30 avril 2024 |

Ecrit par le 30 avril 2024

Le Tour Auto passe par le Vaucluse

Le 21 avril prochain, le Tour Auto, la rétrospective d’une des plus anciennes courses automobile française, passera par le Vaucluse. Une occasion de voir courir d’authentiques et anciennes voitures de course. Avec pas moins de 238 autos engagées, c’est un vrai musée roulant de l’automobile de compétition qui sillonnera les routes du massif du Ventoux et du sud Luberon. Dans la période actuelle un tel spectacle pourrait paraître aux yeux de certains comme anachronique ou totalement hors de propos. Ou bien peut-être pas ?

Si l’automobile sert d’abord à transporter hommes et marchandises d’un point A à un point B, elle peut aussi avoir bien d’autres fonctions. Elle peut notamment être un fantastique moyen de découverte et d’évasion. Si on regarde un peu dans le rétro, on pourra se souvenir combien la 4 CV Renault a joué un rôle important dans la démocratisation des vacances et cela bien après l’instauration des congés payés en 1936. Imaginez la France, le pays le plus incroyable pour la variété et la richesse de ses patrimoines, ce pays qui reçoit chaque année plus de touristes qu’il compte d’habitants, et bien ce pays dispose de 1 103 451 km de voies diverses (autoroutes, nationales, départementales et communales). Trois fois la distance de la Terre à la Lune. Pas un village, un monument, une curiosité ou un site touristique qui ne soit desservi par une route, une voie ou un chemin. C’est le maillage du territoire le plus complet qui puisse exister et le moyen le plus simple d’en découvrir toutes ses richesses.

Aux beaux jours on ne compte plus les rallyes d’autos anciennes

Certaines de ces routes sont exceptionnelles pour les paysages traversés ou pour leurs histoires. En Provence, on pense évidemment à la nationale 7 ou la route Napoléon pour ce qui est des grands axes de transhumances Nord / Sud. Dans le Vaucluse, les routes plus touristiques sont nombreuses que ce soit autour du massif du Ventoux ou de celui du Luberon. Aux beaux jours on ne compte plus les rallyes d’autos anciennes qui passent par notre région et qui y font étape. C’est une part non négligeable de l’activité hôtelière régionale, à la différence des camping-cars…

Crédit Photo Matthieu Bonnevie / Tour Auto 2022

L’arrivée prochaine des carburants synthétiques devrait clore définitivement le débat

On pourrait accuser les autos anciennes d’être particulièrement polluantes et de participer aussi au réchauffement climatique. Pour mémoire, en France, l’automobile représente moins de 10 % des émissions de gaz à effet de serre. Et pour ce qui est de la part des autos anciennes c’est presque négligeable.

Pour Patrick Peter, l’organisateur du Tour Auto, ces autos roulent très peu et leurs émissions sont tellement réduites qu’elles ne sont même pas mesurables. Pour lui, l’arrivée prochaine des carburants synthétiques devrait clore définitivement le débat. Et fait intéressant, il dit n’avoir jamais eu ou perçu de réactions négatives dans les différentes compétions de voitures anciennes qu’il organise depuis 1983. La passion y est sans doute plus forte que tout.

Certes, elles sont bruyantes, parfois puantes ou fumantes mais elles sont vivantes, authentiques. Elles nous donnent des émotions, des sensations. Elles sont aux antipodes des autos d’aujourd’hui terriblement efficaces mais totalement aseptisées et tellement ennuyeuses.

Sachons garder cette part de rêve et de plaisir. Le Tour Auto a au moins le mérite de rendre hommage à toutes ces autos qui appartiennent désormais à notre patrimoine sportif et historique. Ne boudons pas notre plaisir !

© Peter Auto Channel

Le Tour Auto passe par le Vaucluse

Porsche 911, l’autre passion de Régis Mathieu qui met en scène 60 ans de modèles iconiques sous les lustres somptueux qu’il a créés dans ses ateliers de Gargas

C’est en 1963 qu’apparaît au siège de la marque, à Francfort, la 1ère 911 dessinée par Ferdinand Porsche. « C’est la seule voiture avec laquelle on peut participer à un safari, courir les 24h du Mans, se rendre au théâtre ou encore parcourir les rues de New-York » écrivait-il.
Pour marquer ce 60e anniversaire, Régis Mathieu, dirigeant de Mathieu lustrerie au cœur du Roussillon, accueille une quarantaine de modèles rares, mythiques, légendaires, au design épuré qui ont fait rêver au cinéma avec James Dean, Steve McQueen ou Tom Cruise. Pour chaque splendide carrosserie, il a mis en scène un éclairage particulier, à la bougie des lustres qu’il a imaginés et il offre à cette ‘Saga Porsche 911’ un écrin inédit d’ocres et de lumières douces qui jouent sur les contrastes, les courbes, les chromes et les reflets des pampilles et des LED basse consommation.

