Une étudiante et un diplômé de l’IUT d’Avignon, lauréats des Verallia Design Awards et du Prix de la photographie industrielle
Inès Lupia, étudiante en 2e année du Diplôme universitaire de technologie Packaging, emballage et conditionnement de l’Institut universitaire d’Avignon (IUT), a remporté le prix Food des Verallia Design Awards sur le thème du ‘Verre en format solo’. Elle a reçu une dotation de 1000€ et un prototype de son projet sera fabriqué.
Acteur mondial de l’emballage en verre, Verallia organise, depuis 2009, un concours de design réunissant à chaque édition plusieurs centaines de participants, étudiants ou jeunes diplômés en écoles de design, packaging mais aussi des Beaux-Arts. 370 candidats issus de plus de 80 écoles ont ainsi participé à l’édition 2021 et 32 finalistes ont été désignés par les membres du jury composé de professionnels de l’industrie agro-alimentaire, de designers de renom, de journalistes et d’agences de design. Cinq prix ont été attribués dans six catégories différentes.
‘Wingsi, le récipient qui vous donne des aillllles
Le projet ‘Wingsi’ d’Inès Lupia, dans la catégorie ‘food’, a convaincu par son ingéniosité et sa praticité. Il s’agit d’un pot en verre qui, grâce à son système d’ailettes fait office de ‘diffuseur thermique’, protégeant des morsures du froid comme des hautes températures. L’objet permet de remplacer les pots de crème glacée en carton, de réchauffer un plat, au micro-onde et de le prendre en main sans se glacer ou se brûler.
Des ailettes protègent du froid et de la chaleur dans la prise en main du pot Wingsi, une ingénieuse idée d’Inès Lupia
«Le résultat de cette 12e édition prouve que les étudiants du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon ont réellement leur place au sein de ce concours et qu’ils maîtrisent pleinement tous les aspects du cycle de vie d’un emballage. Ce concours représente par ailleurs, un véritable tremplin pour leur carrière professionnelle,» explique Yannick Knapp, chef du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon.
Pierre Gourmand primé au concours Un autre regard sur l’industrie
Pierre Gourmand, ancien étudiant du département Packaging, emballage et conditionnement de l’IUT d’Avignon était, lui, lauréat du Prix de la photographie industrielle ‘Un autre regard sur l’industrie’ et coup de cœur du jury. Il a reçu une dotation de 1000€ et sera exposé à l’Hôtel de l’industrie (Paris VIe) et dans les Chambres de commerce et d’industrie de France.
Pierre Gourmand travaille en basse lumière et produit un travail raffiné et onirique
Parmi les cinq lauréats récompensés par un jury d’artistes et d’experts du secteur de l’image, Pierre Gourmand a reçu le coup de cœur du jury pour sa série de trois photos ‘halo de lumière’, ‘porteur de lumière’ et ‘travail de nuit ‘. Organisé par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale (reconnue d’utilité publique), le concours était ouvert à tous les étudiants de plus de 18 ans inscrits en école ou université française. L’édition 2021 a réuni une centaine de participants autour du thème du ‘savoir-faire en mouvement’ et invitait les participants à faire preuve d’audace et de créativité en investissant librement les lieux phares de l’industrie, de l’excellence technologique ou du savoir-faire français. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en présence de Franck Bordas, président de l’Union nationale des présidents d’IUT (UnpIUT) et membre du jury du concours. M.H.
Une étudiante et un diplômé de l’IUT d’Avignon, lauréats des Verallia Design Awards et du Prix de la photographie industrielle
La Collection Lambert rouvre ce mercredi 19 mai, cependant, l’ouverture intégrale de l’Hôtel de Caumont et des expositions qui y seront présentées se fera le samedi 5 juin. Le vernissage de l’ensemble de la programmation estivale aura lieu, quant à lui, vendredi 25 juin 2021. En attendant, jeudi 20 mai a lieu la conférence sur ‘50 ans de photographie française’, à 19h.
La conf’ histoire de l’art
Michel Poivert, auteur, propose une conférence sur ‘50 ans de photographie française’, un ouvrage incluant les différentes pratiques photographiques allant de l’information à l’art contemporain’. Du journal au musée, du récit de soi à l’ambition documentaire, du témoignage militant à l’expérimentation plastique la photographie a fait sa révolution culturelle pour ne pas être qu’un métier ou une passion, mais bien un langage expressif. Au-delà des photographes humanistes qui ont caractérisé la photographie française jusqu’aux 30 glorieuses, sont révélées ici près de trois générations qui constituent une scène française bien plus qu’une école. Remise dans son contexte institutionnel et intellectuel, l’idée d’une photographie ‘en France’ apparaît comme un fait artistique et social majeur. 50 ans de photographie’. Jeudi 20 mai de 19h à 20h30.Tarif unique 2€ dans la limite des places disponibles. Réservation obligatoire auprès de : reservation@collectionlambert.com
Retour en l’an 2000
Pour l’inauguration de la Collection Lambert en 2000, Alfred Pacquement évoquait une collection ‘still alive’, toujours vivante, qui questionne en permanence l’actualité contemporaine et se met à l’épreuve du temps en refusant la part de morbidité inhérente à toute muséification.
