19 mai 2024 |

Ecrit par le 19 mai 2024

Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Fortement attendue depuis 15 mois, la reprise de l’activité touristique pourrait être au rendez-vous d’une saison estivale bien préparée dans notre région et tout particulièrement dans le Vaucluse. Les premiers chiffres sont fort encourageants pour les professionnels qui auront de nombreux défis à relever pour la réouverture.

Ne pas accueillir tout le monde, tout le temps et dans n’importe quelles conditions. Telle est l’obsession du Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur (CRT) qui a annoncé un plan de relance pour « réussir le cœur de saison 2021 et notre été indien ». Renaud Muselier a donc dévoilé le 19 avril autour de la campagne de communication régionale ‘On a tous besoin du sud’, la remise en route « d’activités foudroyées, supposant trois conditions : une liberté de se déplacer, de se rassembler et un sentiment de sécurité. Les trois ont été balayés au cours de ces 15 derniers mois. Mais l’adieu aux barquettes tendues au travers d’hygiaphones par les restaurateurs est désormais programmé, selon un calendrier précis pour « ramener le sourire et la joie de vivre » :

  • Lancement de la campagne de communication depuis le 2 mai, avec 180 écrans TV sur France Télévisions aux heures de grande écoute et 370 messages radio sur Europe 1 et NRJ jusqu’à fin mai.
  • Le 19 mai, les restaurateurs de notre région seront prêts pour rouvrir les terrasses, nos commerçants prêts à ouvrir leurs commerces et le monde de la culture prêt pour ouvrir cinémas, musées et théâtres.
  • Le 9 juin, l’ouverture des stades, salles de café et de restaurants, comme des salons et foires d’exposition.
  • Le 30 juin, fin des jauges et du couvre feu.
  • Le 1er juillet devrait avoir lieu la deuxième édition de la ‘Fête des Terrasses’, avec 7 000 professionnels engagés sur l’ensemble de la région.

Preuve de cette impatience le redémarrage de l’activité touristique lors du dernier week-end de l’Ascension. D’autant que la Sncf a donné un gros coup de pouce : les vacanciers qui ont pris une place avant la mi-mai ont bénéficié d’un des 5 millions de billets à 39€ mis sur le marché par le transporteur ferroviaire.

Les réservations de séjour devraient donc progresser de façon significative à partir de maintenant. Elles accusaient encore en avril un retrait de 60% par rapport à 2019, mais – dans le même temps – une hausse de près de 40% par rapport à l’année dernière.

Cap au Sud : sommes-nous prêts ?
Comme en 2020, les vacances des français dans l’hexagone vont sauver la saison touristique – compte tenu des difficultés de passage aux frontières – et probablement hausser la fréquentation de notre région. Nos compatriotes répondront-ils présent ?
« D’après le dernier baromètre d’Atout France et de l’Office du tourisme et des congrès de Paris, la région Sud arrive en tête des intentions des Français pour un séjour prévu en France dans les 6 prochains mois avec 27% des intentions », observe Cathy Fermanian, directrice générale de Vaucluse Provence attractivité (VPA). En tête de toutes les régions, la nôtre devance l’Occitanie de cinq points et l’Auvergne-Rhône-Alpes de près de 10. Toutes les conditions sont par ailleurs réunies pour que la demande se manifeste très rapidement : près d’un Français sur deux ayant prévu un séjour de loisir envisage de partir dès le printemps. Le grand air du littoral capte 56% des intentions de destination de vacances, celui de la campagne (31%), l’espace urbain étant balayé à la dernière place (27%)*.

« Les professionnels savent adapter et élargir leur offre. »

Principal point positif, le secteur touristique qui avait essuyé une perte de 10 milliards dans le cadre de la crise sanitaire – soit la moitié de ses recettes – avait néanmoins réussi jusque là à étendre sa fréquentation : deux milliards de consommation au cours de la dernière décennie ont été gagnés en bordure de la saison estivale – au printemps et en automne. – indiquait le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les professionnels savent adapter et élargir leur offre. « Mais il faut être très prudent, car la saison sera bien naturellement conditionnée à l’évolution de la situation sanitaire tant sur le plan national qu’international, à l’ouverture des frontières et à la levée des restrictions et bien sûr, au déroulement de l’arrière-saison. L’année dernière, l’activité touristique avait été brutalement stoppée fin aout, suite à une dégradation de la situation, amputant la saison de mois tels que septembre et octobre encore très fréquentés en Vaucluse », se souvient Cathy Fermanian.

