16 mai 2024 |

Ecrit par le 16 mai 2024

Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

Pendant que La Croisette accueillait la Soirée d’ouverture du 76ème Festival de Cannes, le Château de la Tour de Vaucros à Sorgues organisait la 16ème édition du Prix « Stars & Métiers » co-décerné par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Banque Populaire Méditerranée et la Socama (Société de Caution Mutuelle Artisanale Méditerrannée).

« Ca fait du bien une soirée pareille! On positive! On rend hommage à des entrepreneurs passionnés et compétents! Dans ce monde morose et agressif, enfin de la bienveillance, des applaudissements, ça fait chaud au coeur! » commente un participant.

Sabine Calba, Directrice Générale de la BPMED a évoqué le poids de l’artisanat en PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) : « Nous sommes la 2ème région de France en densité (217 256 entreprises, 396 pour 10 000 habitants), 33% des entreprises sont artisanales. Nous partageons les mêmes valeurs : attachement au territoire, proximité, dynamisme, solidarité ». Lui succède à la tribune, une autre femme, Valérie Coissieux, Présidente de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vaucluse : « Il y a plus de 25 000 artisans dans notre département, une diversité de métiers (42% dans le bâtiment, 35% dans les services, 15% dans la production et 9% dans l’alimentation), avec l’explosion du coût de l’énergie, les boulangers, les pâtissiers, les patrons de pressings ont vu leur facture de gaz ou d’électricité multipliée par 3, 4 voire plus. Nous avons besoin de vous, les banques. Autre préoccupation en Vaucluse : d’ici 5 ans, 54 000 artisans vont partir à la retraite. Il faut absolument anticiper, organiser la transmission de leur atelier, de leur commerce, il faut aider les jeunes à les reprendre, sinon les rideaux resteront définitivement baissés. Ce n’est pas avec l’intelligence artificielle qu’on remplacera leur passion ».

Débute alors la remise des prix qui récompensent l’excellence, la persévérance, la pugnacité de ces chefs d’entreprises. Ils sont à la fois gestionnaires, designers, managers, producteurs, avec leurs équipes, ils allient tradition et modernité, savoir-faire d’hier et technicité de demain.

En présence de Sabine Calba et Philippe Henri, respectivement Directrice Générale et Président de Banque Populaire Méditerranée, les prix ont été remis par Pierre Brizi, Directeur du réseau de la Banque Populaire Méditerranée, Valérie Coissieux, Présidente de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de niveau départemental du Vaucluse, Sandra Saillio, Présidente de la Socama Méditerranée et Philippe Million, dirigeant de l’entreprise Everest Isolation et ancien lauréat des Stars et Métiers 2016.

« Le Grand Prix de l’Entrepreneur » a été décerné à Philippe Catinaud, le charismatique patron de MASFER au Thor. Cet ingénieur des Arts et Métiers qui a roulé sa bosse chez General Electric, Alstom, Saint-Gobain a repris en 2001 l’entreprise, alors installée à l’Isle-sur-La Sorgue et spécialisée dans la métallerie et ferronnerie. Il est passé de 5 à 30 salariés, d’1 MF à 3,6M€ de chiffre d’affaires en ajoutant d’autres cordes à son arc, comme la menuiserie aluminium, les ossatures légères, les fenêtres de 24m2 ouvertes sur le monde. Il a aussi contribué à préserver un lieu de mémoire : l’ancienne tuilerie des Milles, près d’Aix-en-Provence, un ancien camp de déportation, devenu « Site Mémorial », avec une passerelle en acier suspendue, une verrière, une charpente, toute l’huisserie, des portes et fenêtres vitrées pare-balles. Reconnu « Maître-artisan métallerie-serrurerie 2022 », il explique à l’assitance : « Innover, c’est notre challenge quotidien, avec mes artisans, nous réfléchissons ensemble à répondre aux normes par de la créativité. C’est du simple bon sens! Nous avons aussi engagé deux femmes dans notre équipe et comme la vie n’est pas finie à 58 ans, on a aussi embauché des quinquas! ».

