3 septembre 2025 |

Ecrit par le 3 septembre 2025

(Vidéo) Lors de sa 3e « Nuit du Commerce », la CCI de Vaucluse annonce un HUB du commerce de demain

Devant un parterre de personnalités politiques et économiques, au Château Saint-Laurent de Morières acquis il y a quelques mois par Tony Parker, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, Gilbert Marcelli, comme à son habitude, a été direct et convaincant.

Dans un monde concurrencé par internet, une pèriode de mutations urbaines, une perte d’attractivité des centres-villes, il a voulu faire de cette 3e Nuit du Commerce, après celles de Lacoste et Uchaux, un moment de prise de conscience collective et d’espoir, en présence, notamment du Président National des Chambres de Commerce, Alain Di Crescenzo et de la Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Dominique Santoni.

De gauche à droite, Jérome Pelletier, consultant en communication; Gilbert Marcelli, Président de la CCI de Vaucluse; Renaud Sore-Larregain, Président de l’Observatoire des Centres-Villes; Pierre Alzingre; Foudil Meddahi, gérant de Hypnotik.fr; Alain Di Crescenzo, Président de CCI France; Sabine Roussely, secrétaire générale de la préfecture de Vaucluse; Nordine Saihi, Président de l’U2P Vaucluse, Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Tomas Redondo, directeur général de la CCI de Vaucluse et Eric Ferrières, directeur général de la CCI Provence-Alpes-Côte d’Azur. CCI84/Najim Barika

« Nous sommes ici pour parler du rôle-clé du commerce de proximité, le défendre en innovant, mettre en avant un commerce humain, engagé, moderne. Ce n’est pas qu’une activité économique, c’est un lieu social, la marque d’une identité locale, d’une tendance vivante dans nos rues, nos marchés, nos places de villes et de villages. Gilbert Marcelli poursuit : « Le commerce de proximité compte, il peut devenir un lieu majeur de transformation économique et sociale. Nous ne devons pas être des spectateurs mais des acteurs de l’économie. D’ailleurs, chaque année nous accompagnons 2 à 3 000 commerçants dans la création de leur entreprise, de leur magasin, dans la transition numérique. Nous avons créé les Eco-défis pour les encourager à une consommation responsable, durable, locale. Nous publions des analyses de terrain, des cartes sur les flux. Le commerce est en constante transformation. Elle ne se décrète pas mais elle doit être soutenue dans son évolution sans perdre son âme ».

©CCI84/Najim Barika

A ce moment-là, face aux 300 invités, le président de la CCI fait une annonce majeure : « En 2026, nous allons ouvrir le HUB. Un lieu totalement nouveau, pensé pour vous et surtout avec vous, les commerçants! Ce ne sera ni une salle de réunion supplémentaire, ni un Nième bureau administratif mais un espace novateur qui réunira l’ensemble de l’écosystème nécessaire à l’entreprenariat et à l’innovation avec des espaces créatifs, numériques, de design. Il sera en lien avec notre Pôle Industriel d’Agroparc qui accueilera un Centre de Recherche et de Développement pour un prototype plus abouti (usinage, métallurgie, électronique), un incubateur, il soutiendra les start-up avec des spécialistes de levées de fonds. Bref, il répondra aux enjeux urgents de la réindustrialisation de la France ».

©CCI84/Najim Barika

Pour Gilbert Marcelli, il s’agira « D’un véritable laboratoire de commerce vivant, accessible. D’une fabrique d’adaptation continue avec expérimentation de concepts, ateliers collaboratifs, coaching adapté, kits pratiques, tout ce qu’il faut pour passer à l’action. Un lieu d’intelligence collective puisque la CCI 84 souhaite ardemment que le Vaucluse devienne une terre d’expérimentation nationale pour la revitalisation des centres-villes, un laboratoire vivant de solutions pour le commerce de demain. Si nous ne voulons pas subir l’avenir, écrivons-le, faisons-le tous ensemble! ».

« Tout concourt à faire du Vaucluse un catalyseur pour des solutions innovantes. »

Alain Di Crescenzo, Président de CCI France

De son côté, l’invité d’honneur de cette « 3ème Nuit du Commerce », le président national de CCI France, Alain Di Crescenzo a salué le ton responsable du président vauclusien, comme les solutions qu’il propose. « Tout concourt à faire du Vaucluse un catalyseur pour des solutions innovantes ». Effectivement, le commerce peut vivre encore demain, mais autrement. Et comme « Le Vaucluse a du talent », il peut inspirer le reste de l’hexagone.


