29 mars 2024 |

Ecrit par le 29 mars 2024

J’ai la tong scotchée au mur !

L’affiche 2023 du festival off se veut insolite et impertinente. « Coucou, c’est moi je suis le off et je suis par nature créatif et forcément anticonformiste ! ». L’affiche du off de cette année fait plus que le job … Elle est aussi un clin d’œil au travail du plasticien Maurizio Cattelan, cet artiste italien qui exposait des bananes scotchées sur les murs des salons d’art contemporain. Une démarche artistique, une affiche et… une pierre de plus dans l’éternel débat sur l’art et son rôle dans la société.

A début on se dit : « tiens, une nouvelle polémique serait-elle en train de naître ? ». C’est vrai que certaines peintures murales ou certaines affiches ont à plusieurs reprises fait l’actualité dans la cité papale. On se souvient du scandale lancé l’an dernier, par quelques « intégristes du bon goût » à propos de l’affiche du festival in. On y voyait des femmes dénudées derrières les clés de la ville. La polémique était telle qu’elle a conduit Olivier Py, le directeur de l’époque, à s’exprimer et à défendre les choix de l’artiste Kubra Khadeni qui avait dessiné cette magnifique affiche.

Alors, faut-il créer la polémique pour qu’on parle de vous ?

Il y eu aussi les peintures murales du parking des italiens avec l’actuel Président de la République et plus récemment des affiches toujours à son effigie… Bref on se dit : « tiens, Avignon s’est inventé une nouvelle spécialité dans les arts graphiques ».

La provocation, et en particulier dans le domaine de l’art, a souvent été utilisée par les artistes pour se faire connaitre. On se souvient des excentricités de Salvador Dali, du homard géant et gonflable de Jeff Koons, installé dans la galerie des glaces du château de Versailles, ou encore de l’urinoir renversé de Marcel Duchamp. Ils ont certainement plus marqué les esprits que les travaux de Gerhard Richter ou Nicolas de Staël. Il est à craindre qu’il faille toujours faire la polémique pour qu’on parle de vous.

La Banane de Maurizio Cattelan

Mais revenons à notre tong avignonnaise. Si dans un premier temps l’affiche accroche le regard, elle évoque immanquablement les fameuses bananes de Maurizio Cattelan. Mais, s’agit-il d’un clin d’œil ou d’un pied de nez ? Hommage ou dézingage ? Au fond, c’est peut-être là tout l’intérêt de cette affiche créée par Camille Bricout, étudiante en première année à l’École supérieure d’Art d’Avignon. Chacun peut y voir ce qu’il a envie d’y voir. L’artiste ne dicte pas son point de vue. On applaudi. C’est l’art qui interroge plus qu’il n’impose. On se souviendra alors du sort réservé aux bananes de notre artiste italien. A deux reprises elles ont été mangées par des visiteurs. On est bien peu de chose !


J’ai la tong scotchée au mur !

Canicule, vent, incendies, covid : rien n’a été épargné à cette 76e édition du Festival d’Avignon. Mais le public est venu, nombreux. Avec plus de 135 000 entrées, le chiffre record de fréquentation de 2019 de 95,5 % n’a pas été battu mais avec 92% en 2022 on peut dire que ce festival a résisté à l’effraction dans le réel d’éléments perturbateurs. Le bilan complet et détaillé en chiffres nous parviendra dans quelques semaines. Paul Rondin, directeur délégué du festival relève déjà entre 50 et 100 millions de retombées économiques.

