16 mai 2024 |

Ecrit par le 16 mai 2024

La légende Callas fascine toujours autant, 100 ans après sa naissance

Il y a tout juste un siècle, le 2 décembre 1923, naissait à New-York Sophia Cecilia Kalogeropoulos, dite Maria Callas. Un nom qui claque dans l’histoire de l’opéra, un mythe, une icône, une voix qu’on reconnaît entre toutes, à la fois forte et fragile, un phrasé, une fêlure, une tessiture, une virtuosité à nul autre pareils.

46 ans après sa mort, à Paris dans son appartement du XVIᵉ arrondissement, le monde entier, radios, TV, presse écrite se souvient et rend un hommage appuyé à la diva. Celle qui a incarné à La Scala, aux Arènes de Vérone, à Londres et à Paris Norma (avec le tube Casta Diva), Violetta (dans La Traviata), Lucia de Lamermoor, Rosina (dans Le Barbier de Seville), la Gioconda et Leonora (dans Le Trouvère). Qui a aussi tourné Médée en 1969 avec Laurent Terzieff, sous la direction de Pier-Paolo Pasolini.

Statufiée vivante, elle continue à fasciner et nombre d’entretiens, interviews, reportages sont rediffusés cette semaine, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Comme Maria by Callas (2017) de Tom Volf. Un film réalisé à partir d’archives rares, de bobines de 16mm, méticuleusement restaurées et colorisées en 4K. La quintessence de l’opéra, un concert unique, donné le 19 décembre 1958 à Paris, en présence du Président de la République, René Coty, de Brigitte Bardot, de Jean Cocteau, de Charlie Chaplin, de Gérard Philipe. Elle y apparaît notamment drapée dans un velours rouge avec une rivière de diamants. 

Et c’est une voix off au timbre unique elle aussi qui commente, celle de Fanny Ardant, parfois en colère, parfois au bord des larmes quand elle lit les lettres de Maria Callas sur sa vie tumultueuse, volcanique, souvent tragique. Fanny Ardant qui a aussi tourné avec Jeremy Irons Callas for ever de Franco Zefirelli.

2 émissions-hommages lui seront consacrées la semaine prochaine : Vissi d’Arte sur Arte ce vendredi 8 décembre à 21h05 et Fauteuils d’Orchestre, le même soir à 21h 45.


La légende Callas fascine toujours autant, 100 ans après sa naissance

Eulalie Rus vient d’organiser une grande célébration. Et pour cause, elle avait deux événements importants à fêter : les 5 ans de sa poissonnerie, située en plein cœur de l’Isle-sur-la-Sorgue, et son titre de Meilleur ouvrier de France. L’occasion de revenir sur son parcours atypique.

Le clocher de la Collégiale Notre-des-Dames-des-Anges, à l’Isle-sur-la-Sorgue, retentit. Il est 19h. Non loin de là, sur la place Ferdinand Buisson, tout le monde s’affère. La Poissonnerie Eulalie est sur le point de souffler ses cinq bougies. L’occasion pour sa fondatrice Eulalie Rus de fêter également son titre de Meilleur ouvrier de France.

La place Ferdinand Buisson commence à être difficile d’accès. Plus d’une centaine de personnes ont fait le déplacement pour célébrer Eulalie, sa poissonnerie, mais aussi son parcours hors du commun.

Un début de vie professionnelle surprenant

À seulement 35 ans, on pourrait croire qu’Eulalie Rus a déjà vécu deux vies. Si son titre de Meilleur ouvrier de France pourrait indiquer que l’Isloise est dans le milieu de la poissonnerie depuis plus d’une décennie, il en est tout autre.

C’est dans des études de droit que se lance Eulalie après l’obtention d’un baccalauréat. Spécialisée dans le droit des assurances, c’est pendant 10 ans qu’elle exerce le métier de courtière en assurance, avant de poursuivre son rêve d’ouvrir une poissonnerie.

