16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

La Villa créative a été inaugurée mardi 27 mai, 33 bis, rue Louis Pasteur. Une renaissance saluée par près de 600 de personnes invitées à investir le bâtiment principal et ses jardins dans un espace de 8 200m2 calme et verdoyant au cœur de l’intramuros d’Avignon. Plus de onze discours d’inauguration ont ponctué l’éclosion de ce lieu foisonnant où se rencontrent déjà la science, la recherche, les enseignants, les étudiants, les entreprises, les arts et les technologies du numérique. Mission ? Construire un futur qui s’emballe.

La villa créatrice ? C’est un lieu hybride de rencontres, de travail, de recherche, d’art, des technologies du numérique, d’expérimentations diverses et variées dans un espace voué à la création : 8 200m2 de jardins et de bâtiments patrimoniaux, quatre pavillons, quatre galeries, un auditorium, un studio de captation audio-vidéo, des bureaux, un jardin et même une brasserie. Elle accueillera des expositions d’art contemporain, des résidences d’artistes, des rencontres littéraires, des conférences et séminaires scientifiques, des ateliers de recherche, des forums scientifiques, des programmes pédagogiques, des cours et formations, de sessions de mentorat et des projets collaboratifs.

La Villa créatrice, en lieu et place de l’ancienne faculté des sciences Copyright MMH

Un projet réalisé grâce à un partenariat public-privé
Il y a tout d’abord, ce modèle économique incroyable puisque qu’Avignon est la 1ere société universitaire de recherche (Sur) en France. Résultat d’un modèle juridique et financier inédit pour une structure publique lui assurant un autofinancement par le biais de l’exploitation des surfaces bâties.

Un modèle économique inédit
L’université d’Avignon est également pionnière puisqu’elle est seule lauréate dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir 3 (PIA3). Un modèle économique et financier établi sur 20 ans, garantissant à la fois son autofinancement de fonctionnement et la pérennité du projet. Un projet qui en annonce un autre dans la foulée : la Villa naturalité, sur le campus Hannah Arendt à Agroparc et dont l’ouverture est prévue en 2027. « Une initiative qui donne déjà des idées aux universités de Nantes, La Rochelle, Reims, Strasbourg, Université de Québec à Montréal… », sourit Anne-Lise Rosier directrice des deux structures avignonnaises.

L’escalier, signature de l’architecte Alfonso Femia Copyright MMH

La construction financière de la villa créative
Pour l’exploitation de la Villa Créative, Avignon Université a créé une société par actions simplifiées, la SAS Villa Immo SUR en investissant 48 % du capital aux côtés de deux partenaires : l’État via la Banque des territoires (17 %) et Étic (35 %). Au capital de 1 462 000 €, la SAS Villa Immo SUR porte les investissements du programme Villa Créative – c’est à elle que revient la gestion et l’exploitation des bâtiments de la Villa Créative en s’appuyant sur l’expertise d’Étic. Ainsi, la Société Universitaire et de Recherche (SUR) dispose d’une convention d’occupation du domaine public relative au site, lui permettant de l’exploiter et de déployer son activité à travers une offre plurielle de services.

Le financement de la réhabilitation
La réhabilitation a pu être entreprise grâce à un Contrat de Plan Etat Région de 15M€ réunissant les soutiens de l’État, la Région, le département de Vaucluse, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon et l’Université, ainsi que des aides complémentaires du Ministère de l’Éducation nationale, l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Banque des territoires, de la Banque Populaire Méditerranée et de la SAS Villa Immo SUR, pour obtenir un budget de 18,9M€ nécessaire à la dépollution et la réhabilitation complète du site. En plus de l’édifice patrimonial, l’Université d’Avignon a choisi d’intégrer un deuxième site. Rénové à hauteur de 700 000€ avec le soutien du programme France Relance, ce bâtiment est situé à 300 m du site principal. Inauguré en juillet 2023, le Pavillon des Arts et Métiers est désormais le lieu d’implantation du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) en Vaucluse.

Autour de Georges Linarès président de l’université d’Avignon et d’Anne-Lise Rosier, directrice de la Villa créative et de la fondation Avignon univesité, les personnalités institutionnelles. Copyright MMH

Label Ethic
La Villa Créative est un lieu label Étic®. Étic® – Foncièrement Responsable, entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) crée, finance et gère sur tout le territoire des espaces de bureaux et de commerces. Ces lieux permettent aux acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire d’accéder à des locaux professionnels abordables, ainsi que de mutualiser espaces et services. L’ambiance y étant propice au partage comme à l’entraide.

Les partenaires pionniers de la Villa créative
Sept membres pionniers, résidents permanents de la Villa Créative, contribuent à l’écosystème dans plusieurs domaines : la formation, la recherche, l’entrepreneuriat, la création. Ce sont : le Cnam avec ses parcours diplômants ; l’Ecole des nouvelles images avec ses métiers du cinéma d’animation 2D et 3D ; la French Tech Grande Provence avec ses start ups, entreprises innovantes et travaille à l’internationalisation ; le Frames Web Video Festival pour la professionnalisation de la création vidéo et son développement sur Internet ; le Festival d’Avignon, la plus importante manifestation internationale du spectacle vivant ; Le Grand Avignon pour l’accompagnement des créateurs d’entreprise, du cinéma d’animation, du jeu vidéo, de la création numérique qui les soutient en louant le 1er étage de la Villa créatrice et, enfin, Avignon Université qui a choisi d’investir un pavillon de 250 m2, totalement dédié à la Recherche et à l’Innovation. Conçu comme un espace d’accueil d’enseignants, ainsi que deux galeries de 110 m2 chacune.

