2 décembre 2025 |

Ecrit par le 2 décembre 2025

Little Bob : « Mon blouson, je rentre toujours dedans ! »

Mythique, iconique… aujourd’hui on atteint le stade du sublime aussi vite qu’on poste une story sur Instagram. Mais, pour Roberto Piazza (alias Little Bob) ces qualificatifs sont loin d’être galvaudés. 85 ans, 50 ans de carrière, 23 albums, des milliers de concerts et toujours la même passion, la même envie : celle de jouer du rock’n roll et de le partager sur scène. Little Bob Blues Bastard sera en concert au Sonograf, au Thor, le dimanche 7 décembre à 18h00. Un moment de l’histoire du rock français à vivre en live.

A l’heure où de nombreux rockers ont raccroché leur perfecto et quitté la scène, l’inoxydable Little Bob fait durer le plaisir. « Je suis certainement le plus vieux rocker qui tourne encore » annonce-t-il fièrement. « J’ai peut-être un peu moins la pêche qu’il y a 40 ans mais j’ai encore de la ressource et on me dit que je chante mieux… » ajoute-t-il. Et si le rock était un élixir de jeunesse ? Mick Jagger (80 ans) ou Iggy Pop (78 ans) et quelques autres, suivent avec succès le même traitement : celui du rock et de la scène.

« Faut que ça repeigne la caisse »

L’histoire commence au Havre (joli port de marchandises) où en 1971, le jeune Roberto fonde, avec quelques potes, Little Bob Story. Le groupe s’est fait connaître dès 1975 avec une reprise dépoussiérée du classique « don’t let me be misunderstood », et en 1976 avec « High time », morceau qui n’est pas sans rappeler les riffs de guitare du regretté Wilko Johnson (à moins que ce soit l’inverse ?). Le groupe, dont la durée de vie appelle au plus grand respect, a connu plusieurs périodes. En 1989, il se sépare de sa « Story » pour renaître sous le nom de Little Bob. Tout simplement. En 2012, nouvelle évolution avec Little Bob Blues Bastard. On revient à une couleur musicale un peu plus blues sans quitter le parti pris du « rock’n roll ». Rock’n roll, voilà une terminologie qui pourrait apparaître aujourd’hui comme désuète mais qui a le mérite d’annoncer clairement la couleur. Pas de confusion sur le genre de la maison. Cette dénomination Little Bob y tient. Back to the basic. « Faut que ça repeigne la caisse » affirme notre rockeur national. Et ce n’est pas un hasard si le groupe a décidé de sortir cette année l’enregistrement d’un concert capté à la Cigale en 1988. Un pur moment 100 % rock’n roll qui n’était jamais sorti des cartons. Les fans apprécieront. Le dernier album de la période « Story ». Précision importante Little Bob Story a été un des rares groupes de rock français avoir connu un vrai succès outre-manche. Ca positionne.

« On t’aime Bob ! »

Si le rock est la passion absolue de Roberto, l’amour pour sa femme, Mimi, aujourd’hui disparue, a également joué un rôle très important dans la vie du chanteur. C’est elle qui a été sa muse, c’est elle qui a modéré certaines de ses addictions antérieures, c’est elle qui lui donne, aujourd’hui, le courage de poursuivre la route après son décès en 2019. Et c’est elle qui a inspiré son dernier album « we need hope », sorti en 2021. « Si je laisse tomber je n’aurais rien à foutre et n’avoir plus rien à foutre ça ne mène pas loin » dit-il. « Aujourd’hui, il me reste l’amour du public… c’est beaucoup et à chacun de mes concerts le public me lance des…  on t’aime  Bob ! » ajoute-t-il avec une pointe d’émotion. « La force pour chanter je l’ai toujours et je chante… » « Ma musique reste engagée et je défendrais toujours les plus faibles » ça claque comme une prise de position non négociable.

Little Bob est un fidèle. Fidèle à ses idées, ses valeurs, fidèle à sa musique, à sa ville, à ses amis. « Mon blouson je rentre toujours dedans » dit-il, vous voyez la métaphore ?