Changement de carrière

En 2018, Eulalie Rus quitte tout pour ouvrir sa poissonnerie. Mais avant cela, elle se forme. « Je suis partie à la rencontre de professionnels de la filière, j’ai appris, et j’ai monté le projet pour qu’une fois mon diplôme obtenu, je puisse ouvrir la poissonnerie », explique-t-elle. Ce changement de vie professionnelle est marqué par une envie de créer, mais aussi de faire quelque chose de ses mains.

« Des entrepreneurs m’ont convaincue que je n’avais rien à perdre mais tout à gagner. »

Eulalie Rus

Bien qu’il n’y ait aucun poissonnier dans sa famille, Eulalie se souvient des moments où son père l’emmenait à la pêche étant petite. « J’ai toujours été fascinée par le poisson, les coquillages et les crustacés », affirme-t-elle. Ainsi, ce métier de passion l’intéressait depuis de nombreuses années, comme en atteste avec émotion sa mère, qui affirme qu’Eulalie parlait déjà d’ouvrir une poissonnerie il y a 15 ans de cela.

Une poissonnerie en centre-ville

Au moment de choisir un emplacement pour sa poissonnerie, Eulalie ne réfléchit même pas tant c’est une évidence. « J’ai grandi à l’Isle-sur-la-Sorgue, j’aime ma ville, il était hors de question de m’installer ailleurs, je ne l’ai même pas envisagé », déclare la fondatrice de la Poissonnerie Eulalie. En juillet 2018, c’est donc au 5 Place Ferdinand Buisson que s’implante la poissonnerie, un commerce qui manquait à la ville.

En plus de son attachement pour la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue, Eulalie avait à cœur de participer à la dynamisation du centre-ville. Un engagement qui est également marqué par sa fonction d’adjointe à la mairie, en charge des travaux sur les bâtiments, des festivités et de la vie associative.

Un métier de passion

Une fois la machine en route, Eulalie déverse toute sa passion dans son métier au quotidien. « C’est un métier très créatif, tous les matins on innove », affirme-t-elle. La création et l’innovation sont deux points importants sur lesquels la cheffe d’entreprise ne lésine pas. Ainsi, la Poissonnerie Eulalie n’est pas seulement un commerce dans lequel on vient acheter ses produits, il y a également un espace de dégustation sur place pour goûter des huîtres, des coquillages ou encore des crustacés.

« C’est un métier difficile mais il y a tellement de points positifs. On travaille des produits nobles tout simplement extraordinaires. »

Eulalie Rus

Tous les étés, Eulalie et son équipe installent des tables et des chaises en terrasse et proposent une carte avec diverses préparations. La poissonnerie organise également des événements festifs. L’occasion de déguster les produits de la mer d’une autre façon, tout en passant un moment convivial.

En route vers l’excellence

Seulement un an après l’ouverture de sa poissonnerie, Eulalie se lance un pari fou : participer au concours de Meilleur ouvrier de France. Si l’objectif du titre de Meilleur ouvrier de France n’était pas formalisé, la précision des gestes et l’excellence étaient deux aspects de son métier qui parlaient beaucoup à Eulalie. C’est donc en 2019 qu’elle s’inscrit au concours. « Je me disais que j’allais voir comment ça allait se passer mais je ne pensais pas que ça allait arriver aussi vite », développe-t-elle.

Si certains mettent dix ans ou plus pour obtenir le titre de Meilleur ouvrier de France, c’est avec grande surprise qu’Eulalie a été sacrée dans la classe Poissonnier-Écailler, 5 ans seulement après avoir intégré le métier. « Ce titre, c’est l’aboutissement d’un parcours personnel vers l’excellence », affirme-t-elle. La poissonnière n’en oublie pas moins son équipe, notamment Alex et Emilie, qu’elle considère comme ses bras droits, et qui l’ont aidée à obtenir ce titre prestigieux.

Une grande célébration

Cinq années de poissonnerie et un titre de Meilleur ouvrier de France, ça se fête ! Musique, invités, bar et dégustations étaient à l’honneur lors de cet anniversaire spécial le 30 juin dernier. Pour l’occasion, les invités ont pu déguster du caviar de la Maison Sturia, des huîtres Ostra Régal de la Famille Boutrais, des crevettes de Madagascar de la Maison Oso, et des recettes de Saumon qu’Eulalie avait proposé durant le concours de Meilleur ouvrier de France.

