte !

Pour rejoindre Bibracte, perchée sur le Mont Beuvray dans le Parc naturel régional du Morvan, il faut s’armer de patience et d’un GPS. Cette ancienne capitale des Éduens, un peuple riche et influent grâce à son contrôle stratégique des grandes voies fluviales reliant le Rhône à la Saône et à l’exportation vers l’Angleterre, fut un centre politique majeur entre le Ier siècle av. J.-C. et l’an 15. En 52 av. J.-C., lors de l’unification des peuples gaulois pour résister à Jules César, Vercingétorix fut élu chef suprême à Bibracte, un choix symbolique renforçant son autorité car les Éduens étaient jusque-là alliés des Romains. Six ans plus tôt, en 58 av. J.-C., Jules César s’y était installé après sa victoire sur les Helvètes et y rédigea une partie de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Et heureusement pour sa postérité comme on le verra par la suite…  Vercingétorix battu à Alesia (à une centaine de kilomètres) la capitale éduenne tomba ensuite dans l’oubli pendant près de 18 siècles.

©Antoine Maillier

La renaissance de Bibracte

Sa redécouverte commence en 1867, lorsque Jean-Gabriel Bulliot, archéologue amateur passionné, identifie le mont Beuvray comme le site probable de l’antique Bibracte grâce aux écrits de César. Il y conduit des fouilles pendant près de 30 ans, mettant au jour remparts, rues, habitations et objets précieux. Son neveu, Joseph Déchelette, archéologue renommé, lui succède et donne à Bibracte une place centrale dans la compréhension du monde celtique. Après son abandon en 1914, le site est relancé en 1984 grâce à François Mitterrand, ancien maire de Château-Chinon toute proche, devenu président de la République. Lors d’une visite sur le mont Beuvray, il décide de soutenir la création d’un grand projet scientifique et culturel autour de Bibracte. Engagé dans la construction de l’Europe, Mitterrand inscrit la France, comme Napoléon III 130 ans avant lui – l’Empereur figure d’ailleurs à Alise-Sainte-Reine en Côte-d’Or, à proximité du site d’Alésia puisque le sculpteur Aimé Millet s’est inspiré de ses traits pour le visage de sa statue géante de Vercingétorix ! – dans les pages d’un « roman national ».  Cela aboutit à l’inauguration, en 1995, du musée de Bibracte et d’un centre européen de recherche archéologique, toujours actif aujourd’hui, qui a non seulement permis de comprendra l’ingéniosité des Éduens et des Gaulois, mais aussi d’identifier d’autres Oppidum en Europe qui ont largement contribué à la compréhension par les savants de la civilisation celte. 

Laboratoire de recherche

Bibracte est un pôle scientifique et patrimonial européen majeur, accueillant chaque année près de 800 chercheurs et étudiants. Depuis 40 ans, les fouilles archéologiques se poursuivent sans interruption selon des plans validés scientifiquement, permettant d’enrichir un musée qui reçoit environ 50.000 visiteurs par an et conserve 1.820 objets, dont fibules, monnaies et tessons d’amphores. Les fouilles ont révélé 55 tonnes de fragments d’amphores, 3.700 pièces de monnaie et 800 fibules, essentielles pour la datation. Le site dispose aussi de neuf téraoctets d’archives numériques, 800 publications, 140.000 photos, des laboratoires, des espaces de conservation et une bibliothèque de 20.000 volumes, l’une des plus riches d’Europe en protohistoire. Pour faciliter la compréhension du site, Bibracte mise sur la médiation avec 470.000 participants à des visites et ateliers en 30 ans. Face au changement climatique menaçant la forêt du Morvan, un laboratoire environnemental étudie également les écosystèmes, dans le cadre de la labellisation « Grand Site de France » pour une gestion durable du patrimoine naturel.

