5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

La chute des naissances se poursuit en France, comme le confirme le dernier bilan démographique de l’Insee. En 2023, 678 000 bébés sont nés dans le pays, soit une baisse d’environ 7 % par rapport à l’année 2022. Comme le met en avant notre graphique qui compare le nombre mensuel de naissances en France métropolitaine, cette tendance s’observe depuis maintenant environ une décennie.

Le solde naturel en France, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 2023, il ne s’élevait plus qu’à +47 000, alors qu’il était supérieur à +200 000 avant 2016.

Le nombre de naissances au sein d’une population dépend de deux facteurs : le nombre de femmes en âge de procréer et le taux de fécondité (ou nombre d’enfants par femme), qui est passé dans l’Hexagone de 2,0 à 1,8 en l’espace de dix ans. Malgré cette tendance à la baisse, la France reste l’un des pays de l’Union européenne où le taux de fécondité est le plus élevé, avec la Tchéquie et la Roumanie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

Le terme « senior » est souvent utilisé pour désigner les citoyens d’un âge avancé. Dans le domaine médical par exemple, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit statistiquement les plus de 60 ans comme des seniors, tandis que dans le secteur des médias et du marketing, c’est généralement à partir de 50 ans qu’un public est considéré comme senior.

En France, comme dans la plupart des économies avancées ayant achevé leur transition démographique, on assiste à une séniorisation marquée de la société au cours des trois dernières décennies. Ces évolutions particulièrement rapides impliquent des conséquences importantes pour l’ensemble des sphères sociales, notamment dans les domaines sanitaires et économiques.

Comme le détaille notre animation retraçant l’évolution de la population par tranche d’âge en France, la part des personnes de 50 ans et plus dans la population, plutôt stable entre 1950 et 1980 (autour de 28 %), est passée de 29,7 % en 1990 à 40,5 % en 2021. D’après les projections, cette classe d’âge devrait représenter environ la moitié de la population française à l’horizon 2040. 

En parallèle, la part des citoyens d’un âge très avancé (c’est-à-dire les plus de 80 ans) a doublé entre 1980 et 2021, passant de 2,8 % à 6,3 %. Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, cette part devrait atteindre les 10 % d’ici à 2040.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

Selon les dernières estimations des Nations unies concernant la population mondiale, l’Inde a dépassé la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde au mois d’avril 2023. Les démographes de l’organisation internationale prévoient que la population indienne atteigne 1,429 milliard d’habitants ce mois-ci (juillet 2023), dépassant la Chine, leader de longue date, de 3 « petits » millions d’habitants.

Ces dernières années, la croissance démographique de la Chine a ralenti, notamment en raison de la politique de l’enfant unique mise en œuvre de 1979 à 2015, avant d’atteindre un point d’inflexion en 2022, date à laquelle la population chinoise a diminué pour la première fois depuis 1961, lorsque la « grande famine » avait décimé le pays.

Quant à l’Inde, elle affichait toujours un taux de natalité légèrement supérieur à 2 enfants par femme en 2020 et sa population devrait continuer à croître jusque dans les années 2060. Ce statut de première puissance démographique met l’Inde devant une série de nouveaux défis, tant au niveau national (accès aux soins, à l’éducation, à l’emploi) que vis-à-vis de sa place sur la scène géopolitique internationale.

Ailleurs dans le monde, l’Afrique est amenée à jouer un rôle central dans la démographie mondiale au cours des prochaines décennies. En effet, sur les dix pays qui devraient être les plus peuplés à la fin du siècle, cinq seront africains. Le plus peuplé d’entre eux devrait être le Nigéria (3ème mondial), avec une population qui devrait dépasser 540 millions d’habitants en 2100, suivi par la République démocratique du Congo (5ème), avec une prévision qui table sur plus de 430 millions d’habitants.

À l’échelle de la planète et selon les différents scénarios démographiques actuels, la population mondiale devrait atteindre un pic et se stabiliser entre 2065 et 2080, avant de décroître progressivement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

Le vieillissement démographique représente un défi majeur pour l’avenir de nombreux pays dans le monde. La baisse de la natalité couplée à la hausse de l’espérance de vie observée dans plusieurs régions est en effet amenée à exercer une forte pression sur le marché du travail et les systèmes de santé et retraite.

Comme le montre notre infographie, basée sur les données de l’OCDE, certains pays européens et asiatiques vont faire face à un vieillissement particulièrement marqué de leur population. En 2020, le « ratio retraités/actifs » s’élevait par exemple déjà à 52 pour 100 au Japon et à 40 pour 100 en Italie. Mais selon les projections, à l’horizon 2050, on pourrait compter dans ces deux pays respectivement 81 et 74 retraités pour 100 actifs. La Corée du Sud et l’Espagne devraient également faire face à un vieillissement prononcé, avec un « ratio retraités/actifs » qui pourrait grimper à près de 80 pour 100 d’ici à trente ans.