Pour remettre « Le Prix de l’Innovation », c’est Sandra Saillio, Présidente de la Socama qui a pris la parole à la tribune. « Nous accompagnons les artisans toute leur vie, de la création de l’entreprise, son développement puis la transmission aux plus jeunes. Nous avons en commun la passion et l’ambition de nos rêves. En 2022, dans la Région Sud nous avons aidé 2 300 entrepreneurs en cautionnant 105M€ de crédits, le Vaucluse à lui seul en a capté 25%. Le lauréat qui a reçu cette distinction est Christian Taillefer, pour son entreprise de trottinettes électriques CT Concept installée à Saint-Didier. « Cet homme-là a réussi sa reconversion! As de VTT, 6 fois champion de France, médaillé en Europe, détenteur d’un record de vitesse de 212km/H en vélo sur neige sur le site du ‘Kilomètre lancé’ à Vars (05), il est devenu tourneur-fraiseur-ajusteur » dit-elle. A la demande de ses copains moniteurs de ski, Christian Taillefer s’est d’abord mis à dessiner une trottinette spéciale pour la neige. « J’ai pris une base de vélo, puis enlevé le dérailleur, les vitesses, gardé les grandes roues et mis une batterie électrique. Le modèle a évolué. Maintenant, on peut se promener dans le Ventoux en silence, faire des randonnées sans déranger les voisins, je travaille avec l’ONF (Office national des forêts) pour équiper leurs agents, comme ceux des polices municipales. J’ai aussi créé un prototype pour l’ancien champion paralympique de vélo, Tristan Mouric (amputé d’un bras et une jambe à la suite d’un accident), un modèle sur mesure. Depuis il est ravi d’aller et venir en toute liberté! »

“N’oublions jamais qu’il faut des employeurs pour créer des emplois!“

Philippe Henri, Président de la BPMED

3ème lauréat, Stéphane Roucheton de Art et Rénovation qui a reçu “le Grand Prix Responsable » pour sa capacité à intégrer les préoccupations sociétales et environnementales dans sa société « Art et Rénovation » qui restaure du bâti ancien avec des pierres sèches trouvées sur place et de la chaux pour enduire les murs. Il se définit comme un « maçon du terroir » : « Je n’utilise ni ciment, ni béton, seulement du mortier, comme les Grecs et les Romains. Evidemment, s’il fait trop chaud ou trop froid ou si le mistral souffle à 100km/h comme en ce moment, il m’est impossible de badigeonner les murs. Les calades, je les aménage avec des pierres que les paysans enlèvent de leurs champs. C’est un métier rude et il est difficile de trouver du personnel » confie-t-il, avec regret. Malgré les difficultés, il a à son actif la restauration de sites archéologiques, d’églises, du Fort de Buoux ou des remparts d’Oppède.

Enfin, remise du « Coup de coeur » à un ébéniste qui a passé son CAP à 16 ans et demi, Gilles Tournillon de Sainte-Cécile-les-Vignes. Aujourd’hui son entreprise Atelier Tournillon, créée en 1993, emploie 9 salariés et a reçu en 2018 le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Mais surtout, il a l’agrément de la Direction des Musées de France et des Monuments Historiques pour son expertise. A ce titre, il est l’un des 3 spécialistes au monde à pouvoir tenir dans ses mains « La Joconde »! Si, si! L’oeuvre-maîtresse de Leonard de Vinci, l’incontournable trésor du Musée du Louvre que des millions de touristes du monde entier vont voir depuis des décennies au terme de longues heures d’attente.
« C’est une peinture sur bois, du peuplier. Sa conservation est surveillée notamment par des spécialistes du Louvre, de l’Université de Florence, du Centre d’imagerie scientifique du CNRS de Poitiers, du Laboratoire de recherche mécanique du bois de Montpellier. Tout le monde veille sur elle, un protocole précis de check-up annuel a été rédigé qu’il faut respecter scrupuleusement. Jamais à 16 ans, je n’aurais imaginer en arriver là ! A l’arrière du tableau, sur le chassis, sont fixés des palpeurs-capteurs pour mesurer les éventuels changements de température, d’hydrométrie, à 1° près. Si nécessaire, une alarme se déclencherait et les spécialistes débouleraient immédiatement. »
Gilles Tournillon qui a eu une formation d’artisan ébéniste, l’a élargie au fil des ans, des opportunités et des rencontres au scientifique et il a passé l’habilitation des Musées de France. « Je vis ma passion » résume-t-il, modestement.

