11 mai 2025 |

Ecrit par le 11 mai 2025

Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

Notre confrère Vaucluse Matin-Dauphiné libéré vient de publier une nouvelle édition de l’ouvrage intitulé ‘Avignon au temps des papes’. Proposé dans la collection ‘Les patrimoines’, ce livre a été écrit par Hervé Aliquot, aujourd’hui décédé, et remis à jour et complété par Paul Payan, maître de conférences à l’Université d’Avignon.

Avenio, la ville du vent. Juchée sur l’oppidum naturel de la « roque » des Doms, elle existe depuis le Néolithique. Ici, les hommes ont trouvé refuge entre les berges du fleuve puissant et les marais qui l’environnent. Sur les pentes sud du rocher se trouvait la cité des Cavares, transformée au Ier siècle par les Romains en une ville importante avec ses temples, ses thermes et un arc de triomphe. Le forum se déploie depuis l’actuelle place de l’Horloge jusqu’à la rue Petite-Fusterie, où arrive l’eau du fleuve. Des voûtes, qui vont servir de magasins, sont construites. Au-dessus, une centaine de colonnes à chapiteaux corinthiens borde le forum antique.

Tout va disparaître au Ve siècle, lorsque les monuments sont détruits pour servir de remparts contre les invasions déferlant alors dans la vallée du Rhône. Son organisation en évêché permet à Avignon de rester dans l’histoire malgré les cavalcades sarrasines.
Les tribulations des comtes de Provence permirent à la cité de grandir grâce à une agriculture forte et à un commerce prospère. Au XIIe siècle, les premiers remparts défendent la cathédrale Notre-Dame-des-Doms, la Maison commune et surtout le fameux pont Saint-Bénezet.

La croisade contre les Albigeois et le grand siège de 1226 mené par le roi de France n’altèreront que peu de temps une prospérité sans égale. Durant une grande partie du XIIIe siècle, la ville profite d’une quasi-indépendance. Le Comtat Venaissin qui jouxte Avignon, longtemps dans les mains du comte de Toulouse, est alors remis dans les mains de Grégoire X en 1274. Sa garde en est confiée à Guillaume de Villaret, grand prieur de Saint-Gilles, et aux Hospitaliers qui feront la gestion du territoire. Avignon devient, en 1290, vassale du seul comte de Provence, roi de Naples, Charles d’Anjou.

L.G.

Avignon au temps des papes. 8,50€. 52 pages. 15×21 cm. En vente en kiosque ou sur le site de la boutique du Dauphiné où sont proposés les 130 ouvrages de la collection ‘Les patrimoines’.

L’auteur
Hervé Aliquot, docteur en archéologie médiévale. Écrivain et conférencier, il a notamment réalisé une série d’études sur les palais cardinalices et les palais du pape Clément VI. Sa dernière découverte : la livrée du cardinal Anglic Grimoard et ses inscriptions. Il est décédé en 2017. Paul Payan, maître de conférences à l’Université d’Avignon, a actualisé et complété l’ouvrage.


Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

La sculpture du Christ reprendra le chemin de sa croix sur la place de la République de Saint-Rémy-de-Provence. L’installation, initialement prévue le 15 avril, est reportée pour météo défavorable au vendredi 18 avril à 17h30.

Jésus revient. Mais il a quelque peu changé. La statue originale datant de presque 200 ans a été malmenée par les conditions météorologiques extrêmes de notre climat. Vents violents, sécheresse et épisodes de pluies intenses ont eu raison de la sculpture en bois primitive, trop abîmée. Une restauration qui s’imposait a été entreprise dès 2022.

Toutefois la municipalité de Saint-Rémy, craignant que la figure originale soit davantage fragilisée en extérieur, a opté pour une solution alternative, celle de donner une réplique au Jésus Christ du XIXe siècle. C’est donc une reproduction en bois qui ornera l’édifice cruciforme, en attente depuis deux ans et demi et dont le fer forgé a été décapé par l’entreprise tarasconnaise Maison Massive. Tout a été prévu pour que la nouvelle œuvre monumentale puisse faire face aux aléas du temps et aux normes environnementales.

