15 mai 2024 |

Ecrit par le 15 mai 2024

Cavaillon, Imprimerie Rimbaud, la production continue malgré l’incendie

Alors qu’un incendie s’est déclaré dans les murs de l’imprimerie Rimbaud à Cavaillon, dans la nuit du dimanche 25 à lundi 26 février, peu après minuit et malgré les 30 m3 de papier brûlés, le groupe Picourt s’est organisé pour que la production soit ventilée sur ses autres sites, permettant de tenir les délais auprès de ses clients.

Le groupe Picourt, dont le président est Olivier Picourt, existe depuis 40 ans. L’entreprise est spécialisée dans le print, le packaging, les étiquettes et les gobelets. La société fait de l’impression ­exographique, o‑set, sérigraphique et numérique. Le Groupe familial français dispose d’implantations dans différents secteurs d’activité tels que les industries chimique, pharmaceutique, cosmétique, agroalimentaire, vins & spiritueux, automobile, collectivités, BTP, textile.

Ses prestations
Etiquettes adhésives, packaging en carton compact, Plateforme d’édition en ligne, Réalisation de prototype, accompagnement PAO personnalisé, livraison multi-sites.

Le groupe Picourt
C’est Etiq’Alp – 38560 Champ-sur-Drac ; Imprimerie Rimbaud – 84300 Cavaillon ; Picourt packaging/Picxcell – 80490 Frucourt ; Pixcell – 13400 Aubagne ; Valmy- 42120 Le Coteau. Ses bureaux commerciaux résident à la Tour Part Dieu à Lyon.
Mireille Hurlin


Cavaillon, Imprimerie Rimbaud, la production continue malgré l’incendie

Avec la sortie du long métrage ‘Chien et Chat à l’affiche des cinémas depuis une semaine, focus sur le studio La Station Animation, spécialisé dans la fabrication et la création de films d’animation pour la télévision et le cinéma est installé à Avignon depuis plus de trois ans. À l’origine de ce projet, Michel Cortey, fondateur et directeur de production a réussi le pari d’implanter un véritable écosystème dans le domaine de l’animation au sein du Vaucluse.

Mercredi 14 février est sorti le dernier film de Reem Kherici ‘Chien et Chat’ avec Franck Dubosc et Philippe Lacheau. Une comédie qui mêle images réalistes et animation 3D. Ce projet colossal qui est distribué à plus de 500 copies dans tous les cinémas de France n’aurait pu voir le jour sans le travail du studio La Station Animation à Avignon. La société de production a eu la lourde tâche de créer et de rendre vivants les animaux du film, qui tiennent une place prépondérante dans l’intrigue de ce long métrage.

Un studio qui crée et qui produit
Si La station animation s’est si bien imposée dans le paysage du cinéma français, c’est aussi grâce à sa double voir triple casquette : producteur délégué, fabriquant et parfois seulement prestataire. Contrairement à certains de leurs concurrents qui se contentent d’assurer le simple travail d’animation sur un projet externe, le studio vauclusien produit des séries et des longs métrages en démarchant les réalisateurs, scénaristes, écrivains qui sont les fers de lance des projets télévisuels.

Mêlant véritables images et animation 3D, la comédie ‘Chien et chat’ a été distribuée à plus de 500 copies dans les cinémas de France. ©DR

La société a été conçue pour pouvoir assurer toute la chaine de conception d’un film ou d’une série d’animation comme le souligne Michel Cortey, le directeur de production du studio à Avignon « nos capacités de production nous permettent de nous engager et de développer aussi bien la partie créative que sur la chaine de production en 3D et de plus en plus en 2D (…) nous avons un droit de regard sur tout en tant que producteur délégué et parfois exécutif ».

Un modèle économique basé sur la production
Selon Bpifrance, aujourd’hui en France, le secteur de l’industrie culturelle et créative (ICC) génère 110 milliards d’euros. La Station animation y participe à travers son modèle économique fondé en globalité sur la production des projets montés. Depuis son commencement, le studio cherche à être au cœur du système, à monter des plans de financements pour dégager la somme correspondant au coût d’un film ou d’une série « une série en moyenne c’est entre 5 et 8M€ pour un format de 52 épisodes de 11 ou 13 minutes, un film en France c’est entre 15 et 20M€ » précise Michel Cortey.

