16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Orano vient de lancer le chantier de construction de son futur laboratoire isotopes stables implanté sur son site de Tricastin. Avec cette nouvelle activité hors du domaine du nucléaire le groupe entend capitaliser sur son savoir-faire en développant une offre destinée aux domaines de la santé, de la recherche et de l’industrie.

Les travaux du nouveau laboratoire isotopes stables ont débuté sur le site Orano de Tricastin. Le futur bâtiment de 3 200m2 comprendra une partie consacrée à la production (2 000m2), une dédiée à la recherche et au développement ainsi qu’une autre partie composée de bureaux et de salles de réunion. Cet investissement de 15M€ doit être opérationnel dans le courant du second semestre 2023 afin de mener à bien les premières productions commerciales. Près de 150 personnes (dont 90% provenant d’entreprises régionales) interviendront durant le chantier de construction et une vingtaine d’ingénieurs et de techniciens composera ensuite l’équipe de ce laboratoire unique en France.

Traitement contre le cancer et microprocesseur quantique
S’appuyant sur les mêmes technologies développées pour transformer l’uranium dans son usine de conversion Philippe-Coste (pour la fluoration) ainsi que dans celle de Georges-Besse II (pour la centrifugation), toutes deux à Tricastin, Orano veut donc lancer la production d’isotopes stables.
« Ce futur laboratoire est un concentré du savoir-faire des équipes du site Orano Tricastin, c’est le développement de procédés issus de nos usines nucléaires pour de nouvelles applications en France hors du domaine nucléaire », résume Jean-Luc Vincent, directeur des nouvelles activités Orano chimie-enrichissement.
Ce procédé permet ainsi d’élaborer des formes non radioactives des atomes. Ces isotopes stables sont utilisés, en raison de leurs propriétés particulières, dans un grand nombre d’applications, notamment dans les domaines de la santé (radio-médicaments dans le cadre de traitement contre le cancer), de la recherche fondamentale (conception de puce informatique quantique en silicium composé à 99,9% d’isotope 28 contre 92% avant traitement) et de l’industrie (amélioration de la performance des lasers, de la résolution des imageries à résonance magnétique…).
Ces éléments stables enrichis sont également utilisés dans un grand nombre d’autres secteurs de pointe comme la biologie des organismes, la physiologie, la microbiologie, la chimie, la climatologie, la géochimie, la géophysique et la physique par exemple.

Un objectif de 10M€ de chiffre d’affaires par an

L’objectif de la nouvelle installation, qui bénéficiera d’un haut niveau de sécurité afin d’en préserver les procédés de fabrication, est d’atteindre un chiffre d’affaires annuel de l’ordre 10M€ à l’horizon 2025/2030. On est bien loin du milliard d’euros générés chaque année par la plateforme Orano-Tricastin (en intégrant le site de Malvési à Narbonne qui lui est rattaché). Pour autant, l’implantation de ce futur laboratoire est loin d’être anecdotique pour le groupe qui voit là l’occasion de ‘dénucléariser’ son image.
Il ne s’agit pourtant pas de tourner le dos à ce qui fait la spécificité de ce site industriel regroupant 2 500 emplois directs et 2 000 emplois indirects.
« Orano Tricastin est une plateforme industrielle de référence, forte de près de 60 ans de savoir-faire, rappelle ainsi Jean-Jacques Dreher, directeur d’Orano Tricastin. Elle regroupe l’ensemble des activités de chimie (conversion, défluoration et dénitration) et d’enrichissement de l’uranium. L’activité conversion d’Orano représente 25% de la capacité mondiale. L’usine Georges Besse II est la plus grande usine d’enrichissement en Europe. La production d’uranium enrichi, à usage civil, permet de livrer 70 réacteurs dans le monde. Cela permet d’alimenter 90 millions de foyers par an en énergie bas-carbone, soit l’équivalent de la population de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. »

1/3 du marché en ligne de mire
On l’a bien compris, le nucléaire restera le pilier de l’activité du groupe qui a investi plus de 5 milliards d’euros ces 15 dernières années pour renouveler son outil industriel sur ce territoire où 50% des employés résident dans la Drôme, 20% dans le Vaucluse, 20% dans le Gard et 10% en Ardèche.
Pour autant, le futur laboratoire isotopes stables entend capitaliser sur la crédibilité d’Orano comme acteur sur ce marché tout en proposant une alternative française aux clients, étrangers pour la plupart. S’il s’agit d’un marché de niche, on parle d’une production de quelques dizaines de kilos pour des matières solides et de quelques centaines de kilos pour des gaz, le but est de capter environ un tiers de ce marché où seul des concurrents Russes et Néerlandais existent à ce jour.

Unique en France, le futur laboratoire isotopes stables d’Orano à Tricastin devrait être pleinement opérationnel dans le courant du second semestre 2023.

Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Orano organise pour le compte de son partenaire britannique International Nuclear Services un transport d’échantillons de quelques centaines de grammes d’oxyde de plutonium entre Cherbourg et l’usine Orano Melox, spécialisée dans la valorisation des matières nucléaires.

Il s’agit du deuxième lot d’échantillons d’oxyde de plutonium en provenance du Royaume-Uni qui est acheminé par convoi routier jusqu’à destination, après un premier transport en novembre 2019. Orano indique que les échantillons sont conditionnés dans un emballage spécifiquement conçu pour garantir le confinement de la matière et la sûreté du transport. Ces emballages ont fait l’objet d’une approbation par les autorités gouvernementales britanniques (Office for Nuclear Regulation) et françaises (Autorité de Sûreté Nucléaire), conformément aux règlementations nationales et internationales.