Une statue pour la croix, une autre pour la collégiale
“La restauration du socle en pierre et de la croix en métal a été financée par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, tandis que la réalisation du fac-similé a pu se concrétiser en partie grâce à l’Association pour la restauration de la collégiale Saint-Martin” précise Gabriel Colombet, adjoint au maire chargé de la culture et du patrimoine. L’œuvre originale, quant à elle, pourra rayonner sans prendre le soleil au sein d’un autre écrin, celui de la collégiale Saint-Martin en cours de rénovation, et située à deux pas de son ancienne exposition.

La statue de 1827 a été confiée à l’entreprise arlésienne de conservation-restauration A-Corros et se trouve actuellement conservée au musée des Alpilles. « Une réflexion s’engage maintenant entre la ville, la Drac et la paroisse, pour que ce Christ, aux dimensions hors normes, plus grand que nature, puisse être de nouveau visible par le public, tout en étant protégé », conclut l’élu Gabriel Colombet.

Amy Rouméjon Cros

Encadré

La statue originale du Christ a été installée le 22 février 1827 sur la place d’Armes (qui sera par la suite rebaptisée place de la République). Elle était associée à la consécration de l’église Saint-Martin. Les dimensions gigantesques de l’œuvre monumentale s’accordaient avec la seconde Restauration du royaume de France dans la ville. La statue du Christ a ensuite été restaurée en 1973 et en 2008. Le nouveau chantier a commencé en novembre 2022 et la pose d’une reproduction à l’identique est effectuée en avril 2025.


Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

Depuis sa création en juin 2022, le label ‘Ciéuta Mistralenco’ est attribué aux communes engagées dans une démarche de valorisation de la culture provençale et sa langue. Régi par une charte que le Félibrige a élaborée, le label est une reconnaissance bénéfique à la portée de tous.

À Caromb, vendredi 14 mars, la commune est en effervescence, c’est un grand jour. La maire Valérie Michelier signe la charte des Ciéuta Mistralenco. « Il permet d’ancrer cette identité provençale pour les générations futures et récompense aussi les efforts fournis par de nombreux acteurs locaux et par les municipalités précédentes » explique la première magistrate sur la candidature de Caromb. Il faut dire que le dossier de 30 pages pour une demande gratuite et simplifiée a enthousiasmé la commission d’attribution (voir aussi encadré ‘Pour candidater, ‘coume faire’ ?’ en fin d’article). La petite ville remplissait la majorité des conditions. Les panneaux bilingues, la rue Frédéric Mistral, les cafés et stages de provençal, le travail des associations, le concours de Tian de faiòu (plat typique de Caromb), la fête de la figue (spécialité du pays) ont pesé comme arguments. « Nous avons exposé avec du concret tout ce qu’ils attendaient d’une cité mistralienne » complète Valérie Michelier.

« Rappelons que la culture provençale a sa place partout et tout le temps. »

Paulin Reynard, Capoulié du Félibrige

Ce label répond à deux objectifs principaux : accompagner les villes dans leur démarche de visibilité de la culture d’oc, mais aussi montrer qu’elle peut se raccrocher à tout. Comme le résume le Capoulié du Félibrige Paulin Reynard, « ce peut être une grande fête à destination des entreprises et commerçants d’une ville avec de la culture provençale au milieu. Il faut rappeler qu’elle a sa place partout et tout le temps, cela ne s’arrête pas à faire des blagues en provençal ou aux fêtes folkloriques une fois par an ».
 Il soulève entre autres la « responsabilité commune » dans l’enseignement de la langue, un des points clés de la charte ‘Ciéuta Mistralenco’. Le label permet donc de se saisir de ces questions et de faire le lien entre les communes et l’Éducation Nationale.
Du côté de Caromb, si des interventions ont lieu en provençal, l’enseignement bilingue est en projet. « Intégrer la langue provençale dans notre école serait vraiment la cerise sur le gâteau. Et avec cette formation en primaire, la nouvelle génération serait plus engagée dans ce sens » anticipe la maire.

