3 mai 2025 |

Ecrit par le 3 mai 2025

Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

La programmation ‘un soir au parc’ revient jusqu’au 17 août à l’Isle-sur-la-Sorgue en proposant une variété de spectacles en plein air dans un cadre naturel propice aux soirs d’été. Entre théâtre et concert et opéra, il y en a pour tous les goûts.

Programme

Mardi 2 août : Concert Tribute Rolling Stones
Pendant 2 heures, écoutez les plus gros succès des 50 ans de carrière des Rolling Stones, interprétés par les musiciens de Midnight Ramblers : Angie, Satisfaction, Paint it black, Miss you… Le groupe est devenu une véritable référence parmi les groupes spécialisés dans le cover Rolling Stones.

Mardi 9 août : Concert ‘Cochon de luxe’
Cinq instrumentistes qui depuis 1995 produisent un cocktail de variétés de type Rock anglo américain. Avec quelques petites perles françaises, la bonne humeur en permanence, un son énorme et peu de répit pour les danseurs, les Cochons Deluxe ne sont pas avares de leur temps et de leur énergie.

Mercredi 10 août : Spectacle ‘l’affaire Dussaert’
Sous la forme d’une conférence-théâtre entre satire et comédie, Jacques Mougenot explique les arcanes et instruit car l’histoire de Philippe Dussaert (1947-1989), plasticien à l’origine du mouvement vacuiste dans les années 80, et l’affaire que suscita la vente publique de sa dernière œuvre, sont l’occasion pour l’auteur-acteur de répondre à toutes les questions que se pose aujourd’hui le spectateur en face de l’œuvre d’art contemporain.

Vendredi 12 août : Opéra Ressurection Mahler (1860-1911)
De toutes les symphonies de Mahler, la Réssurection est assurément la plus populaire. Le compositeur met en scène une victoire progressive sur ses doutes, affirme sa vocation créatrice et sa confiance retrouvée dans le cosmos.

Direction musicale de Esa-Pekka Salonen et mise en scène par Romeo Castelluci.

Mercredi 17 août : Concert ‘Etmo’
L’avignonnais Etienne Molina sera en concert à Campredon centre d’art à l’occasion de la sortie de son nouvel EP ‘La Paraphrase du Cosmos’. Etmo, un flow jazz-électro-ethno qui porte les traces de ses multiples voyages et influences musicales ou cinématographiques.

A Campredon Centre d’art, 20 rue du Dr Tallet, l’Isle-sur-la-Sorgue.

Infos pratiques
Entrée libre – 21h au Théâtre de Verdure du Parc Gautier, Avenue de la Libération, sauf Concert ‘Etmo’ à Campredon Centre d’art, 20 rue du Dr Tallet.

La programmation ‘un soir au parc’ revient jusqu’au 17 août à l’Isle-sur-la-Sorgue © DR

J.R.


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

« Sublime! Unique! Magique! Que du bonheur! Quel enchantement! Felicita! » Voilà les mots que l’on a le plus entendus mercredi 20 juillet vers minuit quand les 8313 spectateurs ont quitté les gradins du Théâtre Antique, tous le sourire aux lèvres.

Cette ‘Nuit italienne’ programmée par Jean-Louis Grinda, le directeur des Chorégies restera à coup sûr dans les annales. Pensez donc, 220 musiciens et choristes de la Scala à Orange. L’alliance de deux lieux dédiés à l’art, la musique, l’excellence. Avec ‘La Fenice’ à Venise, la ‘Scala’ est l’autre scène d’Italie du Nord incontournable pour les amateurs de lyrique et d’opéra. Il suffit de citer quelques-uns des chefs qui ont dirigé le ‘Teatro alla Scala’ de Milan pour s’en convaincre : Toscanini, Giuliani, Abbado, Muti, Barenboim et depuis 2015 Riccardo Chailly ont forgé la réputation de l’orchestre, renforcé par 6 longues trompettes égyptiennes mercredi soir.