Près de 600 personnes étaient présentes. Copyright MMH

Et aussi plus de 60 partenariats déjà noués
Parmi ses 60 partenaires, les Arts combinatoires Matrice et Convergence, D4 Avocats associés, SVSN – spectacle vivants et scènes numériques, la Collection Lambert, Les Hivernales – CDCN d’Avignon, l’École Supérieure d’Arts d’Avignon, La Garance – Scène Nationale de Cavaillon, l’Opéra et le Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon, l’Orchestre national Avignon-Provence, les nombreux théâtres et musées de la ville d’Avignon ainsi que le tiers-lieu La Scierie…

Appels d’offres & Résidence d’artistes
La Villa Créative lance chaque semestre, en octobre-novembre et janvier-février, une campagne d’appel à projets : artistes, chercheurs, associations, collectifs, institutions sont invités à candidater. Les Collèges artistiques et scientifiques de la Villa Créative se réunissent à l’issue de l’appel pour étudier chaque candidature et potentiellement l’intégrer à l’écosystème de la Villa Créative – en l’associant à des programmes de recherche, en cours de développement à travers des résidences protéiformes, accueillies dans cet espace hybride. La 1ère année La Villa créatrice a compté 1 000 consultations de l’appel et réceptionné 120 candidatures. Enfin, La brasserie, écoresponsable, propose l’inclusion, donne à travailler et servir des produits locaux, équitables, provenant de circuits courts et à bas coûts carbone. C’est aussi un restaurant d’application.

L’exposition d’Edward Burtynsky Copyright MMH


L’actuelle exposition

La Villa Créative et le Centre Culturel Canadien ont signé, en 2024, des collaborations entre leurs lieux. La première de ces collaborations est l’exposition inaugurale de la Villa Créative, des images d’Edward Burtynsky.

Architectures immersives
Un dôme monumental, prévu pour septembre 2025 dans le jardin de la Villa Créative, incarnera cette vision d’une architecture durable et spirituelle, rétablissant le lien entre humains et écosystème. Côme Di Meglio développe, dans le cadre de S+T+ARTS, des architectures immersives en mycélium alliant design bioclimatique et contemplation. Favorisant bien-être et interactions sociales, le projet vise à réduire les coûts de fabrication pour diffuser largement ces structures grâce à une méthode innovante.

Partie des jardins de la Villa créative Copyright MMH

L’historique du lieu
Le bâtiment principal, datant du 20e siècle, était, au tout début, l’École normale d’institutrices du Vaucluse puis devient, en 1891, l’École normale d’instituteurs. Pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment est converti en hôpital auxiliaire pour soigner les blessés du front avant de retrouver ses fonctions au service de la formation des maîtres. Du début des années 1960 jusqu’en 2014, l’Université d’Avignon y installe sa Faculté des Sciences. Le lieu devenu alors friche, le Festival d’Avignon investit les jardins – chaque été, de 2014 à 2018, avec les Ateliers de la pensée qui contribueront à créer, pendant le temps estival un lieu central d’échanges intellectuels et scientifiques. En janvier 2022, est entrepris un chantier hors norme de réhabilitation du site.

Sa réhabilitation
La réhabilitation du site patrimonial historique, après dépollution a été confiée à Alfonso Femia, personnalité de l’architecture méditerranéenne à travers les Atelier(s) Alfonso Femia avec le cabinet d’architectes du patrimoine, DLAA Architectes. Ensemble, ils œuvrent à une conservation des éléments patrimoniaux du bâtiment, dans le respect des nouvelles contraintes environnementales et de l’écriture initiale du site. Deux éléments sont remarquables : la grille de la porte d’honneur et la recréation de l’escalier monumental en une création contemporaine sur mesure imaginée pour la Villa Créative. Ce chantier d’ampleur a rassemblé 30 entreprises qui ont rénové les bâtiments patrimoniaux et 7 500m2 de jardins.

Les danseurs de l’Opéra d’Avignon Copyright MMH

Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

Etienne Klein, maire de Châteauneuf-de-Gadagne, vice-président à la Communauté de communes Pays-des-Sorgues-Mont-de-Vaucluse, en charge de la transition écologique de la réduction et de la valorisation des déchets, participait à la journée de conférence ‘Zéro déchet, zéro plastique, quelles solutions locales organisée par Julien Dézécot, directeur de publication du magazine ‘Sans transition !’ Voici ce qu’il a dit dans son mot d’accueil.

«L’enjeu des déchets et de l’économie circulaire est très important pour la Communauté de communes, notamment en matière économique car la gestion des déchets représente à elle-seule 6,5M€ chaque année, soit 170€ par habitant.»

Un sujet environnemental
«C’est aussi un sujet environnemental puisque toute la chaine depuis la production de matière à son élimination pose la question de l’économie, comme la gestion des ressources et, in fine, de pollution. C’est la raison pour laquelle nous avons associé le zéro plastique au zéro déchet.»

La prégnante question des emballages
«L’intervention de Nathalie Gontard sera importante puisqu’on ne peut pas se débarrasser du plastique. Les collectivités ont longtemps pensé que leur sujet était de collecter, de traiter et d’éliminer les déchets, puis est arrivé la question du tri.»

