3 novembre 2025 |

Ecrit par le 3 novembre 2025

(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

L’Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de dévoiler une étude sur les soldes migratoires et l’attractivité résidentielle de la région Sud. Le Vaucluse y figure en deuxième position, derrière le Var, des départements les plus attractifs de Paca. Pour autant, dans ce département qui attire plutôt des habitants provenant des autres territoires régionaux que du reste de la France, cette attractivité est très différente selon que l’on soit actif, étudiant, retraité ou chômeurs.

« Au cours de l’année 2021, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a gagné 2 520 habitants au jeu des migrations avec les autres régions françaises, expliquent Alexandra Ferret et Olivier Sanzeri de l’Insee Paca dans leur étude intitulée ‘Une faible attractivité résidentielle’. Ce solde migratoire positif résulte de 80 400 installations et 77 880 départs. Si la région fait partie de celles qui gagnent des habitants, elle ne figure pas parmi les plus attractives. La majorité des échanges se font avec les régions voisines vis-à-vis desquelles la région perd des habitants, et avec l’Île-de-France, principale région de provenance des arrivants en Provence-Alpes-Côte d’Azur. »

Le Vaucluse attire surtout des ‘Pacaiens’
Le Var est le département le plus attractif de la région, avec un solde de 4 250 habitants vis-à-vis des autres régions. A cela s’ajoute 3 780 personnes arrivants des autres départements de Paca. De quoi afficher un solde migratoire total de 8 020 habitants.
Derrière, c’est le Vaucluse qui présente le meilleur solde migratoire total (+1 160 habitants). C’est nettement mieux que les Alpes-de-Haute-Provence (+990), les Hautes-Alpes (+670) et surtout les Alpes-Maritimes (-980) ainsi que les Bouches-du-Rhône (-7 360).
Dans le détail, cette ‘attractivité’ est cependant bien plus disparate. Ainsi, si le Vaucluse est particulièrement attirant pour les habitants des autres départements de la région Sud (+ 1 550), il l’est beaucoup moins pour les personnes originaires des autres régions de France (-380). Dans ce domaine de l’attractivité inter-régionale, le Vaucluse passe d’ailleurs pour la première fois d’un solde positif à un solde négatif par rapport aux chiffres de l’étude 2015 de l’Insee.

Paca : une région moins attractive que prévue ?
« La région est réputée pour son patrimoine naturel et son climat ensoleillé. Pourtant, elle est relativement peu attractive par rapport aux autres régions françaises, constate l’étude de l’Insee. En effet, elle est au 10e rang des régions en termes d’impact des migrations sur la population, derrière celles de la façade atlantique (jusqu’à +7,7 habitants pour 1 000 résidents en Bretagne), mais aussi derrière ses régions voisines ou des régions comme Bourgogne-Franche-Comté et Normandie. »
Les personnes qui viennent s’installer en Provence-Alpes-Côte d’Azur proviennent majoritairement d’Île-de-France (28%) ou des régions voisines – 19% d’Auvergne-Rhône-Alpes et 15% d’Occitanie- (c’est tout particulièrement le cas en Vaucluse avec ces deux dernières régions).
Celles qui la quittent pour une autre région française se dirigent majoritairement vers ces trois régions, mais plus fréquemment vers les régions voisines (24% en Occitanie, 21% en Auvergne-Rhône-Alpes, 16% en Île-de-France). La Nouvelle-Aquitaine attire de son côté près d’un sortant de la région sur dix (9%).
Au jeu de ces mobilités résidentielles, Provence-Alpes-Côte d’Azur perd de la population au profit de ses deux régions limitrophes et de la Nouvelle-Aquitaine. En 2021, elle perd jusqu’à 6 290 habitants au bénéfice de l’Occitanie. En revanche, elle en gagne par ces échanges avec l’Île-de-France (+10 420) et les Hauts-de- France (+2 400).