Bibracte s’impose aussi comme un modèle de « slow tourisme » attractif, mêlant patrimoine, nature et archéologie. Le site emploie une quarantaine de permanents et une vingtaine de guides saisonniers, et continue d’attirer des talents du monde entier passionnés par l’archéologie. Son budget de fonctionnement, de 5,5 M€ par an, repose majoritairement sur l’État (2,4 M€), avec des contributions de la région Bourgogne-Franche-Comté (145.000 €) et des départements de la Nièvre et de Saône-et-Loire (100.000 € chacun). 

Une plongée chez les Gaulois

Outre les vestiges de la ville (dont on estime que 10% ont été découverts) : remparts, rues, habitations et ateliers artisanaux reconstitués, le musée présente, à travers des objets issus des fouilles, des maquettes, des reconstitutions et des supports audiovisuels, l’artisanat, l’agriculture, le commerce, ainsi que la religion, l’art et la culture des Gaulois. Il met en lumière une civilisation bien plus raffinée que l’image « barbare » souvent véhiculée par Jules César. Le site comprend également des espaces d’expositions temporaires, une boutique-librairie, ainsi qu’un restaurant, Le Chaudron, proposant une cuisine inspirée des traditions gauloises.

Antoine Gavory (Journal du Palais), membre du Réso Hebdo Eco


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

Avec plus de 10 000 visiteurs en moins de quatre semaines, le Musée des Bains Pommer patrimoine remarquable de la Belle époque sur les pratiques d’hygiène de la fin du 19e siècle, inauguré par la Ville d’Avignon, dont il est la propriété, le 20 juin dernier, enregistre une fréquentation record.

«Je ne doutais pas du succès du lieu, envisageant même l’attente du public autour de cet endroit emblématique du début du siècle et fermé depuis près de 50 an. Si pour tous, Les Bains Pommer appartiennent pleinement à l’histoire d’Avignon, ils représentent une curiosité à nulle autre pareille et renforce l’attractivité de la ville.»

Les infos pratiques
Les Bains Pommer, ancien centre d’hydrothérapie puis bains publics est fermé en 1972. L’établissement est transformé en musée et inauguré en juin 2025. Les lieux sont ouverts aux visites du 1er avril au 31 octobre. Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Du 1er novembre au 31 mars. Les mardi, mercredi et vendredi de 10h à 21h, jusqu’au 31 décembre. Les samedis et dimanches de 10h à 18h. 25, rue du Four de la Terre à Avignon. Réservation auprès de la mairie d’Avignon reservation.bainspommer@mairie-Avignon.com 04 13 60 54 22. Gratuit.


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

Dans le cadre de la Nuit européenne des musées ce samedi 17 mai, le Musée de géologie à Apt ouvre exceptionnellement ses portes pour une soirée « sur les traces du temps. »

Le musée de géologie, installé au rez-de-chaussée et dans les caves voûtées de la Maison du Parc naturel régional du Luberon à Apt, ouvrira ces portes exceptionnellement en soirée ce samedi 17 mai à l’occasion de la Nuit européenne des musées. Cet événement, initié en 2005, permet l’ouverture, souvent gratuite, de musées européens durant une soirée afin d’inciter de nouveaux publics, notamment les familles, les jeunes et les plus défavorisés, à se rendre dans les musées.

Animations ludiques, observations de fossiles ou encore explications sur l’histoire géologique en compagnie de La Terre en tête, le musée de géologie d’Apt promet au public une soirée « sur les traces du temps. »

Samedi 17 mai. De 18h à 21h. Entrée libre. Musée de géologie d’Apt. Maison du Parc. 60 Place Jean Jaurès. Apt.


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

Aux antipodes du labyrinthique Louvre parisien, son petit frère lensois est un havre de paix à la japonaise, où une galerie du temps artistique épurée vous attend, s’ouvrant sur un immense parc. Visite, avec la complicité de Justine Canu, médiatrice culturelle, et Rémi Maillard, administrateur.