Le président de BPMED, Philippe Henri a conclu la cérémonie : « Nous sommes ici en famille, avec les artisans, puisque depuis le XIXème siècle, la Banque Populaire les accompagne. C’est notre fierté, notre ADN, le ferment de notre activité, au service des hommes et de la vitalité des territoires. N’oublions jamais qu’il faut des employeurs pour créer des emplois! »

Contacts :
www.cmar-paca.fr
www.bpmed.fr
www.socama.com


Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

La manufacture Brun de Vian-Tiran a reçu le Prix de ‘La plus belle entreprise familiale du monde’. Il a été décerné par une association de 12 entreprises familiales européennes de tradition et d’excellence, ‘Primum Familiae Vini’, dont l’histoire remonte parfois à la Renaissance. L’an dernier, les mêmes acteurs avaient décernés à la famille d’entrepreneurs islois le prix ‘Family is sustainability’ (La famille s’inscrit dans la durabilité), pour l’excellence des produits, la transmission intergénérationnelle et la responsabilité sociale.

Attirant des candidatures de tous horizons et continents, le prix repose, outre la dimension familiale, sur la démonstration d’une transmission de savoir-faire d’exception, sur une grande exigence d’éthique et d’éco-responsabilité, et sur une démarche constante d’innovation.

Décerné à Brun de Vian Tiran,
ce prix vient récompenser 215 années d’efforts, tout particulièrement la persévérance de nos prédécesseurs dans le contexte des dernières décennies si difficiles pour le secteur industriel en France : pas seulement les 8 générations de la famille dirigeante mais aussi tout l’écosystème durable qui entoure la manufacture, des éleveurs aux designers et des manufacturiers aux clients fidèles qui se transmettent nos étoffes de parents à enfants. Il est accompagné d’une récompense de 100 000€. Le prix a été remis à l’issue de la visite de l’usine.

En savoir plus
Brun de Vian-Tiran est toujours un fabricant intégré. Aujourd’hui, progrès techniques des machines et gestes ancestraux se complètent et s’enrichissent pour que le produit soit noble et beau. Bien que certaines étapes de fabrication aient été mécanisées au fil du temps, l’Homme et son savoir-faire restent les éléments clés de la manufacture. Les machines les plus modernes de l’industrie textile viennent simplement le seconder dans sa quête de perfection.

Le prix La plus belle entreprise familiale du monde

Les chiffres clés
8 générations se succèdent depuis 1808 ; 45 salariés ; 15 : le nombre moyen d’étapes de la fabrication d’une couverture Brun de Vian-Tiran : assemblage, ensimage, teinture, cardage, filature, bobinage, ourdissage, tissage, rentrayage, foulage, lavage, lainage, rame, tondage et bordage ; Plus de 20 pays différents fournissent les laines et les fibres lainières travaillées par 
Brun de Vian-Tiran ; Les produits sont stockés en permanence et livrables sans délai.

Primum Familiæ Vini,
désignation latine pour Premières Familles du Vin (PFV), est une association de vignerons prestigieux, propriétaires de caves et de domaines historiques. Ses membres, à travers le monde, sont limités à douze familles ou établissements vinicoles, 6 français, 2 italiens, 2 espagnols, un allemand et un portugais.

L’association a été créée en 1993 
par Miguel Torres et Robert Drouhin. Le but était de réunir quelques-unes des plus grandes familles vigneronnes du monde afin de faciliter échanges et communications entre elles. Tous les membres sont propriétaires d’un domaine viticole prestigieux et qui jouit d’une grande réputation internationale. Les nouveaux membres ne sont cooptés que par décision unanime.

En 2021, l’association met aux enchères une caisse contenant une bouteille premium de chacune des maisons membres ainsi qu’une invitation à visiter leurs domaines respectifs.

En 2018, l’association regroupe douze membres : Marchesi Antinori SrlToscane ; Château Mouton RothschildBordeaux (Pauillac) ; Maison Joseph DrouhinBourgogne (Beaune) ; Weingut Egon Müller ScharzhofbergMoselle (Sarre) ; Hugel et filsAlsace ; Champagne Pol RogerChampagne ; Perrin et filsChâteau de BeaucastelVallée du Rhône, depuis 2006 ; Symington Family EstatesPorto ; Tenuta San Guido, Toscane ; Bodegas TorresCatalogne ; Bodegas Vega SiciliaRibera del Duero ; Domaine Clarence DillonBordeaux, depuis 2018.