Un arrivant sur cinq arrive de l’étranger
Au cours de l’année 2021, 20 770 personnes en provenance de l’étranger se sont installées en Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est comparable au nombre d’entrants provenant d’Île-de-France sur cette période. Ces arrivées représentent une entrée sur cinq dans la région. Parmi ces personnes, toutes ne sont pas nées à l’étranger. Pour 29%, il s’agit de personnes nées en France qui y reviennent après l’avoir quittée. Les personnes arrivant d’un pays étranger sont moins souvent en emploi que les autres arrivants (34% le sont, contre 47% en moyenne pour les arrivants des autres régions françaises) et à l’inverse sont un peu plus souvent au chômage (14%, contre 11%). Parmi les actifs en emploi, plus d’un tiers sont des cadres (36%), légèrement plus que parmi les autres arrivants (33%). Ces arrivants sont plus souvent des jeunes de moins de 14 ans (16% contre 13%), des élèves et étudiants (14% contre 11%) ou encore des personnes en inactivité (14% contre 5%). Ils sont moins souvent retraités (7% contre 14%). Les pays de provenance sont variés : Italie (7%), puis, dans des proportions similaires (autour de 5% chacun), Maroc, Algérie, Espagne, Royaume-Uni, Belgique…

Qui arrive et qui part en Vaucluse ?
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le déficit migratoire concerne principalement les jeunes. À l’inverse, la région attire des actifs en emploi, notamment des cadres. Bien que le solde migratoire soit également positif pour les retraités, la région est bien moins attractive que beaucoup d’autres pour cette catégorie de la population.
En 2021, la région affiche ainsi un solde de -1 820 élèves et étudiants (y compris stagiaires non rémunérés de 14 ans ou plus). Parmi les régions françaises, celles voisines de Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que l’Île-de-France ont les gains d’élèves et d’étudiants les plus élevés. Les élèves et étudiants quittant la région se rendent le plus souvent dans les régions voisines (24% en Occitanie et 23% en Auvergne-Rhône-Alpes) et en Île-de-France (22%). Les élèves et étudiants sont la seule catégorie de la population pour laquelle la région enregistre un déficit migratoire vis-à-vis de l’Île-de-France.

Une tendance particulièrement marquée dans le Vaucluse où le département enregistre une baisse du solde migratoire de ses élèves et étudiants de (-780 jeunes), que ce soit en termes de soldes interne à la région (-140) ou solde externe (-640). C’est le plus mauvais résultat de la région avec le Var (-780). Ce fort déficit illustre l’offre limitée de formation supérieure dans ces territoires.
A l’inverse, notre département est particulièrement actif en matière d’attractivité des actifs en emplois (1 150 dont 900 venant de la région) ainsi que des chômeurs (220 dont 190 originaires de Paca).
Par ailleurs, le Vaucluse présente un solde tout juste équilibré (+130) pour les personnes de moins de 14 ans entre le solde interne (+380) et le solde externe (-250).
Enfin, concernant les retraités le département fait mieux que la moyenne régionale en accueillant près de 400 personnes (+140 en interne et +260 en externe) alors que les Bouches-du-Rhône (-1 940) et la Alpes-Maritimes (-180) sont en retraits, loin derrière le Var (+2 080 dont 1 330 en externe).

De la stabilité mais des changements par rapport à 2015
« Comparé à la situation six ans plus tôt, le solde migratoire de la région dans son ensemble est stable, concluent Alexandra Ferret et Olivier Sanzeri dans leur étude. En 2015, les principales régions d’échanges étaient les mêmes. Toutefois, l’attractivité s’est particulièrement renforcée vis-à-vis de l’Île-de-France, et détériorée vis-à-vis de l’Occitanie. Par rapport à 2015, l’attractivité de la région s’amenuise encore pour les retraités. En revanche, elle progresse pour les actifs en emploi, et en particulier pour les cadres (triplement de l’impact des migrations). Si elle perdait déjà des élèves et étudiants en 2015, le solde migratoire s’est détérioré pour cette sous-population. »

L.G.


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

Si Alba et Adam sont les prénoms les plus donnés en Vaucluse, Manon et Enzo sont ceux qui enregistrent le plus fort recul. Découvrez le top 10 des prénoms en Vaucluse ainsi que leur évolution depuis 2019.