Le tri, un premier pas mais il faut aller plus loin
«On s’est dit qu’il fallait mieux valoriser et donc trier les déchets. Depuis 5 ans, nous sommes passés à une étape supérieure car maintenant, le sujet est la prévention. Il faut cesser de faire du déchet et donc réduire la production qui finira en déchet en réutilisant, réparant, peut-être en recyclant ce qui n’est pas non plus, on le voit avec le plastique, une solution durable. Toutes ces notions nous amènent à l’économie circulaire, à mieux penser et optimiser la production des emballages.»

Le tri des années 2000 puis le compostage
«Le tri est en place depuis les années 2000, les opérations de sensibilisation et de pédagogies de la Communauté de communes ont permis d’optimiser celui-ci. Sur les 6 dernières années la collecte de tri a bondi de +15% sur Châteauneuf-de-Gadagne. Nous travaillons également, depuis janvier 2024, sur le tri des bio-déchets pour ne pas le faire entrer dans la chaine de collecte et de traitement grâce à des composteurs partagés et individuels ainsi que des bornes d’apport volontaire, notamment, dans les centres historiques de nos communes.»

La tarification incitative
«Il est vrai que nous nous posons la question d’une tarification incitative, nous y sommes très fortement incités par l’Adème (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie), la Région et l’Etat. En tant qu’élu, j’y suis sensible et pense le voir réalisé dans les années à venir. L’objectif restera de réduire les déchets.»

L’enjeu de l’économie circulaire
«L’économie circulaire va bien au-delà de la gestion des déchets en touchant à l’économie du territoire, à la manière dont les producteurs emballent et vendent des produits, à la façon dont les habitants consomment. A ce titre ces sujets ne peuvent pas être entièrement portés par la collectivité. L’enjeu sera de porter tout le territoire : habitants, professionnels, chambres consulaires, les parties prenantes à l’échelle de la Région, au titre de la planification écologique, de la Coop régionale. Cette journée, en faisant venir des sachants, en rassemblant les gens et en créant du débat a pour objectif de créer une dynamique collective sur le territoire.»


Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

Grand Delta Habitat, aménageur, bailleur social et de logements intermédiaires, a modernisé son site Internet pour en améliorer  l’expérience utilisateur, notamment avec des parcours personnalisés et une information claire à destination des différents besoin en information des utilisateurs.

Le site décline les différents champs d’intervention de la coopérative du logement, notamment lorsqu’il s’agit d’une recherche d’habitat, en location sociale ou intermédiaire, ou pour un projet d’accession à la propriété. Concernant l’accession, la coopérative expose les différents dispositifs que sont le PSLA (Prêt social location accession) et le BRS (Bail réel solidaire) pour franchir le cap de l’achat de sa demeure en toute sérénité.

L’intelligence artificielle en action 
Déjà locataire ? L’espace en ligne offre des services pratiques et des réponses immédiates aux questions courantes. Acteur du foncier, institutionnel ou partenaire ? Des informations évoquent le parcours du bailleur social et son champ d’actions. Recherche d’un local commercial, d’un parking ou d’un terrain à bâtir? Une interface intuitive dirige l’internaute vers les offres disponibles. Enfin, les candidats à l’emploi, les fournisseurs et les journalistes disposent d’un accès simplifié aux ressources et aux contacts dédiés.

Interactions et pertinence
La navigation est optimisée par profil, pour un accès rapide aux informations pertinentes.Des cartes géographiques interactives proposent d’explorer les offres de résidences, parkings et locaux commerciaux. L’espace locataire a été simplifié. Un accès aux projets et aux actualités permet aux partenaires et media d’être renseignés.

En savoir plus
Grand Delta Habitat accompagne depuis près de 60 ans les collectivités et habitants dans leur parcours résidentiel dans une offre globale : location sociale et intermédiaire, accession à la propriété, terrains à bâtir, gestion de syndic, reconquête des centres villes, réhabilitation, démolition et reconstruction. La coopérative intervient en région Sud-Paca. Le nouveau site Internet ici.


Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

La Fnaim Vaucluse a présenté ses vœux à la profession et procédé aux Assises de l’immobilier. Les négociateurs de la pierre voient en 2025 une légère reprise du marché avec un réajustage des prix des biens. En 2024, la baisse des ventes avait atteint 14,2% et celle des prix dans l’ancien 3,9% tandis que les loyers ont augmenté de 2,6% sur un an. Pour Jonathan Le Corronc Clady, président de la Fnaim Vaucluse et vice-président de la région Sud : «C’est en renouant avec la confiance des français que tout se jouera». Son sentiment ? «Les ventes pourraient atteindre un palier de stabilisation préalable à une reprise progressive.»

L’assemblée lors des vœux et des Assises de l’immobilier de la Fnaim Vaucluse Copyright MMMH

Les prévisions pour 2025 ?
«Nous sommes sur un marché en phase de reprise pérenne en 2025, prévoit Jonathan Le Corronc Clady, président de la Fnaim Vaucluse. Plus précisément ? «Les ventes vont atteindre un palier de stabilisation préalable à une reprise progressive. L’année 2025 pourrait se conclure autour de 825 000 transactions (+6%) chiffre inférieur au niveau de décembre 2023 -avec 872 000 transactions-. Les prix devraient poursuivre légèrement leur correction pour atteindre un palier au premier semestre 2025, avant une légère hausse (+1%) au second semestre.» Au chapitre de la conjoncture et politique de logement  ? «Partout j’entends des phrases optimistes avec ‘Un frémissement du marché’, ‘un marché qui reprend des couleurs’, qui se redynamise peu à peu’, ‘un printemps de l’immobilier précoce’, ‘l’attente d’un grand rebond de l’été’, bref une situation qui tend à s’améliorer.»