Olivier Py, Agnes Troly, Paul Rondin

La passation en attendant le bilan artistique de 9 années de festival
Le bilan de cette édition était un peu particulier car il s’agissait aussi pour le directeur Olivier Py de tirer sa révérence et de passer le flambeau ou plutôt les 3 clefs de la ville-culture à son successeur le portugais Tiago Rodrigues.  Il l’a fait dimanche 24 juillet avec émotion et flamboyance.  Après quelques prédictions, il s’adresse à Tiago Rodrigues en lui donnant à défaut de conseils professionnels un secret d’amitié redondant : «garde la pureté de ton cœur ».  Voir ici la lettre intégrale qui reflète à la fois sa peine et son amertume mais aussi sa joie d’avoir œuvré pour «ce qu’il y a de plus beau sur cette terre que notre Festival ? » 

De beaux moments glanés en fin de festival
Le chorégraphe Jan Martens nous a asséné sa vision du monde au rythme du clavecin de Goska Isphording. Soit ! Nous ne sommes pas habitués à ce son et ce rythme mais quel beau choix !  Son « Futur proche » si puissamment chorégraphiés par les 15 danseurs de Opéra Ballet Vlaanderen nous ébranle et nous convainc. Le dérèglement du monde est en marche, l’humanité se disloque, le futur se projette (magnifique  procédé vidéo qui projette le corps fragile des danseurs rampant sur scène tels des naufragés sur les murs du Palais) puis la purification ou la solidarité (évocation du partage des ressources aquatiques ?) nous rassemble. Dans un autre style moins consensuel, la compagnie El Conde de Torrefiel avec Una imagen interior dessine aussi le monde de demain mais en prenant appui sur nos imaginaires, nos peurs et en bousculant nos images mentales au fil de performances et de tableaux psychédéliques. Une très belle plongée dans notre univers intérieur révélé. Dire qu’Olivier Py a fait son show avec Miss Knife serait réducteur car sa générosité a primé en invitant sur scène nos sœurs ukrainiennes les Dakh Daughters et la béninoise Angélique Kidjo,  accompagnées par l’Orchestre national Avignon-Provence. On ne peut bouder son plaisir de réentendre les chansons d’amour – Juliette, Barbara ou Juliette-  d’exils et de paix. Il serait incongru de ne pas faire une standing ovation aux Dakh Daughters qui symbolisent le courage et qui tout en dignité ont témoigné des horreurs que subit leur pays.

Vifs succès pour Vive Les sujets
Comme tous les ans, Le Festival dʼAvignon et la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) ont proposé à des auteurs de présenter huit performances, en toute liberté de genre, de ton, de forme. Dans le beau Jardin de la Vierge du Lycée Saint-Joseph il y a eu ainsi de belles surprises au rendez-vous – pour ceux qui ont réussi à avoir des places car ces rendez-vous rencontrent toujours un beau succès. Ainsi Ludmilla Dabo et Mélina Boubetra ont achevé d’électriser le public dans le Vive le sujet n°1 tandis que les danseurs Erwan Ha Kyoon Larcher et Benjamin Karim Bertrand nous ont associés à leur étreinte sensuelle d’une beauté et d’une délicatesse inouïe -«Promettre»- dans le Vive le sujet n°3.

Les séances de rattrapage

Plus de 90 rencontres ont eu lieu dans le cadre des Ateliers de la pensée et sont à retrouver en intégralité en vidéo : Dialogues artistes-spectateurs, rencontres, tables rondes, rendez-vous professionnels…
https://festival-avignon.com/fr/audiovisuel/ateliers-de-la-pensee

Dès la fin du Festival, des spectacles de la 76e édition du Festival d’Avignon partent en tournée en France et à l’étranger.

Futur proche de Jan Martens. Du 23 septembre au 1 octobre. De Singel à Anvers.
La Tempesta de Alessandro Serra. Les 27 et 28 juillet. Festival Shakespeare à Gdańsk
Le Petit Chaperon rouge de Das Plateau. Du 28 au 30 septembre 2022.Théâtre de Châtillon
Le Sacrifice de Dada Masilo. Du 29 septembre au 2 octobre 2022. Kampnagel à Hambourg
Richard II de Christophe Rauck. Du 20 septembre au 15 octobre.Théâtre Nanterre-Amandiers
Solitaire de Sofia Adrian Jupither. Du 14 au 24 août.Svenska Teatern à Helsinki. Du 27 août au 10 septembre.Folkteatern  à Göteborg en Suède.
Tumulus de François Chaignaud et Geoffroy Jourdain.Le 11 septembre. Scène nationale du Sud-Aquitain à Bayonne.
Una imagen interior d’El Conde de Torrefiel.15 au 17 septembre 2022. Ruhrtriennale.
Via injabulo de la compagnie Via Katlehong avec Marco da Silva Ferreira et Amala Dianor. Les 10 et 11 septembre. Festival La Bâtie à Genève. Les 16 et 17 septembre. Teatro Municipal Do Porto au Portugal.Le 21 septembre. I Teatri di Reggio Emilia en Italie. Le 24 septembre.Théâtre Louis-Aragon à Tremblay-en-France. Le 27 septembre. Opéra de Dijon.


