7 mai 2024 |

Ecrit par le 7 mai 2024

Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Depuis le 1er août, les visiteurs du Palais des Papes peuvent procéder à un micro-don d’une valeur de 0.50 cts lors de l’achat par carte bancaire de leurs billets d’entrée.

Ce nouveau système de micros-dons s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action de collecte digitale menée par le fonds de dotation du Palais des Papes. 100% des dons collectés sont utilisés pour la mission d’intérêt général du fonds de dotation, au bénéfice exclusif des monuments. Une plateforme de don en ligne est également accessible depuis le printemps sur www.palais-des-papes.com.

Le Fonds de Dotation du Palais des Papes

Créé en 2012, le Fonds de Dotation du Palais des Papes et du Pont Saint Bénezet a contribué, aux côtés de la ville d’Avignon et d’Avignon Tourisme, au financement des études visant à la restauration des jardins du Palais et à plusieurs projets de travaux et aménagements du monument. Il a également financé la mise en accessibilité du Pont Saint Bénezet pour les personnes en situation de handicap moteur et assuré l’entretien des ruches, la récolte du miel et l’organisation d’ateliers de découverte autour des abeilles du Palais des Papes.

De nouveaux projets s’apprêtent à voir le jour

Le fonds de dotation financera une partie des nouveaux projets qui s’apprêtent à voir le jour : la restauration des fresques de la chapelle Saint-Jean, la mise en musique du parcours de visite selon les usages au temps des Papes et d’autres projets qui permettront au Palais des Papes et au Pont Saint Bénezet de traverser le XXIème siècle dans le respect de leurs identités et en lien avec les préoccupations d’aujourd’hui.

J.R.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Quand on parle de pont on ne pense pas forcément à ceux du mois de mai (quoique… et  cette année ils sont plutôt favorables aux salariés), on peut aussi évoquer les ouvrages d’art. En Provence, ils sont nombreux et certains tout à fait remarquables. Et, il y en a un qui mérite qu’on s’y arrête car il va faire l’objet d’une prochaine réhabilitation d’envergure.  Il s’agit de celui qui enjambe la Durance entre Mallemort (Bouches-du-Rhône) et Mérindol (Vaucluse). Un pont avec l’histoire chargé de symboles . 

C’est l’histoire d’un pont étonnant. Construit en 1844 et mis en service deux ans plus tard, ce pont appartient à la première génération des ponts suspendus à faisceaux de fils de fer. L’ancêtre de celui de Tancarville en quelque sorte. Auparavant, on utilisait des chaînes en fer forgé. Cette technologie a été développée par l’ingénieur et entrepreneur français Marc Seguin. Ce pont présente également la particularité d’avoir un tablier en bois. La classe. Voilà pour l’aspect technique.  
Ce pont était stratégiquement très important, il faisait la connexion entre le massif des Alpilles et celui du Luberon. D’ailleurs, la maison du gardien du pont, accolée à son entrée rive gauche, était en fait un péage. Et oui déjà à l’époque… 

Sauvé des eaux par son classement monument historique
Devenu totalement obsolète, le pont a été fermé en 1980, après  132 ans de bons et loyaux services. Il a été doublé par un pont routier  en béton précontraint construit juste à côté. Laissé à l’abandon dès sa fermeture, notre pont suspendu s’est rapidement dégradé. Mais c’était sans compter sur la pugnacité et l’engagement de nombreux  défenseurs du patrimoine qui craignaient sa destruction. 
Plusieurs procédures de protection ont été initiées. Elles ont abouti  dans un premier temps  à son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, puis à son classement en 2014. Si vous ne saisissez pas la nuance dites-vous que c’est administratif et que c’est français.  

Lire également : “SOUS le pont d’Avignon…“  

Un atout touristique 
A l’initiative des départements des Bouches-du-Rhône et de Vaucluse, le chantier de la réhabilitation de cet ouvrage exceptionnel (évalué à près de 9M€), a été lancé. Le démarrage des travaux est prévu pour cette année, avec un objectif de réouverture en 2025.  Si tout va bien…
Le projet est d’en valoriser son intérêt touristique et de le réserver aux piétons et aux cyclistes.  « La circulation douce » comme on dit aujourd’hui. Ce sera l’occasion de relier les pistes cyclables et voies vertes mises en œuvre des deux côtés de la Durance. La maison du gardien deviendrait un musée et un atelier de réparation pour les vélos. Moi, j’y verrais bien aussi une petite guinguette, on pourrait ainsi y danser tous en rond, comme à Avignon… 

