9 septembre 2025 |

Ecrit par le 9 septembre 2025

L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

Hors d’internet, point de salut ! C’est ce qui ressort des deux heures de présentation des nouvelles tendances en matière d’œnotourisme. Il existe 515 caves et caveaux labellisés dans le Vaucluse dans lesquels on est accueilli par un vigneron qui vous parle de ses raisins, de ses cépages, de ses assemblages, de sa passion et de son vin et qui vous propose de les déguster. Ces séances permettent de sympathiser avec les visiteurs et de les voir emporter des cartons d’AOC ou d’AOP dans le coffre de leur voiture ou dans les sacoches de leur vélo électrique. Une source non-négligeable de revenus supplémentaires pour les viticulteurs.

Mais il faut vivre avec son temps. Fini les découvertes au hasard des petits chemins à travers les vignes entre Vacqueyras, Gigondas, Luberon, Ventoux pour tomber sur des chais fermés. Découvrir un vignoble, sa cave, ses barriques et ses bouteilles à 360° sur internet et réserver fait gagner du temps à tout le monde.

Les vignerons doivent « s’adapter, se réinventer, se mettre à la page » selon une intervenante, donc apprivoiser le numérique, concocter un site séduisant et surtout attirer les jeunes générations qui sont nées avec une Playstation entre les mains, ne lisent pas les journaux et n’écoutent pas la radio. Cela doit leur permettre de structurer leur offre commerciale et de lancer un nouveau modèle de marketing à destination des consommateurs de demain.

« Il faut vivre avec son temps » lancera une influenceuse. A l’époque des bitcoins, du métavers, des NFT, des réseaux sociaux, le Web 3.0 est de mise. Dans le public de la Salle Benoit XII, certains quinquagénaires réfractaires se demandent si bientôt on n’assistera pas à une dégustation virtuelle, sans vin… Une autre adepte de l’innovation à tout crin suggère même d’attirer un nouveau public avec « des voyages en hélicoptère pour aller voir des dauphins » ou de « chercher de l’eau avec des baguettes de sourcier »… Décidément, l’imagination n’a pas de limites. Une start-up propose aussi ses « tiny houses », petites maisons en bois. Ces cabanes qu’on peut installer dans un pré, sur le piémont du Ventoux pour y passer un week-end nature. A ce détail près qu’il faut une autorisation préalable de la mairie et que le Géant de Provence est une réserve de biosphère donc protégée.

Après ce long moment de branchitude est venu le temps de remise des 5 « Distinctions d’œnotourisme » par Inter-Rhône. En commençant par « Le Caveau du Château » à Ampuis, dans les vignes septentrionales de la Vallée du Rhône, au cœur des Côtes-Rôties avec ses visites-découvertes payantes, puis « Le Château Mont Plaisir » à Valréas et ses initiations à la dégustation de truffes. Ensuite, « Le Domaine Cristia » à Courthézon et son circuit à travers les vignes, « Le Château de Mille » à Apt et sa vue imprenable sur le Ventoux et enfin, « Le Mas des Infermières » à Oppède, propriété du réalisateur Ridley Scott qui y a installé costumes et décors de ses films (Blade Runner, Alien, Gladiators) dans les gîtes proposés à la location. De quoi pimenter l’imagination des visiteurs cinéphiles !

Andrée Brunetti


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

Sous la houlette de leur aîné, Christian Etienne, plus d’une trentaine de chefs de Vaucluse, dont 6 étoilés et 4 MOF (meilleurs ouvriers de France) ainsi que Helen Traiteur mettront les petits plats dans les grands, vendredi soir, pour le « Gala Fourchettes et rubans » dans la Salle du Grand Tinel à Avignon. Un moment caritatif dédié à l’Institut Sainte-Catherine, créé en 1946 et spécialisé dans le dépistage et le traitement des tumeurs cancéreuses qui reçoit 30 000 patients par an et est l’un des plus performants de France. L’année dernière 109 000€ avaient été récoltés grâce aux participants, mécènes et dons faits lors de la vente aux enchères de bijoux, tableaux, photos, vins, champagnes et aussi à la raquette certifiée et signée par le champion de tennis Raphaël Nadal.