Saynète présentée par des élèves Virginie Bigonnet-Balet, professeure de provençal, lors de l’inauguration de la Ciéuta Mistralenco à Caromb. Crédit : DR

La charte, un objectif idéal
Il est difficile de respecter tous les points de la charte dès le départ. Cependant la commission Ciéuta Mistralenco accompagne les communes dans ce qu’elles ont déjà fait et ce qu’elles peuvent ensuite faire émerger. Paulin Reynard soulève ainsi une crainte fréquente des villes candidates, celle de ne pas réussir à créer le bon lien. « Il s’agit simplement de voir ce qui est déjà là et de trouver comment le relier à la langue et à la culture provençales. »
Le Capoulié du félibrige propose un exemple simple, comme la présentation d’un auteur local dans un document touristique. « Il faut montrer que son œuvre est en provençal. Ainsi, nous ne restons pas sur le caractère ‘homme de lettres’ sans s’interroger sur ce qu’il a fait vraiment. » D’autant que, selon la maire de Caromb Valérie Michelier, « cette culture provençale apporte de l’attractivité sur le territoire ». A ce jour, 81 communes sont labellisées ou en cours de signature, essentiellement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (65 communes) dont près d’une quinzaine en Vaucluse (voir carte et encadré ‘Les communes vauclusiennes labellisées’ en fin d’article).

« La culture provençale apporte de l’attractivité sur le territoire ».

Valérie Michelier, maire de Caromb

Des initiatives en place sans budget
Deux ans et demi après la création officielle du label, le Félibrige a organisé son premier congrès des Ciéuta Mistralenco en février dernier. Une cinquantaine d’élus représentant une quarantaine de villes labellisées sont venus partager leur expériences et leurs projet autour de la culture et de la langue d’oc (autre dénomination de la langue régionale parlée dans tout le midi).
« Les villes jouent le jeu, et même moi Capoulié, je découvre un certain nombre d’actions que j’ignorais » s’étonne Paulin Reynard, ajoutant que « la majorité des initiatives se mettent en place sans moyens financiers ou très limités ». Et cela grâce au tissu associatif, aux institutions déjà présentes, aux ressources propre de la ville, aux équipements déjà amortis etc. De quoi créer une dynamique autour de la ‘provençalité’ dont les communes peuvent s’emparer. « Le soir de l’inauguration de Caromb, certains maires ont dit qu’ils allaient peut-être s’engager », révèle Valérie Michelier. Peu à peu, le projet du Félibrige enfoui pendant des années se développe à la lumière des volontés politiques de plus en plus fortes.

Amy Rouméjon Cros

Renseignements : Secrétariat du Félibrige : contact@felibrige.org ou
Commission Ciéuta mistralenco : cieutamistralenco@felibrige.org

Pour candidater, ‘coume faire’ ?
– L’initiative doit venir de la commune, le félibrige n’attribuant pas directement le label
– Le label étant gratuit et valable dans tous les pays d’oc, il n’y aucun frais de candidature ni d’adhésion au Félibrige.
– Un référent membre du Félibrige, qui ne soit pas élu à la municipalité candidate, aide au montage du dossier.
– La commission Ciéuta Mistralenco, indépendante du Félibrige, étudie la candidature.
– Si les critères d’attribution sont respectés, le bureau de la maintenance concernée par la localité juge le fond du dossier et le valide dans un deuxième temps.
– Enfin, le Capoulié du Félibrige, qui ne siège dans aucune de ces deux commissions, signe officiellement la charte du label avec la mairie.
– En cas d’échec, les commissions accompagnent tout de même les communes candidates pour améliorer leur dossier.
— Le label est attribué à vie mais peut être retiré en cas de non respect de la charte signée, après un contrôle du Conseil des Ciéuta Mistralenco.

Les communes vauclusiennes labellisées
En tout, 81 communes sont labellisées ou en cours de signature, dont 65 en région PACA. La première Ciéuta Mistralenco a été Manosque (04), en septembre 2022. Dans le Vaucluse, Le Thor a ouvert la voie en mai 2023 aux 13 autres communes labellisées. Le département rassemble près d’un quart des labels provençaux (carte ci-dessus et liste ci-dessous) :
– Bédarrides
– Cabrières d’Avignon
– Caromb
– Caumont-sur-Durance
– Châteauneuf-de-Gadagne
– Crestet
– Entraigues-sur-la-Sorgue
– Le Pontet
– Le Thor
– Monteux
– Pernes-les-Fontaines
– Pertuis
– Sérignan-du-Comtat
– Vaison-la-Romaine