Les anciens membres
Plusieurs membres ont quitté les PFV car n’étant plus propriétaires de caves familiales :
Château Cos d’Estournel, Bordeaux (Saint-Estèphe), en 1998 ; Mondavi, Californie (Napa Valley), en 2005 ; Paul Jaboulet aîné, Vallée du Rhône, en 20063.

Modèle d’étole

Le musée sensoriel et boutique de la manufacture Brun de Vian Tiran
Le Musée invite les visiteurs à découvrir les 15 étapes de la fabrication d’une étoffe dans un Musée Sensoriel à l’Isle-sur-la-Sorgue.

Après plus de deux siècles,
Pierre et Jean-Louis Brun, respectivement 7ème et 8ème générations de cette entreprise familiale, vous proposent de partager leur passion pour les plus belles laines du monde et pour le métier de manufacturier. Dans une aile de la manufacturele bâtiment présente 460 m² sur deux niveaux qui vous permettront de vous immerger dans l’univers d’une manufacture unique, témoin de l’activité textile qui est à l’origine de la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue.

Au rez-de-chaussée, accédez à la Boutique de la Manufacture et découvrez nos étoffes dans trois univers : la mode, la nuit et la décoration.

À l’étage, assistez à la transformation de la fibre en l’étoffe lors d’un parcours immersif et interactif d’1h30 : le marché aux laines, le cinéma de fils Mohair, le labyrinthe de la fabrication et le laboratoire de l’innovation et du design. Les plus jeunes peuvent mener une enquête guidée par Edgar le petit mouton. Une expérience au cœur des plus belles laines du monde à vivre seul, entre amis ou en famille.

Pierre et Jean-Louis Brun

Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

Deux grands rendez-vous ont eu lieu en début d’année 2023. D’abord, le SIAL (du 25 février au 5) Porte de Versailles à Paris, avec le « Concours Général Agricole » et des centaines d’échantillons de vin de la Vallée du Rhône, du Ventoux, du Luberon, du Gard, de la Drôme en compétition. Puis, les « Découvertes en Vallée du Rhône » (du 3 au 6 avril), de Condrieu au Duché d’Uzès, en passant par Crozes-Hermitage, Beaumes de Venise, Lirac, Vacqueyras, Cairanne, Roaix, Ste-Cécile, Gigondas et Rasteau, soit 521 exposants pour le plus grand Salon des Vins de la Vallée du Rhône au printemps.

Une occasion de voir à quel prix est estimée la valeur de nos vignobles. Un chiffre publié au Journal Officiel après étude de la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) et du Ministère de l’Economie et des Finances. 1ère tendance : nos Côtes du Rhône se tiennent bien, + 2,4%, ce qui n’est pas le cas des vignes d’Alsace (-5,6%), du Bordelais (-2,7% même si Pomerol et St-Emilion portent haut ses couleurs). Le vignoble le plus cher est celui de Champagne plus d’1 million d’euros l’hectare. Arrive derrière celui de Bourgogne avec 202 000€/ha, mais comme il s’agit d’une moyenne, il y a des hauts (790 000€/ha pour la Côte d’Or, les Côtes de Beaune, Gevrey-Chambertin, Romanée-Conti, Vougeot) et des bas (les AOP – appellations d’origine protégée).

Lors de la crise sanitaire, les transactions ont reculé sur l’ensemble de l’hexagone, elles ont très légèrement repris en 2022 puisque 2% des vignes ont changé de main (17 400 ha pour 9410 transactions). Pour revenir au prix moyen de nos vignobles, c’est dans le Rhône, l’appellation Côte Rôtie qui est la plus côtée : 1 200 000M€, suit l’AOC Cornas, en Ardèche, (500 000€/ha), arrive Chateauneuf du Pape en 3ème position (480 000€/ha). Au pied du podium, Crozes-Hermitage (Drôme) avec un prix moyen à l’hectare de 150 000€, puis le vignoble de St-Joseph (125 000€), Vacqueyras (100 000€). Deux appellations sont ex-aequo à 80 000€ (Beaumes de Venise et Rasteau rouges), pendant que Beaumes de Venise muscat totalise 60 000€, Tavel 70 000. Toujours dans le Gard, le Lirac continue à grimper à 34 000€ et devance Chusclan et Laudun (20 000€). En Vaucluse, les CDR Villages tournent autour de 28 000€/ha, les appellations Luberon et Ventoux 22 000€.