Réservation de dernière minute
Adeptes de la réservation de dernière minute, la clientèle française va compliquer la gestion du personnel, de la trésorerie, de la tarification ou de la répartition des flux dans un contexte d’incertitude total lié au « stop and go » sanitaire. Sur ce point précis, les professionnels ont un pari difficile à faire pour la réouverture qui signifie l’arrêt des aides.
Ils disposent de délais courts pour recruter assez de personnels formés et pour remplir rapidement des établissements obligatoirement rentables. Ce n’est pas tout : il faudra séduire aussi des vacanciers, prédisposés aux séjours de proximité et de courte durée souvent guidés par des choix de dernière minute et l’appel de la nature. La petite musique environnementale, l’envie de solidarité avec les producteurs locaux appuie sur la trace de ce nouveau sillon. « La faillite de Thomas Cook fin 2019, les mouvements dits de type Greta avec la diabolisation des voyages en avion, les mouvements locaux de rejet (…) du tourisme peu encadré et démultiplié par l’effet Instagram [ont fait émerger] des besoins de retour à l’authentique, à l’expérience, au vrai », constate, en prenant du recul, Renaud Muselier.

La polémique de la ‘sur fréquentation’
Dans quelle mesure cette tendance peut-elle gêner efforts de promotion ? Autrement dit, à quoi sert-il, de continuer créer des labels, afin de garantir une qualité de territoire et attirer des visiteurs supplémentaires si, in fine, nous leur disons, prenez votre argent et allez (vous faire) voir ailleurs comme le font déjà certains ?
Prenons l’exemple du tout nouveau Parc naturel régional du Mont-Ventoux. Il ne dispose pas de pouvoir réglementaire. Il n’a pas de ‘compétence’ comme la gestion des routes ou des déchets, ni de pouvoir de police et ne peut donc pas dresser de contravention. Son action – comme celle des autorités touristiques – relève prioritairement de l’information, de l’animation et de la sensibilisation à la richesse patrimoniale de son territoire.

« Le choix d’un tourisme apaisé en Vaucluse. »

« Dans notre département, nous avons choisi de faire la part belle à un tourisme apaisé, de découverte et de qualité de vie, notamment avec le vélo, les randos ou l’œnotourisme », abonde Pierre Gonzalvez, vice-président du Conseil départemental en charge du tourisme et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue. « Nous ne pouvons pas, comme aux Etats-Unis gérer de grands parcs très réglementés dont l’accès est payant. Nous travaillons sur de petits territoires présentant une grandes diversité d’offre et de centres d’intérêt, parfois sur à peine quelques kilomètres. Les gens viennent et ils sont là en un saut de puce. Nos lieux de vie deviennent alors des lieux d’animation marqués par ses conflits d’usage, ses riverains exaspérés et des sites pris d’assaut, comme les rivières et le Colorado provençal », décrit l’élu. « Mais la confiance reste toujours plus porteuse que la retenue et nous souhaitons de tout cœur que nos professionnels puissent travailler librement et trouver la main d’œuvre nécessaire pour réussir la reprise. »