J’ai la tong scotchée au mur !

Pour sa dernière à la tête du festival d’Avignon,  Olivier Py lance, cette année, un thème pour le moins universel « Il était une fois… ». Hommage à la narration et aussi énorme pied de nez  à la désinformation et aux fakes news devenus, aujourd’hui, les nouveaux soldats d’une guerre redoutable. 

Cette 76ème édition, que chacun espère « normale », se veut pleine de promesses.  D’abord ce choix de la narration avec cette ambivalence : raconter des histoires et ne pas se laisser avoir par les histoires… Savoir séparer le bon grain de l’ivraie.  Une vigilance, pour ne pas dire un combat, de tous les instants. 

Une place toute particulière faite aux femmes
Cette année, le festival accordera aussi une place toute particulière aux femmes. Et au même moment où Olivier Py et Paul Rondin tenaient leur traditionnelle conférence de presse de présentation, le 25 mars dernier,  les talibans annonçaient la fermeture des  collèges et lycées pour filles.Une triste actualité, une de plus… 
Et comme par le plus grand des hasards (mais au fond en est-ce totalement un?) la réalisation de l’affiche du festival in a été confiée à Kubra Khademi, une artiste afghane. Féministe et refugiée en France depuis 2015, cette jeune femme milite au travers de ses œuvres pour les libertés dans son pays. La nudité des corps des femmes de son dessin met en scène « des corps libres ». On ne pouvait en pareilles circonstances y voir meilleure prise de parole.  Malheureusement c’était sans compter sur des réseaux sociaux qui favorisent beaucoup le développement de la bêtise humaine. En effet, quelques agités du clavier y vont vu « provocation », « vulgarité » ou « incitation à la pédophilie »… Qu’auraient pensé ces mêmes censeurs décérébrés « des demoiselles d’Avignon » de Pablo Picasso : une vision de la femme trop anguleuse pas assez ronde… et que dire aussi des nus de Titien ou de Botticelli ? Restons plus que jamais vigilant pour ne pas se laisser embarquer dans le flot de la stupidité. 

La résilience à l’affiche 
Autre thème autre narration. Les organisateurs ont également souhaité, cette année, mettre en avant la résilience, bien que ce concept, aujourd’hui mis à toutes les sauces, finit par en perdre un peu de ses saveurs initiales.  Juste un exemple.  Il fallait oser nommer « plan de résilience économique et sociale » le plan de lutte contre l’inflation du précédent gouvernement. Ne pas tomber dans le piège des histoires une fois de plus…
Mais revenons à notre cher festival. Si la résilience est aussi un thème de l’édition 2022 c’est pour rappeler une fois  de plus que la culture et  le théâtre sont là pour nous aider à vivre et à surmonter les tourments du monde (Dixit O. Py). Et en ce moment y’a du taf !  

Un off plein comme un œuf 
Avignon c’est aussi bien sûr le off avec une offre d’une incroyable variété. Toutes les audaces et talents s’y expriment dans une effervescence  revigorante et souvent foutraque.  Cette année, 1540 spectacles sont annoncés on revient sur des chiffres d’avant Covid (c’est comme pour J.C. y a un avant et un après).  Avignon fera cette année son come back du plus grand festival de spectacles vivants en France. Et sur les 1540 spectacles annoncés , 1068 seront joués pour la première fois dans la cité des papes. Si à cela vous ajoutez un Opéra rénové, une nouvelle salle, la Scala (la plus grande du Off), et une maison Jean Vilar remise à neuf on aura  toutes les raisons de se laisser porter cette année encore par le festival d’Avignon. Une façon aussi  de rendre hommage au travail d’Olivier Py et de son équipe  On pourra ainsi écrire  « Il était une fois… Olivier Py »


J’ai la tong scotchée au mur !