En comparaison avec les pays cités plus haut, la France apparaît moins impactée, mais les chiffres montrent toutefois l’ampleur du phénomène sur la société. Ainsi, de 2020 à 2050, le nombre de retraités pour 100 actifs pourrait passer de 37 à 55 selon les projections, soit une hausse de près de 50 %. Les défis que posent les changements démographiques vont toucher un nombre croissant de pays dans les décennies à venir, y compris la Chine et les États-Unis, dont les populations restent à l’heure actuelle plus jeunes que celles des autres pays industrialisés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

L’avènement de la démocratie constitue l’une des plus grandes conquêtes collectives de l’humanité au cours du siècle dernier. Elle a permis à une grande partie de la population mondiale de vivre dans une relative liberté et de changer la politique et la société de leur pays. Mais cette expansion a-t-elle atteint son apogée ? Une analyse compilée par « Our World in Data » montre à quel point la démocratie peut être fragile.

La part de la population mondiale vivant dans une démocratie élective ou libérale a atteint un pic de 54 % en l’an 2000. Comme l’illustre l’infographie ci-dessus, ce taux est passé de 50 % en 2018 à seulement 32 % en 2019. Bien que la fragilité de la démocratie apparaisse à d’autres endroits du graphique, il s’agit de l’exemple le plus dramatique de la période considérée.

La principale cause de cette baisse a été l’Inde et son déclassement par « Freedom House » en « démocratie partiellement libre » et par l’Institut V-Dem de l’université de Göteborg en « démocratie électorale » depuis la victoire de Modi aux élections de 2019. L’institut V-Dem a justifié ce déclassement par la « pression croissante sur les organisations de défense des droits de l’homme, l’intimidation accrue des universitaires et des journalistes et un flot d’attaques fanatiques, y compris des lynchages, visant les musulmans », ce qui entraînerait une « détérioration des droits politiques et des libertés civiles ».

Claire Villiers pour Statista.


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

D’ici 2050, il est estimé qu’autour de 70 % de la population mondiale vivra en ville, contre 54 % en 2020. Cette hausse est liée d’une part à la croissance démographique, mais aussi à la poursuite de l’urbanisation, en particulier dans les « mégavilles » ou mégapoles, c’est-à-dire les agglomérations qui comptent 10 millions d’habitants ou plus, comme le rapporte une étude de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP).

On compte actuellement 33 mégapoles dans le monde. Les plus peuplées d’entre elles sont Tokyo (37,3 millions), Delhi (32,3 millions), Shanghai (28,7 millions), Dhaka (22,6 millions), São Paulo (22,5 millions) et Mexico (22,1 millions). L’Asie héberge la plupart de ces agglomérations géantes (dix-neuf), suivie des Amériques (sept), de l’Afrique (trois), puis de l’Europe (deux : Paris et Moscou).

D’ici 2050, quatorze autres villes devraient atteindre ce statut : la moitié d’entre sur le continent asiatique, quatre en Afrique et une respectivement en Europe (Londres) et sur le continent américain (Chicago). À cette date, le classement des plus grandes mégapoles devrait alors être le suivant : Delhi (49,6 millions), Dhaka (34,6 millions), Tokyo (32,6 millions), Le Caire (32,6 millions) et Mumbai (32,4 millions).

L’Afrique est la seule région du monde qui devrait continuer d’afficher une croissance démographique élevée d’ici la fin du siècle. Cela se reflète sur notre carte, les grandes villes africaines étant parmi celles qui connaîtront les plus fortes hausses de leur population. Dar es Salam et Nairobi devraient par exemple voir leur nombre d’habitants doubler au cours des trois prochaines décennies.

À l’inverse, seules trois mégapoles verront leur population décliner : la capitale russe Moscou (-3 %), ainsi que les villes japonaises d’Osaka (-12 %) et de Tokyo (-12 %). Malgré la diminution du nombre d’habitants à Tokyo, due au vieillissement démographique et à la baisse du taux de natalité, la capitale japonaise devrait tout de même rester la quatrième mégapole la plus peuplée au monde en 2050.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

Toutes les quatre minutes, on estime qu’il y a environ 1 000 naissances sur Terre. Mais où ces bébés sont-ils les plus susceptibles de naître statistiquement ? Des données du World Factbook de la CIA reprises par Visual Capitalist permettent de dresser un tableau de la démographie mondiale, en indiquant le nombre de bébés nés par continent pour 1 000 naissances dans le monde (sur la base des populations et taux de natalité estimés en 2022). Pour les quatre principales régions présentées sur notre carte, les cinq premiers pays en matière de natalité sont également indiqués.

