11 mai 2024 |

Ecrit par le 11 mai 2024

Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Le pôle culturel Francine Foussa, situé à Mazan, était jusqu’alors composé d’une bibliothèque municipale et d’un centre associatif. Aujourd’hui, l’établissement pousse ses murs pour accueillir un espace numérique et un musée entièrement digital.

La commune de Mazan, qui possédait déjà une bibliothèque de près de 450m2 et un coin pour la vie associative au sein de l’espace Francine Foussa, héberge désormais le digital. Un nouvel espace numérique et un musée Micro-Folie, qui viennent d’être inaugurés, s’y installent dans le but de dynamiser la commune, mais aussi de permettre l’accessibilité numérique à un plus grand nombre de personnes.

Situé au carrefour du collège André Malraux et de l’hôtel de ville et de l’Ecole Saint-Dominique, l’espace est gratuit et ouvert à tous. Six ordinateurs sont mis à disposition ainsi qu’une imprimante. Un conseiller est également présent pour aider les personnes moins familières avec le digital. Il peut aider entre autres à apprendre à utiliser des outils de communication ou encore à chercher un emploi ou une formation.

Un musée numérique pour faciliter l’accès à la culture

Le musée Micro-Folie est un dispositif mis en place par le Ministère de la culture et de la communication et coordonné par l’Etablissement public du Parc de la Grande Halle de La Villette pour rendre la culture accessible à tous. Plusieurs ont été implantés à travers la France, et c’est à Mazan qu’est venu s’installé le premier Micro-Folie du Vaucluse. Il présente plus de 2000 œuvres d’art appartenant à 80 grandes institutions nationales.

En plus de l’écran géant qui diffuse les différentes œuvres, vingt tablettes sont mises à disposition du public qui peut découvrir l’histoire des œuvres ou encore jouer à des jeux. Les visites peuvent être soit libres, soit encadrées par un guide avec des ateliers et des rencontres.

Ces deux aménagements numériques, dont le coût s’est élevé à plus 100 000€, ont été financés par la commune de Mazan, par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et par le Ministère de la cohésion des territoires.

Horaires d’ouverture de l’Espace numérique : le lundi de 14h à 18h et le mardi, mercredi et vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Horaires d’ouverture du musée Micro-Folie pour les visites libres : le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 14h à 18h.

Plus d’informations et réservation au 06 08 47 28 96.

V.A.


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Une statue datant du Ier siècle a été découverte en février 2021 à l’occasion d’un diagnostic d’archéologie préventive réalisé par le service d’archéologie du Conseil départemental de Vaucluse à Vaison-la-Romaine, chemin de Mirabel, dans un secteur situé au Nord-Est du théâtre antique.

Conservée au dépôt archéologique d’Avignon, cette statue devrait, à terme, intégrer les collections du musée de Vaison-la-Romaine. Après un travail de restauration confié à un atelier spécialisé, le Département a récupéré l’œuvre afin de préparer sa future exposition au public. La statue reposait sous des couches de rejets d’offrandes cultuelles contenant des objets variés et bien conservés : il s’agit sans doute de la ‘décharge’ d’un sanctuaire ou d’un ‘rite d’abandon’ du culte d’une divinité.

L’ensemble du mobilier et des objets retrouvés comprend notamment un autel miniature appartenant à une sculpture, quatre autels votifs, de la céramique miniature, des éléments métalliques, de la faune et des restes végétaux, ainsi que des fragments de dalles de sol, d’un chapiteau de pilastre, d’enduits peints, de blocs de grands appareils, de dalles de toiture, de tuiles et des moellons de petits appareils.

Crédit photo : Conseil départemental de Vaucluse

Une statue pesant 223 kg

La statue représente un personnage féminin drapé dont les bras, la tête et les pieds sont manquants, tandis que la poitrine est bûchée (arrachement volontaire). De grandeur nature (137 cm pour la partie conservée et 64 cm de largeur, pesant 223 kg) elle est en calcaire coquillier. Elle est debout, de face, en appui sur la jambe gauche/ La jambe droite est légèrement pliée, écartée sur le côté. Son bras droit pend le long du corps, tandis que le bras gauche, qui est manquant, devait être levé, comme l’indique assurément la position de l’épaule gauche.