Malgré la pandémie de la Covid-19 qui continue de sévir, la 75e édition du Festival d’Avignon aura bien eu lieu du 5 au 25 juillet. En tout, 45 spectacles ont été donnés au gré de 300 représentations sur 38 scènes.

Près de 120 969 billets ont été vendus et 101 512 délivrés pour un taux de fréquentation de 84% -qui était le même en 2019-. Les manifestations gratuites ont enregistré 22 400 entrées. Enfin, côté coulisses, 1 500 personnes –artistes, équipes d’organisation, dont plus de la moitié relèvent du régime spécifique d’intermittent du spectacle- étaient réunis pour rendre cette manifestation possible.

Une respiration au cœur de la tempête

Olivier Py, directeur du festival d’Avignon et 1er artiste –depuis Jean Vilar- à le diriger depuis 2013 a salué la ferveur d’un public venu aussi nombreux qu’en 2019 et applaudissant la tenue du festival avant que chaque représentation ne débute. Seuls deux spectacles ont été annulés pour cause de contamination ou de cas contact : ‘Le sacrifice’ de Dada Masilo et Ink de Dimitris Papaioannou, tandis qu’‘Autophagies’ d’Eva Doumbia a finalement été maintenu.

La nouvelle Cour du Palais des papes

L’artiste et dirigeant du plus grand théâtre contemporain du monde a tenu à saluer le travail des équipes qui ont permis de soutenir la manifestation tant sur le plan de la programmation, de la production, de la logistique, de la billetterie, de l’accueil et que de la technique remarquant ‘qu »ils ont fait de ce festival un festival héroïque’. Il a également plébiscité l’installation de la nouvelle Cour du palais des papes ‘plus démocratique, belle et accueillante’ pérenne dans le temps ‘qui accueillera une jeunesse qui la retrouvera comme un lieu à nul autre pareil’. Le directeur du festival s’est dit ému de poursuivre l’aventure alors que le festival d’Avignon 2020 avait été annulé pour cause sanitaire. Celui-ci entame désormais la dernière ligne droite de son épopée avec le festival d’Avignon 2022 –et 76e édition- puisqu’il cèdera sa place à Tiago Rodrigues en septembre 2022. L’artiste Portugais prendra alors les rênes du Festival pour quatre ans renouvelables une fois. Olivier Py vous dit tout ici.


J’ai la tong scotchée au mur !

L’injonction bienheureuse d’Olivier PY a fait mouche ce mardi dans les jardins de la Bibliothèque Ceccano. Renouant avec le succès de 2016 de l’histoire du Festival d’Avignon par la Picolla Familia et Thomas Joly, Olivier Py réalise son rêve : travailler une forme longue d’Hamlet qui inclut les commentaires existants de la pièce de William Shakespeare.

To be or not to be, fromage ou dessert ?

Ainsi commence le premier épisode: par ‘la plus célèbre réplique’ de ‘la plus célèbre pièce’  du ‘plus célèbre dramaturge’. Durant une heure, des amateurs, des étudiants de l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes et Marseille, des comédiens professionnels vont s’efforcer avec humour et  ténacité de traduire et de proposer les différentes visions apparues depuis 1600 de cette célèbre réplique  d’Hamlet. ‘Ou’ inclusif ou exclusif ?

Un défilé jubilatoire de philosophes, de penseurs, de définitions du théâtre

Pour  décortiquer 3 textes originaux de Hamlet et mettre en relief ce qui n’a jamais été mis en scène. La mise en scène et la disposition scénique permettent une véritable rencontre avec le public, ravi d’être ainsi entraîné dans la construction du sens de cette question qui n’en est peut-être pas une ?

Un feuilleton en 10 épisodes

Chaque épisode est consacré à un des grands thèmes d’Hamlet : l’Histoire, une réflexion sur le théâtre, sur l’Etre, le langage, l’action politique, Œdipe, le féminisme… Il prend appui tantôt sur un personnage ou une scène clef, tantôt sur une tirade.