On ne construit malheureusement plus pour les générations futures
Quand on regarde ces deux ponts (l’ancien et le moderne) on se dit qu’il n’est pas sûr que celui construit en 1980 puisse faire l’objet un jour d’une inscription à l’inventaire des monuments historiques. Cela nous interroge  en fait sur la pérennité des constructions actuelles.  Quelle(s) trace(s) laisseront-elles dans l’histoire ? Aujourd’hui seule l’efficacité et la rentabilité immédiate  semblent prévaloir. L’esthétisme ou le trait artistique n’ont plus beaucoup de place.  De très nombreux sites touristiques, villes ou villages ne doivent leurs succès qu’aux monuments et constructions des générations  qui ont précédées.   Est-ce que dans un siècle on visitera les ensembles immobiliers des quartiers populaires  des années 60 et 70 comme on visite aujourd’hui le quartier des teinturiers à  Avignon ? Pas sûr.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Destination culturelle, patrimoniale et gastronomique déjà mondialement reconnue, le Vaucluse s’affirme aussi comme une desdestinations ‘nature’ tendance de l’Hexagone. Un véritable plébiscite pour ce département alliant grands espaces et pratique des loisirs de plein air. Découverte de ce Vaucluse encore plus séduisant alors que l’automne arrive.

Pour beaucoup, le Vaucluse est avant tout une terre d’Histoire avec ses nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le Palais des Papes, le célèbre pont Saint-Bénezet où l’on y danse tous en rond, les 4,33 km de remparts d’Avignon ainsi que le Théâtre antique et l’Arc de triomphe d’Orange. C’est aussi une terre de culture avec le Festival d’Avignon, le plus grand festival de théâtre francophone de la planète (plus de 1 600 spectacles lors de l’édition 2022), ou bien encore les Chorégies d’Orange, le plus ancien festival lyrique du monde créé en 1869. C’est encore une terre de gastronomie et d’art de vivre (8 crus des Côtes-du-Rhône dont l’emblématique Châteauneuf-du-Pape), près d’une vingtaine de tables étoilées et l’un des premiers producteurs agricoles de cerises, melons, truffes, fraises, raisins de table, figues, pommes, poires… produits sous toutes formes de labels garantissant leur qualité (AOP, IGP, Bio, AOC).

Mais le Vaucluse, a toujours été aussi un département ‘nature’ que les Français découvrent – ou redécouvrent – à nouveau. Loin des dérives du tourisme de masse, ce territoire est ainsi la destination verte ayant enregistré les plus fortes demandes en France parmi les grandes plateformes de réservation en ligne sur internet depuis les vacances de Pâques. Tout cela grâce à une offre à taille humaine respectueuse de son environnement.

Le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers de randonnées balisés sur les contreforts du Ventoux mais aussi au cœur des vignes, des champs de lavandes et des plus beaux villages de France. ©Thomas O’Brien-VPA

A pied ou à vélo mais toujours à taille humaine

À tout seigneur, tout honneur : le Ventoux – et son nouveau Parc naturel régional – illustre cette offre nature. Que ce soit sur ses flancs ou sur ses routes, le géant de Provence a de quoi satisfaire les amateurs de grand air. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plus de 155 000 cyclistes ont gravi l’an dernier ses 1910 mètres, soit 35 000 de plus que l’année précédente. Que les moins aguerris se rassurent il existe plus de 40 circuits balisés pour arpenter le Vaucluse à vélo, en VTT ou en vélo à assistance électrique. Le tout adossé au réseau ‘La Provence à vélo’ (www.provence-a-velo.fr) qui regroupe plus de 400 professionnels (location, transport, accompagnement, mais aussi hébergement et restauration) afin de réserver le meilleur accueil à ces visiteurs à deux roues.

Même philosophie, pour les randonneurs qui arpentent les chemins de Vaucluse. Entre balades au cœur des vignobles, des champs de lavandes et découverte des villages, dont 7 figurent parmi les 168 plus beaux villages de France, le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers balisés au sein d’une soixantaine de circuits de différentes difficultés.

Après l’effort, le réconfort

Au final, que ce soit sur les contreforts du Luberon, les forêts des Monts de Vaucluse ou au bord des rivières s’écoulant de Fontaine-de-Vaucluse jusqu’à la plaine des Sorgues, les amoureux de la nature pourront se ‘requinquer’ grâce à une très large offre œnotouristique. En Vaucluse, quoique l’on fasse, les bons vins comme les bonnes tables ne sont jamais très loin.

Laurent Garcia de l’Echo du Mardi pour Réso Hebdo Eco

©Thomas O’Brien-VPA

Télévacances : Et si on restait ?

