26 mai 2024 |

Ecrit par le 26 mai 2024

Avignon : les ballons de Lium préviennent les feux de forêts

Implantée à l’aéroport d’Avignon, la start-up Lium propose une solution innovante de prévention des feux de forêts. Accompagnés par Vaucluse Provence Attractivité, les entrepreneurs ont mis au point un système de détection des feux de forêts et d’appui aérien aux opérations de secours avec des ballons dirigeables et captifs à l’hélium.

Trouver le moyen de lutter contre le fléau des incendies qui ravagent des milliers d’hectares (10 000 en 2019) a été le point de départ de cette aventure pour les deux co-fondateurs de Lium : Guilain Yvon et Thomas Fattore. C’est aujourd’hui chose faite avec la fabrication de leurs ballons dirigeables et captifs à hélium. « Grâce à notre expérience dans le domaine des aéronefs, nous voulions développer une solution capable de détecter prématurément les départs de feux et ainsi éviter leur propagation. »

Comment ça marche ?

L’objectif de Lium est d’apporter une solution efficace aux SDIS (Services départementaux d’incendie et de secours) pour détecter plus prématurément les départs de feux de forêts et suivre leur évolution avant, pendant et après l’intervention des sapeurs-pompiers. « Pour ce faire, nous développons des ballons captifs révolutionnaires capables d’être transportés et déployés rapidement par ses utilisateurs. Équipés de caméras haute-performance, nos aérostats seront à même de fournir un retour vidéo aérien de grande qualité tout au long des interventions. »

Grâce à ces ballons, les pompiers pourront surveiller pendant plusieurs jours des forêts exposées à de forts risques de départ de feu, mais aussi avoir des visions d’ensemble de l’incendie (quand ce dernier a déjà commencé à se propager) afin de mieux comprendre son comportement (vitesse, direction, etc…) et ainsi le maîtriser plus prématurément. « Notre solution permet finalement de protéger à la fois la vie des forêts mais aussi celles des hommes et des femmes qui combattent les feux. »

©Lium

Accompagnement VPA

Cette start-up a été accompagnée par Vaucluse Provence Attractivité, qui a notamment permis la mise en relation avec les pôles d’excellence Safe et Cap énergie. La start-up Lium est aujourd’hui introduite dans les réseaux des entreprises du marché nucléaire. L’Agence a également facilité son installation au sein du Technopôle Pégase. En savoir plus sur LIUM :  www.lium-tech.com/


Avignon : les ballons de Lium préviennent les feux de forêts

« Depuis plus de 200 ans, les sapeurs-pompiers d’Avignon montrent leur attachement à la population. Ils sont un pilier majeur du secours à la personne et aux biens, même si le matériel a évolué, l’esprit et l’engagement sont les mêmes pour lutter contre les feux de forêts, les risques industriels ou sismiques, les inondations » dira Cécile Helle, maire d’Avignon lors de la journée nationale des sapeurs-pompiers qui vient de se tenir à la caserne de Fontcouverte à Avignon. « Courage, dévouement, solidarité, sens des responsabilités, engagement sans faille, voilà leurs qualités, parfois au détriment de leur vie familiale » ajoutera-t-elle.

« Un maillon essentiel de la chaîne de secours. »

Le Préfet de Vaucluse Bertrand Gaume lira ensuite un texte du ministre de l’Intérieur qui insiste sur : « Le soutien indéfectible de l’Etat. Les sapeurs-pompiers sont un maillon essentiel de la chaîne de secours. Il faut renforcer le volontariat, encourager la diversité des parcours et défendre ce modèle au plan européen, renforcer leurs droits, revaloriser la prime de feu ». Puis, il a évoqué son « Attachement aux sapeurs-pompiers de l’ensemble du Vaucluse en saluant leur implication auprès de la population, notamment depuis le début de la crise de la Covid-19. »

Avec le Président du Conseil Départemental, Maurice Chabert, ils ont tous les trois rendu hommage aux deux promus du jour. A commencer par Michel-Ange Santamaria, 57 ans, stagiaire du SDIS 13 (Service départemental d’incendie et de secours) en 1986, puis chef de centre à Lambesc, à l’Isle-sur-la-Sorgue et affecté au Centre de secours principal (CSP) d’Avignon en 2007 où il préside l’Union départementale des sapeurs-pompiers de Vaucluse tout en étant administrateur à la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Il a désormais le grade de lieutenant-colonel.