Au cœur du bassin minier du Pas-de-Calais se trouve un lieu qui détonne et étonne : le Louvre-Lens. Un musée qui vaut le détour tant pour son architecture toute en transparence – havre de paix à taille humaine -, que pour ses expositions et sa célèbre galerie du temps. Celle-ci permet d’avoir une vue sur «5 000 ans d’Histoire de l’art en presqu’un coup d’œil», nous explique Justince Canu, médiatrice culturelle. «Cœur du réacteur» muséographique, cet espace aux 250 œuvres sculpturales et picturales seront renouvelées en septembre pour être remplacées par un nouveau «best of du musée du Louvre parisien».

La galerie du Temps © musée du Louvre-Lens

Loin du didactisme, la frise chronologique s’est faite discrète. Il y a ainsi «autant de chemins que de visiteurs» pour traverser l’espace. On découvrira les similitudes entre un sublime sarcophage médiéval et son voisin romain, un masque guinéen de 50 kilos, ou encore un portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples, par Raphaël (voir encadré).

«Le Louvre-Lens est autant un musée qu’un parc»

Justine Canu, médiatrice culturelle

Le musée propose également une visite de ses coulisses, via «la mezzanine» depuis laquelle on peut apercevoir à travers un vitrage l’entreposage des œuvres et ceux qui s’y attellent. Et bien évidemment des expositions, dans le musée mais aussi dans le parc, à l’instar d’une œuvre de Niki de Saint-Phalle, qui s’y installera prochainement. «Le Louvre-Lens est autant un musée qu’un parc», plaide Justine Canu. Retenu en 2005 parmi 124 candidatures, le projet des architectes Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l’agence japonaise SANAA était guidé par l’idée d’une transition douce avec l’environnement, la recherche de transparence et l’ouverture sur l’extérieur. Et quel extérieur ! Un lieu de promenade prisé par les familles et autres joggers arpentant le «bois pionnier», et de nombreuses manifestations dédiées aux familles, parmi lesquelles «Parc en Fête».

«Le Louvre-Lens est autant un musée qu’un parc», plaide Justine Canu ©musée du Louvre-Lens- Philippe Chancel

Héritage minier et démocratisation culturelle

À l’opposé des grands ensembles verticaux souvent favorisés par les architectes contemporains pour les musées, SANAA a choisi une architecture très linéaire et horizontale, héritée des quartiers miniers, sur un seul niveau. La nature avait repris ses droits sur le site, y ont poussé des cerisiers issus des noyaux laissés sur la terre par les mineurs lors de leur pause déjeuner. Le bâtiment a en effet été construit sur une friche de vingt hectares, celle de l’ancien carreau de fosse des puits 9 et 9 bis, fermé en 1960…

Cet héritage minier et la volonté de démocratiser l’art dans une ville où il n’y avait jusque-là pas de musées, sont omniprésent. Et cela a fonctionné dès le début de l’aventure, bien avant l’inauguration de 2012. L’idée était alors de reproduire la délocalisation du Centre Pompidou à Metz. L’appel à manifestation d’intérêt à peine lancé, les Lensois étaient d’ores et déjà 3 000 à signer une pétition pour voir naître le projet, indique Rémi Maillard. Avec 13 médiateurs culturels et un travail «hors les murs», les habitants du bassin se prêtent désormais largement au jeu, profitant notamment de la gratuité de l’accès au parc et à la galerie du temps. Près d’un quart des 550 000 visiteurs annuels (chiffres 2023) sont des «locaux». «Les trois grands objectifs du musée étaient la démocratisation culturelle, la réinvention du Louvre et la redynamisation du territoire», résume l’administrateur du musée. Un pari réussi en beauté.

Le portrait de Dona Isabel de Requesens

Emblématique de la collection semi-permanente de la galerie du temps, le portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples, par Raphaël, a quelque chose d’envoûtant. Longtemps appelée «Portrait de Jeanne d’Aragon», l’œuvre de 1518 aurait été commandée par le Pape Léon X pour être offerte comme cadeau diplomatique au roi François Ier. L’artiste joue des effets de lumière pour de forts contrastes : l’habillement de velours rouge intense et le décor sombre. Le vêtement porté par la vice-reine occupe près de la moitié de l’espace !