Selon une étude* réalisée par Your surprise, site spécialisé dans les idées cadeaux personnalisées dont les naissances, Alba, Giulia et Ambre sont les 3 prénoms féminins les plus donnés en Vaucluse en 2024. Ces derniers affichent respectivement des progressions de +169%, +47% et +6% depuis 2019. Dans le même temps, Adam, Gabriel et Jules sont les prénoms les plus répandus chez les garçons. Des prénoms en recul cependant de -17%, -9% et -14% depuis 6 ans.

Dans le top 10 des prénoms des petites vauclusiennes c’est Alma qui enregistre la plus forte progression (+235%) alors que Lina connaît la baisse la plus importante (-35%). Du côté des nouveau-nés c’est Ibrahim qui augmente le plus (+25%) et Mohamed qui baisse le plus fortement (-23%).

Quelle tendance au niveau national ?
Actuellement, Louise est le prénom féminin le plus populaire en France, avec 3 125 bébés portant ce prénom. Il est suivi de près par Jade (3 055) et Ambre (2 815). D’autres prénoms en pleine ascension incluent Alba et Alma. Les favoris traditionnels comme Emma, Alice et Anna restent très appréciés, tandis que des prénoms plus récents comme Romy, Inaya et Giulia figurent également dans le top 20. Des prénoms comme Rose, Mia et Lou continuent de séduire les parents.
Depuis le début de l’année Gabriel est le prénom masculin le plus populaire en France, avec 4 550 bébés. Suivent ensuite Raphaël (3 470), Louis (3 335) et Léo (3 325). D’autres prénoms populaires cette année incluent Noah, Arthur, Adam et Jules. Des prénoms comme Maël, Eden et Sacha figurent également dans le top 20. Des prénoms tels que Mohamed et Aaron continuent également d’être choisis par de nombreuses familles.

Les prénoms qui sont en hausse…
Cette année, plusieurs prénoms de filles connaissent une nette hausse de popularité en France. Olivia arrive en tête, avec une augmentation de 79% en cinq ans, suivie de Victoria (+69%) et Inaya (+63%), qui séduisent de plus en plus les jeunes parents grâce à leur sonorité douce et internationale. Des prénoms courts comme Alix (+62%) et des classiques intemporels comme Rose et Agathe (+55%) confirment également cette tendance, à la fois moderne et rétro.
Chez les garçons, c’est le prénom Maël qui connaît une ascension fulgurante, avec une augmentation impressionnante de 320% en cinq ans, reflétant l’attachement aux prénoms bretons. Liam, avec sa sonorité anglo-saxonne, continue de grimper (+98%), tout comme Marius (+70%), Nino (+65%) et Augustin (+50%), qui allient charme rétro et fraîcheur contemporaine. Les parents semblent rechercher des prénoms courts, rythmés et dotés d’une forte personnalité.

… et ceux qui disparaissent
Cependant, tandis que certains prénoms gagnent en popularité, d’autres disparaissent peu à peu des faire-part de naissance à travers la France.
Chez les filles, des prénoms comme Manon, Clara et Camille, autrefois considérés comme des incontournables, enregistrent les baisses de popularité les plus significatives depuis 2010. Du côté des garçons, Tiago, Clément et Baptiste ont vu leur attrait diminuer au cours des cinq dernières années.
Manon est ainsi le prénom féminin le plus populaire à avoir chuté, passant de la deuxième place en 2010 à la 71e place en 2024, soit une baisse de 86%. D’autres prénoms ont également connu une forte baisse, comme Clara (-81%), Camille et Sarah (-79% chacune). Lola et Mathilde ont toutes deux chuté de plus de 70%, tandis que des prénoms classiques comme Emma et Léa ont perdu plus de 50% de leur popularité.
Chez les garçons, Enzo arrive en tête de liste, passant de la 3e place en 2010 à la 56e en 2024, soit une baisse de 82%. Nathan a chuté de 76%, tandis que Baptiste, Yanis et Clément ont chacun perdu plus de 70%. Même des favoris de longue date comme Lucas (-66%), Hugo (-57%) et Alexandre (-71 %) deviennent moins courants.

Génération de bébés Google ?
Si des célébrités influencent souvent le choix des prénoms (un sportif, une star du cinéma ou un chanteur) désormais les parents sont passés aussi à la mode 2.0 dans leur quête d’inspiration. Rien que l’année dernière, les recherches sur Google liées aux ‘prénoms de bébé’ ont augmenté de 35%.