« Avant je disais que je travaillais à Paris et que je passais mes week-ends dans le Luberon, nous expliquait un grand producteur audiovisuel français. Aujourd’hui, je dis que j’habite en Vaucluse et que je ‘monte’ à Paris 3 ou 4 jours par semaine pour mes activités. »

Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à avoir choisi le Vaucluse pour s’y installer. Un besoin de nature ayant déjà débuté avant le Covid mais que la crise sanitaire n’a fait que renforcer. Il faut dire que le Conseil départemental de Vaucluse a eu la bonne idée d’accélérer le déploiement du réseau de fibre optique sur son territoire. Ainsi, depuis fin 2021, la zone d’intervention publique est désormais couverte à 100%, avec 10 ans d’avance, par le réseau Très haut débit (THD) faisant du Vaucluse le département de la Région Sud le plus avancé en la matière et l’un des plus en pointe au niveau national. De quoi inciter de nombreux visiteurs à envisager une installation pérenne pour améliorer leur qualité de vie. Le tout à 2h40 de Paris ou 1h de Lyon en TGV.

Les infos pratiques

   


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Tout le mois d’août, Avignon Tourisme organise deux types de soirées : ‘Un verre aux jardins’ pour découvrir les vins de la région tout en profitant des jardins pontificaux du Palais des Papes et ‘Concerts au couchant’ pour apprécier un moment musical d’exception dans l’enceinte de la cour du Châtelet du Pont d’Avignon.

Jusqu’au 26 août, tous les jeudis et vendredi de 18h30 à 20h30, les jardins du Palais des Papes accueillent les amateurs de vin dans une ambiance conviviale et musicale. Chaque soirée met en lumière deux domaines viticoles de la vallée du Rhône. L’occasion idéale de découvrir de nouveaux vins. Pour participer à l’une de ces soirées, il faut réserver sur le site d’Avignon Tourisme. Le tarif d’entrée s’élève à 10€ et 8,50€ pour les Avignonnais.

Les samedis 6, 13 et 20 août, vous pourrez profiter d’un concert donné dans la cour du Châtelet du Pont Saint-Bénézet, puis admirer le coucher de soleil sur le Pont après une visite de celui-ci. Demain, le 6 août, la cour accueillera Tristan Pfaff et Rebecca Chaillot pour du piano à 4 mains. Le samedi suivant, ce sera au tour de Rebecca Chaillot au piano et de Honorine Schaeffer au violoncelle de régaler vos oreilles. Enfin, le 20 août, le concert sera donné par Alexis Cardenas au violon, Nelson Gomez au guitaron, Francesco Gonzales à la guitare et Rafael Mejias aux percussions et maracas. Il est obligatoire de réserver sur le site d’Avignon Tourisme. Le prix s’élève à 19,50€ par adulte et 11,50€ par enfant entre 8 et 17 ans.

Plus d’informations au 04 32 74 32 74 ou par mail à l’adresse officetourisme@avignon-tourisme.com

V.A.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

La ville d’Avignon peut s’enorgueillir d’avoir sur ses terres un des plus célèbres pont du monde. Tout cela grâce, en grande partie, à une banale comptine pour enfants, née semblerait-il au 15ème siècle. Être aux côtés de ponts comme le Golden Gate Bridge de San-Francisco, la Towers Bridge de Londres ou encore le Pont des Soupirs à Venise, c’est quand même quelque chose surtout pour un pont qui mène nulle part…

Un lien entre les hommes
Assurément, le pont n’est pas une construction ou un monument comme les autres. Il permet la circulation des hommes, des idées, des marchandises, au-delà des fleuves et des rivières qui constituent souvent des frontières naturelles. Celui d’Avignon, dans sa V1, a été construit à partir de 1177, il était à l’époque le seul vrai pont permettant de traverser le Rhône entre Lyon et la Méditerranée. C’était l‘unique lieu d’échange entre le Royaume de France et les États de l’Eglise. C’est dire. Rapidement, il attiré en très grand nombre visiteurs, industriels et marchands de tous poils. Et grâce au péage mis en place pour le franchir (déjà l’époque) la prospérité de la ville était assurée. Enfin presque…

Naissance divine mais histoire tragique…
A son origine, il était composé de 22 arches pour une longueur de 920 mètres, il traversait les deux bras du Rhône jusqu’à la tour Philippe Le Bel, située sur la commune de Saint André, aujourd’hui Villeneuve-lès-Avignon. C’était pour l’époque un ouvrage monumental. La légende veut qu’un jeune berger venu du Vivarais, répondant au nom de Bénézet, fut envoyé par Dieu pour construire à Avignon un pont sur le Rhône. C’est ce jeune pâtre de 12 ans qui donna ensuite au pont son vrai nom : Pont Saint Bénézet. Sa foi était telle qu’il réussit à convaincre les notables de la ville et surtout à récolter les fonds nécessaire à la construction. Tout cela en 8 ans. Une performance vite attribuée à l’intervention divine.