Crédit photo : Conseil départemental de Vaucluse

La statue est vêtue d’une tunique-chiton plissée et boutonnée par cinq boutons sur les manches (calasis). Par-dessus, une stola (vêtement traditionnel des femmes mariées de la Rome antique) avec bretelle forme des plis en V emboîtés à l’encolure, moule la poitrine. Elle est retenue par un cordon à nœud à la taille, dessine une série de plis anguleux et désordonnés sous la poitrine. Un lourd manteau (pallahimation) chevauche l’épaule gauche, traverse le dos en oblique et remonte de la hanche droite sur l’avant-bras gauche pour former une cascade de plis le long du dos, de la jambe et du côté gauche.

Déesse féminine populaire en Gaule au Ier siècle

La disposition du manteau sur les épaules et la présence de courtes mèches ondulées sur l’arrière du cou indiquent que la femme avait la tête découverte (capite aperto). Le modèle du drapé à tunique ceinturée est souvent utilisé pour les statues féminines, idéales et iconiques, à partir de la deuxième moitié du Ier siècle et au cours du IIe siècle de notre ère.

L’originalité de la statue réside dans la position surélevée de son bras gauche qui laisse penser au port d’un attribut dans la main gauche, commune dans la représentation des divinités féminines. Les indices capillaires (le rendu mouvementé des mèches et leur disposition sur les trapèzes suggérant que les cheveux étaient détachés) vont également dans ce sens, les matrones et princesses romaines étant généralement représentées les cheveux attachés.

Crédit photos: conseil départemental de Vaucluse

A l’issue du diagnostic réalisé par le service d’archéologie du Département, la statue a été confiée à l’atelier de restauration Jean-Loup Bouvier, situé aux Angles, afin de procéder à un nettoyage et à une consolidation permettant son étude. Le travail de l’atelier de restauration, qui s’est déroulé de fin mars à fin novembre 2021, a consisté au nettoyage à l’eau déminéralisée et à la spatule en bois de la couche de sédiment sableux, très compacte, dont était recouverte la statue. L’étude de la statue a été réalisée par Aurora Taiuti (Docteure en Archéologie, Sorbonne Université).

L.M.


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Le programme des animations gratuites, les 18 et 19 septembre prochain, s’annonce riche et varié grâce aux visites proposées par les 5 musées départementaux. Leurs portes, ainsi que celles des Archives départementales, seront grandes ouvertes durant tout le week-end.

Musée d’histoire Jean Garcin
Le public pourra voir l’exposition « Mémoires républicaines en Vaucluse – La mémoire douloureuse : de la réunion d’Avignon et du Comtat Venaissin à la France jusqu’à la chute de Robespierre 1791-1794 » qui se termine le 19 septembre prochain. Des visites guidées de l’exposition « La vie quotidienne pendant la guerre », samedi et dimanche à 14h30, mais aussi une lecture musicale « Les oiseaux parlent aux oiseaux » par la compagnie La Belle Etoile, le dimanche à 16h30, sont programmées. Réservation et pass sanitaires obligatoires pour toutes les animations. 271, chemin de la Fontaine, Fontaine-de-Vaucluse ; 04 90 20 24 00 ; Musee-appel-liberte@vaucluse.fr

Musée-bibliothèque François Pétrarque
Entrée gratuite tout le week-end et autour de l’exposition « Vallée Close », des visites commentées par l’artiste Christine Ferrer sont programmées à 11h les deux jours. Un atelier d’écriture « cœur cousu », animé par Ema Del, est aussi prévu le dimanche à 14h pour un public à partir de 15 ans. Réservation obligatoire pour toutes les animations. Rive gauche de la Sorgues, Fontane-de-Vaucluse ; 04 90 20 37 20 ; conservation.departement@vaucluse.fr

Musée de la Boulangerie
Stands des différents métiers de la boulangerie et dégustations de pains divers pour le musée ouvert exceptionnellement les deux jours de 11h à 13h et de 14h à 18h. 12, rue de la République, Bonnieux ; 04 90 75 88 34 ; museedelaboulangerie@vaucluse.fr

Musée de la Vannerie
Portes ouvertes tout le week-end de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h. Seront proposées une exposition (créations originales avec présentation des végétaux utilisés) et des démonstrations de vanneries contemporaines (fabrication d’un filet en cordelette de feuilles d’iris) par la vannière Christine Thépenier, de 14h30 à 18h pour les deux jours. Avenue Philippe de Girard, Cadenet ; 04 90 68 06 85 ; musee-vannerie@vaucluse.fr