Mais qu’en est-il réellement ?
«Un palier semble effectivement être atteint : Les ventes sont en baisse de 11% en 2024, avec 775 000 actes signés, ce qui nous ramène à l’année 2015. En décembre 2023, nous étions encore à 872 000 ventes. Par rapport au pic de ventes (1,2 million en août 2021), la baisse est de 36%. C’est la plus forte baisse
depuis 50 ans. Le 1er semestre 2024 s’est inscrit dans la continuité de 2023 avec une poursuite de la baisse des volumes, tandis que le 2e semestre installait une stabilisation ceux-ci. La chute des volumes est donc enrayée. Cela est dû à la baisse des taux de la BCE (Banque centrale européenne). S’il n’y avait pas eu la dissolution de l’Assemblée Nationale le marché serait déjà reparti. Celle-ci a éprouvé la confiance des ménages très imbriquée dans le marché de l’immobilier.»

Copyright Fnaim Vaucluse

3e année consécutive de baisse des volumes
«Avec 775 000 ventes (-11% sur un an), l’année 2024 devrait être une 3e année consécutive de baisse des volumes. Un phénomène qui n’est arrivé qu’une fois en 50 ans, en 2008-2009. J’observe une baisse cumulée des ventes : 1991-1992 : -14% ; 2008-2009 : -28% ;  2022-2024 : -36% (en cours d’actualisation des chiffres. C’est la 1ère fois depuis plus de 50 ans que les ventes et les prix baissent simultanément deux années de suite. Un recul des transactions qui se vérifie sur l’ensemble du territoire.»

775 000 ventes en France 2024
«Nous notons un taux de rotation moyen du parc –le nombre de ventes par rapport au parc de logements- de 2,5% depuis 2000, ce qui traduit un retour de l’équilibre du marché. Un taux à 2,5% ou au-delà indique un marché ‘qui tourne’ alors qu’actuellement le taux de rotation est à 2%. Il est 20% plus bas que dans les années 2000. Depuis 2008, nous atteignons une période de stabilité. Tout cela a eu un impact avec 1 237 défaillances d’agences immobilières, sur 12 mois, en 2024.»

Prix moyen ds logements en Provence Alpes Cote d’Azur Copyright Fnaim Vaucluse

Les prix se stabilisent depuis février 2024
après avoir connu la plus forte baisse depuis 15 ans. La baisse des taux de crédit a été salutaire permettant le retour de la production de crédit. Les taux des crédits sont passés de 4,21% en décembre 2023 à 3,37% en novembre 2024. L’inflation se stabilise à 1,3% en décembre 2024. La Banque de France prévoit 1,6% en 2025. Le taux de crédit pourrait possiblement être autour de 3%, ce qui est engageant.»

Un pouvoir d’achat immobilier en cours de reconstitution
«Après avoir perdu 14% en 2 ans, le pouvoir d’achat immobilier a regagné 8,5% en 2024, grâce à la baisse des taux et des prix, conjuguée à l’augmentation des revenus. Il reste toutefois en dessous de sa moyenne depuis 10 ans. Le pouvoir d’achat immobilier pourrait poursuivre son redressement en 2025.»

Vision du marché immobilier en région Sud-Paca
La Fnaim observe une baisse de 14,5% en 2024 avec 80186 transactions en Provence Alpes Côte d’Azur et un bon taux de rotation de 2,5%. «Les biens des Alpes-Maritimes se vendent bien grâce à un micro climat particulièrement recherché avec un taux de rotation de 2,9%, c’est aussi le cas du Var avec 2,8%,» précise Jonathan Le Corronc Clady.

Nombre de ventes et prix des logements Copyright Fnaim Vaucluse

Le Vaucluse
«Le Vaucluse accueille un parc de 311 566 logements dont 6 699 logements anciens ont été vendus en 2024 avec un taux de rotation de 2,2%. En 2022 –année exceptionnelle-, 12 000 ventes avaient été actées dans l’ancien.»

Avignon représente 20% des ventes du département
«Avignon possède un parc de 54 287 logements dont 1131 ventes ont été actées en 2024 avec un taux de rotation de 2,5%. Celles-ci comprenaient 963 appartements, 367 maisons, pour un prix moyen au m2 de 2 243€. La ville compte 4,6% de logements vacants dont 14,4% en DPE (Diagnostic de performance énergétique) F ou G, ce qui s’explique dans une ville ancienne, historique et pauvre,» précise Jonathan le Corronc-Clady. Avignon par sa taille –presque 100 000 habitants, pour son histoire, pour son statut, reste la ville la plus abordable de Paca et la première porte de Provence par voie de TGV.»

L’évolution des prix des logements
Le niveau de prix moyen en Vaucluse est à 2 666€ du m2 avec une baisse, sur deux ans de 3,9% des prix et de 2 243€ le m2 à Avignon, soit une baisse de 13,1% en 2 ans.

Les loyers augmentent parce l’offre locative s’est effondrée
Le Vaucluse accuse une augmentation des loyers de 2,6%, plus modérée sur Avignon avec +0,4%.

Copyright Fnaim Vaucluse

La rénovation énergétique
«
Les logements anciens nécessitent de la rénovation énergétique avec 5,8% de DPE G et 8,7% de DPE F et les E pèsent à eux tous seuls 23% cependant que dans un même temps, les aides à la rénovation énergétique sont rabotées. Ainsi ces logements ne sont pas loués. Sur 23 117 DPE réalisés en Vaucluse, 14,2% de biens sont classés en F et G dont 13% d’appartements et 16% de maisons et 23% des habitats classés en E.»