L’Inde ayant une population d’environ 1,4 milliard d’habitants, assortie d’un taux de natalité toujours relativement élevé (plus de 2 enfants par femme), il n’est pas surprenant de la voir occuper la première place mondiale. Sur 1 000 bébés qui arrivent au monde, environ 172 naissent dans ce pays d’Asie du Sud. La Chine – qui s’apprête à être dépassée par l’Inde au rang de nation la plus peuplée – se classe en deuxième position avec 103 naissances pour 1 000. Cela représente le double des naissances ayant lieu dans toute l’Europe (incluant la Russie), où l’on dénombre 52 nouveaux-nés pour 1 000 (dont 6 en France).

Derrière l’Asie, qui concentre un peu plus de la moitié des naissances mondiales, c’est l’Afrique qui accueille le plus de nouveaux-nés sur Terre. Les pays qui enregistrent le plus de naissances sur ce continent sont le Nigeria, avec 57 bébés pour 1 000 nés dans le monde, la RD Congo (32 pour 1 000) et l’Éthiopie (25 pour 1 000).

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

En 1950, la population mondiale était estimée à environ 2,5 milliards de personnes. Elle a ensuite atteint 5 milliards d’individus en 1987, puis 6 milliards en 1999. Et elle s’apprête à franchir le cap des 8 milliards d’habitants en novembre 2022, selon les estimations des Nations Unies (ONU). Si la population de la planète a plus que triplé au cours des soixante-dix dernières années, en grande partie grâce aux progrès de la médecine et à l’amélioration du niveau de vie, elle croît désormais à un rythme beaucoup plus lent, avec un taux de croissance annuel qui est passé sous la barre des 1 % en 2020.

D’après les projection de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre un pic d’environ 10,4 milliards de personnes au cours des années 2080 et se maintenir à ce niveau jusqu’en 2100. Néanmoins, les opinions des chercheurs sont loin d’être complètement unanimes à ce sujet.

Dans un article publié dans la revue The Lancet, des scientifiques de l’université de Washington ont par exemple remis en question ces prévisions. Selon leur scénario de base, la population devrait culminer en 2064 à 9,7 milliards d’habitants, avant d’amorcer un déclin. D’ici 2100, ils supposent que la planète pourrait ainsi héberger entre 6,3 et 8,8 milliards de personnes – donc potentiellement moins qu’en 2022. Ces chercheurs concluent que la survenue et le rythme du déclin démographique seront liés à la vitesse de réalisation des objectifs mondiaux de développement durable, notamment en ce qui concerne l’éducation des femmes et des filles et l’accès à la contraception.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Chute de la natalité : moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023

Selon les dernières données publiées par les Nations Unies, le nombre de migrants internationaux s’élevait à 281 millions en 2020, ce qui équivaut à 3,6 % de la population mondiale. Par « migrant » on désigne toute personne qui, quittant son lieu de résidence habituelle, franchit une frontière internationale, et ce, quelles que soient la nature et la cause du déplacement ou la durée du séjour. Le recensement recouvre donc des réalités très diverses et englobe à la fois les réfugiés de guerre et économiques – dont le nombre est estimé à plus de 82 millions – mais aussi les migrants volontaires : travailleurs, étudiants, retraités, etc.

Notre carte donne un aperçu des principales tendances de migration dans le monde. Elle indique le solde migratoire annuel net (soit les arrivées moins les départs) de l’ensemble des pays et territoires, le tout ramené à la taille de leur population.

Entre 2017 et 2021, les régions du monde qui ont perdu le plus d’habitants via l’émigration étaient les Îles Marshall et les Samoa américaines dans l’océan Pacifique, suivies par le Liban et le Venezuela. Au cours de cette période, ces quatre territoires, pour certains en proie à de graves difficultés économiques, ont enregistré une perte nette moyenne de 28 à 42 habitants par an pour 1 000 personnes.

À l’inverse, les régions qui ont attiré le plus grand nombre de migrants rapporté à leur population étaient l’archipel de Tokelau, administré par la Nouvelle-Zélande, le paradis fiscal des îles Turks-et-Caïcos (Caraïbes) et, en Europe, Malte. Pour ces trois territoires, le solde migratoire annuel moyen était compris entre 22 et 45 personnes supplémentaires pour 1 000 habitants.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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