Victime de crues à répétition
Mais le sort s’acharna rapidement sur l’ouvrage. En 1226, après le siège de Louis VIII sur Avignon, le pont fut détruit presque intégralement. Malgré les interdictions, les avignonnais reconstruiront leur pont. En 1603, de fortes crues du Rhône firent effondrer une arche puis trois autres deux ans plus tard. Il vrai que la ville ne pouvait plus supporter la charge de l’entretien du pont. Et l’argent du péage me direz-vous ?
Il fallut attendre 1628 pour que les travaux de réparation démarrent. C’était sans compter avec une épidémie de peste qui ralentit le chantier. Et c’est en 1633 que le pont fut utilisable de nouveau. Et patatras, deux mois plus tard deux nouvelles arches sont emportées par une nouvelle crue du Rhône. En 1699, plusieurs autres arches rejoignent également les eaux du turbulent fleuve. Là on s’est dit que c’était plus la peine de s’acharner, d’autant que le pont n’étant pas très large (deux charrettes ne pouvaient se croiser) son utilisation était somme toute assez limitée. Ne subsiste aujourd’hui que 4 arches et la chapelle Saint Nicolas, dédiée à la confrérie des nautonniers (personnes conduisant des barques). Mais ce « demi pont » en fait aujourd’hui toute sa notoriété.

Un pont trop étroit…
Dans la célèbre chanson « sur le pont d’Avignon » on y danse tous en rond. En fait il ne fallait pas être très nombreux pour danser car la largueur du pont, dont le tablier n’excédait pas 4 mètres, ne permettait pas d’accueillir un grand nombre d’amateurs de rondes et autres carmagnoles. Il est, cependant, fort probable qu’on ait dansé plutôt dessous que dessus. En effet, une auberge installée au pied d’une arche sur l’ile de la Barthelasse y faisait guinguette. Un moyen d’éviter de tourner en rond.

Pour voir le pont d’Avignon dans sa reconstitution de 1550 en 3D

Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

La nouvelle, jalousement gardée jusqu’alors, devrait faire l’effet d’une petite bombe mais il était difficile de la cacher plus longtemps. Le Conseil régional d’Occitanie vient de s’offrir le pont d’Avignon afin de ‘booster’ sa politique touristique dans sa partie Est. L’ouvrage d’art médiéval de la cité des papes datant du XIIe siècle va ainsi être très prochainement démonté pour être installé, à quelques centaines de mètres seulement, à Villeneuve-lès-Avignon au pied de la tour Philippe-le-Bel. Il constituera le maillon phare d’un ‘Bridge tour’ comprenant notamment le pont du Gard ainsi que Pont-Saint-Esprit.

« Nous avions été sollicités pour participer au financement de la LEO (Liaison Est Ouest) afin de faciliter le contournement d’Avignon, explique la région Occitanie. Mais franchement quel intérêt de réaliser un équipement qui pourrait servir aux gens à mieux se déplacer, aller à leur travail, permettre le développement économique de leur territoire et donner du travail à leurs enfants ? »
« En revanche, dès que l’on a su qu’il était possible de réaliser cette opération nous n’avons pas hésité une seconde, poursuit le Conseil régional d’Occitanie. Pensez donc : un projet hors de prix qui nous permet de nous offrir un pont qui ne sert à rien en ne rejoignant aucune rive l’une à l’autre. Nous n’avons pas tergiversé longtemps car une telle occasion ne se présente pas tous les jours. »

« On avait entendu dire qu’il y avait quelque chose après Remoulins. »

A la découverte du Gard avignonnais
Pour en arriver là, les obstacles n’ont cependant pas manqué. « Nous ne savions pas que notre région allait si loin, reconnaît-on à Toulouse. Heureusement, le département du Gard nous a beaucoup aidés pour mener à bien ce projet. »
« Nous n’avons aucun mérite, précise-t-on humblement du côté de l’institution départementale basée à Nîmes. On avait entendu dire qu’il y avait quelque chose après Remoulins, alors nous n’avons pas été trop surpris quand nous avons découvert le Gard avignonnais. Après, sincèrement, nous ne savions pas qu’il y avait autant de gens là-bas et en plus ils parlent la même langue que nous !  A notre décharge, il faut reconnaître que franchement cela prête à confusion : ’la cité des papes’. Du coup, nous on a toujours cru que c’était l’Italie. »