Cette année, c’est un jéroboam (bouteille de 4 litres de vin AOC) signé par Brad Pitt (si, si!) qui constituera le top des enchères orchestrées tout au long de la soirée par maître Patrick Armengau. Sans parler de la cuvée du vigneron néo-vauclusien de l’Isle sur la Sorgue, Patrick Bruel qui sera également mise à prix.

Le docteur Daniel Serin, vice-président de Ste-Catherine qui a lancé cette opération il y a 3 ans explique à quoi servent les dons. « A mettre sur pied un HDA (hôpital à domicile) qui permet aux malades de rester chez eux, en famille, avec leur chat, leur chien, leur piano et de recevoir des soins oncologiques de qualité, identiques à ceux prodigués à Ste-Catherine. De nouveaux soins existent qui passent par la bouche au lieu de la transfusion. Avant, ce type de thérapie était réservé aux patients qui souhaitaient mourir à la maison. Désormais ils ont un pilulier électronique connecté qui délivre le bon médicament à la bonne heure. A ce moment-là une alarme résonne pour l’informer qu’il doit appuyer avec son doigt et laisser une empreinte digitale. Alors, le comprimé est délivré. Sinon, l’Institut recevra un message urgent, mobilisera l’infirmière, le médecin traitant ou le pharmacien de garde pour aller voir ce qui se passe sur place. C’est une autre organisation des soins, avec un personnel à l’écoute et un accompagnement humain facilité par le numérique ».

En 2022, l’objectif a évolué explique Daniel Serin. « L’hôpital numérique est une démarche interne qui est désormais lancée et concerne pour l’instant une cinquantaine de malades. Nous avons pour ce faire embauché un médecin. Le projet s’appelle « Ethos », il améliore le processus. C’est-à-dire que ce n’est pas le malade qui se met au service d’une machine, mais la machine qui s’adapte aux conditions anatomiques de chacun en fonction du volume de la tumeur avec un faisceau radiologique plus précis, moins invasif, donc des effets secondaires moins négatifs et forcément mieux tolérés par le patient ».

Vendredi soir, on attend 380 invités-mécènes pour ce gala de la générosité et de la solidarité, avec un menu hors du commun, les plus grands chefs de Vaucluse, de La Mirande, de l’Hôtel d’Europe à Avignon, mais aussi de l’Oustau de Baumanière aux Baux, du Moulin Bronzini de Villeneuve-lez-Avignon, du Jardin du Quai à l’Isle sur la Sorgue. « On aurait même pu avoir davantage d’invités, mais on ne peut pas pousser les murs du Palais des Papes » commente Daniel Serin qui espère que les dons recueillis cet automne seront supérieurs à ceux de 2021 qui étaient déjà très élevés, « Tout simplement pour être encore plus aux côtés des malades, les soulager et les soigner ».

www.institut-sainte-catherine.org


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

Le pôle de compétitivité Innov’Alliance organise les premières journées de la naturalité, une convention d’affaires dédiée aux professionnels des filières de l’agriculture, agroalimentaire, cosmétique, nutraceutique, parfums et arômes. Deux cents acteurs et experts sont attendus au Palais des Papes d’Avignon.

Innov’Alliance organise les premières journées de la naturalité. Un évènement sur deux jours pour faire le plein d’informations et de rencontre. Ces premières journées de la naturalité s’articulent autour de différents temps-fort et visent plusieurs objectifs :

  • Générer de nouvelles relations commerciales et initier des partenariats entre professionnels, dans le cadre d’une convention d’affaires et de rendez-vous B to B. Ces entretiens ciblés mettent en relation les acteurs de la naturalité et participent à la performance de l’écosystème.
  • Diffuser l’actualité technique et scientifique avec un programme de conférences et de tables-rondes dédiées à la naturalité.
  • Partager le livre blanc de la naturalité économique, un « ouvrage de référence » qui pose les bases du concept.

Mercredi 9 et jeudi 10 novembre au centre des congrès du Palais des Papes d’Avignon.

Informations et inscriptions ici.