Yannick Mazette, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) de la région Paca, était présent pour encourager Eulalie et en a profité pour révéler que le campus du Beausset dans le Var accueillera à la rentrée 2024 une formation poissonnerie, dont Eulalie Rus sera la formatrice. « Une nouvelle aventure commence, le titre de Meilleur ouvrier de France, ce n’est pas la fin, c’est juste le début de quelque chose de nouveau », a conclu Eulalie.

La place Ferdinand Buisson, à l’Isle-sur-la-Sorgue, lors de l’anniversaire de la Poissonnerie Eulalie. ©Vanessa Arnal

La légende Callas fascine toujours autant, 100 ans après sa naissance

Cet homme-là ne cherche pas le bonheur, il l’a trouvé et il le vit au quotidien. Aller à sa rencontre à Suzette, c’est cheminer sur une petite départementale bucolique, escarpée qui grimpe, qui serpente, y croiser davantage de vélos que d’autos et arriver au bout du bout, en haut, chez Richard Olivero.

Un panorama de toute beauté, juste à la hauteur de la colline des Dentelles de Montmirail, en face de la piscine et de la maison de pierre construites de ses mains. « Mes vignes ont plus de 60 ans, c’est une mosaïque de parcelles de Syrah, de Viognier, d’appellations Vacqueyras et Beaumes-de-Venise, quelques ares de Muscat et de Côtes-du-Rhône, en tout une dizaine d’hectares » qu’il chouchoute à longueur de saison, accompagné de ses deux petits chiens noirs, Soquette et Cassius.
En haut du village, à 450m d’altitude, il ne se lasse pas du paysage : « Je vis en harmonie avec mon vin, je ne le garde pas pour moi, je le partage. C’est comme la chanson d’Elton John, en duo avec France Gall, ‘Donner pour donner’.

Richard Olivero.

Le nom de ses cuvées : ‘Frisson intense’, ‘Délices des Sens’, ‘Souvenir d’été’, un rosé aux notes de fraises des bois, font l’objet d’une vendange manuelle et ont été couronnées de récompenses, aux 36e Vinalies Nationales 2016 pour son rouge AOP Vacqueyras. Son blanc 2018 ‘Frisson intense’ a reçu la médaille d’argent du Concours Mondial des Féminalise. Le même concours lui a décerné l’or pour le Rouge 2020 de Beaumes-de-Venise. « Il se dit qu’on voit l’âme d’un vigneron dans son vin », commente-t-il avec un petit sourire.

« Ici, on crée des burn-out de bien-être ! »

Le patron du Domaine Demoiselle Suzette ne se lasse pas des paysages qui l’entourent.

Pour partager ce cadre exceptionnel, entre Ventoux et Dentelles, cet art de vivre, ses vignes, ses oliviers et ses fleurs, Richard Olivero a aménagé 3 chambres d’hôtes en pleine nature. Ses invités se voient offrir petit-déjeuner mais aussi plateaux de fromages et de charcuterie d’un traiteur réputé de Carpentras, vins du Domaine Suzette et ils ont librement accès à la piscine pour 70€ la nuitée en basse saison. Ils peuvent aussi bénéficier d’une privatisation des lieux pour 8 personnes, d’apéros dînatoires avec tartes salées et clafoutis au melon qu’il cuisine lui-même. « Ici, on crée des burn-out de bien-être ! » lance-t-il, ou encore « J’ai la chance d’habiter un paradis. De ma terrasse, je vois tout, les Alpilles, le Luberon, le Ventoux, les Dentelles et le soleil couchant tous les soirs, je ne m’en lasse pas, j’oublie le temps. Dans ma tête j’ai 10 ans, dans mon corps 30 ans et sur ma carte d’identité 52 ans ».
Avant qu’on ne quitte son havre de paix et de félicité, Richard Olivero nous fait cette confidence: « Ma seule richesse, ce sont mes mains », il lance cet aphorisme « Vis ta vie, ne la subis pas, tu l’apprécieras » et citant Léonard de Vinci : « La simplicité est la sophistication suprême » conclut-il. Sans oublier son tiercé gagnant « Partage, plaisir, générosité ».