Un modèle qui permet au studio de production d’assurer un chiffre d’affaires de 5M€ par an. Pour mener à bien ces projets de production, il n’est pas rare que le studio demande la participation des Régions, des chaines télé ou le Centre national du cinéma et de l’image animé.
Comme pour Sahara, un film animé produit et travaillé par la Station animation qui a rencontré un succès important avec plus d’un million d’entrées en 2017, le studio est aussi producteur sur le film de Reem Kherici. Michel Cortey et l’ensemble de la direction du studio seront donc particulièrement attentifs au succès de cette nouvelle sortie.  

Le long métrage d’animation Sahara est sorti en 2017. ©DR

« C’est un film produit par Gaumont et Mandarin Production avec comme partenaires TF1 et Netflix. Le travail d’animation nous a pris deux ans, on produit ce projet donc on a intéressement financier, si on fait 1,5 millions d’entrées voir 2 millions, ça serait fantastique » explique Michel Cortey. « C’est ambitieux mais on croit énormément en ce film, il sort pendant les vacances scolaires donc on croise les doigts. L’objectif c’est d’avoir « Un chien et Chat 2 » qui nous assurerait du travail pour les prochaines années. » conclut-il.

La Station Animation et le sud, une histoire de 15 ans
La naissance de ce studio d’animation dont la mission première est de faire et concevoir des films et des séries d’animation pour la télévision (France TV, Canal +, M6…) s’est faite à Paris il y a un peu plus de vingt ans « on a commencé par des pubs, des jingles pour la télé, on s’est fait connaitre comme ça » se souvient Michel Cortey. Le siège social se trouve d’ailleurs toujours dans la capitale, Michel et toute son équipe sont en contacts permanents et mènent les projets conjointement avec ce studio consœur. Puis ce passionné du 7e art est venu installer le premier studio animation dans le sud « Je suis venu rapidement m’installer à Saint Rémy de Provence avec la volonté de créer un deuxième studio ici en Région Paca car il y avait énormément d’étudiants qui se formaient dans des écoles du territoire ».

La présence de l’école d’animation Supinfocom devenu aujourd’hui l’école Mopa a finalement poussé la Station animation à s’implanter à Arles pendant 10 ans avant que le producteur-associé de la société ne souhaite changer de cap « j’ai senti que l’énergie et la volonté de se développer serait plutôt à Avignon avec l’idée de redynamiser notre projet dans ce territoire de culture » affirme-t-il.

Inspecteur Croquette © La Station Animation

La Station animation, véritable dynamiseur du tissu local
Si la décision de s’implanter dans la cité papale a été prise par Michel Cortey, elle est surtout née d’une rencontre entre le directeur de production et l’ex-chef de projet digital et économie créative de l’agence de développement Vaucluse Provence Attractivité, Loïc Etienne.
Une rencontre qui comme un clin d’œil du destin se fait au festival d’Annecy « il était dans le même état d’esprit que nous, c’est-à-dire développer le potentiel numérique et culturel du Vaucluse. On voulait créer un véritable écosystème autour du tissu local ». 

Plus qu’un soutien, Loïc Etienne accompagnera le studio Station animation dans toutes les démarches jusqu’au choix des locaux. Installé dans des locaux de 150 mètres carré au cœur du centre-ville, la société dispose de tous les aménagements pour accueillir la quinzaine de modeleurs, ‘textureurs’ et quelques ‘setupeurs’ qui travaillent au quotidien pour le studio.

Partie de Campagne © La Station Animation

Des employés qui sont en majorité issus de l’Ecole des nouvelles images créé par Julien Deparis en 2017, situé avenue des sources à Avignon. Guidé par le désir de s’ancrer toujours plus sur et pour le territoire, le studio a noué un partenariat avec l’établissement vauclusien pour accueillir des élèves que ce soit pour des stages comme pour des contrats en sortie d’école « notre idée est clairement de favoriser le dynamisme et le savoir-faire du territoire vauclusien. L’école des nouvelles images est une des meilleures écoles du monde qui a permis l’émergence de très bons réalisateurs et animateurs d’image, tout le monde est gagnant ». 