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Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

Après le succès de l’opération nationale qui a mobilisé l’année dernière plus de 70 000 votants, Allianz France lance la 4e édition du Plus Grand Musée de France aux côtés de La Sauvegarde de l’Art Français. Dans ce cadre, 315 œuvres d’art en péril ont été identifiées partout en France pour concourir lors de cette édition 2025. Parmi elles, trois sont en Provence-Alpes-Côte d’Azur dont deux en Vaucluse. Il s’agit de deux statues à Bollène et de l’orgue de Valréas.

Le Plus Grand Musée de France revient pour une 4e édition. Organisé par Allianz France et la Fondation La Sauvegarde de l’Art Français cette opération vise à préserver le le patrimoine accessible à tous.
« Chaque ville et village de France conserve dans ses bâtiments et espaces publics un grand nombre d’œuvres d’art : tableaux, sculptures, éléments du patrimoine mémoriel, industriel ou scientifique…qui subissent le passage du temps, constatent Allianz et la Fondation La Sauvegarde de l’Art Français. Sans la vigilance des citoyens et sans restauration, ces repères communs disparaîtront. »
L’objectif est donc de permettre à chacun de signaler ces œuvres afin de les protéger et de les transmettre aux générations futures.

8 000€ à gagner pour la restauration des œuvres en Vaucluse ?
À l’occasion de cette nouvelle édition, 315 œuvres d’art en péril ont été ainsi signalées partout en France. Après vérification de leur éligibilité (patrimoine mobilier, accessible à tous gratuitement et de propriété publique ou associative), trois de ces œuvres par région ont été finalement retenues par un jury afin d’être soumises au vote du public. En Paca, les trois œuvres sélectionnées sont les statues de saint Jean-Baptiste et sainte Hélène à Bollène, l’orgue de Valréas ainsi qu’un Vantaux de portail du XVIIIe siècle à Grasse.
L’an dernier, plus de 70 000 personnes avaient voté en ligne pour soutenir la restauration d’un objet d’art de leur patrimoine local. Cette année, ce vote se déroulera du lundi 3 au dimanche 23 mars minuit sur le site www.sauvegardeartfrancais.fr.
Dans chaque région, l’œuvre qui aura reçu le plus de votes bénéficiera pour sa restauration d’un soutien de 8 000 € de la part d’Allianz France.

Les statues de saint Jean-Baptiste et sainte Hélène à Bollène
« Les deux statues de saint Jean-Baptiste et sainte Hélène, datant de la seconde moitié du XVIIe siècle, sont des sculptures baroques en bois doré, qui font partie du décor historique de la Collégiale Saint-Martin, expliquent les organisateurs de l’opération. Mesurant chacune environ 130 cm de hauteur, elles ont été exposées à un environnement très humide, ce qui a entraîné un état de dégradation avancé. Les sculptures présentent de nombreux signes d’usure : des trous d’insectes xylophages, des supports bois vermoulus, des apprêts pulvérulents, ainsi que des cassures et des pertes de matière, notamment au niveau des bras et des jambes. Malgré leur état dégradé, ces statues demeurent des témoins précieux de l’art baroque et nécessitent une attention particulière pour leur conservation et leur restauration. »

L’une des statue de la Collégiale Saint-Martin à Bollène. DR

L’orgue de Valréas
« L’orgue de salon construit en 1792 par le Père Jacques Marinis est un témoignage exceptionnel du patrimoine sonore et artisanal de la fin de l’Ancien Régime, précise l’équipe du Plus Grand Musée de France. De petite taille, il se distingue par son caractère unique, tant par ses matériaux que par sa facture. La majorité de ses tuyaux sont en bois plutôt qu’en métal, ce qui est relativement rare pour l’époque, et son ingénieux mécanisme a été conçu pour occuper un minimum d’espace. Bien que complet, il souffre d’un état de conservation préoccupant. Il est actuellement en pièces détachées et son état de conservation nécessite une restauration minutieuse, particulièrement sur les éléments de structure et la tuyauterie en bois, fragilisée par le temps et l’humidité. Ce projet de restauration, porté par l’association Renaissance et Patrimoine de Valréas, vise à redonner vie à cet instrument unique. »

Ancienne photographie de l’orgue de Valréas. DR

Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

En septembre dernier, l’orangerie du Château de Thézan, situé à Saint-Didier en Vaucluse, a été sélectionnée par la Mission Patrimoine pour être réhabilitée. La Fondation du Patrimoine vient de révéler le montant de l’aide qui va lui être attribué via le Loto du Patrimoine.