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

Après deux premières éditions qui se sont jouées à guichets fermés, le « Palais Hanté » revient pour deux soirées d’exception placées sous le signe du frisson, dimanche 30 et lundi 31 octobre.

A la nuit tombée, quand les visiteurs ont quitté le monument, les portes du Palais des Papes s’entrouvrent à nouveau pour inviter les plus téméraires à chasser les fantômes qui hantent les lieux depuis plus de 700 ans…

Accompagnés d’une équipe d’experts, petits et grands déambulent en petits groupes à travers les sombres dédales du Palais des Papes à la lueur de leur cierge, à la rencontre d’un monde occulte et mystérieux.

Un parcours plein de surprises et de rebondissements, où les visiteurs croiseront médiums, esprits des lieux et bien sûr de nombreux fantômes. Prêt pour l’aventure ? Préparez votre déguisement et réservez votre place sur www.avignon-tourisme.com ou par téléphone au 04 32 74 32 74.

Visite – Départs entrée principale du Palais : 18h30 / 19h / 19h30 / 20h / 20h30 / 21h / 21h30 / 22h

Tarifs – Adulte : 19,50€ / Jeune 12-18 ans : 12€ / Enfant 6-11 ans : 10€

Billets Familles Famille (2 adultes + 1 enfant) : 35€ / Famille (2 adultes + 2 enfants) : 40€

Dimanche 30 et lundi 31 octobre au Palais des Papes, place du Palais, Avignon – 55 personnes maximum par départachat possible de billets sur place le soir même selon disponibilité.

J.R.


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

La troisième édition du repas de gala « Transmission » s’est déroulée au Palais des Papes, mercredi 19 octobre. Organisé dans la majestueuse salle du Grand Tinel par l’association Franco-Bolivienne « La Gourmandise Festival », les convives ont pu goûter à la cuisine d’exception de 10 chefs étoilés.

La troisième édition du dîner caritatif « Transmission » s’est déroulée hier soir, mercredi 19 octobre, dans la salle du Grand Tinel du Palais des Papes à Avignon. Pour ce troisième volet, dix chefs étoilés, dix meilleurs ouvriers de France et 200 bénévoles ont accepté l’invitation de l’association Franco-Bolivienne « La Gourmandise Festival ».

Parmi les chefs présents, quatre triplements étoilés : Glenn Viel, Régis Marcon, Michel Troisgros et Emmanuel Renaut. Accompagnés de chefs locaux, ils ont élaboré le menu ensemble : « On s’est concerté pour faire des choses duplicables pour 300 personnes. L’important c’était que les élèves s’impliquent et apprennent les gestes », explique Emmanuel Renaut.

En effet, l’ensemble des chefs a été soutenu par les élèves du lycée Hôtelier Alexandre Dumas, de l’école Hôtelière d’Avignon, du lycée François Pétrarque et du CFA Chambre des métiers d’Avignon. Les chefs ont rencontré les élèves en amont du dîner pour échanger avec eux. Egalement, une rencontre, ouverte au public, était organisée quelques heures avant le début du repas.

« La transmission fait partie de notre ADN, explique Emmanuel Renaut. L’important, c’est de faire rêver les jeunes qui se destinent à notre métier ». Transmettre à la future génération et l’écouter. « La jeune génération est remplie d’engouement, d’idées, de questionnement. Pour nous c’est vachement enrichissant. Non seulement, on y va pour transmettre ce qu’on nous a transmis, mais en même temps, on écoute parce que ce sont les chefs de demain », ajoute Xavier Mathieu.  

De gauche à droite : les chefs Edouard Loubet, Emmanuel Renaut, Xavier Mathieu, Michel Troisgros, Guilhem Sevin © L’Echo du mardi – Jérôme Renaud

Un repas d’exception

Si le repas a été préparé en amont durant la journée, par les chefs accompagnés des élèves, les convives du soir ont eu l’opportunité d’assister au dressage des assiettes. L’occasion d’observer la construction d’une esthétique de plus en plus présente en gastronomie à l’air des réseaux sociaux. « Il ne faut pas se laisser influencer par l’image Instagram, explique Edouard Loubet. Le plus important, c’est de ne pas perdre le geste. Il ne faut pas oublier la dextérité manuelle ».