L.G.

*Méthodologie : Pour réaliser cette étude, Your surprise a analysé les prénoms les plus donnés en France en s’appuyant sur les données officielles du registre des naissances de l’Insee, couvrant la période de 2010 à 2024. En observant l’évolution annuelle du nombre d’enfants portant chaque prénom, un classement a été établi afin d’identifier les prénoms de filles et de garçons les plus en déclin, autrement dit ceux qui sont progressivement délaissés. À noter que l’année 2025 étant en cours, les données correspondantes ne sont pas encore disponibles.


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

A l’occasion de la journée de solidarité avec les personnes âgées qui vient de se tenir le 9 juin dernier, le site de réservation de location de vacances Holidu vient de dresser le top 100* des villes françaises accueillant le plus grand nombre de seniors. Sans surprise, la région Sud arrive en tête de classement en plaçant 4 villes parmi les 5 premières.

Les seniors préfèrent la plage
Saint-Raphaël (1er avec 41,34% de résidents de 65 et plus) devance très largement Six-Fours-les-Plages (2e avec 33,53%), Cannes (4e avec 30,87%) et Hyères (5e avec 30,35%). Seule la ville de Sète (3e avec 31,67%) empêche ce grand chelem de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Avec respectivement Saint-Malo, Fréjus, Anglet et Narbonne, 9 des 10 premières villes de ce classement sont des villes côtières (voir classement en fin d’article).
« Cela souligne l’attrait du littoral pour les retraités en quête de tranquillité et de douceur de vivre », explique Holidu.

Neuf des dix premières villes du top 100 des communes comptant le plus de seniors sont au bord de la mer. Crédit : DR/Holidu

La cité des papes en 99e position
A l’inverse, avec 18,99% de seniors, la ville d’Avignon apparaît en 99e position de ce top 100, confirmant la ‘jeunesse’ de son territoire. Aux alentours, du chef-lieu vauclusien, Alès se classe (25e avec 25,55%) devant Arles (34e avec 24,01%), Valence (75e avec 21,10%), Nîmes (78e avec 20,78%), Salon-de-Provence (86e avec 19,90%), la très universitaire Aix-en-Provence (88e avec 19,67%) et Marseille (92e avec 19,56%).

Cliquer sur l’image pour l’agrandir. Crédit : DR/Holidu

*Méthodologie : Pour cette étude, Holidu a pris en compte toutes les villes françaises ayant une population d’au moins 30 000 habitants. L’objectif était d’identifier les villes avec la plus forte proportion de résidents âgés de 65 ans ou plus. Les données de population utilisées pour cette analyse proviennent de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et datent de 2020.


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

Hier, c’était la journée mondiale de la contraception. A cette occasion, le site de Data Statista fait le point sur son usage et son accès en France et dans le monde.

En France, l’accès aux méthodes contraceptives modernes ne pose généralement pas de problème. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la pilule et le stérilet sont les deux méthodes les plus répandues dans le pays. D’après les statistiques les plus récentes du Fonds des Nations Unies pour la population, au total, près de deux tiers des femmes françaises âgées de 15 à 49 ans utilisent des moyens de contraception modernes. La France fait ainsi des dix pays du monde où cette valeur est la plus élevée, derrière, entre autres, la Finlande (74 %), le Canada (71 %), la Chine (69 %) et la Suisse (68 %).

En revanche, la pilule, le stérilet ou le préservatif ne sont utilisés que par un tiers des femmes ou moins dans 71 pays et territoires autour du globe, que ce soit à des fins de planification familiale ou de protection contre les maladies sexuellement transmissibles. Il s’agit principalement de pays du Moyen-Orient et d’Afrique. En Afghanistan, par exemple, seule une femme sur cinq environ utilise la contraception. Au Nigeria, l’un des dix pays les plus peuplés du monde, ce chiffre est de 14 %. Mais l’accès aux contraceptifs modernes semble également constituer un problème dans certains pays d’Europe – notamment en Serbie (29 % d’utilisatrices) et en Albanie (6 % seulement).