Les échantillons en question seront utilisés dans la chaine de test du laboratoire du site de Melox, en vue d’y être analysés et de vérifier la faisabilité de la conversion de l’oxyde de plutonium britannique sous forme de pastilles de Mox. Ils seront ensuite recyclés dans le procédé industriel de l’usine et utilisés pour fabriquer du combustible. Depuis sa mise en service en 1995, l’usine Melox du site nucléaire gardois de Marcoule, qui emploie près de 700 employés, a produit près de 2 800 tonnes de Mox. Melox approvisionne une quarantaine de réacteurs dans le monde, essentiellement en Europe, mais aussi au Japon ainsi qu’aux Etats-Unis.  En France, 10 % de l’électricité d’origine nucléaire provient de la valorisation de matières recyclées.


Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Malgré la crise sanitaire, Orano continue de recruter dans la région. Orano DS, l’entité du groupe spécialisée dans les activités de démantèlement, de services aux exploitants nucléaires et de gestion de déchets radioactifs, vient ainsi de réaliser une opération digitale de recrutement à distance. Ce ‘job dating’ virtuel menée en lien avec Pole emploi visait à pourvoir plus de 60 postes dans des sites nucléaires du Sud-Est de la France (dans le Vaucluse, le Gard, la Drôme, les Bouches-du-Rhône et l’Aude). Huit de ces postes sont directement à pourvoir sur le site Orano de Tricastin.

Les métiers recherchés le sont dans les domaines de la maintenance (chefs d’équipe maintenance, chefs de poste maintenance, techniciens d’intervention maintenance, chargé d’affaires maintenance mécanique…), des chantiers et de l’exploitation (chargé d’affaires, opération d’exploitation et de production, chef de chantier désamiantage, agents désamiantage…), de la radioprotection et de l’analyse (chef d’équipe radioprotection, techniciens qualifiés en radioprotection, techniciens mesures nucléaires), du démantèlement et de la sûreté. Cet événement a été intégralement réalisé à distance, depuis l’examen des CV jusqu’à l’entretien des candidats avec les responsables d’Orano. Pour Orano, l’objectif de cette campagne de recrutement est d’accompagner la croissance de ses activités tout en tenant compte des exigences de protection sanitaire.


Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Le groupe Orano vient de remettre un chèque de 20 000 € à ‘Avi Drôme’, association d’aide aux personnes âgées ou en situation de handicap. Près de 1 500 usagers drômois bénéficient ainsi d’une aide à domicile, d’auxiliaire de vie sociale et d’un soutien social et familial, indispensable dans leur quotidien grâce à cette association créée en 1962.

Depuis avril, les 2 500 salariés d’Orano peuvent faire des dons au profit des domaines du médical et du secours, mais aussi des populations démunies. Grâce à son association ‘Orano solidaires’, l’entreprise a pu collecter des dons pour cinq associations à travers la France, mais a aussi permis au personnel médical français de se doter de 25 000 équipements de protection.

« Grâce à la générosité de nos salariés et à l’implication de notre entreprise, nous pouvons apporter une aide financière à une association du territoire,engagée auprès des familles en difficultés, se félicite Jean-Jacques Dreher, directeur du site Orano Tricastin. Je tiens à remercier nos équipes qui se sont mobilisées dans un contexte sanitaire sans précédent, au-delà de nos activités industrielles.”

Spécialisé dans le domaine du nucléaire, le groupe Orano, qui regroupe près de 16 000 collaborateurs, est notamment présent à Tricastin depuis 1958 ainsi que sur le site de Marcoule via le site de Melox, premier producteur mondial de Mox (un mélange d’oxydes d’uranium et de plutonium permettant de recycler le plutonium issu des combustibles usés).

Vanessa Arnal, Journaliste stagiaire de l’Ecole de journalisme de Nice


Tricastin : Orano mise sur le top de l’Isotope

Le groupe d’activités liées au nucléaire Orano propose près de 200 offres en alternance dans la région Sud-Est en 2020. Ces offres concernent prioritairement les domaines de la maintenance industrielle, la production et l’exploitation d’installations, l’assainissement et le démantèlement, la radioprotection et la sûreté nucléaire. Elles prennent la forme de contrats d’apprentissage ou de professionnalisation, en formation initiale ou continue, du Bac pro au Bac+ 5.

Recrutement digital

Initialement cette vague de recrutement devait se tenir début avril à Saint-Paul-Trois Châteaux dans le cadre de la 7e édition des ‘Rencontre de l’alternance des métiers du nucléaire’ (ndlr : les années précédentes l’événement se déroulait à Pierrelatte avec des partenaires comme EDF, l’UIMM et le CEA offrant aussi notamment des contrats en alternance). Afin de pouvoir poursuivre cette démarche, Orano poursuit donc désormais sa campagne de de recrutement sur le digital avec une page internet spécifiquement dédiée : www.orano.group/alternance2020

L’alternance, le meilleur moyen de conduite à l’emploi

« Pour notre entreprise, l’alternance est un acte citoyen, une responsabilité territoriale, explique le groupe Orano notamment implanté dans la région sur les sites nucléaire de Tricastin, Marcoule ou bien encore Cadarache. L’alternance permet notamment de maintenir des compétences spécifiques sur nos bassins d’emplois et de favoriser l’insertion professionnelle. On peut considérer l’alternance comme un ‘passage de témoin’ intergénérationnel. C’est aussi une période d’immersion et de découverte du monde de l’entreprise, avec ses réalités professionnelles et ses exigences industrielles. C’est également une possibilité, d’accélérer, de passer de la théorie acquise à l’école à la pratique professionnelle qui favorise l’acquisition de compétences opérationnelles car cela n’est plus à démontrer que la voie de l’alternance conduit vers l’emploi. »

Obtenir un contrat en alternance ICI

 

https://www.echodumardi.com/tag/orano/page/3/   1/1