Une proposition originale

Qui est de proposer que le 11e épisode soit joué par 4 acteurs et un musicien (Julien Joly) et qui dure 2h, soit la version synthétique d’Hamlet. Une seule injonction : soyons addicts à ce feuilleton de l’été qui questionne si bien le Théâtre.

10  épisodes du feuilleton : Le 6,7,9,10,13,15,17,19,21 et 22 Juillet à 12h. 11e  épisode les 8,12,16,20 et 23 juillet à 12h.  Et aussi les 8,10,12,15,22 et 23 juillet à 18h. Entrée libre. Sans réservation. Jardin de la bibliothèque Ceccano à Avignon.


J’ai la tong scotchée au mur !

Il aura lieu du 5 au 25 juillet. Il sera exceptionnel… car il est essentiel. Il ? Le 75e festival d’Avignon. Un parti pris raisonnablement optimiste. On pourrait rajouter également «résolument» tant Olivier Py a tenu à le dire en préalable de sa conférence de presse : le festival aura lieu, il n’y a aucun risque sanitaire particulier lié au théâtre. Aucun «si» dans la présentation du programme, aucun doute. A peine évoquée – au pire –  l’éventualité d’une réduction de jauge, vite balayée par la certitude de nous retrouver bientôt tous ensemble, en juillet, pour célébrer le grand retour du spectacle vivant.

Ce festival sera exceptionnel

Et il se devait de l’être pour «un festival de  ré-ouverture» comme l’a souligné son directeur artistique Olivier Py. Il aura lieu du 5 au 25 juillet, 21 jours soit un jour de plus par rapport aux autres éditions. Au programme ? 150 propositions artistiques soit 46 spectacles, 2 expositions, 40 lectures, 70 débats. Toutes les disciplines seront représentées avec 39 créations et les femmes en auront la part belle en représentant 46,5% de porteuses de projets.

Des lieux nouveaux et une jauge augmentée

Ne nous y trompons pas. Il y aura 20 000 entrées de plus à la vente portant ainsi la jauge totale à 171 500 entrées (dont 40 000 en entrée libre) mais ce n’est pas pour prévoir une réduction de jauge. C’est parce qu’il y a des nouveaux lieux : le Cloître et l’Eglise des Célestins, la salle Alpilium à Saint-Rémy-de-Provence, Rasteau, Roquemaure et la volonté de rendre ce festival exceptionnel.

Une cour d’honneur plus belle, plus pratique, plus démocratique

Les fauteuils ont été changés, ils sont tous différents. L’évacuation et la mobilité réduite sont facilités. Le confort visuel a été recherché quelle que soit sa place dans la Cour d’honneur.«Construire le monde de demain avec un homme de 100 ans» Telle est la proposition audacieuse qui aura lieu dans la Cour d’honneur avec le grand philosophe Edgar Morin qui viendra juste de fêter son 100e anniversaire. Il entamera ce dialogue avec le journaliste Nicolas Truong.

De l’utopie, de la dystopie, des catastrophes annoncées ou pas : vision d’un monde en devenir

La programmation que nous vous présenterons plus en détail dans un prochain article consacre le retour de grands noms – Isabelle Huppert, Angelica Liddell ou Tiago Rodrigues – et quelques  titres parmi les plus évocateurs tels « Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir » d’après René Char et Frantz Fanon, « Y aller voir de plus près » de Maguy Marin, «La Dernière nuit du monde» de Laurent Gaudé ou «Fraternité, Conte fantastique» de Caroline Guiela Nguyen attestent s’il en est besoin, que le spectacle vivant est un questionnement permanent du monde et «le lieu même d’une effraction du possible» selon Olivier Py.

En chiffres

La 75e édition du Festival d’Avignon sera : 400 rendez-vous sur 21 jours de festival, 82 % de créations, 42 % de spectacles par des porteurs de projets étrangers… Découvrez plus de chiffres !

Michèle Périn

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