Quelles méthodes de contraception sont les plus utilisées en France ?
Bien que la pilule reste la principale méthode de contraception utilisée par les femmes françaises avant la grossesse, son usage connaît une baisse continue ces dernières années. Comme le rapporte l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans sa dernière enquête périnatale, les femmes utilisatrices d’une contraception orale avant la grossesse étaient 73,8 % en 2010, 62,9 % en 2016 puis 52,6 % en 2021. En l’espace d’une décennie environ, l’usage de la pilule a ainsi diminué de plus de vingt points de pourcentage au sein de la population étudiée.

Comme le montre notre infographie, la diminution de l’utilisation de la pilule contraceptive est en partie compensée par l’adoption d’autres méthodes hormonales ou non hormonales, en particulier le dispositif intra-utérin (ou stérilet) dont l’usage est passé de 9,5 % en 2016 à 14,0 % en 2021, tandis que l’utilisation du préservatif masculin a lui augmenté d’environ un point de pourcentage (12,3 % en 2021). Les méthodes naturelles, telles que le retrait (ou « coït interrompu »), sont également en légère hausse au cours des cinq dernières années étudiées. Cependant, on constate que la part des femmes qui déclarent n’utiliser aucune contraception a elle aussi augmenté, passant de 8,3 % en 2016 à 11,8 % en 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

La chute des naissances se poursuit en France, comme le confirme le dernier bilan démographique de l’Insee. En 2023, 678 000 bébés sont nés dans le pays, soit une baisse d’environ 7 % par rapport à l’année 2022. Comme le met en avant notre graphique qui compare le nombre mensuel de naissances en France métropolitaine, cette tendance s’observe depuis maintenant environ une décennie.

Le solde naturel en France, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 2023, il ne s’élevait plus qu’à +47 000, alors qu’il était supérieur à +200 000 avant 2016.

Le nombre de naissances au sein d’une population dépend de deux facteurs : le nombre de femmes en âge de procréer et le taux de fécondité (ou nombre d’enfants par femme), qui est passé dans l’Hexagone de 2,0 à 1,8 en l’espace de dix ans. Malgré cette tendance à la baisse, la France reste l’un des pays de l’Union européenne où le taux de fécondité est le plus élevé, avec la Tchéquie et la Roumanie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

Le terme « senior » est souvent utilisé pour désigner les citoyens d’un âge avancé. Dans le domaine médical par exemple, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit statistiquement les plus de 60 ans comme des seniors, tandis que dans le secteur des médias et du marketing, c’est généralement à partir de 50 ans qu’un public est considéré comme senior.

En France, comme dans la plupart des économies avancées ayant achevé leur transition démographique, on assiste à une séniorisation marquée de la société au cours des trois dernières décennies. Ces évolutions particulièrement rapides impliquent des conséquences importantes pour l’ensemble des sphères sociales, notamment dans les domaines sanitaires et économiques.

Comme le détaille notre animation retraçant l’évolution de la population par tranche d’âge en France, la part des personnes de 50 ans et plus dans la population, plutôt stable entre 1950 et 1980 (autour de 28 %), est passée de 29,7 % en 1990 à 40,5 % en 2021. D’après les projections, cette classe d’âge devrait représenter environ la moitié de la population française à l’horizon 2040. 

En parallèle, la part des citoyens d’un âge très avancé (c’est-à-dire les plus de 80 ans) a doublé entre 1980 et 2021, passant de 2,8 % à 6,3 %. Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, cette part devrait atteindre les 10 % d’ici à 2040.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

Selon les dernières estimations des Nations unies concernant la population mondiale, l’Inde a dépassé la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde au mois d’avril 2023. Les démographes de l’organisation internationale prévoient que la population indienne atteigne 1,429 milliard d’habitants ce mois-ci (juillet 2023), dépassant la Chine, leader de longue date, de 3 « petits » millions d’habitants.

Ces dernières années, la croissance démographique de la Chine a ralenti, notamment en raison de la politique de l’enfant unique mise en œuvre de 1979 à 2015, avant d’atteindre un point d’inflexion en 2022, date à laquelle la population chinoise a diminué pour la première fois depuis 1961, lorsque la « grande famine » avait décimé le pays.