«Le marché immobilier de Vaucluse est au début d’une reprise,
reprenait Jonathan le Corronc-Clady. Le vote du Sénat, la semaine dernière, permettant aux Départements de revoir leur DMTO (taux des droits de mutation à titre onéreux) pourrait faire toute la différence à condition que ce taux ne soit pas revu à la hausse car il serait un nouveau frein à l’achat, notamment auprès des primo-accédants qui peinent à revenir sur le marché et alors que la baisse des taux de crédit bancaire leur offre à nouveau de se porter acquéreurs.»

Ne pas répondre au chant des sirènes
«Car un marché immobilier qui reprend ce sont des volumes qui croissent avec des DMTO qui reviendront naturellement nourrir le budget du Département à condition que celui-ci soit revu à la hausse. Une hausse votée par le Département de Vaucluse, serait vraiment contre-productif, même si les primo-accédants devraient en être exemptés, certitude que nous n’avons pas pour le moment.»

Des facteurs favorables
«De nouveaux facteurs favorables émergent avec la poursuite de la baisse des taux désormais autour de 3%, une baisse des prix de l’énergie attendue en février et la poursuite de la baisse des prix des biens,» conclut Jonathan Le Corronc Clady.

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Les chiffres de la profession
La globalité du secteur logement –neuf compris- représente 96 milliards d’euros de manne fiscale pour l’État. Le commerce de l’immobilier –Administrations de biens, transactions, ventes, location de logements vides, syndic- pèse 24,5 milliards d’euros en France. Un chiffre d’affaires au 2/3 réalisé par le métier de la transaction et 1/3 par l’administration de biens. C’est autant que le secteur de la publicité et davantage que le secteur de la Poste et du courrier.

Les métiers du négoce de l’immobilier
représentent 140 000 emplois salariés et agents commerciaux réunis représenté à hauteur de 68% par des femmes. La Fnaim, Fédération nationale des agences immobilières, accueille 31 000 structures. Les professionnels de l’immobilier réalisent 62% des transactions de logement et gèrent 35% des locations vides du secteur privé. L’ensemble des adhérents de la Fnaim -environ 9 500 points de réception de la clientèle, plus de 30% des emplois de la branche au 31/12/2019)- ont généré un chiffre d’affaires d’environ 6,5 milliards d’euros -soit 1/3 du chiffre d’affaires du secteur- et réalisé environ 300 000 transactions de logements en 2022.

De gauche à droite, Nathalie Cayrol, secrétaire générale de la FFB, Frédéric Saintagne président de la Fédération Française du Bâtiment région, pole habitat ; Daniel Léonard président de la Fédération du BTP 84 ; Alexandre Audemard président de la Chambre des Notaires de Vaucluse ; Gilbert Marcelli président de la CCI Vaucluse.

Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

La Région Sud et RisingSud –Agence d’attractivité et de développement économique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en partenariat avec Bpifrance –la banque de l’Etat et de la Caisse des dépôts pour les entrepreneurs-, ont présenté les 19 entreprises composant la 7e promotion de Sud Accélérateur. Le vauclusien Astem digital, distributeur de produits numériques pour dentisterie fait partie des entreprises sélectionnées.

Issues de différents secteurs et territoires, les entreprises sélectionnées bénéficieront d’un accompagnement personnalisé durant 24 mois. Mission ? Identifier les leviers de croissance et pérenniser le modèle d’une performance durable. Egalement changer d’échelle, en passant de la PME (Petites et moyennes entreprises, entreprises inférieures à 250 personnes et un chiffre d’affaires annuel de 50M€) à l’ETI (Entreprise de taille intermédiaire, entre 250 et 4 999 salariés) avec en fil en rouge, les thématiques de l’Intelligence Artificielle (IA) et des transitions : écologique, énergétique, digitale.

Les 19 entreprises de la promotion 7, 2025-2026
Astem digital
(84) Distribution de produits numériques pour la dentisterie ; Atem (13) Maintenance mécanique de machines tournantes industrielles ; Axone (13) Ingénierie système et de la maîtrise des risques ; B contact développement (04) conseil et matériel digital ; Caragum international (13) Formulation et fabrication d’additifs et d’ingrédients naturels pour l’industrie agroalimentaire et cosmétiques ; Ciacam (13) Achat, usinage, conditionnement et ventes de légumes secs pour l’agroalimentaire ; Cleansoft (13) Entretien, maintenance et réhabilitation informatique des datas centers et infrastructures sensibles ; Color foods (13) Négoce de fruits secs, moelleux et à coque pour la grande distribution et la restauration ; Energique sanitaire (13) Travaux, maintenance, rénovation et exploitation en plomberie, chauffage, ventilation et climatisation ; Europliage (06) Conception et fabrication de pièces métalliques pour l’industrie, le bâtiment et la décoration ; Finopsys (13) Intégration de solutions logicielles de gestion financière, comptable, RH (Ressources humaines) et CRM (Gestion de la relation client) ; Groupe Roberta (06) Fabrication et distribution de cuisines équipées ; Interima (06) Solutions de travail temporaire, recrutement, formation, insertion et conseil ; Kalia (13) Fabrication et pose de menuiseries extérieures ; Madeformed (13) Outils de gestion pour les médecins ; Qualistéo (06) Solution de mesure de la consommation énergétique ; Rubikle (13) Immobilier d’entreprise et design d’espace ; SMTRT (13) Transport de marchandises et logistique ; Territoire métallerie (13) Fabrication et pose de métallerie et menuiserie alu pour le secteur public.