L’entrée, un gâteau de céréales aux champignons, tuiles de cèpes et sauce bagna cauda, est disposée dans les assiettes et envoyée aux tables © L’Echo du mardi – Jérôme Renaud

Une tombola gourmande avec des lots tels qu’un dîner dégustation en dix temps au restaurant gastronomique triplement étoilé de l’Ousteau de Baumanière chez Jean-André Charial et Glenn Viel était au programme, ainsi qu’une vente aux enchères au profit de l’association sous le Marteau de Frank Puaux. Parmi la liste des lots aux enchères, deux œuvres de Vincher : un portait de Michel Troisgros signé et un autre de Régis Marcon, également signé.

Portraits signés de Michel Troisgros (à gauche) et de Régis Marcon (à droite) © L’Echo du mardi – Jérôme Renaud

Enfin, des animations ont également rythmé le repas de gala. Pour faire découvrir la Bolivie chère au cœur de Frédéric Clota, président de l’association « La Gourmandise Festival », des danseurs Boliviens ont réalisé une démonstration de caporales, danse traditionnelle marquée par le son des cloches. Cette danse, qui a pour thème principal la séduction, est également l’expression de la discrimination que subissaient les esclaves noirs arrivés en Bolivie au début du XVIIe siècle.

La danse des caporales a pour thème principal la séduction © L’Echo du mardi – Jérôme Renaud  

Pour rappel, la participation à ce dîner caritative d’exception nécessitée un don de 200€ à l’association « La Gourmandise Festival ». Fruit d’une idée commune entre Frédéric Clota et Marianyela Munoz-Rojas, l’association œuvre depuis 2018 au développement de la gastronomie française en Bolivie en initiant et en formant de jeunes élèves boliviens. Les plus déterminés se voient offrir une bourse sous forme de stage gratifié en France, au sein de prestigieuses maisons étoilées.

J.R.


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

Mercredi 19 octobre, dans le cadre des préparatifs du dîner de Gala ‘Transmission’, qui se déroulera au Palais des Papes au profit de l’association Franco-Bolivienne ‘La Gourmandise Festival’, Frédéric Clota organise, dans les cuisines de l’Ecole Hôtelière, une rencontre avec des chefs étoilés, de 15h à 17h.

Après une deuxième édition en 2021, qui avait réuni 263 convives, le dîner d’exception ‘Transmission’ fait son retour mercredi 19 octobre à 19h dans la salle du Grand Tinel au Palais des Papes à Avignon. Pour ce troisième volet, ce sont dix chefs étoilés, dix meilleurs ouvriers de France et 200 bénévoles qui ont accepté l’invitation de l’association franco-bolivienne, ‘La Gourmandise Festival’.

Parmi les chefs qui ont répondu présent, quatre sont triplement étoilés : Glenn Viel, Régis Marcon, Michel Troisgros et Emmanuel Renaut. Ils seront accompagnés de chefs locaux tels que Marc Fontanne, Guilhem Sevin, Pascal Auger et Florent Piétravalle. Tous ont participé à l’élaboration du menu qui sera proposé en sept services avec accord pain et boissons pour 300 convives.

L’ensemble des chefs sera soutenu par les élèves du lycée Hôtelier Alexandre Dumas, de l’Ecole Hôtelière d’Avignon, du lycée François Pétrarque et du CFA Chambre des métiers d’Avignon. Les chefs rencontreront les élèves en amont du dîner pour échanger avec eux, partager leur expérience et transmettre leur savoir-faire. L’objectif est de mettre en lien les élèves qui se lancent avec les plus grands chefs français.

Le grand public aura également l’occasion d’échanger avec les chefs. En effet, Frédéric Clota, président de ‘La Gourmandise Festival’, propose une rencontre avec les chefs étoilés, mercredi 19 octobre de 15h à 17h. Ces derniers seront en pleins préparatifs, dans les cuisines de l’Ecole Hôtelière. Cet évènement est limité à 30 personnes (voir les informations pratiques).  