Régis Mathieu.

La passion chevillée au corps
Régis Mathieu a la passion chevillée au corps. A peine âgé de 20 ans, en 1992, il relance la lustrerie familiale et lui donnant ses lettres de noblesse. Grâce à son talent, sa pugnacité et la compétence de son équipe, il a décroché la restauration de la Galerie des Glaces au Château de Versailles, du Palais Bourbon, du Palais Garnier, du Palais Farnèse à Rome, de l’opéra de Philadelphie, du lustre de 328 ampoules de Monte-Carlo, il a installé un ‘show-room’ à New-York pour exposer ses modèles de lustres au design contemporain et attirer ainsi une nouvelle clientèle d’amateurs d’art.
Il a des chantiers dans le monde entier où excelle le travail de sculpture, de ciselure, de soudure, de dorure, du bronze, du verre, de la céramique, de montage électrique réalisé par sa trentaine de salariés-artisans d’art.

Des Porsche au milieu des ocres
Pourquoi cette exposition du 16 décembre au 22 janvier à Gargas ? « Parce que les gens qui vivent ici s’y trouvent bien, leurs parents, leurs grands-parents ont travaillé dans cette ancienne mine d’ocres, répond Régis Mathieu. Elle est source d’énergie depuis le XIXe siècle, cette industrie a façonné le paysage, les canyons, les falaises, les carrières, les sentiers d’ocres et de pigments du Colorado Provençal, de Rustrel et de Gargas. Ici, nous sommes dépositaires de ce patrimoine, nous nous devons de laisser les portes ouvertes au public. »
Sur 3 hectares et demi, Régis Mathieu le bâtisseur vient d’agrandir de 5 000m2 sa lustrerie, toute en briques rouges, acier et immenses baies vitrées pour laisser partout entrer la lumière et la végétation.

‘Ce qui n’est pas partagé est perdu’, dit un proverbe asiatique qu’il aime faire sien. « La lustrerie, c’est un métier, un savoir-faire qui doit être partagé. Avant, on admirait les cathédrales, les châteaux, les pyramides, ils étaient offerts à la vue de tous, ils provoquaient l’émotion, l’admiration. Aujourd’hui, nous offrons gratuitement à nos visiteurs, le fruit du travail de nos artisans, nous espérons qu’ils auront des étoiles dans les yeux quand ils verront ces lustres au-dessus de ces modèles venus du monde entier. »

Une passion qui a débuté par la Coccinelle
Sa passion pour Porsche ? « En fait au départ c’était pour la ‘Coccinelle’, la VW (Volkswagen’, voiture du peuple) dessinée par Ferdinand Porsche, répond Régis Mathieu. A 17 ans, je n’étais pas bon élève, ma maman m’a prévenu : ‘Puisque tu ne fais rien, tu n’auras pas de cadeau, pas de voiture’. J’ai fait plein de petits boulots, de jobs d’été, j’ai mis de côté 2 300 francs pour en acheter une. Ma maman a ajouté, ‘Si tu te la paies, je te finance le permis, la carte grise et l’assurance.’ Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! Avec des copains mécanos, carrossiers et surtout bricoleurs on l’a retapée, repeinte et j’ai réussi à la vendre 20 000 francs, ce qui m’a permis d’en acheter une autre, une décapotable, à Bonnieux. C’est ainsi que j’ai pu acquérir le rêve de ma vie, ‘la’ Porsche, une 356 beige qui est exposée ici, puis un ‘speedster’ rouge, que j’ai gardé évidemment et qui affiche 300 000 km. Quand j’étais petit, je l’avais en miniature ‘Dinky Toys’, puis quand je suis devenu papa, je suis allé chercher mon bébé, Arthur à la maternité avec. En famille, on a fait en Porsche la Montée du Ventoux, le Tour de France, de Corse, d’Europe, c’est carrément la 5e personne de la famille Mathieu ! »