Une expo, pas un musée
C’est cette démarche qui anime Playground (cour de récréation), un programme d’expérimentation et de jeu appliqué aux différentes manières d’envisager l’exposition d’une collection. Pour sa réouverture, la Collection Lambert fait une proposition originale, regroupant plusieurs œuvres phares autour d’une date clé de l’Histoire de l’art et du parcours du collectionneur Yvon Lambert : l’année 1988. À travers l’arbitraire de ce choix apparaissent de nombreuses questions, liées notamment à la constitution d’une collection, mais aussi aux liens que les œuvres entretiennent avec l’époque et la société dans lesquelles elles sont nées.
La Loggia, le sas de déconfinement de la collection, est actuellement consacrée à Lawrence Weiner, qui est l’un des représentants majeurs de l’art conceptuel. Depuis la fin des années 1960, il utilise le langage et les mots comme matière première de ses œuvres. Ses statements – ou déclarations d’intention – sont réalisés le plus souvent directement sur les murs. Ils habitent les lieux comme autant de propositions sculpturales et d’espaces mentaux que les visiteurs peuvent s’approprier. Le principe général de son œuvre est énoncé dès 1969 par cette formule célèbre : « 1. L’artiste peut construire la pièce. 2. La pièce peut être fabriquée. 3. La pièce n’a pas besoin d’être réalisée. Chacune de ces éventualités se valant et étant conforme à l’intention de l’artiste, le choix dépend de la décision du destinataire lors de la réception». À découvrir à travers la vitrine, au 3 rue Violette à Avignon. Pour aller plus loin dans l’exploration du travail de Lawrence Weiner, retrouvez une sélection d’ouvrages et un DVD, relatifs au travail de Lawrence Weiner dans la librairie de la Collection Lambert. Celle-ci est ouverte du mardi au dimanche, de 10h à 13h et de 14h à 17h. Collection Lambert. 5, rue Violette à Avignon.
M.H.
Une étudiante et un diplômé de l’IUT d’Avignon, lauréats des Verallia Design Awards et du Prix de la photographie industrielle
Eric Guilloret est photographe. Sa spécialité ? Des photos de nature et d’animaux. Sa vie ? Elle a basculé lors d’une fête familiale en Vaucluse. Le ciel bleu, la beauté du paysage, la ruralité les ont conquis. Qui ? Lui et sa famille. Ensemble, ils tournent derechef le dos à la grisaille parisienne pour s’installer à Carpentras et commencer une nouvelle vie. Histoire d’un déclic, d’une vie, d’un métier.
Eric Guilloret a exercé plusieurs métiers dans sa vie : agent immobilier, vente d’acier auprès des serruriers, ferronniers, avant de se spécialiser dans la visserie. « Je changeais d’entreprise tous les 5, 6 ans, pour emprunter d’autres univers et toujours progresser. Ce qui me plaisait ? Etre indépendant. Mon plus grand atout ? Aimer pousser les portes. J’ai toujours eu envie de rencontrer les gens.»
Une invitation «Un jour, mon épouse et moi sommes conviés à un baptême civil en Vaucluse. C’est lors de cet événement familial que nous découvrons, chez nos cousins, un ciel bleu azur, le soleil, un berger et ses moutons. Trois jours après nous retournions dans les bouchons de la A 86 parce qu’il fallait retourner au turbin, à Paris. On était fatigués et finalement on s’est rendu compte qu’on n’allait pas si bien que cela… La pollution, les embouteillages quotidiens, pas un brin d’herbe, pas d’air, pas d’arbres. Une vie pas franchement palpitante. Je me suis posé alors posé la question de ce que j’aimais enfant : le cinéma, les animaux, les chevaux, la nature, les grands espaces.»
Changement de cap «Nous avons mis la maison en vente. Elle est très vite partie. Le patron de Marie, ma femme, lui avait dit qu’elle conserverait son job et qu’elle pouvait aller partout à condition de rester proche d’un aéroport. Notre 1re fille, Clara, avait 5 ans. C’était le moment. Nous sommes partis à l’aventure en Vaucluse. Marie a visité une cinquantaine de maison en moins de deux semaines. Elle m’a proposé trois maisons : la moche, la moyenne et la belle, j’ai choisi cette dernière. Elle n’était pas si belle que ça, mais c’était la nôtre. Cela fait maintenant 21 ans que nous habitons Carpentras.»