Sud Accélérateur
s’adresse aux entreprises à fort potentiel de développement dont le siège ou l’établissement principal se situe dans le Sud, qui emploie plus de 35 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de plus de 5M€.

Accolé à Rising Sud et BpiFrance,
Sud accélérateur propose un parcours de 2 ans avec un accompagnement individuel et personnalisé constitué d’un diagnostic et d’ingénierie conseil réalisé par les experts de BpiFrance et Rising Sud.

8 séminaires
Huit séminaires thématiques auront lieu en partenariat avec Kedge business school, ainsi que des mises en réseaux Accélérés Bpifrance et la Communauté by Rising Sud.

Les chiffres
Près de 72 entreprises ont été ‘accélérées’ entre 2016 et 2023, avec, à la clef, plusde 8 000 emplois créés ou maintenus en Région Sud ; Plus de 56% de chiffres d’affaires cumulés et 2/3 des entreprises présentes à l’international.

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Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

Des élèves des lycées agricoles Domaine d’Eguilles à Vedène, La Ricarde à l’Isle-sur-la-Sorgue et Pétrarque à Avignon, seront accueillis à la Villa Médicis à Rome, du 19 au 23 mai 2025 lors de l’opération ‘Résidence Pro’. Mission ? Valoriser l’excellence des filières des lycées professionnels et agricoles. Une initiative de l’Académie de France à Rome associée aux régions de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, du Grand Est et de Pays de la Loire (Draaf et Drac Paca) pour accueillir 300 élèves en résidence. Plus de 70 élèves vauclusiens seront ainsi invités à la Villa Médicis à Rome.

Mission ?
Explorer toutes les expressions techniques, sociales, artisanales et artistiques sur le thème 2025 : ‘Aménagement paysager et jardins historiques de la Loire au Tibre’.

Concrètement
Les élèves et leurs enseignants travailleront, en classe, autour d’une œuvre matérielle ou immatérielle de leur choix, liée d’une part à la culture italienne et d’autre part à leur secteur de formation

Les élèves se rendront à Rome
en mai durant une semaine de résidence à la Villa Médicis, rythmée par des ateliers d’expérimentation, des rencontres avec des professionnels de leurs filières et des artistes en résidence, en visitant la ville et en partageant des moments conviviaux.

Dans le cadre de l’égalité des chances
Créé par l’Académie de France à Rome, le programme pédagogique ‘Résidence Pro’ valorise les filières professionnelles à travers un projet mêlant la culture italienne et les secteurs de formation des élèves.

Tout au long de l’année scolaire
Les élèves des lycées partenaires de l’opération devront travailler sur la réalisation d’un chef d’œuvre qui sera présenté à la Villa Médicis à Rome. Pour cette Résidence Pro 2025, le projet consistera à concevoir et réaliser un chef-d’œuvre collectif en classe, en référence à la culture romaine, sur le thème ‘Ecologie et métiers et production d’œuvres d’arts’. Lors de cette semaine de travail, les lycéens pourront également être accompagnés par des entrepreneurs.

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Le lycée Pétrarque
Le lycée Pétrarque travaillera particulièrement sur les patios –cour intérieure à ciel ouvert qui avait pour objet de rafraîchir la maison lors des journées chaudes- et leur dimension de tiers-lieu –espaces ouverts à tous pour échanger, travailler, interagir-. Le projet s’intitule Les Patios un nouveau tiers-lieux : du patio romain à la cité-jardin. Il consiste – sommairement – en la réhabilitation d’un des patio de l’établissement en travaillant sur 3 axes principaux : patrimoine, vivre ensemble, et la problématique de la gestion de l’eau. Pour le Patrimoine, sachant que le lycée est lui-même inscrit aux Monuments Historiques depuis 1989, il s’agira d’e sensibiliser les élèves à l’importance de patrimoine historique dans la construction et le développement d’une ville. Vivre Ensemble : depuis l’antiquité, le patio est un lieu de circulation et de rencontres. Dans le contexte du Lycée  Pétrarque, il se rattache au concept des cités-jardins du Corbusier (dont l’architecte en charge à l’époque, Roland Bachmann, est un disciple). Cet endroit ouvert offre à revisiter notre façon de vivre ensemble au milieu d’un espace défini et multiculturel. La Gestion de l’eau : question essentielle de nos jours, la réflexion sur cet enjeu de développement durable se concrétise ici par un aménagement avec des plantes à la fois peu gourmandes en eau, en entretien, et qui seront en lien avec l’alimentation et la santé.

Le lycée La Ricarde
à L’Isle sur Sorgues travaillera sur le projet ‘La Nature en sculptures : à la rencontre du loup’.  Les élèves présenteront une sculpture sur fer sur le thème du loup, en hommage à Romulus et Rémus, avec tout un travail de recherches autour de la place de l’animal dans la biodiversité. Pour cela, le groupe – 23 élèves – sera accompagné par l’artiste  Nicolas Eres, sculpteur sur fer.

Le Domaine d’Eguilles
à Vedène œuvrera sur l’Antiquité d’avant garde, nature et décor du motif à la technique. Les élèves aborderont la façon dont le processus de création antique est à l’avant-garde de notre époque, tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable. Concrètement, après un travail de recherche autour de l’histoire de l’Antiquité Romaine et Gallo Romaine, ainsi qu’autour du style antique et ses éléments principaux, les élèves construiront un décor et une tenue vestimentaire se référant à l’antiquité en utilisant la technique de l’Eco-Print. Pour cela, le groupe – 15 élèves – sera accompagné par Cloé Bergeon, ancienne élève et artiste qui les familiarisera avec l’Eco-Print, et Elise Orrier qui leur fera découvrir la peinture naturelle.