Et Verdi de la 1ère à la dernière note pour enflammer un public conquis. Verdi a créé la plupart de ses opéras à la Scala et les lyricomanes du Théâtre Antique ont savouré les ‘tubes’ extraits de Nabucco, Les Lombards, Don Carlo, Le Trouvère, la Force du Destin et évidemment Aïda, trissé pour un public debout pendant un quart d’heure qui tapait dans ses mains et en mesure l’air des trompettes ! Un partage à l’unisson des deux côtés de la scène, à tel point que Riccardo Chailly, dans un premier temps s’est tourné vers le public pour diriger puis a contemplé avec délice l’échange entre ses musiciens et choristes et les spectateurs avant d’applaudir le public.

« Orange se souviendra de la Scala, mais c’est sûr que la Scala se souviendra de cette soirée inoubliable à Orange » a commenté en français et en roulant les « r », un spectateur italien venu spécialement de Milan pour voir son orchestre préféré triompher à ciel ouvert dans ce théâtre romain dédié à l’Empereur Auguste.


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

On pouvait être inquiet vu le mistral qui faiblissait à peine. Les épis de blés démesurés ployaient avec grâce sur la scène du théâtre antique, ajoutant la poésie qu’il fallait à cet acte bucolique. Le haut mur du théâtre antique où s’appuie une immense roue crantée de tracteur laisse deviner une ferme où s’agite tout un petit monde des champs, lilliputiens, insectes et animaux. Nous sommes dans un monde de légendes presque de fantasy où tout est démesuré tel l’amour de Nemorino pour Adina. Tout est exagéré et naïf : comment peut on prendre du vin pour un élixir d’amour ?

Une merveilleuse mise en scène d’Adriano Sinivia
Après l’avoir joué à Bordeaux (d’où l’énorme bouteille de bordeaux contenant la potion magique! ) Adriano Sinivia se devait d’adapter les décors et les déplacements au plateau du Théâtre Antique – qui est 4 fois plus grand que celui du théâtre de Bordeaux- et ce en très peu de temps. Il rassemblait pour l’occasion de nouveaux chœurs, celui de l’Opéra Grand Avignon de Monte-Carlo et l’orchestre de Radio France. Autour de l’histoire simple d’un amour à sens unique, Sinivia ne nous laisse aucun répit entre chants, danse, projections vidéo et solos.
La mise en scène est sans cesse émaillée de clin d’œil. Son idée maîtresse de travailler avec différentes échelles est réussie tout en mettant en valeur les 5 rôles titres dans un décor champêtre.

Francesco Demuro a remplacé au pied levé le ténor René Barbara dans le rôle de Nemorino
Certes c’est la cinquième ou sixième fois qu’il chante dans l’Élixir d’amour mais il n ‘avait jamais travaillé dans une mise en scène d’Adriano Sinivia .
Il l’a fait visiblement avec plaisir tant il nous a régalés hier soir au point d’être bissé pour cette fameuse « urtiva lagrima» qui est sans conteste un des airs les plus connus du répertoire d’opéra.
Dès aujourd’hui il repart pour Berlin pour «Les pêcheurs de perles» Sans état d’âme ! Ainsi va la vie d’un grand artiste entre disponibilité et générosité.

Légèreté, gaîté et professionnalisme
On est admiratif de la maîtrise aussi bien vocale que physique des artistes. Tout est étudié, le moindre déplacement, grimace et gestuelle et pourtant on sent que tout le monde s’amuse sur scène et dans la fosse de l’orchestre.
Bref, un élixir salutaire et jubilatoire à défaut d’avoir d’autres vertus revendiquées.

L’Elisir d’amore de Donizetti a été donné vendredi 8 juillet aux Chorégies d’Orange à 21h30. Plus de 7 000 personnes étaient venues applaudir cet opéra qui a enthousiasmé le public.