Vers une extension du plan faubourgs ?
Bien que le montant exact de la transaction ait été tenu secret, l’opération est particulièrement ‘juteuse’ pour Avignon, En se séparant de l’un de ses joyaux patrimoniaux, la municipalité de la cité des papes va être financièrement en mesure de déployer le ‘Plan Faubourgs’ sur tout son territoire. Mieux, pour ne pas jouer les radines, elle propose d’étendre son projet à l’ensemble du Grand Avignon. Pour cela, elle envisage d’offrir une trottinette électrique à chaque habitant de l’agglomération. Et pour ceux qui auront le Rhône à traverser, ils devraient être équipés de pédalos électriques.
De l’autre côté du Rhône, le transfert du pont Saint-Bénezet d’une rive à l’autre ne semble pas poser de problème pour Villeneuve-lès-Avignon. Bien au contraire.
« Nous, explique-t-on du côté de la cité cardinalice, on est comme les autres communes gardoises du Grand Avignon et du Gard rhodanien : entre Occitanie et Provence on ne sait plus trop où l’on habite. Du coup, cela nous arrange quand ce sont les autres qui prennent des initiatives, cela nous évite de prendre le risque d’avoir à le faire. »
« Nous sommes à 100% à l’origine de cette opération, confirme la région Occitanie. Le canton de Villeneuve ne nous a rien demandé mais cela nous permet d’enfin  réaliser un investissement dans cette zone. Un territoire parmi les plus contributeurs en matière fiscale dans lequel nous n’investissons jamais. Sincèrement, nous avions peur que cela commence à se voir, alors avec ce projet on est tranquille pour longtemps maintenant. On va pouvoir continuer à percevoir leurs impôts pour 50 ans au moins ! »

Bénédiction des Architecte des bâtiments de France
Mais pour mener à bien un tel dossier, il a fallu auparavant recevoir l’indispensable bénédiction des ABF (Architecte des bâtiments de France). « Cela faisait des années que nous nous obstinions à refuser systématiquement l’installation d’un disgracieux portique de protection afin d’éviter que les poids lourds ne viennent percuter ce patrimoine de l’humanité. Quelle idée de faire si laid alors qu’il est plus facile de restaurer régulièrement. »
Toutefois, en raison de la multiplication des coûts de réparation suite à des accidents impliquant des camions venant endommager l’ouvrage d’art médiéval datant du XIIe siècle  (5 fois en 3 ans dont 2 en février dernier) la décision de mettre en place ces ‘horribles’ portiques a finalement été prise. Ces derniers devant être installés à partir de juin prochain.

« Quand deux solutions s’offrent à nous, nous choisissons toujours celle qui coûte le plus cher. »

« Mais s’il n’y a plus de pont, plus besoin de portiques, s’enthousiasment les gardiens du patrimoine. Alors quand nous avons eu vent du projet de transfert vers la partie Occitane du Rhône, nous avons sauté sur l’occasion. Car, par principe, quand deux solutions s’offrent à nous, nous choisissons toujours celle qui coûte le plus cher puisque ce n’est pas nous qui payons. »
Seul regret pour les ABF, avec le déménagement du pont Saint-Bénezet « nous allons perdre le portique qui permettait de protéger jusqu’alors le pont Daladier, une merveille de l’art crypto-gothique qui, bientôt, sera sous l’intolérable menace des poids lourds. »

Le début d’un vaste jeu de chaise musicale ?
En tout cas, ce transfert semble avoir donné des idées à d’autres collectivités. Ainsi la ville de Nîmes, lassée d’être la cible des mouvements animalistes, aurait proposé d’échanger les arènes contre le théâtre antique d’Orange. « Cela n’a que des avantages : on reste dans la romanité et on se débarrasse des anti-corridas », se félicite-t-on au sein de la municipalité gardoise.
Du côté de la cité des princes, on est tout aussi enthousiaste à cette idée : « Nous pourrons étoffer notre offre touristique en proposant une féria d’Orange inédite. Cela donnera aussi un coup de fouet aux prochaines éditions des Chorégies. »
Ayant appris la nouvelle, Roberto Alagna, qui a toujours affiché sa fidélité à la scène du plus vieux festival lyrique de la planète, prendrait déjà secrètement des cours de ‘muleta’ dans une manade en Camargue afin d’être le premier ténor au monde à jouer Carmen face à un véritable taureau de Miura.

Déconstruction patrimoniale
Même à Paris, lassée par plus de 130 ans de présence de la dame de fer, la ville Lumière entend passer à autre chose. Elle souhaite ainsi échanger les 330 mètres de la Tour Eiffel contre les 260 mètres de celle d’Aramon.