 « Exposition des pompiers de l’image. »

De son côté Luc Morel, adjoint au chef de service formation sport de l’école départementale d’incendie et de secours 84 devient, à 40 ans, commandant après avoir fait ses débuts en 2002 au SDIS de Meurthe-et-Moselle et avoir successivement été en poste à l’Isle-sur-la-Sorgue et au CSP (Centre de Secours Principal) d’Avignon. La cérémonie se conclura par la visite de l’exposition ‘Regards en opération’ réalisée à partir du travail de trois ‘pompiers de l’image’ qui valorisent le travail de leurs camarades soldats du feu. Avec 75 photos d’interventions récentes à Bonnieux, Orange, Sainte-Cécile, Sorgues, Aubignan ou à Faucon cet été.


Avignon : les ballons de Lium préviennent les feux de forêts

Rencontre avec le contrôleur général Jean-Claude Sammut, patron des pompiers de Vaucluse. L’occasion de dresser le bilan des activités du Sdis 84, moins d’un an après qu’il en ait pris la tête.

Depuis près d’un an, le contrôleur général Jean-Yves Noisette, en poste pendant 14 ans dans le Vaucluse, a quitté le département pour Lyon où il est devenu chef d’état-major de la zone de défense Sud-Est. Lui a succédé en octobre 2019, un Martégal, Jean-Claude Sammut, né en 1962. Ce dernier est désormais à la tête des 51 casernes du territoire vauclusien et d’un effectif de 2 450 membres : 1 800 sapeurs-pompiers volontaires, 520 sapeurs-pompiers professionnels et 130 agents techniques et administratifs.

« Nous avons l’obligation de rationnaliser nos moyens sans pour cela affecter le maillage des secours, c’est la raison pour laquelle d’ici fin 2021, il y aura des regroupements de casernes, Les Dentelles de Montmirail (Gigondas-Vacqueyras-Sablet) Camaret-Sérignan et Althen des Paluds-Entraigues » précise le patron du Sdis 84 (Service départemental d’incendie et de secours).

« 343 caillassages en 10 ans »

L’un des sujets qui préoccupent les pompiers, ce sont les caillassages, les agressions physiques et verbales dont ils sont régulièrement victimes. « On en a dénombré 343 entre 2005 et 2016, c’est intolérable, inadmissible. Avec le Covid-19 et le confinement au printemps, leur nombre a baissé depuis le début de cette année, mais on en dénombre quand même une vingtaine. Chaque fois, nous déposons plainte et grâce au préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, qui a lancé le PPAPSI (Plan de prévention des agressions envers les sapeurs-pompiers en intervention) et aux procureurs de la République d’Avignon et Carpentras qui jouent le jeu, les délinquants sont condamnés à une amende assortie à une peine de prison, pour l’exemple. »

« L’urgence est notre priorité, le reste est une option » clament les pompiers. En 2016, le 15, le 18 et le 112 avaient reçu pas moins de 360 000 appels au secours pour 52 000 interventions, (incendie, secours aux personnes, accidents de la circulation, risques naturels, industriels, protection des biens et de l’environnement), les autres étaient hors champ de leurs compétences. Du coup, certaines interventions sont devenues payantes (destruction de nids d’insectes, capture d’animaux – 140€ -, dégagement dans un ascenseur – 200€ -, transport inter-hospitalier par hélicoptère médicalisé – 750€) et leur nombre est tombé à 48 000 l’an dernier.

« Trop de ‘randonneurs’ qui partent en short et en tongs. »

Avec le succès du tourisme fluvial, le nombre de bateaux de croisières est en constante augmentation. « Même si la crise sanitaire a là aussi un impact en ce moment, nous sommes en liaison avec la CNR (Compagnie nationale du Rhône) pour acquérir un bateau-pompe supplémentaire qui sera sans doute amarré au Quai de la Ligne, à deux pas du Pont Saint-Bénézet à Avignon », explique le contrôleur général Sammut.