www.demoiselle-suzette.fr – 06 11 07 68 66


La légende Callas fascine toujours autant, 100 ans après sa naissance

« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie, et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir : tu seras un homme. » S’il y a bien une personne à qui ce poème de Rudyard Kipling pourrait être destiné c’est bien Najim Barika. Il faut dire que depuis 20 ans, ce natif de la Cité des papes a multiplié les aventures professionnelles. N’hésitant pas à se remettre en cause alors qu’il était, chaque fois, en pleine réussite.

A l’orée des années 2000, c’est avec sa multiple casquette de chanteur, musicien, auteur et même producteur qu’il connaît le succès avec le groupe de rap avignonnais Talisman où figure également son frère Akim. Avec en point d’orgue, le titre Torrid amor qui sera le tube de l’été de TF1 en 2001. Une période d’enregistrement en studio et de tournage des clips à travers le monde où, après la musique, Najim Barika commence aussi à se passionner pour l’image. En pleine lumière, l’envie de partir à la rencontre des gens est pourtant trop forte. Il décide alors de lâcher cet univers pour se consacrer pleinement à sa nouvelle passion : la photographie.

© Hédi Barika

Là encore, le succès est au rendez-vous. Il devient notamment un photographe de mariage particulièrement demandé dans toute la France. Il croule sous les demandes et, de 2004 à 2018, il parcourt l’Hexagone quasiment tous les week-ends multipliant les shootings. Avec le temps, il étoffe ses équipes, fait de la vidéo, apprend à piloter un drone via le diplôme de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile)… Le tout, toujours avec son sourire et sa bonne humeur communicative. Une boulimie de travail qui l’éloigne cependant de plus en plus des siens.
De quoi le motiver à tenter un énième tapis dans le poker de sa vie professionnelle. Fini les mariages et autres festivités : il arrête tout à nouveau pour se lancer pleinement dans la vidéo.

« Nous sommes avant tout des ‘fabricants d’histoires’. »

2019 : naissance de Newcom au Thor
C’est comme cela qu’il créé en 2019 New com, son agence de création de contenu audiovisuel basée au Thor. Sa cible : les entreprises et les institutionnels tout particulièrement.
Newcom c’est ainsi des films corporate, publicitaires, du reportage, des documentaires, des courts-métrages, des web-séries mais c’est aussi les réseaux sociaux, des podcasts, de l’événementiel, du conseil, des visites virtuelles 3D à 360°, des vues par drones et, quand même, encore un peu de photo.
« Si nous proposons de la vidéo, nous sommes avant tout des ‘fabricants d’histoires’ », explique Najim Barika pour qui « l’essentiel ce n’est pas la technique mais le regard que l’on apporte. C’est ce qui fait toute la différence. » Et ce décalage, c’est l’une des marques de fabrique de Newcom.

Savoir mettre les gens à l’aise est l’une des clefs du succès de New com.

Savoir bousculer
« Quand on participe à des réunions de travail, il faut savoir bousculer, interrompre, rebondir sur un besoin ou une idée qui est émise, insiste le quadragénaire. Et au final, une réunion qui devrait durer 3 heures, dure trois quart d’heure avec de la rigolade et des M&M’s. »
Une énergie que cet autodidacte a su préserver avec le temps. « Savoir y voir clair avec la bonne paire de lunette, c’est très important, confirme-t-il. Cela ne s’achète pas, cela s’acquiert avec le temps. Ma technique c’est d’avoir appris à diriger les gens. Je les laisse s’entraîner, je les laisse parler. J’observe, je suis en train de les ‘apprendre’. On est là pour saisir l’essentiel. Les gens peuvent parler 100 ans, j’écoute, j’écoute, j’écoute et finalement il n’y a que 4 trucs qui vont me faire rebondir. Et c’est là que je vais choisir l’angle. »