Il s’agit évidemment de moyennes statistiques, modulées en fonction de l’état des vignobles, du coût du foncier, de l’emplacement des parcelles, de la réputation locale ou internationale de l’appellation.  Mais, par rapport aux vignes d’Alsace et de Bordeaux dont le prix est en chute libre, celui de la Vallée du Rhône progresse de +2,4%, ce qui est un gage de qualité du travail de nos vignerons malgré les aléas climatiques quand on voit que la consommation nationale est passée de 57 litres par habitant et par an en France en 2000 à 37 litres en 2021. On achète moins de bouteilles mais des vins prémium, primés donc plus prestigieux pour une « dégustation-plaisir », avec modération.


Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

En France, les prix des produits alimentaires ont flambé de 16 % en mars par rapport à l’année dernière et constituent le principal moteur de l’inflation. D’après les données du suivi de l’Insee, la hausse des prix de l’alimentation s’est accélérée le mois dernier (après +15 % mesuré en février).

Comme le détaille notre infographie, l’inflation est plus ou moins importante selon les types de produits : les plus touchés étant les produits frais et de base. En mars, les prix des légumes frais (hors tubercules) étaient en hausse de 29 % sur un an et ceux des fruits frais de 10 %. Les prix des pâtes alimentaires, des céréales, de la viande et des produits laitiers (fromage, beurre) ont également subi une augmentation importante, de 14 % à 24 %.

Les raisons de l’inflation alimentaire sont multiples. D’une part, on peut citer les effets de la guerre en Ukraine, qui a provoqué des hausses inévitables sur certaines matières premières (huile de tournesol, céréales, etc.). D’autre part, la hausse des prix de l’énergie a impacté l’agriculture, puisque beaucoup de productions végétales, comme les tomates, sont cultivées sous serre et nécessitent une forte consommation énergétique (gaz).

De Tristan Gaudiaut pour Statista

Un état des lieux de la situation en mars 2022 est consultable ici.


Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

Eulalie Rus vient d’obtenir le 1er prix du concours des poissonniers au Pavillon France. Une distinction qu’elle vient de remporter après 2h d’épreuves lors du Salon international de l’agriculture qui se tient actuellement à Paris.
Installée dans sa poissonnerie Eulalie… poissons & produits de la mer implantée à l’Isle-sur-la-Sorgue, la jeune vauclusienne s’est lancée dans l’aventure en juillet 2018 en ouvrant son magasin place Ferdinand Buisson.
Un virage à 180° pour celle qui auparavant avait travaillé pendant 8 ans dans le secteur des assurances après des études de droit. Mais l’appel de la mer a été trop fort et celle qui, déjà toute petite voulait « être poissonnière pour vendre les poissons qu’elle pêchait avec sa petite canne et son épuisette », se lance dans une reconversion professionnelle radicale pour réaliser son rêve d’enfant. Elle plaque alors tout pour se former pendant 18 mois et après 9 mois d’école pour passer un CAP Poissonnier au lycée de la mer à Sète, des semaines de stages et de rencontres pour comprendre la filière, elle inaugure enfin sa boutique l’isloise avant d’en ouvrir une seconde à Caumont-sur-Durance en juin 2019.

Un podium 100% féminin
Lors du concours, Euralis Rus a respectivement devancé la dijonnaise Djennyfer Grain et la basque Sandy Lapetite lors de cette édition 2023 comprenant un QCM portant sur la filière ainsi que des épreuves pratiques.
« Poissonnière c’est un métier de passion, on ne peut le faire que comme ça, s’est exprimée la gagnante lors de sa remise de prix. C’est un métier magnifique avec la transmission pour valeur, mais aussi très créatif pour la mise en valeur des produits. C’est fantastique, je suis très heureuse d’avoir remporté le concours aujourd’hui. »
Organisé par la Scapp Poissonnier Corail, l’OPEF (Organisation des poissonniers écaillers de France) et le Pavillon France, ce concours vise à promouvoir le savoir-faire et les produits des métiers de la mer sous les regards des nombreux visiteurs du Salon de l’agriculture.

L’isloise Eulalie Rus reçoit son 1er prix (au centre). DR

Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

En France, l’inflation annuelle a dépassé les 10 % dans les supermarchés cet automne. D’après les données du suivi de l’Insee, la hausse des prix de l’alimentation s’est nettement accélérée au mois d’octobre : +12,0 % sur un an, après +9,9 % en septembre.