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

Avec ‘Faune’ du chorégraphe Pontus Lidberg et ‘Who dreams us’ de Carolyn Carlson, l’Opéra nous offre sur un plateau 2 créations spécialement conçues pour le corps de Ballet du Grand Avignon.

En septembre 2021, Emilio Calcagno a pris la direction du corps de ballet de l’opéra du grand Avignon afin d’insuffler une ligne plus contemporaine tout en s’appuyant sur le style néo-classique du ballet. Durant la saison 2021/22, des chorégraphes à la renommée internationale ont été invités à créer des pièces inédites pour les danseurs : Carolyn Carlson, Pontus Lidberg, Kaori Ito, Martin Harriague.

Who dreams us ? Est ce que quelqu’un rêve pour nous ?
Après ‘The Tree’, telle est l’interrogation posée par la chorégraphe Carolyn Carson qui, fidèle à sa manière de travailler n’a pas de réponse mais lance librement sa proposition aux 10 danseurs ( 5 hommes/5 femmes) du corps de Ballet. A eux d’improviser durant 5 semaines de résidence autour du thème du rêve, universel et intime, inspiré de ‘L’Analyse des rêves’ de Carl Jung.

Pontus Lidberg et Carolyn Carlson.

‘Faune’ de Pontus Lidberg, un hommage à Nijinski
Celui par qui le scandale arriva lors de la représentation ‘L’Après-midi d’un faune’, en 1912 ne pouvait que passionner le chorégraphe Pontus Lidberg qui propose à 5 danseurs du Corps de Ballet ( 3 hommes et 2 femmes) de jouer et d’ improviser autour de la personnalité de Nijinsky sur Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy.

Au delà de la danse…
Si on se demande ce qui peut bien réunir sur un même plateau la légende vivante Carolyn Carson, le mythique Nijinsky et le chorégraphe suédois Pontus Lidberg, nous aurons assurément la réponse lors de ces 2 représentations exceptionnelles. Le public avignonnais en a eu un avant-goût avec la répétition publique mardi dernier où une séance de travail de Faune a été présentée.

Samedi 11 juin. 20h30. Dimanche 12 juin. 16h. 6€ à 40€. Opéra Grand Avignon. 4, Rue Racine. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

Après un été 2020 ‘confiné’, 2021 a été l’année de la renaissance… Avec la diva Cecilia Bartoli, le violon pop-rock vivaldien de Nemanja Radulesco, le retour de Roberto Alagna dans Samson et la rencontre flamboyante Béjart-Queen.

Et pour 2022, Jean-Louis Grinda, le directeur artistique veut encore « diversifier le programme, élargir le public ». La saison débutera en juin avec Musiques en Fête, en direct sur France 3, le prime le plus regardé de l’année. Mais les Chorégies entreront dans le vif du sujet le 7 juillet avec le chef Myung-Whun Chung et les 100 musiciens du Philharmonique de Radio France qui accompagneront le pianiste Nicolas Angelich (programme pas encore connu). Le lendemain un inédit ‘Elisir d’amore’ de Donizetti qui n’a jamais été donné devant le mur d’Auguste…et dont tout le monde connaît le tube ‘Une furtiva lagrima’ : avec le ténor René Barbera, la chanteuse américaine Pretty Yende détectée par Placido Domingo et le baryton Erwin Schrott.

Beethoven pour le 14 juillet
Le 14 juillet, la ‘Missa solemnis’ de Beethoven, « L’Everest de la musique sacrée » interprétée par 7 chœurs, des dizaines de musiciens, les sopranos Patricia Petibon et Marie-Nicole Lemieux, le ténor Cyrille Dubois et la basse Nicolas Courjal dirigés par John Nelson. Le 18 juillet, ‘Giselle’, le plus grand ballet romantique français écrit par Adolphe Adam, mis en scène par le chorégraphe Kader Benlarbi, ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris.