« Quand on regarde une vidéo qui est coupé 150 fois, ce n’est pas celui qui est filmé qui a des problèmes d’élocution c’est celui qui filme qui est mauvais. »

« Ensuite je leur demande de parler de ça, de ne pas trop s’étaler, de rester axé sur le thème, poursuit le patron de Newcom. Je leur demande de ne pas avoir le regard fuyant quand ils parlent, de prendre confiance… C’est un travail de direction. Il faut faire en sorte que la personne ne se contente pas d’un simple témoignage mais vive une vraie expérience. Je suis désolé, mais quand on regarde une vidéo qui est coupé 150 fois, ce n’est pas celui qui est filmé qui a des problèmes d’élocution c’est celui qui filme qui est mauvais. Avec nous, ce qui est différent, c’est que les gens se sentent valorisés. Et du coup, ils aiment leur interview. »

Ne pas être trop poli, ni trop gentil
 « Ce qu’il faut, c’est comprendre l’émotion des gens, précise-t-il. La capter car ils nous donnent une partie d’eux-mêmes. Une fois, je suis allé en immersion dans Eurotunnel. Il y a des normes de sécurité avec des sas où l’on reste parfois jusqu’à 5 heures.
Durant ce temps passé ensemble, mon guide était tellement investi et passionné qu’il m’a tout raconté dans les moindres détails. Et moi, caméra en main et sans stylo dans l’autre j’ai dû tout résumer en 3 minutes ! On peut alors avoir tout le matériel du monde mais, au final, c’est à la technique de s’adapter car il y en a qui se contentent de faire des images alors qu’ils y en d’autres qui racontent une histoire. A une époque digitale, nous, nous sommes à fond dans l’humain. »

Faire parler les gens et raconter une histoire : c’est la vision que Najim Barika a de son métier afin de ne pas se contenter d’un simple témoignage mais d’une véritable expérience.

Loin de jouer les ‘gourous’, Najim ne veut toutefois pas se contenter d’être un prestataire de service qui pose sa caméra.
« Avant de tourner avec la personne, il faut passer un moment avec elle, martèle-t-il à nouveau. Je ne suis pas un ‘énergie-thérapeute’ mais il faut passer du temps avec les gens pour les ressentir. Et des fois cela ne peut prendre que seulement 2 minutes avant d’y aller car le bon moment se présente. Nous arrivons ainsi à faire s’exprimer des gens dont on nous avait dit qu’ils seraient difficiles à faire parler. Ça c’est quelque chose que nous savons très bien faire. C’est pour cela, qu’il ne faut pas être trop poli, trop gentil. »

Etablir une relation de confiance réciproque
« Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un stade où les boites avec qui nous bossons régulièrement n’envoient plus leur chargé de communication sur certains reportages qu’ils nous commandent. Ils nous disent désormais ‘c’est toi qui nous représente’. Cela veut dire que nous avons franchi un cap : celui de la confiance qui est si vital pour nous. L’essentiel ce n’est pas d’avoir du boulot, ça c’est facile. L’essentiel, c’est comment le conserver et établir une relation de confiance avec ses clients qui deviennent des partenaires. Bien évidemment, si nous devons connaître nos clients, il est également important qu’ils apprennent aussi à nous connaître. C’est comme cela, en devenant plus intime, que nous parlerons le mieux d’eux. »

« Dans 80% des cas, quand nous allons en immersion dans un groupe on s’aperçoit également que grâce à notre présence les gens découvrent des choses sur les autres alors que cela fait parfois 10 ans qu’ils bossent ensembles, poursuit ce fou de chaussures de sport qui achète régulièrement des baskets aux couleurs des entreprises où il intervient. Notre façon d’aborder les choses sous un angle différent séduit beaucoup de dirigeants qui estiment que notre présence facilite leur travail de cohésion. »

« Nous sommes là pour aider les gens. »

« Récemment, nous avons aussi interviewé un chef d’entreprise, complète Najim Barika. Il est venu avec une problématique. On l’a écouté et en parlant, nous avons résolu son souci en moins d’une heure. Il nous a ramené son sac de problème, son sac d’épines et finalement il est reparti tranquille. Nous sommes là pour aider les gens. Car si chaque jour qui passe nous produisons des images, nous sommes des facilitateurs avant tout. Nous ne sommes pas là pour vendre de la vidéo. Nous sommes des faiseurs de solutions. Et c’est ces valeurs qui intéressent les entreprises lorsqu’elles font appel à nous. Des valeurs que nous incarnons par notre cheminement et notre histoire fondée sur le respect de la parole donnée, de la qualité du travail bien fait, des délais… »

Une partie de l’équipe de New com lors d’un tournage.