Comme le détaille notre infographie, l’inflation est plus ou moins importante selon les types de produits : les plus touchés étant les surgelés et les produits frais, davantage impactés par le coût de l’énergie. En octobre, le prix des légumes frais (hors tubercules) était en hausse de 34 % sur un an, et celui du poisson frais et du beurre de respectivement 19 % et 14 %. Hors produits frais, les aliments à base de blé – pâtes, couscous, céréales de petit déjeuner, etc. – ont également enregistré une hausse importante cette année.

L’un des principaux facteurs contribuant à l’inflation des produits alimentaires est le coût des matières premières énergétiques. Les cultures sous serre, plutôt énergivores, sont ainsi particulièrement impactées par la flambée du gaz. Cela s’observe par exemple avec les tomates, dont 90 % de la production est réalisée sous serre en France, et qui ont vu leur prix augmenter de plus de 35 % par rapport à l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

Un état des lieux de la situation en mars 2022 est également consultable ici.


Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

Ninna Granucci, cofondatrice et présidente de Green Spot Technologies, vient de se voir décerner le prix européen ‘Women innovators of 2022’. Attribué par le Conseil européen de l’innovation (CEI), ce prix doté de 100 000€ par lauréates a aussi été octroyé à l’espagnole Rocío Arroyo et l’irlandaise Ciara Clancy.
« Je suis très reconnaissante au Conseil européen de l’innovation ainsi qu’à l’EISMA (l’agence exécutive du Conseil européen de l’innovation auprès des PME) et au jury pour cette reconnaissance de mon travail et de l’impact de Green Spot Technologies », a précisé Ninna Granucci suite à la remise de son prix.

© DR

Implantée en France depuis 2018, Green Spot Technologies est une société agroalimentaire engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Née en Nouvelle-Zélande à l’initiative de Ninna Granucci, la startup a choisi Carpentras pour développer son volet industriel.
Accompagnée par Vaucluse Provence Attractivité, Green Spot Technologies s’est implanté tout récemment dans un bâtiment de 1 600m2 situé au Marché gare pour une production attendue pour le début de l’année 2023.
La jeune société a également été retenue dans le cadre de l’appel à projet ‘Première usine’ doté de 2,3 milliards d’euros afin de soutenir les start-up industrielles françaises. Green Spot Technologies figure ainsi parmi les 3 entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur à avoir été retenue pour le premier appel à projet 2022-2026.

« Nous honorons des femmes entrepreneurs qui sont à l’origine d’innovations révolutionnaires. »

Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l’innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse

Dans le même temps, afin de célébrer l’Année européenne de la jeunesse, 3 autres ’innovatrices montantes’ âgées de moins de 35 ans ont aussi été mises à l’honneur par le CEI : la bulgare Iva Gumnishka, l’irlandaise Niamh Donnelly et la portuguaise Mehak Mumtaz. A ce titre, elles ont reçu 50 000€ chacune de la part du Conseil européen de l’innovation.

Les six lauréates du Prix de l’Union européenne des femmes innovatrices 2022 dont Ninna Granucci, en robe verte au centre. © DR

« Nous honorons 6 femmes entrepreneurs qui sont à l’origine d’innovations révolutionnaires, explique, Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l’innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, qui a remis les prix lors de cette édition 2022. Six femmes entrepreneurs qui connaissent la réussite et ont mis leurs innovations sur le marché ; 6 femmes entrepreneurs talentueuses qui inspireront nos jeunes et les lauréats de demain. »

Lire également : “La startup agroalimentaire Green Spot Technologies s’implante à Carpentras“

Métropole Aix-Marseille Provence capitale européenne de l’innovation
Par ailleurs, le CEI a aussi dévoilé les lauréats de la 8e édition du prix de la capitale européenne de l’innovation. C’est la Métropole Aix-Marseille Provence qui remporte ce titre 2022 ainsi qu’une récompense de 1M€. Le prix de la ‘ville européenne montante de l’innovation’ a été décerné à Haarlem aux Pays-Bas.
Les prix décernés récompensent les efforts à long terme que déploient les villes pour créer un environnement propice à l’innovation. Les finalistes du prix de la capitale européenne de l’innovation étaient Espoo (Finlande) et Valence (Espagne), tandis que Mayence (Allemagne) était deuxième et Aveiro (Portugal) troisième du classement pour le prix de la ville européenne montante de l’innovation.
« Les villes finalistes du prix iCapital jouent un rôle d’accélérateur dans la mise en place d’écosystèmes d’innovation florissants dans toute l’Europe, insiste Mariya Gabriel. Je suis impressionnée de voir à quel point les villes sont des lieux d’expérimentation pour l’innovation, testant divers types d’approches, de services et de produits en vue de rendre le monde urbain de demain meilleur, plus durable et plus numérique. »


Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

Le patrimoine religieux est confronté aujourd’hui à un risque de dégradation accélérée. Investir dans les travaux de réhabilitation de ces sites nécessite de réfléchir à l’usage des lieux afin qu’ils continuent d’être fréquentés par le plus large public, conservés et entretenus dans la durée. Dans ce but, la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame. Cinq prix seront remis en avril 2023 et se verront dotés de 20 000€ chacun.

Le patrimoine religieux est l’un des principaux éléments du patrimoine de proximité : environ 45 000 édifices religieux sont répartis sur tout le territoire national. Il constitue un bien commun, visible et accessible à tous. Sa valeur est multiple : historique, géographique, sociale, spirituelle. Il constitue souvent le cœur de la commune.

Depuis sa création, la Fondation du patrimoine a permis de sauvegarder plus de 7 000 édifices religieux. Ces actions, qui ont représenté 60% de ses collectes de dons, montrent que l’avenir du patrimoine religieux est un enjeu de territoire et de cohésion, qui concerne les cultes, mais aussi les communes et leurs habitants.

La baisse de la pratique religieuse, le manque d’entretien, les coûts de travaux croissants, les contraintes financières des collectivités et regroupement des communes menacent la pérennité à long terme de ce patrimoine.

Pour encourager la fréquentation et de nouveaux usages permettant la préservation de ces lieux, la Fondation du patrimoine lance le prix Sésame, qui récompensera les initiatives originales et consensuelles d’usages partagés ou de reconversions, portées par des propriétaires publics et privés.

Les objectifs du prix Sésame

  • D’identifier des initiatives d’usages partagés entre une activité cultuelle et d’autres activités culturelles, sociales, voire économiques, ou de reconversion vers d’autres usages que cultuels ;
  • De récompenser les projets les plus qualitatifs ;
  • De valoriser ces réussites et de les faire connaître plus largement afin d’inspirer les propriétaires publics et privés.

Les critères de sélection

  • La concertation et le soutien local du projet ;
  • Sa compatibilité avec l’usage cultuel actuel ou d’origine ;
  • Le respect de l’architecture et de la qualité patrimoniale du bâtiment ;
  • L’ouverture au public et la fréquentation du site ;
  • L’impact positif sur le territoire.

Présentation des candidatures
Les candidats peuvent candidater dès à présent et jusqu’au 3 février 2023. A cette fin, ils doivent compléter un dossier et l’adresser à leur délégation régionale de la Fondation du patrimoine.

Toutes les informations sur le prix et les documents téléchargeables sont disponibles ici.


Trophées Stars & Métiers : nos artisans ont un incroyable talent et un savoir-faire hors-pair

Les prix de l’immobilier ont poursuivi leur hausse cette année dans la plupart des pays européens. Si l’on compare le deuxième trimestre 2022 à l’année 2010, les prix des logements ont augmenté en moyenne de 48 % dans l’Union européenne et ceux des loyers de 18 %.

Sur cette période, 24 pays membres de l’UE ont connu une hausse du prix des logements et seulement trois les ont vu diminuer (Grèce, Italie et Chypre). Les prix ont plus que doublé en Estonie (+196%), en Hongrie (+168%), au Luxembourg (+135%), en Lettonie (+131%), en Lituanie et Tchéquie (+130% chacun), ainsi qu’en Autriche (+121%). En Belgique et en France, la hausse s’établit à respectivement 45 % et 31 % sur douze ans.

Concernant les loyers, depuis 2010, ils ont augmenté dans 25 États membres de l’UE et diminué dans deux (Grèce et Chypre), les hausses les plus importantes ayant été observées en Estonie (+214%), en Lituanie (+139%) et en Irlande (+82%). En France, le prix des loyers a augmenté de 9 % sur la période étudiée, soit une hausse deux fois moins élevée que la moyenne européenne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/prix/page/2/   1/1