4 août 2025 |

Ecrit par le 4 août 2025

96% des Français jugent leur relation avec leur médecin bonne : un lien solide, mais sous pression

Orisha Healthcare publie son 1er baromètre OpinionWay sur la relation patient-médecin. Il révèle une confiance très largement partagée entre patients et professionnels de santé. Mais derrière cette entente, les attentes évoluent, les tensions se renforcent et l’irruption des nouvelles technologies redistribue les cartes de la relation médicale.

La relation patient-médecin reste un pilier du système de soins :

  • 96% des patients déclarent avoir une bonne relation avec leur médecin généraliste,
  • 90% estiment que leur médecin les comprend bien,
  • 99% des médecins affirment entretenir une relation positive avec leurs patients, 58% la jugent même « très bonne ».

Les qualités humaines restent au cœur de la relation : écoute (97%), explication du diagnostic (97%), prise de temps (97%) figurent parmi les priorités absolues pour les patients. Les médecins partagent ces attentes, confirmant l’importance d’un accompagnement individualisé. Les hôpitaux bénéficient également d’un haut niveau de confiance auprès des Français (76%), au même niveau que les PME, et juste derrière la science (80%).

L’écoute, la disponibilité, l’échange sont au coeur de la relation de confiance entre patients et médecins

Dans un contexte où seuls 44% des Français déclarent faire confiance à la justice, 31% aux médias, et à peine 16% aux partis politiques, la confiance accordée aux professionnels de santé reste une exception remarquable.

Pour autant, 51% des Français ont déjà changé de médecin. Pourquoi ?

  • 1 patient sur 3 a changé de médecin car il ne se sentait pas écouté (33%).
  • 27% car il ne se sentait pas à l’aise pour parler librement.
  • 21% car il avait le sentiment d’être jugé par son médecin. De fait, il semblerait que le lien patient-médecin est loin d’être aussi solide qu’il y paraît.

Une pression croissante sur les médecins

Malgré ce socle de confiance, des signes d’usure apparaissent :

  • 92% des médecins jugent que les exigences de leurs patients ont augmenté ces cinq dernières années,
  • 13% estiment que la relation s’est détériorée,
  •  

Les enjeux de temps et de disponibilité pèsent : seuls 72% des patients jugent leur médecin disponible pour une urgence, et 68% le trouvent joignable facilement hors consultation.

En tout état de cause, les médecins saturent puisque l’enquête révèle que 78% dénoncent une charge de travail qui nuit à la relation avec leurs patients.

  • 58% pointent un trop grand nombre de patients à gérer.
  • 47% trouvent que le temps consacré aux démarches administratives de remboursement dégradent la qualité de la relation.

Ce niveau de tension se distingue dans un paysage global où seulement 51% des Français font confiance aux grandes entreprises publiques, 43% aux banques, et 32% aux syndicats.

L’IA, nouvel acteur de la relation patient-médecin ?

66% des patients et 92% des médecins utilisent ou envisagent d’utiliser l’intelligence artificielle dans le cadre de leur relation de soins.

  • Les patients l’imaginent comme un appui pour mieux comprendre un diagnostic ou se préparer à une consultation.
  • Les médecins y voient un levier pour affiner leurs décisions, détecter des signaux faibles, personnaliser les traitements.
  •  

Mais cette évolution n’est pas sans risque perçu : 46% des médecins redoutent un impact négatif de l’IA sur leur relation avec les patients, au profit d’un rapport plus technicisé et potentiellement déshumanisé.

Étude réalisée par OpinionWay pour Orisha Healthcare


96% des Français jugent leur relation avec leur médecin bonne : un lien solide, mais sous pression

Lucienne Claustres-Bonnet, ancienne infirmière libérale à L’Isle-sur-la-Sorgue, vice-présidente de l’Association des infirmières, membre du Conseil National de la profession Infirmière et du Conseil d’administration de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) du Pays des Sorgues et Luberon, et experte auprès de la Haute autorité de santé, vient de se voir remettre la distinction de chevalier de la Légion d’honneur.

Le lundi 10 juin, Renaud Muselier, Président de la Région Sud, a remis la distinction de chevalier de la Légion d’honneur à la L’Isloise Lucienne Claustres-Bonnet. L’ancienne infirmière libérale a été en première ligne durant la crise de Covid-19. Elle s’est engagée quotidiennement pour venir en aide aux patients, notamment aux côtés de la Région Sud, elle s’est mobilisée pour l’ouverture des centres de dépistages et de vaccination, mais elle a aussi apporté du matériel de protection aux personnels de santé exposés au virus sur le terrain.

Lucienne Claustres-Bonnet, a joué un rôle important pour la place des infirmiers dans l’accès aux soins de proximité et d’urgence grâce au développement de la télémédecine. Un projet auquel la Région Sud a participé, et qui a permis de faire naître le statut d’Infirmiers Correspondant Samu en décembre 2023. Accompagnée par la Région Sud, elle a aussi répondu à l’Appel à manifestation d’intérêt du Ministère de la Santé en 2020 sur le vieillissement, avec la création d’un Gérontopôle Sud.

Après avoir été présidente de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmière PACA de 2016 à 2021, Lucienne Claustres-Bonnet se consacre aujourd’hui au projet ICOPE, un programme développé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour prévenir la dépendance des personnes âgées, qu’elle pilote dans trois CPTS de la région.

https://www.echodumardi.com/tag/professionnel-de-sante/   1/1