Au total, 73 élèves vauclusiens devraient se rendre à la Villa Médicis à Rome.

Les autres établissements sélectionnés
Pour les Alpes de Haute-Provence : le Legta Digne – Carmejane au Chaffaut Saint Jurson ; Les Alpes Maritimes : les lycées Les Côteaux à Cannes, Pasteur à Nice ; pour les Bouches-du-Rhône : les Lycées Blaise Pascal et Denis Diderot à Marseille et le lycée Les Alpilles à Miramas ; pour le Var : le lycée Paul Langevin à La Seyne-sur-mer.

Cette nouvelle édition 2025
comme les précédentes –depuis 2022- est portée par la Villa Médicis –établissement public national du ministère de la Culture- et soutenue et menée, en 2025, par la Fondation BNP Paribas qui œuvre pour développer la sensibilisation aux métiers d’arts. La première édition avait été menée avec des élèves de la région Nouvelle Aquitaine sur les filières du bois.


Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

Plus de 900 participants -dont 400 Maires-, représentant les six départements de la Région Sud, étaient présents à la 6e Convention annuelle des Maires, sur le thème, ‘La dynamique des Jeux pour vos communes : en avant pour 2030 !’.

A cette occasion, Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Président délégué de Régions de France, en présence de Catherine Vautrin, Ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, a annoncé la création du ‘Parlement des Jeux d’Hiver 2030 : Passion Montagne 2050’.

Ce Parlement réunira les acteurs du territoire : collectivités locales, État, Europe, sportifs, associations, scientifiques, entreprises, chambres consulaires, société civile… Les travaux seront organisés en collèges de travail et d’animations thématiques et mis en place au 1er trimestre 2025.

«Ces Jeux ne concernent pas uniquement les Alpes ou nos territoires de montagne, a relevé Renaud Muselier, le président de la Région Sud-Paca, ils constituent de formidables opportunités pour l’ensemble de nos six départements et 5 millions d’habitants. C’est pour cette raison que nous avons imaginé le Parlement des Jeux d’Hiver 2030 : Passion Montagne 2050. Avec les Alpes françaises 2030, tout le Sud profitera de la dynamique Olympique !»
MMH

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Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

Installée 7, rue Guimety à Malaucène, la Maison de la santé s’épanouit sur 475 m2 partagés sur trois étages. Elle est composée d’un espace d’accueil, de 9 neufs cabinets médicaux et  paramédicaux, de plusieurs espaces d’attente, d’une salle de convivialité ainsi que d’un logement pour accueillir un médecin en formation.

La Maison médicale de Malaucène a ouvert ses portes le 25 septembre dernier avec à son bord 1 médecin généraliste, 4 infirmières, 1 masseur-kinésithérapeute, 1 ostéopathe, 1 sophrologue-hypnothérapeute et 1 naturopathe.

La Région
a contribué à sa réalisation à hauteur de plus de 431 000€ pour son acquisition et les travaux.

Depuis sa création, le dispositif régional Kit contre les déserts médicaux
a permis la labellisation de 119 Maisons régionales de santé pour un montant de près de 19M€, dont 22 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 4M€. La Région a également pourvu à l’installation de 29 médecins généralistes pour un montant de plus de 635 000€, dont 6 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 200 000€. Le co-financement avec l’Agence Régional de Santé a permis la création de 235 bourses pour un montant de plus de 610 000€, dont 38 dans le Vaucluse pour un montant de plus de 99 000€.

Et demain ?
La Région Sud prévoit la création de 150 Maisons de la santé afin de réduire les inégalités de l’accès à la santé et des distances à parcourir avec une offre de soins diversifiés, équilibrée et le plus proche possible des domiciles des patients, avait évoqué, en substance, Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur lors d’un précédent discours.

L’inauguration
La Maison de santé de Malaucène a été inaugurée le 19 octobre avec, autour du maire de Malaucène, Frédéric Tenon, à sa gauche Dominique Santoni présidente du Conseil départemental de Vaucluse et à sa droite Bénédicte Martin, Vice-Présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.


Villa créative à Avignon, le futur s’y joue déjà

La 1re antenne de l’Ecole supérieure de l’immobilier, hors Paris, s’installe au Campus de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse. L’école ouvrira en septembre prochain et formera les futurs collaborateurs de la filière immobilière tant en formation initiale qu’en formation continue. La CCI, la Fnaim et l’Ecole supérieure de l’immobilier (ESI) ont présenté le projet.

La 1re formation Bac +3 sera un Bachelor Responsable développement commercial immobilier qui sera d’ailleurs présentée demain, à l’occasion des Portes ouvertes grand public de ce samedi 3 février, au campus de la CCI, allée des Fenaison à Avignon. Pour Gilbert Marcelli, président de la CCI Vaucluse, l’arrivée de l’Ecole supérieure d’immobilier est un acte fort qui signe la 18e formation proposée sur le campus, avec la possibilité de passerelles entre les différentes formations ce qui offre davantage de chances aux étudiants d’intégrer des voies qui les satisfassent et nourriront le territoire de leurs talents et de leurs expertises.

Une première en France
«Provence-Alpes-Côte d’Azur fait partie des régions les plus prisées en terme d’activité immobilière, en France, a souligné Didier Bertrand, Président de la Fnaim Région Sud, relevant que la Fnaim, au niveau régional, comptait 1700 adhérents -10 000 agences au niveau national-, plus de 11 000 collaborateurs et réalisait 1 milliard de chiffre d’affaires.»