Les membres de la commission enseignements hôtellerie restauration de gauche à droite : Christian Etienne, Eric-Helen Louis, Xavier Mathieu, Frédéric Clota, Patrice Mounier © Jérôme Renaud pour l’Echo du mardi

La Gourmandise Festival

Les fonds collectés durant le dîner seront reversés à l’association ‘La Gourmandise Festival’ qui œuvre depuis 2018 au développement de la gastronomie française en Bolivie. Cette association est le fruit d’une idée commune entre Frédéric Clota et Marianyela Munoz-Rojas. Leur projet est d’amener la gastronomie française jusqu’en Bolivie et d’initier et former les jeunes élèves. Les plus déterminés se voient offrir une bourse sous forme de stage gratifié en France, au sein de prestigieuses maisons étoilées.

Informations Pratiques

Le dîner ‘Transmission’ aura lieu le mercredi 19 octobre à 19h dans la salle du Grand Tinel au Palais des Papes à Avignon. Un don de 200€ à l’association vous permettra de participer à cette soirée caritative. La réservation s’effectue en suivant ce lien. A noter que le don est défiscalisable à hauteur de 60%. Une facture ainsi qu’un reçu fiscal vous seront transmis le jour du repas, sur simple demande.

La rencontre avec les chefs étoilés aura lieu le mercredi 19 octobre de 15h à 17h, dans les cuisines de l’Ecole Hôtelière, allée des Fenaisons, à Avignon. Réservation obligatoire dans la limite de 30 personnes en suivant ce lien.

Une tombola gourmande ainsi qu’une vente aux enchères seront également au programme de ce dîner caritatif © DR

J.R.


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Les 6 et 7 octobre, Stimulation Déjà Vu organise des tests biométriques au Palais des Papes dans le cadre du projet sensoriel développé en partenariat avec Avignon tourisme. Un panel de 40 volontaires sera stimulé avec des créations olfactives dans le but de prendre part au processus de création. L’objectif : proposer un espace sensoriel afin d’offrir aux visiteurs une expérience de visite inédite et créer de nouvelles mémoires.

Stimulation Déjà Vu et Avignon tourisme collaborent afin de proposer aux visiteurs une expérience sensorielle novatrice au cœur du Palais des Papes, qui deviendra un laboratoire expérientiel pour quelques mois.

Positionnée dans la salle de l’artillerie, en fin de parcours de visite, l’installation plongera le visiteur dans une dimension de sérénité dès son entrée dans la pièce grâce à une expérience olfactive et sonore, accompagné d’un jeu de lumières. Ce lieu de médiation marquera la fin du parcours et permettra aux visiteurs de faire halte quelques instants et de s’imprégner de l’expérience du lieu.

L’objectif de la start-up montréalaise est de proposer un espace sensoriel qui réunit les deux sens qui ont le plus d’impact au niveau de la mémoire, l’odorat et l’ouïe, afin d’offrir aux visiteurs une expérience inédite et créer de nouvelles mémoires, en complément des souvenirs dits ‘classiques’. Le contenu qui sera expérimenté sur le site fera l’objet d’une étude de mesure des sens et de l’impact émotionnel au sein du laboratoire de Carpentras.

Ainsi, Stimulation Déjà Vu organise des tests biométriques au Palais des Papes les 6 et 7 octobre dans le cadre de ce projet sensoriel développé en partenariat avec Avignon Tourisme. Chaque personne sera stimulée avec des créations olfactives dans le but de prendre part au processus de création. Les réponses émotionnelles et cognitives seront enregistrées.

Contenus sonores
L’accompagnement sonore, trame de fond rehaussée d’autres éléments sonores, est imaginé comme autant de battements du cœur du Palais des Papes. La boucle est conçue sans rupture de manière à ce que le visiteur puisse être plongé dans l’expérience quel que soit le moment de son arrivée dans la salle.

Création olfactive
Une création olfactive sera diffusée dans la salle en continu, avec pour objectif d’imprégner le visiteur de sa visite et de lui permettre de conserver un souvenir olfactif de ce moment. La diffusion subtile de cette création olfactive se fera lors des heures d’ouverture du monument.