Un état d’esprit, une philosophie même, qui semble avoir séduit de nombreux grands groupes comme NGE, Biocoop, le Crédit agricole, KP1, Agilis, Eurotunnel, ID Logistics, Loc+… pour qui New com a autant réalisé des suivis de chantiers, que des films en immersions terrain avec les équipes, des vidéos QSE (qualité, sécurité et environnement) ou RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) ou bien encore des vidéos événementielles.

Pour cela, l’agence de Najim Barika s’appuie sur une équipe de 4 personnes, dont Kamel Naïb, le dernier arrivé, qui a rejoint New com en juin dernier. Par ailleurs, le chef d’entreprise vauclusien s’est aussi constitué un réseau d’une trentaine d’intervenants indépendants ayant le « même ADN » pour couvrir toute la France ou pour venir renforcer sa « team » si nécessaire. « Cela nous permet de répondre très rapidement à un tournage de dernière minute dans tout l’Hexagone où même au-delà si besoin », explique-t-il.

Être réactif sans perdre notre côté créatif
« Travailler vite, c’est bien. Mais il faut aussi continuer à bien travailler, prévient-t-il. C’est pour cela qu’il faut être réactif sans perdre notre côté créatif même si nous avons cette capacité à répondre promptement à une demande et de l’exécuter aussi rapidement. »
« On peut tout faire en moins de 48 heures, reconnaît-il. On arrive en avion le matin, on filme l’après-midi et on monte dans la foulée à l’hôtel pour être opérationnelle pour une nouvelle mission dès le lendemain. »

Pour Najim Barika, la confiance réciproque est essentielle pour créer du lien avec ses clients.

Avant d’ajouter avec un œil malicieux : « Parfois, ce sont même les chargés de com qui mettent plus de temps à télécharger le lien du film que ce que nous avons mis pour fournir la captation complète. »
Aujourd’hui, New com réalise environ 200 films par an et ambitionne de doubler son activité d’ici l’année prochaine en ciblant plus particulièrement les acteurs économiques et institutionnels locaux.

Un enfant du pays qui veut dynamiser son territoire
Et si la parcours de celui qui s’est toujours considéré comme un enfant du pays lui a permis d’être connu, il est clair qu’aujourd’hui il veut être reconnu chez lui.
« Je peux faire des choses sur ce territoire, je peux fédérer en nous servant de toutes nos petites réussites au quotidien. Les collectivités de ce magnifique territoire de Vaucluse ont besoin de communiquer, elles ont des choses à dire. Le local cela nous plaît, insiste ce père de 3 garçons de 19 ans (qui travaille désormais avec lui), 17 ans et 10 ans. Je préfère ça que partir à l’international pendant 15 jours. »
C’est avec cette même logique qu’il souhaite que son savoir-faire reste accessible aux petites entreprises qui constituent l’écrasante majorité du tissu économique local. C’est donc pour cela que New com a créé le concept de communication King com. Des offres de capsules vidéo particulièrement attractives en termes de tarifs avec pour objectifs de permettre aux entreprises disposant de petits budgets de pouvoir être présentes de manières innovantes sur les réseaux sociaux notamment. Le tout, toujours en prenant le temps de raconter une histoire.

« J’aime la direction de projet, mettre en place des scénarios, mettre de l’énergie positive », explique Najim Barika.