Musée du Cartonnage et de l’Imprimerie
Autour de l’exposition à visiter durant les deux jours « Jolies frimousses – l’art du cartonnage des boîtes à poudre de riz de la Belle Epoque aux années 1950 », sont prévues deux animations dont : une visite parfumée de l’exposition le samedi à 11h par la parfumeuse Christèle acquemin (attention aux places limitées), mais aussi une exposition et une démonstration d’objets en dentelle de papier par « Les libellules rouges », le dimanche à partir de 14h30. Pour ces deux actions, les réservations sont obligatoires. 3, avenue Maréchal Foch, Valréas ; 04 90 35 58 75 ; musee-cartonnage-imp@vaucluse.fr

Les Archives départementales, situées au Palais des papes à Avignon, ne seront pas en reste grâce à des visites guidées prévues de 15h à 20h le samedi (toutes les 30 minutes, 15 personnes maximum) et de 13h à 19h le dimanche.

Exposition « Archéo-sexisme/Visages d’archéologues vauclusiennes ». La visite se fera le samedi de 10h à 18h avec une conférence « enjeux du sexisme en archéologie, l’archéologie du genre et problématiques afférentes » programmée à 15h ce même jour (réservation et pass sanitaires obligatoires) dans la cour de la chapelle Saint-Charles. 4, rue Saint-Charles, Avignon. 04 90 16 11 81 ; archéologie@vaucluse.fr

Affiche officielle

L.M.


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Avignon fêtera en 2025 les 25 ans de sa distinction ‘ville européenne de la culture’. Pour l’occasion, la municipalité a concocté une programmation culturelle sur plusieurs années, gage de son identité et de ses valeurs. A travers bon nombre de dispositifs, la cité des papes entend bien célébrer la culture sous toutes ses formes et permettre à la multiplicité des talents de s’épanouir.

Dès le plus jeune âge

La culture est, parait-il, la nourriture de l’âme. En particulier pour les enfants, premier pilier annoncé du programme. Objectif ? Faire entrer la création artistique et culturelle dans les écoles et ainsi faciliter la rencontre entre les enfants et les artistes. Le dispositif ‘artiste à l’école’ est expérimenté dans trois écoles depuis la rentrée 2021. Les établissements scolaires ont le choix entre deux formules : un parrainage de l’école par une structure culturelle de la ville d’Avignon (musées, acteurs culturels tels que le Festival) donnant lieu à des expériences passerelles, ou bien un accueil en résidence d’un artiste ou d’une compagnie au sein même de l’école. Ces projets d’éducation artistique et culturelle permettront de décloisonner les apprentissages et favoriser un brassage entre les jeunes.

Créer dans les quartiers

Au sein des quartiers, les ‘maisons folies’ accueilleront des espaces de fabrique, de répétition et de diffusion, ouverts à tous afin de pouvoir proposer expositions, concerts et ateliers. Ce réseau de créations artistiques impliquera les artistes, les acteurs culturels et associatifs ainsi que les habitants de proximité. Deux sites seront proposés en 2023 puis en 2024, avant une montée en puissance en 2025, année anniversaire d’Avignon, capitale européenne de la culture.

Les jeunes talents ont carte blanche

Le dispositif ‘quartet +’ permet l’organisation d’expositions dans 5 lieux patrimoniaux emblématiques du centre-ville. Également, la Ville témoigne d’une volonté d’ouvrir les portes des lieux patrimoniaux aux nouveaux talents avignonnais. Des salles de spectacles et de répétitions de Benoît XII et du château de la Barbière seront mises à disposition pour des expositions et des performances artistiques.

Nouveau festival au programme

Nouveau rendez-vous pour les pratiques amateurs : le ‘festival tous artistes ‘. En juin, pendant 15 jours, dans des musées, théâtres, salles d’exposition mais aussi parcs et jardins, les pratiques amateurs se vivront pleinement. Chorales, ateliers théâtres, écoles de danse, sorties d’ateliers, dès 2023, les amateurs se produiront dans le cadre de ce festival, nouveau temps fort du calendrier culturel d’Avignon.