Au départ «On a fait chambres d’hôtes mais ça c’est le rêve qu’on vend aux parisiens quand ils achètent une grande maison, puis après on a fait un gîte. Mais l’opportunité est venue du voisinage. Alors que j’étais dans mon jardin, un homme m’interpelle de l’autre côté du grillage en me disant ‘Tu viens d’où toi ?’ Je réponds que je viens de la banlieue parisienne. Il me répond : ‘Un bon voisin est un voisin mort !’ Je lui demande ce qu’il fait dans la vie, il me répond : ‘Je m’appelle Michel Gunther et je suis photographe’. J’appendrai par ailleurs que son épouse est Catherine Delofeu, fondatrice de l’agence BiosPhoto (comme biosphère, spécialisée dans l’image de nature et de l’environnement). Ils étaient arrivés de Paris un an auparavant. Ils sont devenus de la famille.»
Opportunité «Catherine, l’épouse de Michel Gunther, a regardé mon travail et m’a dit ‘Tu peux faire mieux, je te prends dans l’agence.’ C’est ainsi que j’ai réellement débuté même si j’avais toujours fait de la photo –de façon empirique- depuis mes 20 ans. J’étais suffisamment discret ou accepté pour prendre en photos les parties de pétanques d’Yves Montand, de Lina Ventura à Saint-Paul de Vence. A Paris, je furetais sur les plateaux TV, lors des émissions de Michel Drucker, au culot, pour prendre des clichés des vedettes. J’étais très attiré par le milieu artistique, les artistes me faisaient rêver, même si à l’époque je ne vendais pas mes clichés. Oui, maintenant j’ai de sacrés photos d’archives !»
Ça commence ainsi «J’ai appréhendé différemment les animaux grâce à l’expertise de Michel Gunther, qui s’est révélé être un véritable ornithologue. Son épouse elle, m’indique que ce qui se vend le plus, ce sont les photos d’animaux plus ou moins domestiques : chiens, chats, cochons, poules, chevaux… Ça a tout de suite fonctionné. Comment j’ai progressé ? En écoutant les critiques. Le 1er travail d’un photographe ? Savoir sélectionner et jeter ses photos. Le graal du photographe ? Avoir l’œil. C’est-à-dire capturer l’essentiel : cadrer une émotion, une intensité, une force. Lorsque la photo est devenue numérique, j’ai eu chaud… Je n’avais jamais touché à un ordinateur. Ma femme et l’agence sont venues à ma rescousse, les tutos aussi. J’ai appris la technique, à retoucher –très peu- mes photos. Et toujours, je jette, pas la peine de stocker des photos pour ne rien en faire.»
Les mariages… «Je fais du mariage depuis 5 ans, des clients venus à moi par le relationnel. Beaucoup de Belges, d’anglais et de Hollandais. Comment je procède ? Je rencontre les mariés, je leur demande ce qu’ils veulent. Je respecte le cahier des charges : photos de famille, de groupe, signature à la mairie, à l’église. Mais quand ils passent à table, je m’en vais parce que les meilleures photos se font à l’habillage. Maquillage, habillage de la mariée, du marié. Ce sont des journées intenses.»
‘Biosphoto’ et ‘Naturagency’ «Je travaille pour ‘Biosphoto’ et ‘Naturagency’, agences très proches mais concurrentes. Faire de la photo c’est vouloir partager une vision, un regard, un sujet. Le photographe a besoin que son travail soit reconnu, pas spécialement par de l’argent mais que l’on remarque la qualité de son travail. Qu’est-ce qu’une bonne photo ? C’est tout d’abord une belle lumière. Pour de la photo animalière il faut impérativement capter le regard de l’animal. Pour se démarquer des autres ? Un beau ou bon fond et surtout un sujet d’où émane une âme. Choisir un sujet de caractère plutôt que rechercher l’esthétisme.»
Capturer la vibration de l’être «Mon souhait ? Voir et prendre en photo des animaux qui, hélas, vont sans doute disparaître, mais les voir vraiment. Pour les avoir approché dans leur habitat naturel au moins une fois dans ma vie. La photo est un outil de mémoire. C’est aussi un acte militant pour que l’on cesse de les tuer, témoigner de leur fragilité. Nos enfants, nos petits enfants ne verront peut-être jamais ces animaux. Les zoos me mettent mal à l’aise. Ça n’est pas mon biotope. La place de l’animal –hors animal de compagnie- est en liberté. La photo que je rêve de faire ? Celle d’un éléphant sauvage d’Afrique dans son habitat naturel.» www.Ericguilloret.fr