Portrait de Dona Isabel de Requesens par Raphaël. © RMN-GD – musée du Louvre – Hervé Lewandowski

par Marine Tesse / La Gazette Nord-Pas-de-Calais membre du Réso Hebdo Eco


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

Ouvert en 2001, le musée du charronnage au car de Vanosc rend un hommage vibrant à Joseph Besset, un industriel ardéchois particulièrement visionnaire. On lui doit l’invention du car moderne et dans la foulée, la création de l’usine – aujourd’hui Iveco Bus – d’Annonay.

Contrairement à Louis Renault, André Citroën ou Armand Peugeot dont les patronymes sont assez logiquement passés à la postérité jusqu’à devenir des marques, peu nombreux connaissent Joseph Besset. L’histoire et la trajectoire de ce fils de paysan ardéchois devenu en son temps (soit à la veille et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale) l’un des plus importants industriels de son époque le mériteraient pourtant. Joseph Besset a en effet révolutionner à sa façon le marché du transport de voyageurs par la route en repensant complètement l’architecture des autocars, contribuant ainsi à l’essor d’une nouvelle forme de tourisme. 

De Vanosc à Annonay en passant par Détroit

Son coup de génie : rapporter des États-Unis (où il est allé constaté de visu quels sont les avantages du travail à la chaîne tel qu’on le pratique dans les usines Ford) dans une France qui fait connaissance avec les congés payés, un nouveau brevet portant sur la construction des autocars, lesquels sont jusqu’alors construits de la même façon que le sont les camions. À savoir un gros moteur fixé à l’aplomb des roues avant, entre eux deux longerons sur lesquels on monte une carrosserie. Dénommé Garwood, ce nouveau concept, que Joseph Besset rapporte dans ses valises, consiste à assembler un châssis tubulaire autoportant sur lequel on vient fixer des tôles pour la carrosserie. Le moteur, rejeté à l’arrière, augmente le confort sonore, visuel et thermique des passagers  et facilite la conduite en réduisant considérablement le poids sur l’essieu avant. Convaincu du succès de cette technologie – que l’on retrouve aujourd’hui encore à bord de tous les cars et bus – et conscient que son activité de carrossier automobile ne peut que décliner sous l’effet de la production en grande série d’automobiles « standard », Joseph Besset va alors se focaliser sur cette activité dans sa toute nouvelle usine d’Annonay. 

Dès 1946, sortiront des ateliers annonnéens  plus de dix cars par jour. C’est le début du succès pour cet industriel venu du monde paysan. L’Isobloc, son modèle emblématique, sera constamment amélioré et construit jusqu’à la fin des années Cinquante. De nombreux modèles ont depuis succédé à l’Isobloc. 

© DR

Joseph Besset ayant été contraint de déposer le bilan en 1951, son usine d’Annonay sera renommée SAVIEM puis RVI (Renault Véhicules Industriels) puis Irisbus et enfin, à partir de 2013, IvecoBus. 

Avec près de 1300 personnes en activité, cette usine est le plus important site de production de bus en France, voire en Europe. 

Un musée pour entretenir la mémoire

Géré par une association (« La Vanaude »), un musée situé dans la petite commune de Vanosc (commune située à une dizaine de kilomètres d’Annonay) d’où était originaire Joseph Besset et où il a appris le métier de charron) lui rend hommage et surtout, permet de faire connaissance avec ses différentes réalisations comme le fameux Isobloc, modèle emblématique, qui sera produit sans interruption de 1938 à 1959 et aura contribué à véhiculer des millions de personnes (touristes, scolaires, ouvriers, etc) sur les routes de l’hexagone. Bichonnée par une poignée de bénévoles, une trentaine de véhicules y est exposée dont certains sont habitués à jouer les premiers rôles au cinéma.