Décision ‘idéologique’
Une remarque qui fait écho aux déclarations de la mairie de Marseille. Elle a choisi d’annoncer l’arrêt de la promotion touristique de la ville – l’une des plus pauvre de France – au motif d’une « sur-fréquentation » au moment du lancement de la campagne « On a tous besoin du Sud ». Voilà que Marseille se prend pour Barcelone en mettant en avant l’envahissement de ses célèbres Calanques en 2020. « Rien à voir avec les touristes. Ce sont à 90% des marseillais qui n’avaient guère d’endroits où aller qui y ont passé l’été », explique un professionnel regrettant la décision ‘idéologique’ de la nouvelle mandature.
« Je trouve que cette notion de sur fréquentation n’est pas adaptée à notre territoire qui connaît, c’est vrai, quelques points de forte tension qu’il ne s’agit pas de monter en épingle pour en faire une généralité. Les gens ont besoin de liberté, veulent revoir leurs proches sans qu’on leur rappelle sans cesse ce qu’ils font d’eux-mêmes pour se préserver », juge François De Canson, président du CRT. « Nous les aidons en déployant une expérimentation unique au monde menée avec le site leader de la navigation (Waze) qui propose aux visiteurs des circuits ou horaires alternatifs en cas de pic de fréquentation de certains sites sensibles ».
Il faudra, sans doute, à l’avenir s’appuyer sur les pouvoir de connaissance et d’information pour développer le tourisme et modérer les usages que les visiteurs font du territoire pour qu’il reste attractif et profitable à tous.
Euphémisme pour dire que les alpinistes en tong ont encore trop de rejetons. Il n’était pas rare de les voir en 2020 franchir la porte d’une bergerie en s’étonnant d’y trouver un berger en été, dont l’activité pastorale a pourtant donné son nom au domicile qu’il occupait jusque là sans trouble à l’ordre public.

Les atouts numériques vauclusiens
Le numérique et les ‘réseaux sociaux’ sont un des points forts de la promotion touristique vauclusienne. « Nous travaillons cette année avec Webedia, Hotel.com et Voyage privé pour mettre en avant notre département », explique Pierre Gonzalvez. L’année dernière, la campagne de publicité régionale avait généré un million d’affichages suivi de 9 000 clics. Déclinée au plan vauclusien grâce aux actions complémentaires de VPA, ce sont 2,2 millions d’affichages, vues et impression qui amené près de 50 000 clics.

Voici quelques chiffres pour les campagnes terminées de ce début d’année (sites d’actualités) :

  • Suisse : 185 961 affichages et un taux de clic de 2,01%
  • Belgique : 199 301 affichages et taux de clic de 1,77%

Les performances sont comprises habituellement entre 0,8% et 1,2%.
Rappelons que les Belges sont la première clientèle étrangère du Vaucluse (20%), suivi des Allemands (15%) – clientèle divisée des deux-tiers en 2020 – des Pays-Bas (11%) et de l’Espagne (10%).

*Enquête réalisée entre le 12 et le 18 mars 2021 et effectuée auprès de voyageurs Français ayant réalisé au moins un séjour de loisir en hébergement marchand en France au cours des deux dernières années.

Les réservations de séjour devraient donc progresser de façon significative à partir de maintenant. Elles accusaient encore en avril un retrait de 60% par rapport à 2019, mais – dans le même temps – une hausse de près de 40% par rapport à l’année dernière. © Calmodovar

Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Si l’union européenne semble être une entité aussi abstraite qu’éloignée, dans la réalité ses financements interviennent dans le quotidien des Vauclusiens. Des actes concrets que tient à souligner le Département, dont le 9 mai consacrait  ‘La journée de l’Europe’.

La gestion des fonds européens s’effectue par programmes d’une durée de sept ans. La période 2014-2020 prend fin et a permis de financer des projets structurants pour les Vauclusiens. Ainsi, chaque année, le Conseil départemental de Vaucluse sollicite en moyenne 3M€ de subventions auprès de l’Union Européenne par l’intermédiaire de ses deux principaux fonds, le Fonds Européen de Développement Régional (Feder) et le Fonds Social Européen (FSE). Objectif ? Trouver des leviers financiers supplémentaires pour des projets d’aménagement du territoire, développer des actions de soutien à l’emploi et à l’insertion.

L’aménagement du territoire

En matière d’aménagement du territoire, le Département a sollicité le Feder qui vise à renforcer la cohésion économique et sociale des territoires à hauteur de 11M€ dont 6,2 ont d’ores et déjà été employés.

Des exemples

Concrètement l’extension du réseau départemental Très haut débit a mobilisé 5,3M€ et le réseau Wifi 1,7M€ pour déployer 172 bornes et permettre une connexion internet gratuite, sur les sites touristiques. C’est aussi le cas des véloroutes pour un montant de 3,2M€, toujours via le Feder. Dans le détail, l’aide européenne pour le véloroute ViaRhôna s’est monté à 1,408M€ ; pour l’Eurovélo 8 du Calavon, section Robion-Cavaillon le montant s’élève à 1M€ et 981 000€ pour le véloroute Via Venaissia, quant à la réhabilitation du sommet du Mont Ventoux, L’Europe aura déboursé 650 000€.