Little Bob Blues Bastard au Sonograf au Thor le dimanche 7 décembre à 18h00 (ZA la Cigalière)

Little Bob : chant
Bertrand Couloume :  contrebasse
Nicolas Noël : claviers 
Gilles Mallet : Guitares
Matt Poupard : Batterie

Prix des places
Tarif normal : 24 €
Tarif prévente : 22 €
Tarif adhérent : 20 €
Tarif réduit : 18 €

Réservations
https://www.lesonograf.fr/little-bob-07122025-sonograf


Little Bob : « Mon blouson, je rentre toujours dedans ! »

Il suffit d’une échelle, d’une disqueuse et d’un scooter… Le braquage du musée du Louvre dimanche 19 octobre apparaît comme inimaginable. Un scénario tellement simple qu’aucun producteur de cinéma ne l’aurait accepté. Et pourtant à l’heure des technologies les plus développées en matière de sécurité, le plus célèbre et le plus grand des musées du monde vient de se faire braquer plus aisément qu’une bijouterie de quartier. Une histoire rocambolesque qui interpelle…

Dérober, en moins de 7 minutes 8 joyaux nationaux, au Louvre, en plein jour, de surcroît pendant les heures d’ouverture et sans aucune violence, relève d’un culot rare. Tous les experts s’accordent à dire que ces bijoux sont invendables, en tout cas en l’état. Mais si l’or peut être refondu, les pierres précieuses sont répertoriées et pour la plus part traçables. L’argent ne pourrait bien ne pas être le motif de ce cambriolage hors normes. Posséder ce qui n’est pas achetable pourrait être pour quelques ultra-riches peu scrupuleux un plaisir ultime. Il en va de même pour les voleurs de tableaux la valeur marchande de leurs larcins n’y a que faire. C’est une première piste.

Pour ces partisans de l’ordre, ce braquage est le signe flagrant de la déliquescence de notre pays

« En s’attaquant à nos trésors nationaux, c’est à la France qu’on s’attaque, on nous ridiculise, on nous humilie » disaient dès dimanche soir certains commentateurs. Cette théorie a été immédiatement relayée par ceux qui ne loupent pas une occasion d’appeler à la nécessité d’un État fort, plus répressif… Pour ces partisans de l’ordre, ce braquage est le signe flagrant de la déliquescence de notre pays. Pas moins que cela. Dans ce même registre on avance aussi la théorie qu’une puissance étrangère puisse être le commanditaire de ce cambriolage. Il s’agit de s’en prendre à la France par tous les moyens et de nous déstabiliser à tout prix. Les regards se portent alors du côté de la Russie.

L’autre hypothèse, la plus belle mais la moins vraisemblable, consisterait à dire qu’il s’agit d’un adepte de Robin des bois qui dérobe pour donner aux pauvres. Tout aussi imaginaire que le héros de la forêt de Sherwood. Le côté rocambolesque et sans violence collait cependant bien. Dommage. Qu’il s’agisse de la méthode utilisée par les cambrioleurs ou leurs motivations, il y a dans ce cambriolage une dimension « romanesque » à la hauteur des lieux.


Little Bob : « Mon blouson, je rentre toujours dedans ! »

Le congrès régional du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) a eu lieu le 16 juin. Coorganisé par les sections départementales de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, cet événement avait pour objectif de doter les dirigeants et cadres territoriaux de compétences leur permettant d’appréhender les nouveaux processus à l’œuvre dans un environnement de plus en plus complexe et incertain.

C’est à l’espace The Camp, entouré de verdure à Aix-en-Provence, que se sont réunis les dirigeants de collectivités territoriales pour le congrès régional du SNDGCT. Ils étaient au nombre de 250 pour se rencontrer, débattre et apprendre, en présence de plusieurs invités de marque, dont la présidente nationale du SNDGCT, Hélène Guillet, qui a évoqué les préoccupations du Syndicat et a présenté les grands axes de sa feuille de route pour les trois prochaines années.

Le thème de la journée : l’innovation. C’est autour de cette dernière qu’ont tourné les ateliers proposés aux dirigeants. Mais ce n’est pas tout, deux invités spéciaux, François Gemenne et Jérôme Cernoïa, sont également intervenus sur les questions environnementales, ainsi que sur celles des nouveaux rapports à l’autorité.

Le climat, un enjeu essentiel à prendre en compte

Dès 8h30, les dirigeants se sont réunis avant d’entamer l’événement avec un temps sur les enjeux environnementaux, climatiques et sociétaux. Le spécialiste des questions de géopolitique du climat, co-auteur du GIEC et président du Conseil scientifique de la Fondation de la Nature et de l’Homme, François Gemenne, a ainsi présenté la conférence ‘Parler climat, le défi majeur du XXIème siècle’.