Paris veut ‘déconstruire’ son patrimoine en rendant hommage à l’architecture industrielle des années 1970-1980. Pour cela, l’ancienne centrale de production à partir de fuel lourd d’Aramon serait le parfait symbole de cette époque révolue de l’utilisation des énergies fossiles.

« La Tour Eiffel, avec tout son métal qui ne sert à rien, c’est comme l’automobile : il est temps de passer à autre chose, explique la mairie de Paris. Désormais, il est temps de ‘déconstruire’ la capitale. Et n’y a-t-il pas plus beau symbole, à l’aune des Jeux olympiques, que de recycler le formidable héritage industriel français des années 1970 ? » Le transfert de ce symbole révolu de la production d’électricité via les énergies fossiles mis en service en 1977 et mis à l’arrêt en 2016 devrait être mené à bien pour Paris 2024.
Pour sa part, la ville d’Aramon, soutenue par la CNR (Compagnie nationale du Rhône), compte recycler l’ouvrage de Gustave Eiffel en phare géant pour la navigation des péniches sur le Rhône. « Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces on est jamais assez prudent, mais vu la hauteur de l’édifice on devrait avoir un peu la marge », précisent les deux partenaires.

La Tour Eiffel va être recyclée en phare de navigation pour les péniches naviguant sur le Rhône.

Châteauneuf-du-plug ?
Enfin, particulièrement séduite par ‘Le Tree’, l’œuvre équivoque de l’artiste Paul Mc Carthy qui avait fait l’objet d’une controverse lors de son exposition sur la place Vendôme à Paris pendant la Fiac 2014, la commune de Châteauneuf-du-Pape entend elle aussi mener sa révolution patrimoniale.
Pour cela, elle envisage de substituer les ruines de son château qui domine son vignoble depuis près de 800 ans, par l’œuvre, mi-sapin gonflable mi-sextoy, du célèbre plasticien américain. Ce dernier, grand amateur de Châteauneuf, devant installer les restes du château castelpapal dans sa propriété de Los Angeles et transformer le donjon en une immense cave à vin.
Anticipant la polémique le maire de Châteauneuf-du-Pape s’agace pourtant déjà : « avec cette œuvre, les gens verront ce qu’ils auront envie de voir : un sapin, un sextoy ou même une soucoupe volante* ! On s’en fout, ce qui compte c’est que l’on se soit débarrassé de cette tour, symbole phallique d’une époque patriarcale révolue. »
Mis dans la confidence, le Syndicat des vignerons de la plus vieille AOC de France plancherait déjà sur la création d’une bouteille en forme de plug pour remplacer celle avec les armoiries traditionnelles gravées sur le col depuis 1937 ou la mitrale apparue au début des années 2000.

L’œuvre controversée de l’artiste américain Paul Mc Carthy va prochainement venir prendre la place de l’ancien donjon du Châteauneuf-du-Pape qui lui, prendra la direction de Los Angeles pour être transformée en une immense cave à vin.

Les lamentations du département de Vaucluse
Enfin, à la tête du département de Vaucluse, bien que peu favorable à ce grand chamboulement patrimonial, on semble se résigner à ces bouleversements : « Ici, on n’aime pas changer les habitudes. Pour preuve, 3 de nos 5 derniers présidents ont été élus au bénéfice de l’âge. Il faut déjà qu’on s’habitue à avoir une femme à la présidence pour la première fois depuis plus de 230 ans alors voir tous ces monuments déménager… Mais bon, on va suivre quand même le mouvement bon gré mal gré. » Le Département serait déjà en négociation très avancée avec la municipalité de Jérusalem pour ‘troquer’ sa partie du palais des papes contre le mur des lamentations.

Don Diego de la Garcia

*Pour rappel, la municipalité de Châteauneuf-du-Pape est la seule commune au monde à avoir pris un arrêté interdisant le survol, le décollage et l’atterrissage des soucoupes volantes sur l’ensemble de son territoire. Un arrêté pris le 25 octobre 1954 par Lucien Jeune alors maire de Châteauneuf.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

« Tu peux perdre 5 cartes, pas 15. Tu peux perdre 6 cartes, mais pas 15 non. Tu peux perdre 7 cartes, mais pas 15. » Si Jeff Tuche avait écho de la série de casses du pont d’Avignon, la tirade prendrait une toute autre dimension. A chaque impact sur le joyau du patrimoine, à chaque pierre qui se détache, c’est notre fierté provençale qui prend un coup.