« Quand j’étais petit, je l’avais en miniature ‘Dinky Toys’. »

Régis Mathieu

A gauche la police de Suède et à droite la police des Pays Bas

Avec cette extension, la Lustrerie Mathieu compte désormais 24 bassins de décantations d’ocres, des écluses, des malaxeurs, des fours, « Une vraie archéologie industrielle qui garde son âme, la machinerie d’avant, la mémoire de cette ancienne usine, au milieu d’un immense jardin où les gens pourront se promener, dedans et dehors, voir les lustres exposés à l’intérieur et éclairés. Je me dois de faire, dans la mesure du possible, de belles choses, qui durent, qui donnent du bonheur aux autres. »
Régis Mathieu, qui a perdu son papa à l’âge de 11 ans, se voit comme « un accélérateur du futur, je dois être au service de la lustrerie, accélérer le futur, transmettre le flambeau à mes deux enfants. Nous prenons nos décisions ensemble, eux et ma femme, je me nourris de leur vision. Et la liste des voitures que nous voulions voir dans cette exposition, nous l’avons faite ensemble, cet été, en vacances, à bord de notre bateau en Corse. Ce sont des modèles historiques qui marquent l’évolution des modèles au fil des décennies. »

40 Porsche rarissimes associées à 40 lustres d’exception
Régis Lumière met en scène, et forcément en lumière, les 60 ans de ces Porsche : une 911 de 1964, une Targa Soft Window, une unique Ruf jaune canari de 1989 venue du Japon, une 911 Speedster 3.2l, une 965 Turbo Leichtbau de 1992, une GT1 de l’an 2000, le tout dernier modèle de Targa grenat métallisé avec intérieur crème, mais aussi une voiture de police hollandaise une autre suédoise avec gyrophare et porte-voix, des turbos avec des spoilers et des ailerons arrières impressionnants, un Speedster ayant appartenu au petit-fils Porsche, des bolides prêtés par des collectionneurs anonymes, qui ont même offert le voyage à Gargas et en exclusivité, prêté par le constructeur allemand, le tout dernier modèle de la 992 GT RS de 2022 grise que l’on n’a pas encore vue en France, une chronologie qu’apprécieront les amateurs.

Des voitures d’ingénieurs avant tout
« Ne vous y trompez pas, explique Régis Mathieu, ce ne sont pas des voitures élitistes, ce sont des voitures d’ingénieurs, comme la Coccinelle, qui font rêver comme les châteaux et les cathédrales. Même si on ne peut pas se les payer, quand on les côtoie, quand on les voit, quand on entend leur moteur, on les regarde passer on est émerveillé. C’est ce que je souhaite faire ici, pour cette exposition, voir des enfants, des mamans, des collégiens, des papys des Ehpad venir les voir et rêver. Cela pourra donner des idées aux plus petits de travailler plus tard dans ce métier de la belle mécanique ou de la lustrerie et de la lumière. Ce sera un joli moment de partage, de générosité, de beauté magnifié grâce à ces deux icônes, les voitures et les lustres. »

Fermeture des ateliers en Russie et ouverture d’une boutique à New-York
Depuis la crise sanitaire et la guerre, l’activité de la lustrerie a ralenti. « Nous avons fermé nos ateliers en Russie, arrêté nos chantiers à Kiev. En Inde, c’est en stand-by mais nous avons su réagir pour nous adapter : nos équipes à l’étranger ont été rapatriées ici. Nous nous sommes également installés à l’Hôtel de la Marine, rue Royale à Paris, là où Louis XVI faisait restaurer ses meubles estampillés. Ce nouvel atelier du Garde-Meuble de la Couronne sera en libre accès et le public pourra voir les artistes-artisans travailler sur des pièces anciennes provenant de châteaux ou de cathédrales. Dans le même temps, nous venons d’ouvrir une boutique de plus de 100m2 à New-York, dans quartier ‘Tribeca’ près de Soho. »
Un catalogue de l’exposition de 200 pages avec de somptueuses photos est à l’impression, un reportage de l’émission mythique de Dominique Chapatte ‘Turbo’ est en cours de tournage et sera diffusé pendant l’exposition ‘Lumières sur 60 ans de Porsche’, du 16 décembre au 17 janvier 2023, de 17h à 21h, et comme Régis Mathieu est passionné et généreux, c’est gratuit. Même si vous n’avez pas de Porsche, foncez-y !