Le GRIMP (Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux) ne chôme pas non plus dans le département. « Nombre de vacanciers partent en randonnée en short, tongs et T-shirt et on est obligé d’envoyer un hélicoptère au-dessus des gorges du Toulourenc pour les récupérer à la nuit tombée… Il serait plus sage d’être équipé de chaussures adaptées, de vêtements chauds et d’un téléphone portable pour qu’on les géolocalise » conseille-t-il.

« S’adapter aux évolutions techniques. »

Pour faire face aux risques dans les entrepôts, les sites classés ‘Seveso’, les usines chimiques ou bien encore les toitures recouvertes de panneaux photovoltaïques, les pompiers renouvellent leur équipement et leur parc de camions-citernes anti-incendie. Casques, gants, bouteilles d’oxygène, masques, chaussures de sécurité, tenue ignifugée…

« Nous avons un parc de près de 700 véhicules, 73 de secours à personnes, 97 citernes pour les feux de forêt, 35 engins pour les incendies urbains, 50 embarcations en cas d’inondations, et 9 échelles pivotantes automatiques ainsi qu’un bras élévateur articulé, auxquels s’ajoutent 10 motopompes. Une échelle qui grimpe à 32 mètres coûte quand même 600 000 €. Un camion-citerne d’alimentation de 3 essieux qui contient 11 000 litres d’eau est facturé 360 000 €. Mais heureusement, nous sommes épaulés financièrement (75M€ dont 62% par le Conseil départemental et 38% par les communes et les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale). Et même si nous n’avons pas de centrale nucléaire sur le territoire de Vaucluse nous sommes au cœur d’un triangle entre Cadarache, Marcoule et Tricastin. Nous pouvons donc être appelés en renfort par nos voisins drômois ou gardois » précise Jean-Claude Sammut.

« Un risque incendie toujours aussi important dans les massifs du département. »

Avec la sècheresse, le mistral et les épisodes caniculaires que nous vivons en ce moment les sapeurs-pompiers de Vaucluse appellent au respect des consignes de sécurité. « Pas de cigarettes en forêt et de jets de mégots par la fenêtre de la voiture, pas de barbecues aux abords de la végétation. Nous sommes tous mobilisés pour vous protéger, mais merci à vous de nous protéger à votre tour en adoptant les bons réflexes pour préserver les biens, les personnes et l’environnement » demande le contrôleur général vauclusien.

‘Sauver ou périr’ est le titre d’un film poignant de 2018 avec Pierre Niney emprunté à la devise des sapeurs-pompiers de Paris. Celle de tous les pompiers de France, donc de Vaucluse, est ‘Courage et dévouement’, un don de soi qui incarne la noblesse, la générosité et la grandeur qu’il y a à porter secours et assistance à tous ceux qui sont en péril.

 

Le contrôleur général Jean-Claude Sammut.

Avignon : les ballons de Lium préviennent les feux de forêts

Le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de Vaucluse a fait don de 50 litres de gel hydro-alcoolique ainsi que la société Eurenco à hauteur de 200 litres et Naturex de 85 litres en faveur d’associations en charge de la veille sociale, de l’hébergement d’urgence, d’asile et de la banque alimentaire. C’est la Direction départementale de la cohésion sociale qui procèdera à la distribution du produit aux structures qui chiffrent leur besoin à, environ, 600 litres par mois de ce désinfectant pour les mains.

Dans le détail

Les 50 litres de gel hydro-alcoolique ont été prélevés sur les 250 litres que le Sdis avait reçu du partenariat engagé par la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers de France et de la société Sanofi.

Ils sont à l’initiative

Cette volonté de venir en aide aux personnes les plus vulnérables a réuni Samira Zaïdan et Gérard Jeanselme de la DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale), du Lieutenant-Colonel Jullien, chef du Groupement des Services techniques du Sdis 84, et de Michel Santamaria, président de l’Union Départementale des SP de Vaucluse et administrateur à la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France et le colonel Grégory Allione.

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