Pourquoi l’ESI s’installe à Avignon
«C’est la 1re fois qu’une antenne de ESI, référence dans le métier, s’installe hors Paris, à 2h40 de la capitale. Son implantation à Avignon se révèle donc centrale car la région Sud qui réunit, à elle seule, de grandes métropoles, de grandes, moyennes et petites villes, également de l’agriculture, de l’industrie de pointe comme le nucléaire, du tertiaire, du bord de mer, de la montagne et de la campagne. Proposer les 13 métiers de l’immobilier en Vaucluse, au cœur d’une région qui réunit autant de reliefs géographiques et d’activités économiques, faisait sens. A termes, les futures formations proposeront les diplômes du BTS au master, en passant par le bachelor. C’est-à-dire les mêmes formations qu’à Paris.»

Une école créée par une Fédération
«Cette école a été créée par la Fédération nationale de l’immobilier qui est le 1er syndicat des professionnels de l’immobilier en France et en Europe avec une expertise professionnelle, juridique et économique a entamé Céline Deytieux, Directrice générale de l’Ecole supérieure de l’immobilier. Nous formons plus de 20 000 professionnels par an, tant en formation initiale que continue, en présentiel comme en distanciel. L’un de nos plus grands atouts ? Nous avons la capacité de monter, pour chaque entreprise, une formation sur mesure. Nous proposons plus de 19 cursus qui sont autant de diplômes universitaires, ce qui est une nécessité lorsque l’on sait que l’on ne reste pas plus de 10 à 15 ans dans le même métier. Nous espérons une trentaine d’étudiants pour la rentrée de septembre pour atteindre très vite la cinquantaine d’étudiants. L’autre atout du campus est de proposer de pouvoir y vivre ce qui est très précieux pour les étudiants qui éprouvent de grandes difficultés à se loger, particulièrement dans les grandes villes.

La nécessité d’un vivier de collaborateurs
«Cette région nécessitait de pouvoir faire appel à un vivier de collaborateurs formés d’autant qu’Avignon est la porte de la Provence et de la région Sud, soulevait Jonathan le Corronc Clady, président de la Fnaim Vaucluse et Vice-président de la Fnaim Région Sud. Il était essentiel pour les professionnel de l’immobilier d’accueillir à demeure, l’école référente de l’immobilier qui offre des solutions de formation à nos jeunes et à nos collaborateurs. L’important ? Il sera de répondre aux défis de cette année charnière, notamment en ‘attaquant’ par des bachelors qui sont déjà en 3e année de formation, alors que nous subissons une très grave crise du logement.

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Le point sur l’immobilier en Vaucluse
«Après de premiers frémissements sur l’année 2022, le marché de l’immobilier a poursuivi son ralentissement de façon marquée et termine l’année 2023 en net repli. Après une période prolongée de dynamisme du marché, les ventes enregistrent une chute historique et inédite, avec des prix en baisse sur la majeure partie du territoire, relate Jonathan le Corronc Clady.

Une chute historique des ventes de 22%
«Les ventes de logements existants enregistrent une chute historique de 22%, inédite sur ces 50 dernières années. En Vaucluse la baisse des volumes est de 16,3 %.»

Au plan national
«Environ 875 000 ventes ont été réalisées en 2023, (contre 1 115 000 transactions en 2022) soit un retour 7 ans en arrière. Les prix sont en baisse dans la majeure partie du territoire, en particulier dans les grandes villes. À Paris, la baisse est de 5,7% dans un contexte d’inflation des prix à la consommation d’environ 5% en moyenne annuelle.»

Inflation, hausse des taux, difficile accès au crédit immobilier
«Cette décélération s’explique par l’effet combiné de l’inflation, de la hausse des taux et des difficultés croissantes d’accès au crédit immobilier : les Français ont perdu 15% de pouvoir d’achat immobilier en 2 ans.» 

Les prix marquent le pas 
«Côté prix, après des années de hausse sur l’ensemble de l’Hexagone, la plupart des territoires connaissent une baisse en 2023. Demeure une exception  sur la côte méditerranéenne, le Sud de la France et la Corse, dont les villes, comme Perpignan, Montpellier ou Nice, résistent avec des prix en hausse de 1 à 3%. C’est aussi le cas du Vaucluse avec une hausse de 1% sur un an cependant les prix baissent localement comme à Avignon avec -4,8%. Pour autant, toujours en Vaucluse, les loyers ont augmenté de 6,3 % en 5 ans dont 4,3% sur la seule année 2023.»

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Quelles perspectives pour 2024 ? 
«Après des mois de hausse, grippant l’ensemble du marché, les taux d’intérêt pourraient se stabiliser autour de 4% au cours du 1er trimestre 2024, redonnant un léger souffle au marché. Côté volume, le nombre de ventes devrait encore baisser sur l’année 2024 d’environ 10%, et plafonner aux alentours des 800 000 ventes.»

Une baisse des prix actée
«La baisse des prix, elle, devrait s’accélérer et prendre le relais de la baisse des volumes au cours de l’année. Les baisses observées dans les grandes villes les plus chères devraient se poursuivre.»

2024, année de transition
«2024 sera pour le marché immobilier une année de transition. Empêchés de mener à bien leurs projets immobiliers par l’explosion des taux et des prix toujours élevés, les Français auront encore des difficultés pour concrétiser leurs projets. Mais la fin de la hausse des taux d’emprunt et la baisse des prix devraient redonner du pouvoir d’achat aux ménages.» 

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