Un prix littéraire des Avignonnais

Que serait la culture sans littérature ? Le plan ‘lire à Avignon 2021-2025’ porté par la municipalité se traduit notamment par l’instauration de la gratuité des inscriptions en bibliothèque, la diversification de la programmation culturelle et la création d’un prix littéraire des Avignonnais en 2022. Enfin, deux projets d’équipements revisités seront mis à profit avec la réhabilitation de la bibliothèque Jean-Louis Barrault et l’ouverture de la bibliothèque éphémère du clos de la Murette en juillet 2021.

Le ‘pass culture’

Sésame des jeunes Avignonnais de moins de 26 ans, le ‘pass culture’ ambitionne de tripler ses bénéficiaires en renforçant les partenariats avec les structures comme la Mission locale, les centres sociaux, les lycées ou les CFA (Centre de formation des apprentis). Des passerelles seront envisagées avec le ‘patch culture’ de l’Université d’Avignon et le ‘pass culture’ du ministère de la Culture, multipliant ainsi les rendez-vous culturels.

8M€ pour la bibliothèque Jean-Louis Barrault 

Accueil réinterprété et convivial, espace numérique renforcé, cabanes haut perchées pour certains, lectures ombragées, la bibliothèque Jean-Louis Barrault incarnera un espace d’évasion et de rencontre.  D’une surface de 2 183 m², le nouveau bâtiment proposera des espaces de consultation, un théâtre-auditorium, un café littéraire, un espace informatique… et 38 000 ouvrages mis à disposition des usagers. Le Développement durable, tiendra une place majeure, en plein cœur d’un quartier concerné par le programme de renouvellement urbain. Avec 8 millions d’euros de travaux programmés et un cabinet d’architectes de renom, ‘Jakob + MacFarlane’, sortira de terre en 2023.

Bibliothèque éphémère du clos de la Murette

Une bibliothèque éphémère ouvrira dès l’été 2021 dans le parc du clos de la Murette, permettant de déployer de nouvelles formes de lecture publique ouvertes sur la nature. Une fois les travaux de la bibliothèque Jean Louis Barrault achevés, cette structure modulaire deviendra la pierre angulaire d’un nouvel équipement culturel aux dimensions multiples (lecture et musique notamment) créé dans le quartier du Pont-Des-Deux-Eaux.

Nouveaux champs d’exploration autour de la lecture. ©ville d’Avignon

La friche de la cour des Doms 

Dès l’été 2023, la friche de la Cour des Doms, dans l’ancienne prison Sainte-Anne, accueillera des artistes en résidence. Des temps forts de rencontres, de partages avec le public, seront imaginés dans et hors les murs. Ainsi, cet équipement permettra de compléter l’accompagnement que la Ville souhaite apporter aux artistes, plasticiens, sculpteurs, peintres, photographes… faisant le choix de s’y installer (de l’école d’Art aux ateliers indépendants)

Les bains Pommer

Il faudra attendre l’été 2024 pour (re)découvrir, en plein cœur de l’intra-muros, les anciens Bains publics de la ville d’Avignon, dits bains Pommer, lieu exceptionnel de notre patrimoine historique. Grâce à une rénovation d’importance, c’est un nouvel écrin muséal qui ouvrira ses portes à Avignon : un patrimoine renforçant le rayonnement culturel et touristique d’Avignon.

Bain Pommer, la belle époque. ©ville d’Avignon

L’hôtel de Beaumont 

L’artiste figuratif Yvon Taillandier a choisie Avignon pour faire don de sa collection de 500 œuvres de lui-même et de ses compagnons de route, artistes de la seconde moitié du XXe siècle. Un nouvel espace muséal à l’abri des murs de l’hôtel particulier Beaumont de Teste, légué à la Ville par Madame Azemar, dernière occupante du lieu, ouvrira ses portes à l’été 2025.


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Alors que des millions de personnes sont toujours confinées ou en première ligne face à la pandémie, la Journée mondiale de l’art célébrée par l’UNESCO ce jeudi 15 avril tient à rappeler le pouvoir unificateur de l’art et sa capacité à « tisser des liens en temps de crise », selon les mots de la Directrice générale de l’organisation. Mais si l’année écoulée aura vu fleurir nombre d’initiatives artistiques – que ce soit pour combattre l’ennui, apporter du réconfort ou adresser des messages – l’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture n’en reste pas moins dévastateur, en particulier pour les activités liées au spectacle vivant et au patrimoine, très dépendants des visiteurs et des spectateurs.