10.000. Soit le nombre de visiteurs qui fréquentent, chaque année, le musée du Car

Sur la route des souvenirs

La création du musée est due à une  association culturelle (La Vanaude) à qui  une collection d’outils de charron a été confiée. Soutenue par la municipalité  de Vanosc, ). La rencontre avec André Besset, fils benjamin de Joseph, va contribuer, dans les années 1990, à faire germer l’idée d’une exposition retraçant le parcours professionnel du jeune charron devenu carrossier. La famille Besset va permettre de réunir des documents d’époque ainsi que des souvenirs précis sur Joseph et son usine. Offerts ou prêtés par des autocaristes pour certains, achetés pour d’autres – notamment quand il s’agit de pièces uniques de collection, véritable « patrimoine roulant » -, les véhicules exposés sont tous représentatifs d’une période de la vie de l’entreprise annonéenne de cars. 

Certains véhicules sont parfois en excellent état de conservation, d’autres sont pratiquement en état d’épave. Toute une équipe de bénévoles, aidés par des professionnels (carrossiers, peintres, mécano…), eux aussi bénévoles, se met à l’ouvrage et les épaves redeviennent comme neuves, tout en gardant leur cachet d’origine. Ainsi sont rénovés des véhicules de 1935, 1947, 1955, 1975. Les collections du musée sont réparties sur deux sites. Le premier a été ouvert en 2001 dans le village, sur la route de Burdignes. Un atelier de charron reconstitué avec sa forge montre comment les apprentis charrons apprenaient à réaliser des roues de chars et charrettes. Le musée expose de nombreux outils provenant de l’atelier d’Alphonse Landy où Joseph Besset a appris le métier, ainsi que des machines-outils d’époque, utilisées par les charrons, telles que : tour à bois, copieur à rais, dégauchisseuse – mortaiseuse, cintreuse…

Des documents et photographies des années 20 aux années 80 montrent l’évolution du métier de carrossier de l’ère artisanale à l’ère moderne dans les ateliers d’Annonay.



Une salle vidéo permet au public de revivre l’aventure de Joseph Besset, du charronnage au car. Le musée consacre une salle à l’exposition de maquettes et modèles réduits de cars anciens et modernes du monde entier.

En juillet 2007, un deuxième site est ouvert. Sur ce lieu de 1 000 m² sont exposés des pièces de charronnage (jardinière, charrette à bras, calèche) et des véhicules de l’ère artisanale à l’ère industrielle : voiture Rolland Pilain de 1929, Citroën P32 de 1935, Citroën P45 de 1947, Isobloc de 1943, de 1951 et 1955, autocar Chausson, des cars et bus Saviem dont un SC 10 et un S45, et Renault V.I. des années 70 et 80.

Apprenti charron devenu carrossier puis constructeur de cars à grande échelle, Joseph Besset s’est éteint en 1959, année où fut produit le dernier modèle Isobloc.  Il s’était reconverti, quelques années  plus tôt, dans l’ostréiculture sur le bassin de Thau.

par Frédéric Rolland / l’Echo Drôme-Ardèche membre du Réso Hebdo Eco


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

En poste depuis septembre 2023, le directeur François Quentin a pris suffisamment ses marques pour nous convier, pour la première fois dans l’histoire de ce musée, à une présentation de la programmation artistique et culturelle à venir.

Tout a commencé le week-end dernier avec ‘Les Fleurs du bal’

Le ton était déjà donné samedi dernier : toute une journée à la Collection Lambert, avec découverte de la saison 2024-2025 le matin, salles du musée en entrée libre l’après midi et cour devenant salle de bal le soir. Le Musée d’Art contemporain s’est transformé le temps d’un week-end en une belle place publique, vivante et inventive.