Les objectifs
Les objectifs de cette expérience sensorielle sont de : réunir les deux sens les plus impactant au niveau de la mémoire, l’odorat et l’ouïe ; susciter l’émotion par la stimulation sensorielle afin de découvrir et de se remémorer le lieu différemment ; collecter de la donnée olfactive en laboratoire et dans la salle de l’artillerie afin de faire évoluer l’expérience et de créer des produits souvenirs.

De gauche à droite, Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon tourisme, Audrey Bernard, fondatrice de Stimulation Déjà Vu et Cécile Wiertlewski, directrice de l’office de tourisme d’Avignon © Jérôme Renaud pour L’Echo du mardi

Stimulation Déjà Vu
Fondée en 2017 par Audrey Bernard, Stimulation Déjà Vu est une start-up montréalaise spécialisée dans les expériences olfactives grâce à l’utilisation des sens et de la science. Depuis 2021 et soutenue par Vaucluse Provence Attractivité (VAP), la région Sud et Business France, l’entreprise a installé une filiale au Château Durbesson à Carpentras où se trouve un laboratoire des sens qui permet de poursuivre les recherches sur la relation entre les sens et le tourisme.

Informations pratiques
L’inscription pour les tests des 6 et 7 octobre se fait auprès de la coordinatrice de projets, Camille Gamache, camille@stimulationdejavu.com, et est possible jusqu’au 4 octobre. Les tests durent environ 15 minutes. Un formulaire de consentement sera remis lors de la confirmation de participation.

J.R.


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

Le centre des congrès du Palais des papes à Avignon vient d’accueillir l’AG du Souvenir français. A cette occasion, une convention a été notamment signée entre l’association mémorielle et la Secrétaire d’Etat à la jeunesse et du service national universel, Sarah El Haïry, pour « Donner envie de France aux jeunes générations »

C’est Avignon qui, ce week-end, a accueilli l’assemblée générale du Souvenir français. Une association créée dès 1887 pour enraciner la mémoire de la guerre de 1870 dans la Nation républicaine. Suivront deux Guerres Mondiales, l’Indochine, l’Algérie et leurs cortèges de ‘Morts pour la France’…
Aujourd’hui le Souvenir Français est riche de 90 000 bénévoles, 1 500 comités dans l’hexagone et 75 représentations à l’étranger et il participe à la sauvegarde et au développement d’une mémoire partagée de la France combattante à destination des jeunes.

Eveiller les jeunes à la citoyenneté
La première à prendre la parole lors de cette assemblée générale ce dimanche était la maire d’Avignon, Cécile Helle. « C’est un honneur pour Avignon d’accueillir le Souvenir Français et comme nous sommes en pleines Journées du Patrimoine cela vous a permis de voir à quel point notre Palais des Papes mérite de faire partie des 250 sites exceptionnels de l’Unesco. Comme vous, nous souhaitons faire vivre ces valeurs de transmissions, nous avons d’ailleurs un Conseil Municipal des Enfants à Avignon pour éveiller les jeunes à la citoyenneté, leur rappeler les luttes, les combats, les actes de résistance des anciennes générations et maintenir vivante cette mémoire alors qu’il y a de moins en moins de survivants du conflit mondial 1939-45. »

Pour le Département, le sénateur Jean-Baptiste Blanc saluera « L’héroïsme des anciens combattants, des médaillés comme des sans- grade qui se sont battus pour défendre nos libertés ». Pour la Région Sud, la conseillère régionale Bénédicte Martin parlera du grand-père de l’actuel président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’amiral Muselier qui avait donné la Croix de Lorraine à la France. « Le Souvenir Français s’est réapproprié le devoir de mémoire et le fait ruisseler vers les plus jeunes, notamment en Vaucluse à travers les actions du Maquis du Ventoux pendant la guerre, c’est une petite parcelle de démocratie certes, mais elle existe et elle prouve qu’il ne faut jamais baisser les bras ».