(Vidéo) Lors de sa 3e « Nuit du Commerce », la CCI de Vaucluse annonce un HUB du commerce de demain

« C’est une lourde tache qui nous incombe et on a besoin de tous » c’est ce que vient de déclarer Nordine Saihi, nouveau président de l’U2P de Vaucluse (Union des entreprises de proximité) lors de la présentation du bureau cette confédération qui regroupe les entrepreneurs de l’artisanat, du commerce, de l’économie et des professions libérales. Philippe Herzog, qui représente les plombiers-chauffagiste ajoute « Depuis plus de 70 ans, nous défendons les artisans, nous formons les apprentis, nous les aidons à mettre en oeuvre les normes, notamment le label RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour limiter la consommation d’énergie et nous leur donnons un coup de pouce juridique si nécessaire ».

Au nom de la Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD) qui représente les boulangers, pâtissiers, cuisiniers, traiteurs, chocolatiers, fromagers, confiseurs, poissonniers et les commerçants sur les marchés… Dino Tornati, l’excellent boucher de la place Saint-Didier aujourd’hui à la retraite mais élu de l’U2P ajoute : « Nous représentons 300 petites et moyennes entreprises en Vaucluse de tous horizons, nous formons une équipe expérimentée au service de ceux qui ont besoin d’un conseil, d’un savoir-faire, d’une main tendue. Le président de la CGAD, Thierry Despeisse précise de son côté : « Là avec le prix de l’énergie qui ne cesse de grimper, certains voient leurs factures multipliées par 3 ou 4, nous devons nous mobiliser pour qu’ils s’en sortent quoi qu’il en coûte ».

Autre représentant de l’U2P et cela pourrait paraître inédit. Et pourtant : les professions libérales. Le cardiologue Philippe Samama explique : « Nous existons depuis 2005, nous regroupons les médecins, kinés, orthodontistes, mais aussi les métiers du droit comme les avocats ainsi que les experts comptables et commissaires aux comptes. Et nous siégeons à l’Urssaf ou à la Caf (Caisse d’allocations familiales) « .

Le président Nordine Saihi complète :  » Avec le Covid, nous avons connu une crise sans précédent entre les métiers essentiels et non essentiels, les chefs d’entreprises qui ont contracté un PGE (Prêt garanti par l’état) doivent maintenant le rembourser et ce n’est pas toujours facile, quand la trésorerie est au plus bas. Mais nous savons nous adapter, évoluer, travailler avec les élus de tous horizons pour trouver ensemble des solutions, défendre nos métiers, les rendre plus visibles, plus attractifs. Notre qualité première c’est d’être proches de nos mandants ».

« Nos artisans représentent 33% du tissu économique de Vaucluse. »

Valérie Coissieux, présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse

De son côté Valérie Coissieux, la président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse ajoute : « Nos artisans représentent 33% du tissu économique de Vaucluse, ils sont en plein désarroi avec le prix des matières premières et de l’énergie qui flambent. Ils ont parfois bénéficié d’aides, mais malgré tout, certains ont dû baisser définitivement leur rideau. Et pourtant normalement on travaille avec notre coeur, on ne licencie pas. Mais depuis la crise sanitaire, les jeunes en particulier veulent vivre différemment, pouvoir passer le week-end avec leurs enfants, au lieu de travailler le samedi et le dimanche, c’est pourquoi par exemple, nous manquons de serveurs dans la restauration malgré l’amélioration des salaires ».

Le président de l’U2P témoigne de ce qu’il a vécu à Apt comme membre du Groupement commercial et artisanal créé en 1950 : « Dans ce bassin de vie, avec le démantèlement du site de missiles nucléaires du Plateau d’Albion, on a connu une longue période de désertification. Le 2e REG (Régiment étranger de génie) s’est installé à Saint-Christol, mais des entreprises de renom (Aptunion, Delta plus, Blachère Illuminations) déjà implantée ici se sont mobilisées pour revitaliser ce territoire avec des créations d’emplois et de nouvelles richesses. Petit à petit, avec l’état et les élus, nous avons réussi à inverser la courbe du chômage ».

Conclusion : pour pallier la pénurie de personnel et pour que toutes les activités vitales se maintiennent, notamment au coeur des centres-villes, il faut absolument faire découvrir les métiers dans les écoles, les collèges et les lycées en allant parler aux jeunes, leur montrer l’étendue des possibilités et l’attractivité des filières, (mécanique, génie climatique, bâtiment) et les nouveaux métiers liés à la micro-électronique, l’intelligence artificielle, développement de web, entreprenariat en e-commerce, en arts graphiques ou en matériaux innovants.

Contact : accueiL@capeb84.fr
u2p84@u2p-france.fr
Cité de l’Artisanat, Chemin de la Rollande – 84 140 Montfavet

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