Une aide précieuse au Plan de relance

Enfin, via le Plan de relance Européen 2021-2023 la Région Sud aura pu toucher 117M€ à consommer d’ici 2023. Les appels à projets lancés concernent les mobilités douces et, à venir, la numérisation dans les collèges. Le Conseil départemental a également obtenu 1,5M€ de FSE supplémentaire à consommer d’ici le 31 décembre 2021 pour financer des actions en lien avec la crise sanitaire. Il est là question de co-financer les matériel de protection des agents et de l’acquisition de 30 000 masques à destination des collégiens vauclusiens lors de la rentrée 2020 ainsi que les ordinateurs de 8 000 élèves pour la rentrée 2021. La future programmation FSE 2021-2027 entre la Préfecture de Région et le Conseil départemental se déroulera cet été.

L’Etat aussi aide le Département

Concernant l’aide à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi, le Conseil départemental gère directement des crédits du FSEque lui délègue l’Etat. Ces crédits 2014-2020 s’élèvent à 12M€. Les actions portées par le Département en ont consommé 7,5M€ et celles portées par d’autres structures 4,5M€.

Le Comité européens des régions

Tous les deux ans, le Comité européen des régions (CdR) organise un sommet européen des régions et des villes. Ce sommet rassemble des représentants élus des collectivités locales et régionales pour débattre des principaux défis qui se posent pour l’Union Européenne. La Région Sud-Provence-Alpes-Côte-D’Azur a été sélectionnée pour accueillir le sommet européen des régions et villes en 2022 où 15 000 élus de l’Europe entière sont attendus. Cet événement s’inscrira au cœur de la présidence française de l’Union Européenne.

M.H.


Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Le Président de la Région, Renaud Muselier a visité le verger de la Compagnie des Amandes à Sérignan-du-Comtat. Après avoir évoqué les enjeux liés à la nécessité d’un aménagement hydraulique pour la culture de l’amande dans le Nord Vaucluse, le président de la Région Sud a remis une plaque ‘une COP (conférence des parties) d’avance’ à Arnaud Montebourg en reconnaissance de son engagement pour le développement d’une agriculture locale et durable en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, ce dernier est le président fondateur de la Compagnie des amandes.

Des amandiers

«Nous venons de le constater, témoigne Renaud Muselier, cette plantation à Sérignan est un bel exemple de projet réussi prouvant la nécessité de co-construire ensemble une politique agricole commune alliant la profession, les entreprises privés, les banques et l’institution publique. Depuis cinq ans, la politique régionale agricole s’articule autour de deux grands objectifs : Adapter notre agriculture aux changements climatiques et structurer les filières afin d’améliorer le bénéfice des exploitations.»

Soutenir l’agriculture

Pour cela, le budget agricole et hydraulique connaît une constante augmentation depuis 2015, avec le soutien des Départements, de la Région et du Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural). Le budget de la Région Sud est ainsi passé de 28M€ en 2016 à 33,5M€ en 2021 (+18%) auquel s’ajoute un budget Feader de 56M€. Quant au plan amande il a bénéficié de 215 000€.

L’or bleu

Et pour développer la filière agricole, la Région Sud veut poursuivre le développement des infrastructures hydrauliques, notamment dans le Nord Vaucluse, avec l’aide de la Société du Canal de Provence. «En 2021, la Région y consacre près de 14M€ dont 6M€ issus du Feader. Près de 685M€ sur les 10 prochaines années dans le cadre du second volet du Plan Climat seraient mobilisés afin de réaliser les travaux identifiés comme nécessaires dans le cadre du Programme Régional ProHydra 2028 (qui promeut des techniques d’irrigation moins consommatrices et de structures de stockage). Des études sont en cours afin d’assurer la faisabilité d’une maîtrise d’ouvrage du Haut de Provence Rhodanienne via une concession, ce qui permettrait d’assurer l’irrigation de 33 400 hectares de cultures en Vaucluse,» détaille Renaud Muselier.