Les soldats du feu mis aussi à l’honneur
Autre prise de parole, celle du Contrôleur Général Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. « On nous appelle les soldats du feu, mais la lutte contre les incendies ne représente que 7% de notre travail, 84% de notre activité c’est le secours aux biens et aux personnes, aux victimes de la route, aux asphyxiés, aux noyés. Nous sommes des spécialistes du secours d’urgence au chevet de la détresse de nos concitoyens. On l’a bien vu pendant la crise sanitaire quand nous avons monté des centres de vaccinations et on a d’ailleurs réalisé 25% des injections en France ». Il ajoute « Nous sommes aussi les soldats du climat, avec les tempêtes en Outre-Mer et en Corse il y a quelques jours, les incendies en Gironde, en Bretagne, en Alsace nous avons envoyé des équipes partout » Et il conclut : « Nous devons sensibiliser, former, informer les jeunes citoyens, leur apprendre les gestes qui sauvent, faire nation, faire front à tous les fléaux et si nécessaire, prendre le maquis », ce qui a provoqué nombre d’applaudissements dans la salle.

Le Souvenir français en AG au centre des congrès du Palais des papes.

Montrer le chemin de la démocratie
La présidente des Maires ruraux de France, Fanny Lacroix montera à la tribune pour évoquer quelques figures tutélaires : « Jean Vilar patron du Théâtre national populaire et créateur du Festival d’Avignon, le poète et résistant vauclusien René Char et Jean Moulin, ancien préfet et lui aussi résistant dont le Mémorial se trouve à quelques encablures d’Avignon sur la route de Salon-de-Provence. Eux savaient être proches des citoyens, leur montrer le chemin de la démocratie. »

La parole ensuite a été donnée au président du Souvenir français, Serge Barcellini, ancien Contrôleur général des armées. Il a d’abord regretté que nombre de tombes d’anciens combattants aient disparu au fil des décennies ou ne soient plus entretenues dans les cimetières. « Le patrimoine funéraire c’est l’ADN de notre mouvement. Il y a eu 1 million 400 000 morts à l’issue de 1914-18, certaines familles ont récupéré le corps de leurs défunts, d’autres sont inhumés dans des nécropoles, anonymement. Des tombes sont abandonnées, des concessions arrivent à échéance, personne ne le sait, pas même les maires, il faudrait faire quelque chose pour que cela change. Bien sûr il y a les cérémonies du souvenir, 17 en tout par an en France, c’est peut-être trop… Bien sûr le 8 mai, le 14 juillet, le 11 novembre sont incontournables, le génocide Arménien le 24 avril aussi, mais à force il y a de moins en moins de porte-drapeaux et de public lors de ces commémorations. »

De moins en moins de public lors des commémorations
Enfin le président soulèvera le problème des technologies nouvelles, d’internet que les bénévoles, souvent retraités du Souvenir français, ne maîtrisent pas forcément « C’est pourtant le meilleur moyen de toucher les jeunes, de transmettre le patrimoine mémoriel. On pourrait mieux communiquer, organiser davantage de voyages à Verdun où sont enterrés des centaines de poilus, dans le Vercors là où sont morts près de 800 soldats et résistants en 1944. » Il conclura en citant un livre d’Ernest Renan ‘Qu’est-ce qu’une nation ?’ écrit en 1887 à la suite d’une conférence donnée à la Sorbonne et il répond : « Une unité politique, une citoyenneté, un plébiscite de tous les jours ».

Le président du Souvenir français avec la Secrétaire d’Etat de la jeunesse et du service national universel lors de le signature de partenariat avec l’association mémorielle.

Enfin, c’est la ‘punchy’ Secrétaire d’Etat de la jeunesse et du service national universel, Sarah El Haïry qui prendra la parole pour conclure l’assemblée générale avant de signer un partenariat avec le Souvenir Français. « Malgré vos cheveux blancs, les jeunes ont besoin de vous, de votre expérience pour ressentir la fierté d’être français. Il n’y a pas de république à la carte, il y a pour chacun des droits mais aussi des devoirs. Vous êtes leurs tuteurs, leurs ambassadeurs comme les enseignants sont les Hussards de la République ». L’assemblée générale se terminera par un dépôt de gerbes au Rocher des Doms en fin de matinée en présence de la préfète de Vaucluse, Violaine Demaret.