Comme d’autres camarades à lui, Pierre Étienne Mazet, récemment diplômé de l’école des nouvelles images en tant que modeleur 3D, a pu signer un contrat de 6 mois avec la station animation pour travailler sur le prochain projet de série commandé par TF1. Une véritable chance pour ce jeune d’apprendre et de poursuivre sa formation dans un studio reconnu et près de chez lui.

« Nous avons l’espoir que l’humain reste prépondérant à nos métiers ».

Le Petit Nicolas © La Station Animation

L’avenir entre agrandissement et virage numérique
Si l’actualité la plus importante dans l’immédiat reste la sortie de « Chien et Chat » pour le studio, « station animation » pense à poursuivre son développement, notamment avec la prolifération de projets qui arrive.
Pour y faire face, Michel Cortey pense à déménager pour accueillir des équipes plus importantes et accélérer le rythme de travail « l’idée ça serait de trouver de nouveaux locaux d’ici deux ans, toujours à Avignon pour passer d’un accueil maximal de 30 employés à 50 ».

Face à l’avènement et la démocratisation de l’intelligence artificielle dans le secteur du numérique, le directeur de la production de la société reste attentif « nous avons eu déjà plusieurs réunions sur ce sujet, on sait que certaines tâches d’automatisation vont disparaitre mais nous avons l’espoir que l’humain reste prépondérant à nos métiers ».

Griott & Mungo © La Station Animation

Cavaillon, Imprimerie Rimbaud, la production continue malgré l’incendie

Il y a tout juste une semaine sortait le jeudi 5 octobre la troisième saison de Lupin, la série française à succès de Netflix, inspirée des aventures du célèbre gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc à la fin du XIXème siècle. À cette occasion, Statista s’est penché sur les séries les plus chères de l’histoire du service de streaming, d’après des chiffres publiés par le site MovieWeb.

Devançant de loin toutes les autres, la série d’horreur et science-fiction Stranger Things arrive en première place des programmes originaux les plus chers de Netflix, chaque épisode de la quatrième saison coûtant en effet en moyenne 30 millions de dollars à produire. Loin derrière en terme de budget vient ensuite The Crown, qui dépeint la vie et le règne de la reine Élisabeth II d’Angleterre. Chaque épisode de The Crown coûterait aux alentours de 13 millions de dollars à Netflix. Enfin, c’est la série musicale de Baz Luhrmann, The Get Down, qui complète le podium. The Get Down, qui retrace la genèse du Hip-Hop et de la musique Disco dans le New York des années 1970, est estimé avoir coûté 11 millions de dollars par épisode, en faisant, à l’époque de sa sortie, la série la plus chère de l’histoire de Netflix.

Valentine Fourreau pour Statista


Cavaillon, Imprimerie Rimbaud, la production continue malgré l’incendie

Avec plus de 50% de croissance en 2022, l’entreprise Pellenc ST, dont le siège se situe à Pertuis, a décidé de poursuivre son développement et de construire un nouveau Centre de production, qui vient d’être inauguré.

La croissance de l’entreprise pertuisienne étant beaucoup trop rapide, les capacités de production de l’ancien atelier avaient atteint leurs limites. Ce sont tout de même plus de 300 machines qui ont été produites en 2022. La construction d’un nouveau Centre de production allait donc de soi pour répondre aux besoins croissants de l’industrie du recyclage en équipements de tri intelligents.

« Ces nouvelles surfaces de production de plus de 2 000m² nous permettent donc de doubler nos capacités de production et d’adresser des commandes à dimension industrielle », explique Jérôme de Wolf, directeur des opérations chez Pellenc ST. Si l’entreprise a réalisé 75 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, l’objectif serait d’atteindre les 110 millions d’euros en 2025.

Seulement quelques mois après l’inauguration d’un nouveau Centre innovation, ce centre de production représente la deuxième phase du projet d’envergure ‘We are 2025’, en route depuis 2018, qui a pour but l’aménagement et la modernisation des surfaces industrielles de l’entreprise pour un investissement global de 30 millions d’euros. En 2023, à ces nouveaux bâtiments s’ajoutera l’agrandissement du Centre de tests et de formation afin de créer un parcours d’expérience pour les clients et les partenaires.

V.A.

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