Un signal fort pour signifier qu’un Musée d’Art Contemporain est un lieu de rencontre, d’échanges et de partage

Rien de moins l’après midi que des projections de films de l’artiste de cinéma expérimental Rose Lowder, d’une exposition de compositions florales sculpturales inédites d’Aline Cado et Marie Varenne, d’un marché de producteurs, de cours de danse en compagnie de Flavien Lombardi, d’un stage de violon organisé par Camille Raibaud et d’une grande conversation publique avant le Grand Bal orchestré par l’artiste résidente de la Villa Médicis Hélène Bertin. Celle-ci a conçu et installé pour l’occasion dans la belle cour du Musée un parquet en bois pour guincher jusqu’à point d’heure au rythme de groupes folkloriques.

Une présentation de la future saison « majistique »

Le directeur François Quentin en qualifiant bien malgré lui de « majistique » ce lieu unique en plein centre d’Avignon s’est rattrapé en lui accolant finalement magnifique, majestueux et fantastique ! Bref, toute l’assistance avait compris le plaisir et l’émotion qu’il avait à nous présenter – pour la première fois de son histoire – la programmation artistique et culturelle de la saison à venir. Il est rare en effet qu’un musée d’Art contemporain s’attelle à l’exercice difficile de présenter des projets en devenir, des performances par définition non advenues. Mais l’envie d’échanges primant, c’est dans une joie réciproque que nous avons découvert la saison prochaine.

Un projet construit autour d’un thème nécessaire et sérieux : la joie

François Quentin s’est fait un plaisir de le scander : « On  a besoin de la joie, on en a besoin de plein de façons. Certitude que c’est un agent actif de la création, du partage et du vivre ensemble : une joie active, engagée, une joie de la parole, de la rencontre et de l’échange. » Au vu de l’enthousiasme de sa présentation et des projets exposés, on veut volontiers le croire .

« Ce lieu doit continuer à vivre en confrontation avec des choses qu’on n’imaginait pas exister, qu’on n’imaginait pas importante pour la personne qui a créé mais qui nous replace dans un univers individuel beaucoup plus grand. Un musée n’est pas un lieu figé, c’est un lieu profondément actif, engagé avec le monde, un ouvroir de la pensée. On fait en sorte d’ailleurs qu’il se passe toujours quelque chose de nouveau tout au long de l’année dans cet espace. »

Une déambulation tel un jeu de l’oie pour l’exposition actuelle ‘Alchimie d’une rencontre’

Chaque salle a un caractère fort, un thème affirmé ou un artiste phare mais l’idée est de déambuler, de passer d’une salle à une autre comme on transite dans un jeu de l’oie : on se conforme à des règles (faciles, accessibles) mais on fait des découvertes malgré soi. L’idée est d’être renvoyée à sa propre histoire…ou à de la fiction. Sept mois durant, le programme d’expositions Alchimie de la rencontre propose un protocole d’accrochage des chefs-d’œuvre de la Collection Lambert qui change tous les mois et donne rendez-vous, par station. Jusqu’au 5 janvier 2025.

D’autres événements dont les titres  sont à eux seuls tout un programme

Il y aura des Passions partagées avec un dialogue inédit entre la collection Lambert et les collections du Mucem, le rôle d’une vie, hommage à la galerie GB Agency qui a fermé ses portes en décembre 2023, Même les soleils sont ivres sur le vent, une carte blanche à l’artiste Daniel Buren qui va prendre en charge toute la galerie, Antichambre des jeunes générations tel l’artiste marseillais Adrien Vescovi.

L’exposition Monte di Piéta dans le cadre du programme Viva Villa

Viva villa ? Caisses de résonances dédiées aux créateurs issus des différents lieux de résidences à l’initiative de Viva Villa : Villa Médicis, Casa de Velázquez, Villa Kujoyama et Villa Albertine. Temps fort de cette saison d’accompagnement du nouveau dispositif de Viva Villa, une collaboration avec le Festival d’Avignon pour la présentation d’une installation originale de l’autrice et metteuse en scène Lorraine de Sagazan, en partenariat avec la Biennale de Lyon, une installation comme un sanctuaire de chagrins où chaque objet donné porte le souvenir d’une injustice et se refuse à l’oubli.