Coupable d’être soi-même ?
« La musique, la photographie, la vidéo, effectivement d’une manière ou d’une autre on raconte chaque fois une histoire », rappelle celui qui a grandi dans le quartier de la Croix-des-Oiseaux et qui participera bientôt à une conférence ‘business & succès’, le 4 mai prochain à l’Université d’Avignon sur le site d’Agroparc (voir affiche en fin d’article).
« J’aime la direction de projet, mettre en place des scénarios, mettre de l’énergie positive. Nous avons cette bienveillance naturellement, nous veillons sur les autres. Tout part de l’amour. Notre ingrédient c’est les humains », confesse celui dont les compétences ont mis du temps à le défaire de certaines étiquettes.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il y a quelques années il a aussi lancé une ligne de vêtement : ‘Coupable d’être moi-même’.
« On a des particularités, pourquoi se fondre dans la masse, s’interroge-t-il dans un cri du cœur afin de revendiquer sa singularité ? Soyons nous-même, car actuellement, à force d’être ce que tout le monde veut que nous soyons, nous devenons personne. »
Nul doute alors que si le chanteur de Talisman de 2001 pouvait croiser aujourd’hui le patron de New com il serait certainement ravi de l’histoire qu’il lui raconterait.


La légende Callas fascine toujours autant, 100 ans après sa naissance

Il est heureux comme un poisson dans l’eau, face à son étal, aux Halles de la place Pie à Avignon, Eugène Benoît. ‘La marée provençale’, c’est son terrain de jeu depuis plus de 40 ans et il s’apprête à prendre une retraite bien méritée.

Sur la glace pilée, plus d’une centaine de poissons, coquillages et crustacés trônent. Tous les trésors de la Méditerranée, rangés par couleurs, par tailles, par catégories… Ecrevisses, langoustines, gambas, palourdes, oursins, moules, praires, bulots, huîtres, cigales de mer, sardines, anchois, thons, loups, saumons, cabillauds, merlans, dorades royales, seiches, turbots, soles, raies, limandes, soles. Tout ce qui compose une soupe, avec les poissons de roche (rascasses, galinettes, gobies, girelles, pageots, sars) ou une bouillabaisse marseillaise (chapon, Saint-Pierre, baudroie).

Lever à 4h du matin
Eugène Benoît, né à Valréas, a passé un CAP de maçon avant de rencontrer sa future épouse et son beau-père, un poissonnier, et là, il a changé son fusil d’épaule. Il se lance dans ce nouveau métier devenu passion.
Depuis, sa vie au long cours n’a pas changé : lever à 4h, il file 3 fois par semaine de Carpentras où il habite, vers la Criée du Grau-du-Roi où il négocie avec les mareyeurs, fait son marché en misant sur la fraîcheur, la qualité, la proximité, les poissons de Méditerranée.
« Le problème, c’est qu’il y a de moins en moins de poissons, de sardines, d’oursins, de pêcheurs, de grosses pièces et les clients veulent toujours du dos de cabillaud ou de saumon, dommage », regrette-t-il.

« J’adore mon métier. »
Quand il rentre aux Halles avec sa cargaison dans le fourgon frigorifique isotherme pour respecter la chaîne du froid, il étale la glace et déploie sa marchandise sur plusieurs mètres carrés. Il prépare les commandes, les plateaux de fruits de mer, les brochettes. Il écaille, étête, vide, tranche, lève les filets, en attendant les consommateurs. « J’adore mon métier même s’il est rude, on est debout en permanence et la journée est longue jusqu’à 22h. »
Parmi ses clients fidèles, les cuisiniers de renom comme Christian Etienne, les chefs de La Mirande, de l’Hôtel d’Europe, de la préfecture de Vaucluse, les habitués qui se pressent devant ‘La marée provençale’ mais aussi les touristes attirés par la qualité de ses produits. « Ici aucun poisson d’importation, tout vient de notre mer /mère nourricière, la Méditerranée » conclut ce futur retraité qui a mordu à l’hameçon il y a 4 décennies et qui continuera à donner un coup de main à mi-temps à ses 6 salariés, sa fille et son fils qui a aussi ouvert une poissonnerie à Vedène.

La Marée provençale aux Halles d’Avignon (04 90 86 24 70) et à Vedène (04 90 22 47 06).

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