En septembre dernier, la Mission Patrimoine a dévoilé les 100 projets départementaux choisis pour la 7ᵉ édition du Loto du Patrimoine. Il y a quelques jours, elle a annoncé les dotations qui vont être attribuées par le Loto du Patrimoine aux six projets de Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont l’orangerie du Château de Thézan à Saint-Didier.

Ainsi, l’orangerie va bénéficier de 90 000€ du Loto du Patrimoine qui devrait permettre la démolition de l’appentis, la restauration des couvertures, le ravalement extérieur et la restauration du perron, et offrir à nouveau un jardin d’hiver et un lieu de détente au Château de Thézan qui a été racheté en 2019 par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux. Sur le site de la Fondation du Patrimoine, plus de 25 000€ ont été réunis sur 60 000€. Le montant total des travaux s’élève à 220 806€.

Pour contribuer à la restauration de l’orangerie du Château de Thézan, cliquez ici.


Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

Grandeur et décadence. Chef-d’œuvre en péril. Implanté au cœur d’un écrin vert de 125 hectares, cet hippodrome créé par les frères Thomas, des industriels du XIXᵉ siècle amateurs de pur-sangs, a ouvert en 1868. Il a même accueilli les réunions des Alpes-Maritimes avant que ne soit construit l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer.  

Classé en 1972 au titre des Sites naturels en ‘zone verte’ et comme Monument historique en 1993, ce qui le rend inconstructible, cet espace a longtemps appartenu à la famille d’Edmonde Charles-Roux-Defferre. Son descendant, le Prince Rodolfo Del Drago, qui l’a porté à bout de bras pendant des années avec le château éponyme, l’a mis en vente. En 2014, un groupe d’investisseurs l’a acquis pour réhabiliter le château et ses dépendances, mais pas le champ de courses et les 58 hectares de prés et de bois qui l’entourent ainsi que les parkings attenants. Un projet de création d’ »École de Trot du Sud-Est » a même été évoqué, soutenu par la Fédération et Le Cheval Français. Avec à la clé des emplois de selliers, palefreniers, entraîneurs, fournisseurs de fourrage, soigneurs et maréchaux-ferrants.

Ce feuilleton dure depuis des années et pendant ce temps-là les tribunes en bois se délitent, les haras se détériorent, la piste est envahie de hautes herbes et le mistral fait tomber nombre de branches de platanes centenaires malades. Même si les bénévoles de la Société Hippique d’Avignon se décarcassent, ce sont tous des retraités qui ne roulent pas sur l’or et qui n’ont ni la force ni les moyens d’entretenir ce site patrimonial et cette piste enherbée de 1500 mètres.

Quel avenir pour l’hippodrome Roberty ?

Une réunion — à laquelle la presse n’était pas conviée — s’est tenue lundi 18 novembre pour évoquer l’avenir de Roberty. Selon nos informations, plusieurs sujets ont été abordés. À commencer par la convention qui liait la Société Hippique aux propriétaires, mais qui n’a pas été signée depuis des mois. Sans parler des lieux qui sont insécures, voire dangereux et qu’aucun assureur ne veut prendre en charge tant que tout ne se sera pas aux normes pour accueillir du public. Ce qui coûterait une fortune.  

Autres interrogations, pourquoi des investisseurs ont-ils acheté ce site en 2014, n’y ont encore rien entrepris depuis et ne l’entretiennent pas ? Pour défiscaliser ? Pour spéculer en le revendant plus cher ? Pour attendre qu’il devienne constructible et y édifier une résidence immobilière de luxe au cœur de cet écrin naturel ?