De nos jours, les dirigeants de collectivités territoriales évoluent dans un environnement complexe et incertain. Ils ont parfois la nécessité de se transformer et de réinventer les pratiques. Ils doivent donc trouver une expertise et explorer de nouvelles méthodes pour véhiculer les bons messages et permettre une mobilisation collective autour d’enjeux majeurs comme le climat, la lutte contre le règlement climatique étant aujourd’hui une priorité pour les territoires. Ainsi, François Gemenne a expliqué aux participants le rôle essentiel que jouent les collectivités territoriales dans la décarbonation de leurs politiques publiques et de leurs activités.

L’innovation au cœur de l’événement

La matinée s’est poursuivie avec trois ateliers :

  • ‘Innovation numérique : s’inscrire dans une démarche de transformation numérique gagnante-gagnante’. Philippe Sanmartin, DGS de la commune de Venelles et président de la section départementale SNDGCT 13, Carine Ponsot, chargée de la communication interne & innovations numériques auprès de la commune de Venelles et un représentant du groupement d’intérêt public PIX, le service public en ligne pour évaluer, développer, et certifier ses compétences numériques et un représentant du CNFPT PACA, ont tous les trois présenté comment mettre en ordre de marche numérique des organisations humaines telles que les collectivités.
  • ‘Innovation financière : piloter la performance durable dans les collectivités territoriales’. Yvan Brégeon, DGS de la ville de Pessac, Elodie Moulis, DGA, membre de la l’AATF & consultante Secteur Public et Laurent Rey, manager des transitions auprès de l’AFNOR, ont apporté leur témoignage et leur expertise.
  • ‘Innovation territoriale : les cadres territoriaux, facilitateurs des transitions dans leur territoire’. Animé par Nadège Austin, facilitatrice de dynamiques collectives et directrice du Réseau des Agences Régionales de l’Energie et du Climat, cet atelier a bénéficié des témoignages de Bruno Cassette, sous-préfet d’Aix-en-Provence et ancien DGS de la Métropole européenne de Lille et de Fanny Belliot, DGS de la ville de Velaux et membre de la Fabrique des transitions agrémenteront les débats.

Après une pause déjeuner, les participants ont débuté l’après-midi avec trois nouveaux ateliers :

  • ‘Innovation managériale comme pilier de la transformation des organisations’. Hamid Boualam, consultant modernisation et transformation au sein de la DGA transformer nos pratiques de la Ville de Marseille et Emmanuelle Licitri, DGA RH mutualisée, pilotage et innovation managériale à Luberon Monts de Vaucluse Agglomération et à la Ville de Cavaillon ont expliqué comment l’innovation managériale peut, dans le tournant actuel que vit la fonction publique, constituer un pilier de la transformation des organisations.
  • ‘Innovation dans la gestion du patrimoine : le contrat de performance énergétique un outil global au service de la performance’. Guillaume Leclerc, directeur général des Services de la commune de Vitrolles, Anne Devernois, directrice commerciale Facility Management Méditerranée chez Bouygues Energies & Services et Abdebrhani Bakhtaoui, chef de projets performance énergétique du bâtiment et GPI au CEREMA, ont mené une discussion en s’appuyant sur l’exemple de la ville de Vitrolles, qui met actuellement en œuvre un CPE en partenariat avec Bouygues Energies & Services.
  • ‘Innovation dans les loisirs numériques : e-sport et pratiques des loisirs numériques’. Rémi Magne-Barrière, président de l’ANDIISS Sud PACA et responsable du pôle sport de la Ville de Saint-Chamas, Thierry Blanc, vice-président de l’ANDIISS Sud PACA et chargé de mission auprès de la Ville d’Istres et Pierre Chatelain, délégué territorial France Esports Sud, ont évoqué l’émergence des sports virtuels, des pratiques sportives connectées ou encore d’applications de suivi d’activités physiques.

Un rapport à l’autorité changé ?

L’éthicien et déontologue Jérôme Cernoïa a clôturé l’événement avec une conférence ‘Quelle évolution du rapport à l’autorité ?’. Il a donc interrogé les pistes de réflexion à aborder pour un (re)positionnement habile et agile du collectif de direction générale confronté à une évolution croissante des attentes des élus, des agents et des usagers.

De nos jours, l’intelligence collective bouscule les hiérarchies, la discipline de groupe est en compétition avec un individu responsable et indépendant mais en quête de sens. Jérôme Cernoïa a donc abordé la notion même d’autorité et les conditions de son exercice, dans un monde professionnel où la parole de chacun est égale.

Laurent Régné (président régional SNDGCT), François Gemenne, Philippe Sanmartin (président départemental SNDGCT des Bouches-du-Rhône) et Karine Icard (présidente départementale SNDGCT de Vaucluse). DR

V.A.

https://www.echodumardi.com/tag/rapports-a-lautorite/   1/1