Les données publiées récemment par The Art Newspaper montrent comment l’année 2020 s’est avérée désastreuse pour les principaux musées et galeries d’art dans le monde. Sur plus de 280 institutions étudiées, le nombre total cumulé de jours de fermeture s’élève à 41 000, ce qui représente un manque à gagner considérable pour ce secteur. Les fermetures effectuées en réponse à la crise sanitaire ont fait chuter le nombre de visiteurs de 77 % en moyenne et il faudra probablement plusieurs années avant que la situation ne retourne complètement à la normale.

Notre graphique montre l’évolution du nombre de visiteurs dans les dix musées et galeries d’art les plus visités de la planète en 2020. Les portes du Metropolitan Museum of Art de New York sont restées closes pendant un peu plus de 200 jours et le lieu a connu une chute de 83 % des visiteurs. Les musées du Vatican, également fermés pendant une longue période, ont aussi enregistré une baisse de plus de 80 %, tandis que le Musée du Louvre à Paris figure lui aussi parmi les institutions les plus touchées, avec 72 % de visiteurs en moins l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

« Résiste » chantait France Gall… « Résistons » lui ont répondu, samedi après-midi, les acteurs culturels, les élus et le public d’Avignon par une manifestation d’environ 300 personnes sur l’emblématique place du palais des papes, à quelques mètres de la fameuse cour d’honneur où ont résonné les voix de Maria Casarès, Jeanne Moreau, Philippe Noiret ou Gérard Philipe.

« La peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Citant l’auteur antillais Edouard Glissant, Greg Germain, ancien président du festival Off, martèle : « ‘La culture est de haute nécessité dans la vie des hommes’. Avignon a été en 2000 et reste aujourd’hui la capitale de la culture. Je suis là pour transmettre le message à tous mes frères créateurs d’Outre-Mer, les artistes, les intermittents. » Et d’ajouter : « Partout ailleurs qu’en France, les théâtres sont ouverts et il n’y a eu aucun cluster. En Espagne, au Portugal, au Monténégro, en Serbie, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Ici la peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Le tout nouveau président du Off, Sébastien Benedetto enchaîne : « Ici, on n’a pas peur, notre destin d’artiste c’est de jouer. On n’est ni aveugle, ni inconscient, ni irresponsable. On prend notre mal en patience malgré l’arbitraire. J’espère juste qu’avec notre ministre, Roselyne Bachelot, qui se bat comme une lionne, nous obtiendrons satisfaction pour que l’édition 2021 du festival d’Avignon ait lieu en respectant rigoureusement les gestes barrières, l’aération des salles et surtout le sens de circulation du public. »

Gérard Gélas, le patriarche du Théâtre du Chêne Noir insiste « La peur est le pire des poisons, elle est destructrice. Ici, à Avignon, le cœur de la culture bat toute l’année, pas seulement l’été, pendant le festival. Avec ce confinement nous sommes séparés, sinistrés alors que les trains et les métros sont bondés, allez comprendre… Le théâtre est un lieu de vie, d’échanges indispensables. »

« Nous demandons, comme ailleurs en Europe, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas… »

« Nous voulons réaffirmer que la culture est vitale, essentielle à nos vies, à notre équilibre. Elle ouvre nos esprits, elle nourrit nos pensées, elle favorise les rencontres et les découvertes. Sans culture, il n’y a ni liberté ni émancipation » ajoute Cécile Helle. La maire d’Avignon poursuit : « pendant que les supermarchés et lieux de culte sont ouverts, les cinémas, théâtres, salles de spectacle et musées sont toujours fermés. Quelle est cette France à deux vitesses ? La ville d’Avignon se doit d’incarner cette résistance. Nous vous appelons pour que la culture rayonne pleinement et que tous, créateurs, auteurs, musiciens, danseurs, techniciens, producteurs et diffuseurs puissent à nouveau exprimer leurs talents. » Elle conclut : « nous demandons, comme ailleurs en Europe, solennellement, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas dans le respect absolu des préconisations sanitaires… »

Pour traduire cette volonté farouche de jouer malgré tout, la 13e édition de ‘Fest’Hiver’ le festival de théâtre des scènes permanentes d’Avignon (Balcon, Carmes, Chêne Noir, Chien qui fume, Halles, Transversal) se déroulera du 22 janvier au 3 février chez vous, sur You Tube.