La Scala de Milan puis Chaplin
Un temps fort, annulé l’an dernier, mais les Chorégies attirent les plus grands, la preuve. ‘La Scala’ de Milan dirigée par son chef iconique Riccardo Chailly sera à Orange le 20 juillet pour un concert des ouvertures et chœurs les plus connus de Verdi, Nabucco, Aida, La force du destin, Traviata, Rigoletto… Bref, un régal ! Le 30, ciné-concert Spécial Chaplin, après ‘Le kid’ l’an dernier, ‘Les lumières de la ville’ l’été prochain.
En août, ‘La symphonie du nouveau monde’ d’Anton Dvorak le 5 et le lendemain, le second opéra de l’édition 2022 : ‘La Gioconda’ d’Amilcare Ponchielli mise en scène par le directeur artistique des Chorégies, Jean-Louis Grinda.
Les Chorégies qui ont failli disparaître en 2018, à l’aube de leurs 150 ans, ont été sauvées par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a d’ailleurs multiplié par 3 sa subvention (750 000€ au lieu de 250 000€) pour compenser la limite de jauge en 2021. De son côté, l’Etat a abondé de 350 000€ sa dotation. En tout, leur budget global est passé en 6 ans de 51 à 65M€, un festival qui s’autofinance à plus de 85%, ce qui est rarissime.

Réservations à partir du 10 décembre : 04 90 34 24 24 ou billetterie@choregies.com

www.choregies.fr


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

Au tournant du xxe siècle, un curieux usage a cours au Japon. Un officier étranger est autorisé à épouser temporairement, le temps de son séjour une geisha, chanteuse et danseuse. Au départ du mari, le contrat prend fin et la femme redevient fille. Sauf que…….ce n’est pas si simple.

De Pierre Loti à Puccini

C’est exactement ce qu’a fait Pierre Loti, notre auteur national de récits de voyages et de romans exotiques, en se mariant avec une Japonaise de dix-huit ans, Kiku-San, le soir-même de son débarquement au port de Nagasaki en 1885. Il raconte cette aventure dans Madame Chrysanthème en 1887. Le livre connaît un succès retentissant. En 1898 Luther Long s’inspire de ce récit qui est adapté au théâtre par David Belasco, dramaturge et directeur de théâtre américain.
En 1904, la création à la Scala de Milan de l’opéra de Giacomo Puccini est par contre sifflée.  L’opéra ne triomphera qu’après que Puccini l’eût révisé 5 fois !

Le drame lyrique en trois actes de Giacomo Puccini  devient un drame humain loin de l’anecdote orientale.

Le Livret de Luigi Illica et de Giuseppe Giacosa d’après John Luther et David Belasco écarte la femme intéressée et matérialiste de Loti et s’émeut de la femme utilisée puis abandonnée. Cio-Cio-San, surnommée Madame Butterfly, campe une geisha digne et amoureuse.

Le metteur en scène Daniel Benoin transpose l’histoire dans le Japon postapocalyptique de 1945.

L’acte 1 s’ouvre sur une maison, une colline, près de Nagasaki. Cela nous plonge d’emblée dans la  zénitude nipponne et la délicatesse incarnée par Cio-san, la femme papillon. Mais les Américains, Nagasaki, ses drames et ses morts nous évoquent aujourd’hui autre chose : la bombe atomique. Nous retrouverons avec plaisir l’ancien chef invité de l’Orchestre Avignon-Provence, Samuel Jean ainsi que le chœur de l’Opéra Grand Avignon.

Vendredi 12 novembre 20h30. Dimanche 14 novembre 14h30. Mardi 16 novembre 20h30. 10 à 75€. Opéra. Place de l’Horloge. Avignon. 04 90 14 26 40. www.operagrandavignon.fr


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

Dans le cadre de l’opéra Madama Butterfly de Puccini, mis en scène par Daniel Benoin, l’Opéra Grand Avignon recherche des figurants pour des rôles muets :

  • 2 hommes adultes de type caucasien entre 18 et 40 ans, robuste, belle présence, pour interpréter des soldats.
  • 2 hommes de type asiatique entre 18 et 40 ans, pour interpréter des serviteurs.
  • 10 femmes adultes de type asiatique entre 18 et 40 ans, belle présence, pour interpréter la famille de Cio-Cio-San et les femmes du village.