Certains proposent que la valeur de Roberty et de ses dépendances soit expertisée par la SAFER pour le vendre au prix de 2€ le m² agricole, et que la Ville du Pontet d’un côté et la Fédération du Sud-Est avec la Société de Trot de l’autre, l’achètent moitié-moitié. La commune en disposant tout au long de l’année pour les enfants des écoles et les clubs sportifs et la Fédération y organisant cinq réunions hippiques par an avec le PMU.

Apparemment, un accord a été trouvé pour qu’une nouvelle convention de trois ans soit rédigée par la Société Hippique d’Avignon et signée par les propriétaires. Mais cela ne préjuge en rien des travaux de sécurisation absolument nécessaires à tout accès du public dans les lieux. Du coup, la mairie qui va célébrer le 17 janvier 2025 les 100 ans de la commune du Pontet (qui jusqu’en 1924 était un quartier d’Avignon et qui a souhaité davantage d’autonomie, devenant ainsi la 151ᵉ et plus jeune commune de Vaucluse) avait l’intention d’organiser un ‘Grand Prix Hippique du Centenaire’ pour Pentecôte à Roberty. Mais rien n’est moins sûr.

Avis aux généreux mécènes et donateurs : si vous voulez sauver ce site remarquable de Vaucluse, ce poumon vert du Grand Avignon avant que la tribune de bois ne tombe en ruines, c’est-à-dire en sciure, foncez !  Mais en ces temps de crise, d’inflation, de déficit abyssal des comptes publics et de drastique coup de rabot sur les finances des collectivités locales, on ne va pas forcément trouver l’argent nécessaire à la remise en état de Roberty sous le sabot d’un cheval.


Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

À l’occasion de la Journée internationale de la géodiversité ce dimanche 6 octobre, le Parc naturel régional du Luberon organise une balade ‘entre géologie et patrimoine’ à Saint-Saturnin-lès-Apt, sur les hauteurs du village.

Alexandre Pottier et Delphine Hubert, deux médiateurs scientifiques de la Terre en tête, animeront ce rendez-vous et apprendront aux participants à détecter des indices dans le patrimoine bâti et dans le paysage pour comprendre l’histoire géologique du territoire.

Cette balade peut se faire à partir de 8 ans. Elle est gratuite sur inscription par mail à l’adresse accueil@parcduluberon.fr ou au 04 90 04 42 00. Le départ se fera à 14h à la médiathèque de Saint-Saturnin-lès-Apt. Il faut prévoir des chaussures de marche, des vêtements adaptés ainsi que de l’eau.

Dimanche 6 octobre. 14h. Gratuit. Médiathèque. Chemin Rippert de Monclar. Saint-Saturnin-lès-Apt.


Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

La Société d’histoire et d’archéologie de Saint-Rémy-de-Provence (SHASRP) propose aujourd’hui une conférence sur le thème ‘Van Gogh en Provence’. Elle sera animée par Carole Gallas, licenciée en histoire de l’art, guide-conférencière, médiatrice du patrimoine et vice-présidente de la SHASRP.

Cette dernière, titulaire d’une licence en archéologie et histoire de l’art, mettra plus particulièrement l’accent sur les années 1888 à 1890, durant lesquelles Van Gogh vécut à Arles et à Saint-Rémy-de-Provence. Une période durant laquelle l’artiste mondialement connu à qui l’on doit plus de 2000 toiles et dessins a été particulièrement marquée par une production très intensive de l’homme à ‘l’oreille coupée’.

Un génie créatif hors du commun
« Originaire de la Provence, je suis fascinée depuis très longtemps par cet artiste reconnu dans le monde, explique Carole Gallas. Je veux mettre en lumière les deux années où Vincent Van Gogh découvre Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Il y peint sans relâche son Japon provençal dans une période très féconde. Grâce à ses nombreuses lettres et ses tableaux, nous possédons une œuvre complète d’un génie créatif hors du commun. Mais qui connaît vraiment Vincent Van Gogh ? Venez découvrir ‘mon’ Vincent Van Gogh. »

 
Carole Gallas lors d’une de ses visites commentées à l’hôpital Saint-Paul-de-Mausole de Saint-Rémy-de-Provence où Vincent Van Gogh a séjourné pendant un peu plus d’un an, juste avant sa mort. Crédit : DR

Promouvoir l’histoire de Saint-Rémy
Créé fondée en 1996, la SHASRP aujourd’hui présidée par Bernard Cerveau s’attache à promouvoir l’histoire de Saint-Rémy-de-Provence, de sa culture et de ses traditions. Dans ce cadre organise des conférences, des visites, des voyages… Elle élabore également des publications sur l’histoire locale et s’est aussi engagée dans la restauration du patrimoine.