Doit-on le rappeler ? Edifié à partir du 12e siècle, porteur de légende, patrimoine Mondial de l’Unesco, secteur sauvegardé, emblème international… Et maintes fois lacéré, éventré par des engins massifs à 4 roues, très souvent prompts à la fuite. Un camion heurte le pont d’Avignon en avril 2019, 185 000€ de réparation et plus d’un mois de travaux, juste avant le festival d’Avignon. Un camion le heurte en avril 2021, 132 000€ de réparation et des semaines de travaux. En deux ans, le monument a subi quatre collisions de poids lourds, la dernière le 19 avril.

L’interdiction des poids lourds sur les boulevards de la Ligne et du Rhône a toujours été stipulée, il semblerait que le message ne soit pas imprimé correctement. Pour pallier le problème, deux grands panneaux jaunes viennent de faire leur apparition. « Poids lourds interdits, obligation de faire demi-tour », peut-on y lire. Un message qui s’adresse aux camions provenant de Courtine ou du Gard ou bien de la voie rapide Avignon-Carpentras.

Animées par la seule volonté de préserver notre patrimoine, les solutions ne manquent pourtant pas. Un portique au niveau de la rue du docteur Pons, pour que les camions dévient sur St Lazare ? Un autre au niveau de l’enseigne Biocoop, pour que les camions dévient vers le parking des italiens et la rue du docteur Pons ? Un autre au niveau du pont Daladier, pour une déviation vers les allées de l’Oulle ? Que dire d’une barrière ne laissant passer que les deux roues entre les voies entrantes et sortantes de la porte de l’Oulle ?

A moins que ce nouveau mobilier ne soit considéré comme disgracieux ? Si la ‘disgrâce’ nous épargne l’extinction de notre pont, laissez-nous donc être ingrats et laids.

La signalisation existante n’est visiblement pas suffisante. Crédit photo: Linda Mansouri
Misons donc sur du jaune voyant. Crédit photo: Linda Mansouri
Attention la tête. Crédit photo: Linda Mansouri

Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

Inédit. Que dites-vous vous d’un concours de pétanque sur le pont Saint-Bénézet, le 30 juillet à 19h30 ?

Avignon tourisme mise sur l’expérience en collaboration avec les ‘Pétancoeurs’. Une animation inédite et conviviale aura bientôt lieu, alliant le sport provençal par excellence au monument emblématique de la cité des papes. C’est bien la première fois que le pont d’Avignon sera équipé de 6 terrains fabriqués spécialement pour l’occasion, d’une moquette spéciale et doté de jeux de boules synthétiques de 680g et 74mn de diamètre chacune.

Chaque terrain accueillera 2 équipes de 3 personnes, et 36 personnes joueront en simultané des parties de 10 minutes jusqu’à la demi-finale puis la finale, soit en 3 temps et pour une participation totale de 108 personnes. L’atelier des Pétancoeurs est le 1er fabricant de terrain de pétanque sur mesure qui organise des événements personnalisés publics ou privés dans toutes sortes de lieux en France comme à l’étranger. Les Pétancoeurs sont également partenaires de l’association l’Enfant bleu qui œuvre contre la maltraitance infantile et reversent à cette association un pourcentage de leurs bénéfices à chacun des événements qu’ils organisent.

Renseignements pratiques : durée : 2h environ ; tarif unique : 14.50€ par personne; réservations obligatoire : www.avignon-tourisme.com ; 04 32 74 32 74 ; buvette sur place dans la cour du Châtelet.

L.M.


Avignon : un nouveau système de dons pour le Palais des Papes

200 écrans mobilisés pendant 3 week-end dans les principales gares de l’hexagone, une présence stratégique sur ‘Le Bon Coin’, l’OBS et les réseaux sociaux, Avignon Tourisme met les bouchées doubles ! Objectif ? Se différencier et attirer les touristes français et européens en proposant 1 001 expériences à vivre dans la cité papale.

Cécile Helle, maire d’Avignon, entourée de Marc Simeliere, président d’Avignon tourisme et d’Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon tourisme, vient de dévoiler les dernières lubies de la municipalité pour booster le tourisme cet été. Au programme: nouveautés, expériences, indémodables et nature. En sortie de crise, chacun était questionné sur les atouts à mettre en avant pour redonner un souffle de vie dans les rues.

« Le palais a déjà accueilli 15 500 visiteurs en juin contre 8 000 en 2020 et le pont 11 000 contre 6 000 en 2020. Les visiteurs reviennent », se félicite Mars Simeliere, également élu au tourisme. Pour les taux de réservation, ils sont de « 70% autour d’Avignon pour les semaines à venir », complète Arnaud Pignol. « Notre ville, comme beaucoup d’autres, a été marquée par la crise sanitaire et ses conséquences en matière de fréquentation touristique », précise l’édile. Lors des journées partenariales regroupant les représentants tourisme d’une trentaine de pays, la tendance prévoyait une reprise progressive en été et plus forte dès l’automne avec l’arrivée plus franche des clientèles européennes, notamment les allemands, les belges, les suisses, les espagnols et italiens.