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Ouvert en juillet 1990, le Musée d’Histoire Jean Garcin propose un lieu-ressources à travers une approche pluridisciplinaire historique, littéraire, artistique de la période 1939-1945. Le lieu évoque la vie quotidienne des Français sous l’occupation, la Résistance en Vaucluse et propose une réflexion sur l’intelligence en guerre et l’engagement de nombreux poètes, écrivains et artistes. Ainsi le musée fête les trente années de la Grande Histoire… A cette occasion, le Conseil départemental de Vaucluse a souhaité mettre en lumière non seulement des résistants français et particulièrement Vauclusiens, mais également des figures de la résistance internationale à travers les époques.  Ces figures, au nombre de 30, ornent la façade du Musée et rappellent au visiteur le devoir de mémoire.

Vendredi 24 juillet 2020. 11h. Célébration des 30 ans. Ouvert tous les jours sauf le mardi et mercredi. Jusqu’au 31 octobre. De 11h à 13h et de 14h à 18h. 4 et 7€. Musée d’Histoire Jean Garcin 1939-45 L’Appel de la liberté. 271, Chemin de la Fontaine. Fontaine-de-Vaucluse. 04 90 20 24 00.

 


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

Actuellement, 5 sculptures de l’avignonnais Raphaël Mognetti sont visibles au Musée Vouland. Le métal est son matériau de prédilection, lui permettant des œuvres figuratives et graphiques. «  J’ai souvent travaillé le métal comme une feuille de papier à la limite des contraintes de la matière en cherchant une sensation de légèreté » explique l’artiste installé au Pontet depuis 2004. Cette rencontre poursuit le cycle « Paroles d’artistes » dans le jardin du musée, et inaugure des prochaines rencontres, notamment celle de l’artiste plasticien Gabriel Bonin le 21 juillet. Pas de festival, pas de théâtre mais un espace pour ouvrir des dialogues entre les arts et les publics.

Mercredi 15 juillet. 17h. Musée Vouland. 17 rue Victor Hugo. Avignon. 04 90 86 03 79.


Mazan : l’espace culturel Francine Foussa accueille le numérique

La ville de Carpentras vient de faire l’acquisition, en vente publique, d’un florin d’or frappé à Pont-de-Sorgues ou à Avignon, au XIVe siècle. Cette acquisition, s’inscrit dans le cadre des célébrations des 700 ans de Carpentras, Capitale du Comtat Venaissin, et va permettre de compléter la collection de l’Inguimbertine.

Cette monnaie vient témoigner du rôle prépondérant de Jean XXII* dans l’histoire du Comtat Venaissin et plus particulièrement de Carpentras, devenue, il y a 700 ans, par sa volonté, capitale de cet Etat.

C’est le Pape Jean XXII qui a le premier, en 1322, fait battre une monnaie en or imitant celle frappée à Florence. Par cette production se référant à une monnaie fiable, d’échange et de compte, le Pape contribue alors au renforcement de l’image du pouvoir pontifical dans une période où ce dernier est mis à mal par les souverains européens, qu’il s’agisse du roi de France ou de l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique.

Ce florin pontifical est une petite monnaie de 2 cm de diamètre, pesant 3,5 g. Il figure sur l’avers saint Jean-Baptiste, patron de Florence, représenté debout, nimbé, avec une mitre à sa droite, avec l’inscription ‘S.IOHA – NNES.B’ (saint Jean-Baptiste). Au revers, une fleur de lis est entourée de l’inscription ‘SANT – PETRH’ (saint Pierre), inscription qui signe l’autorité commanditaire de cette monnaie. Après Jean XXII, d’autres papes avignonnais feront frapper des florins d’or, mais en remplaçant dans la légende la référence à saint Pierre par celle au Comtat Venaissin : ‘COMES VENSI’ ou ‘VENESIS’.

*Jean XXII a été pape de 1316 à 1334. C’est lui qui fixe le siège papal en Avignon et qui modernise l’administration pontificale. Il fait du Comtat Venaissin, petit Etat dont il est le souverain temporel, un laboratoire de gestion rationnelle. C’est à cet effet qu’il acquiert, en 1320, la seigneurie de Carpentras pour en faire la capitale du Comtat Venaissin, y installant tous les pouvoirs, à commencer par le Recteur, véritable gouverneur, au nom du pape, de ce petit Etat.

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