L’innovation et le digital au cœur du 8ème rendez-vous de l’œnotourisme au Palais des Papes

C’est à une bien curieuse invitation-presse que nous avons été conviés vendredi dernier : participer à un Escape Game dans les Archives Départementales de Vaucluse installées depuis 1883 dans la partie nord du Palais des Papes à Avignon.

Un escape game, kesako ?
L’escape game – ou jeu d’évasion grandeur nature – est né au Japon en 2007 et est arrivé en France en 2013. Le concept est simple : enfermé dans une salle avec une équipe de 3 à 6/8 joueurs vous avez 60 minutes pour vous en échapper ou accomplir une mission. Les énigmes font appel à la logique et l’esprit d’équipe et nécessitent coopération et communication pour les résoudre.

Un mot d’ordre : pousser la porte des Archives et venez jouer
Valérie Montluet, responsable des Publics aux Archives Départementales nous a rappelé l’esprit dans lequel ce jeu a été commandé par le Département et réalisé par la société avignonnaise TimeXperience. Parti du constat que les Archives Départementales sont très mal connues du grand public, il s’agissait de l’inciter à pousser cette petite porte au pied de la Tour de la Campane. On croit souvent que c’est réservé aux historiens alors que c’est un service public qui par définition s’adresse à tout le monde. Il s’agissait aussi de «dépoussiérer» l’image de marque des Archives et de capter un public plus jeune. Cependant – et c’est un choix- le jeu est plus axé sur la découverte des bâtiments que sur le contenu des archives. Il y aura d’ailleurs des espaces du Palais accessibles qui ne sont pas ouverts au public habituellement. Point besoin d’être spécialistes ou historiens : juste jouer le jeu de l’observation et de la coopération pour résoudre des énigmes tout en déambulant dans un lieu mémorial.

Trouver la clef pour s’échapper du Palais
Les joueurs disposeront de moins de 60 minutes pour résoudre quatre énigmes, dans quatre lieux : « la Fromagère », la Chapelle Benoît XII, la tour de la Campane, les « Basses-Fosses » et en traversant  quatre époques : le Moyen-âge, la Révolution française, la Révolution industrielle et le XXe siècle. Ils devront récupérer quatre amulettes pour obtenir la clef qui leur permettra de s’échapper du Palais. Un maître  du jeu accompagnera les participants à ces parties gratuites et accessibles aux plus de huit ans.

Nous étions donc une douzaine de journalistes à être «  Piégés dans le Palais des Papes »
Il est difficile de décrire le jeu sans trop dévoiler d’indices ni induire des solutions. Vous dire que l’émotion la plus forte n’est pas forcément dans le jeu mais dans le fait d’être dans ce lieu chargé d’histoire. En effet la partie nord du Palais actuellement occupée par les Archives était la prison, l’ancienne chapelle pontificale servait de promenoir pour les prisonnières au XIXe siècle. Et c’est tout un symbole que d’être immergés dans les magasins d’archives, au milieu des documents, concentrés sur la recherche d’indices pour trouver la clé de la liberté.

Ouvert pour la première fois au public à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine
Les premières séances seront proposées au public les samedi 17 et dimanche 18 septembre de 11h à 19h (dernier départ à 18h). Réservation obligatoire au 04 90 86 16 18.

Ce jeu sera ensuite régulièrement proposé par les Archives départementales, principalement durant les vacances scolaires, et ce jusqu’ en 2024, date de leur déménagement. En effet, logées au sein du Palais depuis 1880, les Archives représentent 25 kilomètres de documents sur supports traditionnels mais bientôt (courant 2025) les données dématérialisées et les archives électroniques prendront toute leur place dans le futur Pôle de recherche et de conservation situé dans le quartier d’ Agroparc.

Archives départementales. Salle de lecture. Du mardi au vendredi de 8h30 à 17h. Palais des Papes. 04 90 86 16 18. http://archives.vaucluse.fr Avignon

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