Jeudi 26 sept. 2024 à 18h30. Ciné-Palace. 4, avenue Fauconnet. Saint-Rémy-de-Provence
Participation aux frais : 5€ (3€ pour les adhérents). www.histoirearcheologie-saintremy.fr. shasaintremy@gmail.com


Nouvelle édition du livre ‘Avignon au temps des papes’

Un chemin de 7 itinéraires qui relient les principales chapelles de Vaison Ventoux avec pour chaque chemin, un thème différent qui permet d’allier randonnée, nature, culture et patrimoine. C’est ce qui est désormais proposé au chemin des chapelles en pays Vaison Ventoux qui a été inauguré à Vaison-la-Romaine, en présence de nombreux élus, membres d’associations et partenaires de ce projet. 

Sept itinéraires de randonnée qui permet de découvrir les plus belles chapelles du territoire Vaison Ventoux, crées à l’initiative et la persévérance de l’association « le chemin des chapelles en pays Vaison Ventoux » présidée par Gérard Martin. C’est le projet qui a été mené et qui a été soutenu depuis les débuts par la Communauté de communes Vaison Ventoux via son office de tourisme intercommunal Vaison Ventoux Provence. Le nouveau chemin marque l’aboutissement de cinq années de recherches, d’écriture, de collaborations et de volontés qui ont été permis par le soutien financier du GAL Ventoux (programme LEADER/ Parc naturel régional du Mont-Ventoux). 

Un aménagement et un bond dans le temps 

L’aménagement du chemin des chapelles et de ses sentiers permet d’effectuer un saut dans l’histoire du territoire Vaison Ventoux, de son patrimoine et de l’art de vivre de ses habitants et ce grâce à des panneaux qui sont installés tout au long du chemin. Tous les lieux qui se trouvent sur ces sentiers invitent à la découverte et qui se dévoilent à travers un nouveau moyen : des supports numériques.  Une application de randonnée est également disponible ainsi que des vidéos immersives sur les chapelles de faucon et d’Entrechaux. 

Un budget de 96 000€ TTC financé à 20% par la Communauté de communes Vaison Ventoux via le budget de l’office de tourisme intercommunal. La communauté de communes a également contribué au projet par une aide administrative et logistique comme le montage des dossiers de subvention, l’accueil de l’étudiante ayant réalisé les recherches historiques, les réunions avec les différents partenaires et prestataires, le paramétrage du site internet et de l’application, ou encore, la réalisation du livret papier du Chemin des chapelles.

« Il s’agit d’une chance pour le territoire Vaison Ventoux qui se dote aujourd’hui d’un élément supplémentaire d’attractivité. Et pas n’importe lequel, puisque ces parcours sont à la croisée des chemins entre tous les éléments qui font l’ADN de notre destination : les activités de pleine nature, le terroir, le patrimoine » a déclaré Thierry Thibaud, maire de Savoillans mais surtout président de l’office de tourisme intercommunal. 

Parcours de randonnée n°3 entre Cairanne et Rasteau

Les financeurs du projet 

– Groupement d’Action Locale (GAL) Ventoux, pilote local du programme LEADER (Liaisons Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale).

– Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur.

– Conseil Départemental de Vaucluse.

– Communauté de communes Vaison Ventoux (20% du projet via le budget de l’Office de tourisme intercommunal)

Partenaires du projet 

– Parc naturel régional du Mont Ventoux.

– Vaucluse Provence Attractivité.

– Mairies des 19 communes de Vaison Ventoux.

– Syndicat des vignerons de l’appellation Côtes-du-Rhône Villages Vaison-la-Romaine.

– Fédération française de randonnée.

– Escapade Vacances.

– Avignon Université.

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