Petite partie de boules ?

Qui se laisserait bien tenté par un concours de pétanque sur le Pont Saint-Bénezet ? Avignon tourisme mise ici sur un moment insolite, le sport provençal s’invite au pont d’Avignon, l’emblème par excellence de la Provence. Les ‘Pétan Cœurs‘ déroulent leur terrain comme un véritable tapis rouge et les liens se nouent comme par enchantement grâce à une animation pétanque originale, créatrice d’échanges et d’émotions.

A la belle étoile sur le toit du palais

Pour ceux à la recherche d’inédit et d’authentique, une collection de six nuits sera à gagner dans des lieux d’exception : le toit du palais des Papes ou le Pont St Bénezet. Observer les étoiles depuis le pont d’Avignon, confortablement installé sur une chaise longue, le clapotis du Rhône en fond sonore… Voilà une idée de sortie qui sort du lot et redonne l’envie aux touriste de(re)découvrir le patrimoine en toute quiétude. La nuit et ses lumières célestes proposent un tout autre paysage dépaysant. En partenariat avec le Parc du Cosmos.

Le festival de lumière Helios est de retour !

Fort de son succès lors de l’édition précédente, Hélios Avignon festival est de retour avec en prime des groupes régulièrement programmés lors de la Fête des lumières à Lyon. Un événement qui vise à mettre en lumière le patrimoine et des bâtiments remarquables de la cité des Papes. Accessibles à tous, ces vidéos sans paroles projetées dont les durées varient de 4 à 7 mn, sont l’occasion d’une déambulation artistique dans le centre historique ou d’une pause détente sur les jolies terrasses des restaurants et cafés de ces places. Nouvelle illumination cette année place des Carmes !

Une offre plein air et nature

« Toutes les villes n’ont pas à proximité la plus grande île fluviale d’Europe, avec l’ile de la Barthelasse, notre poumon vert », s’enthousiasme Cécile Helle. La Barthelasse à vélo, vous connaissez ? Une invitation à découvrir l’ile, son histoire et son lien avec Avignon. De nombreux thèmes seront abordés dont la faune, la flore, le Rhône, les duels, l’agriculture… Une visite culturelle et sportive pour passer un agréable moment.

Le Rhône et Avignon : c’est une découverte en canoë inédite. Une descente de 8kms, à l’embouchure du Rhône et de l’Ouvèze, pour découvrir la faune, la flore, les aménagements du fleuve et l’histoire d’Avignon dans la bonne humeur. ‘Autour du Pont’, c’est une découverte active, sportive et culturelle en famille. Une balade d’une heure sur le Rhône en canoë autour du célèbre Pont Saint-Bénezet, encadrée par un guide et un moniteur. Par ailleurs, la transformation du stade nautique en Avignon plage avec des animations proposées tous les dimanches de juillet contribueront au dynamisme estival.

City pass: Grands bateaux de Provence

Les Grands bateaux de Provence sont désormais inclus dans l’offre de loisirs ‘City pass’ mais pas seulement. Sur la promenade du mardi matin, en juillet et août, l’Office de tourisme de Villeneuve met à disposition un guide touristique pour une durée d’une heure afin de replonger dans l’histoire de la commune. De nouveaux points de vente : palais des Papes et au Pont d’Avignon, Pont Saint Bénezet et Grands Bateaux de Provence.

Les indémodables

Les jardins pontificaux, inaugurés en 2020, pourront être visités à partir du 1er juillet pour élargir l’offre patrimoniale. Cet été, la Collection Lambert et le palais des Papes accueilleront une double exposition de l’artiste Yan Pei-Ming. ‘Tigres et vautours’ sera exposée au Palais jusqu’au 31 janvier 2022 et à la Collection Lambert du 26 juin au 26 septembre.

La Maison Jean Vilar apporte un vent de liberté poétique et nous permet de respirer la culture à plein poumon avec cette très belle idée conçue par Nathalie Cabrera et son équipe mettant en scène 30 images inédites et géantes des années 50 pour fêter le créateur du festival d’Avignon, Jean Vilar. Une exposition bucolique retraçant des moment de la vie des troupes, au temps estival, à savourer au jardin des doms d’Avignon, jusqu’au 14 novembre 2021.

Les assises du tourisme seront lancées dès la rentrée afin d’ouvrir la réflexion sur le tourisme dans la cité des papes cet automne.

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