Répétitions et spectacle en novembre

Les répétitions auront lieu du 2 au 10 novembre, après-midi et soir, pour des représentations : vendredi 12 novembre, dimanche 14 novembre et mardi 16 novembre 2021 à l’Opéra Grand Avignon, place de l’Horloge à Avignon.

Pour postuler

Envoyer un mail à  avant le 20 septembre avec 2 photos couleurs sans filtre (portrait et en pied)

Nom, prénom, adresse, taille, âge, téléphone et mail, mensurations (taille S, M, L, XL…)

Le casting aura lieu le samedi 9 octobre à 10h30 dans le Grand Foyer de l’Opéra, place de l’Horloge, à Avignon.


Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

Les plus chanceux verront le tenor ce samedi dans le rôle de Samson aux Chorégies d’Orange. Pour les autres, il faudra se contenter de la diffusion par France Télévisions de la générale programmée le vendredi 16 juillet à 22h10 sur France 5.

On ne l’avait plus revu au Théâtre Antique depuis août 2015, à l’issue du ‘Trouvère’. Lui, le tenor le plus populaire du lyrique venu si souvent à Orange, dans ‘Traviata’ en 1993, ‘Rigoletto’ en 95, ‘Le Requiem’ de Verdi en 2001, ‘Roméo & Juilette’ de Gounod (2002), ‘La Bohème’ (2005), ‘Aïda’ (2006), à nouveau ‘Le Trouvère’ (2007), ‘Faust’ (2008), ‘Cavalleria rusticana’ & ‘Pagliacci’ (2009), ‘Tosca’ (2010), ‘Turandot’ (2012), ‘Otello’ (2014).

Placido Domingo en 1978
Avec ce ‘Samson et Dalila’ il est la star de l’opéra de Camille Saint-Saëns (mort il y a tout juste un siècle, en 1921) joué pour la dernière fois aux Chorégies en 1978 avec Placido Domingo. Dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda, avec une centaine de choristes, les 83 musiciens du Philharmonique de Radio France dirigés par Yves Abel et la vingtaine de danseurs des Ballets de l’Opéra Grand Avignon et de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole. En haut de l’affiche avec Roberto Alagna, la contralto Marie-Nicole Lemieux qui interprètera Dalila. La cantatrice qui adore le fameux ‘Mur d’Orange’ : « C’est un lieu unique, magique qui me remplit d’émotions indescriptibles. J’ai chanté ici la ‘IXème Symphonie’ de Beethoven en 2005 sous la direction de Kurt Masur. Il ne faut pas une grande voix pour Orange mais une voix lumineuse comme un rayon laser. »

Enthousiasme général
‘Samson & Dalila’ dont la générale a eu lieu mercredi soir a littéralement soulevé l’enthousiasme des 4 000 spectateurs massés dans les gradins, soit la moitié de la contenance habituelle, jauge sanitaire oblige.
De retour aux Chorégies pour la 16efois, Roberto Alagna qui a déjà chanté ‘Samson’ pendant 3 ans au Metropolitan de New-York et à l’Opéra de Paris le reconnaît : « Il n’y a jamais de rôle facile pour un ténor. Ce personnage est intense et demande beaucoup d’émotion, la tessiture est ample et chanter en plein air avec parfois du mistral exige le meilleur » et Robert a fait preuve d’une immense générosité dans sa prestation. Il a reçu une véritable ovation mercredi à l’issue de la générale avec de longs applaudissements qui lui ont fait au chaud au coeur. Au point qu’avant de rentrer dans sa loge, il a fait nombre de ‘cheks’ aux spectateurs ébahis d’une telle proximité.