Contacts : 04 90 74 92 40
432 Route de Croagnes, Hameau des Sauvens 84 400 Gargas
france@mathieulustrerie.com
https://mathieulustrerie.com/?lang=fr


Le Tour Auto passe par le Vaucluse

Pour la 15ème édition de sa Fête des Classics, le Porsche Club Méditerranée va rassembler tous les fans de la marque automobile ce weekend, les samedi 11 et dimanche 12 juin. Cette année, c’est la commune de Gordes qui accueille les festivités. Cet événement va réunir tous les véhicules Porsche, de la 356 à la 993, ainsi que les Porsche à moteur avant (PMA). De plus, c’est une année spéciale car ce sont les 33 ans de la 964.

Ainsi, tous les propriétaires d’une Porsche se retrouveront au parking de la Gendarmerie de Gordes pour exposer leurs voitures. Puis, il prendront la route pour explorer le Vaucluse et profiter des paysages de Provence. Les automobilistes seront accueillis par le Domaine La Guicharde à Mondragon où ils dégusteront les vins des Côtes du Rhône, mais aussi par le Château de Massillan à Uchaux.

Pour découvrir tout le programme de ce week-end spécial Porsche, cliquez ici.

V.A.


Le Tour Auto passe par le Vaucluse

Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose des automobiles et motos de collection jeudi 22 avril à 14h30. Parmi les plus belles automobiles à la vente, une Volvo de 1969, une Morgan V6 Tourer de 2007, une Porsche 911 de 2002, une Renault Gordini de 1969 et une Citroën 2CV de 1965.

Voiture emblématique de Simon Templar alias Le Saint, voulu par un constructeur suédois, dessiné en Italie, fabriqué initialement en Angleterre, le tout destiné, principalement, à des clients américains, voilà ce qui s’appellerait aujourd’hui un World car. Ce coupé Volvo, apparu en 1961, dessiné par Pietro Frua en 1957 est fabriqué par Karmann en RFA mais c’est finalement Jensen Motors qui fut choisir pour produire cette voiture. Cette Volvo P1800S de 1969, provenant du Canada, est un très rare véhicule présenté en parfait état de présentation. 45 666km au compteur. Carte grise française de collection. A partir de 30 000€. Elle sera sans doute la vedette de cette vente.

Parmi les autres merveilles il y a aussi cette Porsche 911 Cabrera de 2002, équipée d’un moteur phase 2, d’une cylindrée de 3,6l développant 320 chevaux équipée d’une boîte mécanique française. Le véhicule a été régulièrement entretenu. Carte grise française. Le compteur affiche 148 000km et son estimation démarre à 20 000€.

Porsche 911 Cabrera de 2002

Icône du sport automobile française, la Gordini a fait naître toute une génération de pilotes dans les années 1970. Cette Renault Gordini 1300 type R1135 de 1969 a fait l’objet d’une restauration complète : moteur, carburateurs, freins et boîte de vitesse. Carte grise française. Contrôle technique réalisé en 2021. Elle est estimée à partir de 37 000€.

Gordini 1300 type R1135 de 1969

Elle enchantera toujours les français. Je parle là de la mythique 2CV, à tel point que 5 millions d’exemplaires sortiront des usines Citroën. Celle-ci de type AZ et de 1965, style Charleston, possède une carte gris française et affiche 1 472km au compteur. Elle est estimée à partir de 2 000€.

Enfin, pour le plaisir, nous remarquons cette Kawasaki GPZ 900 Ninja type ZX900A, star des années 1984 et remarquée, notamment, dans le fil Top Gun avec Tom Cruise. Elle est estimée à partir de 2 000€.

Les infos pratiques

Hôtel des Ventes d’Avignon. Automobiles et de motos de collection. Exposition mercredi 21 avril de 14h à 18h ainsi que le matin de la vente de 10h à 12h30. Prochaine vente en préparation le 4 novembre. Important : s’agissant de véhicules et motos anciennes, il est vivement recommandé aux futurs acquéreurs de faire procéder à une révision permettant une fiabilisation avant utilisation et de privilégier un enlèvement sur plateau.

Catalogue complet, renseignements et conditions de vente sur www.interencheres.com/84001. Hôtel des ventes d’Avignon. Courtine. 2 rue Mère Teresa. Avignon. 04 90 86 35 35. www.avignon-encheres.com et sur www.interencheres.com/84001

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