Mais aussi

Après la programmation d’Alice Durel, les Jeudis de la Collection continueront avec l’autrice et artiste Rose Vidal pour cette nouvelle édition. Le festival Résonance accueillera le DJ Fred Berthet dans la cour du musée le vendredi 19 juillet, le festival Interférences est reconduit pendant le Festival d’Avignon pour 6 spectacles musicaux, Un grand tour initié par Mohamed El Khatib , des projets sociétaux comme Le Banquet ou La maison paisible.

Le rendez-vous est pris pour découvrir bientôt le programme complet et détaillé 2024-2025 et la programmation spéciale durant le Festival d’Avignon du 29 juin au 21 juillet 2024.

Collection Lambert. 5 à 12€. Jusqu’au 28 juin, ouvert de 14h à 18h du mercredi au vendredi. De 11h à 18h le samedi et dimanche. Ouvert tous les jours du 29 juin au 21 juillet. 11h à 18h. 5 Rue Violette. Avignon. 04 90 16 56 21 / bienvenue@collectionlambert.com  


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

La Nuit européenne des musées aura lieu ce samedi 18 mai. Pour l’occasion, le Parc naturel régional du Luberon ouvre les portes de son musée de géologie, situé au sein de la Maison du Parc à Apt.

Au programme de 18h à 22h : des animations ludiques, des observations de fossiles et des explications sur l’histoire géologique avec La Terre en tête. Le Parc proposera également un atelier découverte de la peinture à l’ocre.

Samedi 18 mai. De 18h à 22h. Entrée libre. Maison du Parc. 60 Place Jean-Jaurès. Apt.


Au Musée Bibracte, retour vers la Gaule antique !

A l’occasion de la vingtième édition de La Nuit Européenne des Musées qui se déroulera ce samedi 18 mai un peu partout sur le territoire français, de nombreux musées ouvriront leurs portes gratuitement durant toute la soirée. Ça sera notamment le cas à Vaison-la-Romaine où Le musée archéologique Théo Desplans accueillera un programme inédit en cette nocturne exceptionnelle.

Les visiteurs auront l’occasion de venir découvrir ou redécouvrir les collections dans une atmosphère culturelle et conviviale à la tombée de la nuit. Pour cette nouvelle édition, la programmation mettra l’accent sur la sculpture monumentale avec des interventions proposées par une classe de première du lycée Stéphane Hessel dans le cadre du dispositif «La classe, l’œuvre !».

Le musée accueillera également Cyril Bienfait, tailleur de pierre spécialisé en restauration des monuments historiques et Elsa Roux, archéologue spécialiste des revêtements en pierre décorative d’époque romaine. L’entrée au musée sera gratuite toute la soirée.

Programme complet « De la pierre à l’œuvre » à Vaison-la-Romaine 2024 :

À partir de 19h : – Rencontre avec Cyril Bienfait, tailleur de pierre, spécialisé dans la restauration des monuments historiques.

– « La classe, l’œuvre ! » : Présentation d’œuvres choisies du musée par les élèves de première du lycée Stéphane Hessel.

20h30 : « Le coup de cœur de l’archéologue », présentation d’un objet par Elsa Roux, docteure en archéologie, spécialiste des revêtements en pierre décorative d’époque romaine

21h : Déambulation muséale à 3 voix par les guides-conférenciers du musée Théo Desplans.

Infos pratiques : Nuit européenne des Musées « De la pierre à l’œuvre ». Samedi 18 mai 2024 à partir de 19h.  Musée archéologique Théo Desplans, site Antique de Puymin, 14 rue Burrus, 84110 Vaison-la-Romaine. Entrée gratuite.

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