Quant à l’Inde, elle affichait toujours un taux de natalité légèrement supérieur à 2 enfants par femme en 2020 et sa population devrait continuer à croître jusque dans les années 2060. Ce statut de première puissance démographique met l’Inde devant une série de nouveaux défis, tant au niveau national (accès aux soins, à l’éducation, à l’emploi) que vis-à-vis de sa place sur la scène géopolitique internationale.

Ailleurs dans le monde, l’Afrique est amenée à jouer un rôle central dans la démographie mondiale au cours des prochaines décennies. En effet, sur les dix pays qui devraient être les plus peuplés à la fin du siècle, cinq seront africains. Le plus peuplé d’entre eux devrait être le Nigéria (3ème mondial), avec une population qui devrait dépasser 540 millions d’habitants en 2100, suivi par la République démocratique du Congo (5ème), avec une prévision qui table sur plus de 430 millions d’habitants.

À l’échelle de la planète et selon les différents scénarios démographiques actuels, la population mondiale devrait atteindre un pic et se stabiliser entre 2065 et 2080, avant de décroître progressivement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

Le vieillissement démographique représente un défi majeur pour l’avenir de nombreux pays dans le monde. La baisse de la natalité couplée à la hausse de l’espérance de vie observée dans plusieurs régions est en effet amenée à exercer une forte pression sur le marché du travail et les systèmes de santé et retraite.

Comme le montre notre infographie, basée sur les données de l’OCDE, certains pays européens et asiatiques vont faire face à un vieillissement particulièrement marqué de leur population. En 2020, le « ratio retraités/actifs » s’élevait par exemple déjà à 52 pour 100 au Japon et à 40 pour 100 en Italie. Mais selon les projections, à l’horizon 2050, on pourrait compter dans ces deux pays respectivement 81 et 74 retraités pour 100 actifs. La Corée du Sud et l’Espagne devraient également faire face à un vieillissement prononcé, avec un « ratio retraités/actifs » qui pourrait grimper à près de 80 pour 100 d’ici à trente ans.

En comparaison avec les pays cités plus haut, la France apparaît moins impactée, mais les chiffres montrent toutefois l’ampleur du phénomène sur la société. Ainsi, de 2020 à 2050, le nombre de retraités pour 100 actifs pourrait passer de 37 à 55 selon les projections, soit une hausse de près de 50 %. Les défis que posent les changements démographiques vont toucher un nombre croissant de pays dans les décennies à venir, y compris la Chine et les États-Unis, dont les populations restent à l’heure actuelle plus jeunes que celles des autres pays industrialisés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


(Vidéo) Solde migratoire : le Vaucluse 2e département le plus attractif de la région Sud

L’avènement de la démocratie constitue l’une des plus grandes conquêtes collectives de l’humanité au cours du siècle dernier. Elle a permis à une grande partie de la population mondiale de vivre dans une relative liberté et de changer la politique et la société de leur pays. Mais cette expansion a-t-elle atteint son apogée ? Une analyse compilée par « Our World in Data » montre à quel point la démocratie peut être fragile.

La part de la population mondiale vivant dans une démocratie élective ou libérale a atteint un pic de 54 % en l’an 2000. Comme l’illustre l’infographie ci-dessus, ce taux est passé de 50 % en 2018 à seulement 32 % en 2019. Bien que la fragilité de la démocratie apparaisse à d’autres endroits du graphique, il s’agit de l’exemple le plus dramatique de la période considérée.

La principale cause de cette baisse a été l’Inde et son déclassement par « Freedom House » en « démocratie partiellement libre » et par l’Institut V-Dem de l’université de Göteborg en « démocratie électorale » depuis la victoire de Modi aux élections de 2019. L’institut V-Dem a justifié ce déclassement par la « pression croissante sur les organisations de défense des droits de l’homme, l’intimidation accrue des universitaires et des journalistes et un flot d’attaques fanatiques, y compris des lynchages, visant les musulmans », ce qui entraînerait une « détérioration des droits politiques et des libertés civiles ».

Claire Villiers pour Statista.

https://www.echodumardi.com/tag/population/   1/1