Pour ceux qui ne pourront pas assister à l’unique représentation de ‘Samson & Dalila’ ce samedi à 20h45 France Télévisions a capté la générale et la diffusera le 16 juillet sur France 5. Sinon, Roberto Alagna participera le 24 juillet, toujours aux Chorégies à une ‘Nuit verdienne’ avec le baryton Ludovic Tézier et la basse russe Ildar Abdrazakov.

© Philippe Gromelle Orange

Isle-sur-la-Sorgue : Nouvelle édition pour la programmation ‘un soir au parc’

« Résiste » chantait France Gall… « Résistons » lui ont répondu, samedi après-midi, les acteurs culturels, les élus et le public d’Avignon par une manifestation d’environ 300 personnes sur l’emblématique place du palais des papes, à quelques mètres de la fameuse cour d’honneur où ont résonné les voix de Maria Casarès, Jeanne Moreau, Philippe Noiret ou Gérard Philipe.

« La peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Citant l’auteur antillais Edouard Glissant, Greg Germain, ancien président du festival Off, martèle : « ‘La culture est de haute nécessité dans la vie des hommes’. Avignon a été en 2000 et reste aujourd’hui la capitale de la culture. Je suis là pour transmettre le message à tous mes frères créateurs d’Outre-Mer, les artistes, les intermittents. » Et d’ajouter : « Partout ailleurs qu’en France, les théâtres sont ouverts et il n’y a eu aucun cluster. En Espagne, au Portugal, au Monténégro, en Serbie, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Ici la peur des gouvernants est devenue un diktat. »

Le tout nouveau président du Off, Sébastien Benedetto enchaîne : « Ici, on n’a pas peur, notre destin d’artiste c’est de jouer. On n’est ni aveugle, ni inconscient, ni irresponsable. On prend notre mal en patience malgré l’arbitraire. J’espère juste qu’avec notre ministre, Roselyne Bachelot, qui se bat comme une lionne, nous obtiendrons satisfaction pour que l’édition 2021 du festival d’Avignon ait lieu en respectant rigoureusement les gestes barrières, l’aération des salles et surtout le sens de circulation du public. »

Gérard Gélas, le patriarche du Théâtre du Chêne Noir insiste « La peur est le pire des poisons, elle est destructrice. Ici, à Avignon, le cœur de la culture bat toute l’année, pas seulement l’été, pendant le festival. Avec ce confinement nous sommes séparés, sinistrés alors que les trains et les métros sont bondés, allez comprendre… Le théâtre est un lieu de vie, d’échanges indispensables. »

« Nous demandons, comme ailleurs en Europe, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas… »

« Nous voulons réaffirmer que la culture est vitale, essentielle à nos vies, à notre équilibre. Elle ouvre nos esprits, elle nourrit nos pensées, elle favorise les rencontres et les découvertes. Sans culture, il n’y a ni liberté ni émancipation » ajoute Cécile Helle. La maire d’Avignon poursuit : « pendant que les supermarchés et lieux de culte sont ouverts, les cinémas, théâtres, salles de spectacle et musées sont toujours fermés. Quelle est cette France à deux vitesses ? La ville d’Avignon se doit d’incarner cette résistance. Nous vous appelons pour que la culture rayonne pleinement et que tous, créateurs, auteurs, musiciens, danseurs, techniciens, producteurs et diffuseurs puissent à nouveau exprimer leurs talents. » Elle conclut : « nous demandons, comme ailleurs en Europe, solennellement, la réouverture des musées, théâtres, salles de spectacle et cinémas dans le respect absolu des préconisations sanitaires… »

Pour traduire cette volonté farouche de jouer malgré tout, la 13e édition de ‘Fest’Hiver’ le festival de théâtre des scènes permanentes d’Avignon (Balcon, Carmes, Chêne Noir, Chien qui fume, Halles, Transversal) se déroulera du 22 janvier au 3 février chez vous, sur You Tube.

https://www.echodumardi.com/tag/opera/page/5/   1/1