La Chambre d’agriculture de Vaucluse

A l’issue de cette visite, Georgia Lambertin, Présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse a présenté au Président de Région les travaux du Domaine Expérimental de Piolenc. Financé par la Région à hauteur de 36 000€ et placé sous la direction de la Chambre Départementale d’Agriculture, le projet contribue à accompagner la transition vers une agriculture durable et résiliente face aux changements climatiques, particulièrement dans la pratique de la viticulture. Ce qui est étudié au domaine expérimental de Piolenc ? L’efficacité de l’ombrage, des filets paragrêles, du paillage, ou encore du désherbage thermique afin de préserver durablement les cultures face aux évolutions climatiques.

Ils étaient présents

La remise de la plaque ‘Une Cop d’avance’ à Arnaud Montebourg’ par Renaud Muselier s’est produite en présence d’André Bernard, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture  et de Julien Merle, Maire de Sérignan-du-Comtat et Président de la Communauté de Communes Aygues-Ouvèze en Provence.

La consommation d’amande

La consommation d’amandes au niveau mondial a progressé de 700% depuis l’an 2 000. La France consomme 42 000 tonnes d’amandes chaque année alors qu’elle en produit à peine 1 000 et tandis que l’Europe en importe l’équivalent de 3 milliards.

Les chiffres de l’agriculture de la Région Sud

25 % de la superficie régionale est constituée de terres agricoles accueillant 38 500 emplois directs, 100 000 emplois indirects, 20 840 exploitations. 500 agriculteurs s’y installent chaque année. Le secteur réalise 3 milliards d’€ de chiffre d’affaires, 284 produits sont labélisés en France. La Région Sud est la 1re pour la culture bio et la 1re région mondiale pour la production de vin rosé.


Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Avec l’annonce de la candidature de Renaud Muselier aux prochaines élections régionales, le président sortant de Provence-Alpes-Côte d’Azur vient d’officialiser son duel avec Thierry Mariani. Un face à face avec le candidat RN qui prend des allures de guerre fratricide tant la trajectoire des deux anciens jeunes RPR est opposée aujourd’hui.

Ils ont presque le même âge (9 mois d’écart, Thierry Mariani est né en août 58, Renaud Muselier en mai 1959) et ils ont biberonné ensemble au gaullisme. Thierry Mariani, plus jeune conseiller général de Vaucluse à 30 ans, Renaud Muselier membre du Conseil National du RPR dès 1987.
Ils ont cheminé ensemble pendant des décennies. Mariani maire de Valréas pendant 16 ans, président des Chorégies d’Orange pendant 20 ans, député, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ministre des Transports du gouvernement Fillon en 2010. Muselier, 1er adjoint de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille, conseiller général, député, vice-président du groupe RPR à l’Assemblé Nationale, secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères dans le gouvernement Raffarin, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis 2017 après le départ de Christian Estrosi.

Un rempart au FN avant de rejoindre le RN
Si Renaud Muselier est resté ancré dans le parti gaulliste, Thierry Mariani qui s’est -dit-il – « battu bec et ongles contre le maire frontiste Jacques Bompard pendant des années », se présentant même comme « un rempart au FN » dans le Haut-Vaucluse autour d’Orange, a tourné casaque en 2019, rejoignant Marine Le Pen et décrochant un mandat de député européen du RN.
A deux mois de l’échéance des Régionales fin-juin, Thierry Mariani a annoncé sa candidature à la tête d’une liste RN, Renaud Muselier, lui, est à la manœuvre, jour et nuit, sans rien lâcher, au service de ses concitoyens, pendant la crise du coronavirus. Mais il a annoncé « tendre la main à toutes les compétences, à ouvrir les bras aux écologistes raisonnables, aux frontistes repentis et aux membres de la majorité gouvernementale » comme Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, actuelle candidate la REM en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il ajoute : « L’important est d’additionner les talents. J’ai un bon bilan comme président de la région, et je souhaite continuer avec un bon programme, un ‘PCR’ (comme le désormais fameux test Covid) ‘ Programme – Compétence – République’ pour la Région Sud ». Et ce « Bébé Chirac » comme il se définit lui-même et tacle au passage son futur adversaire aux Régionales : « A l’époque, on était côte à côte aux Jeunes RPR, Thierry Mariani était le meilleur candidat contre le Front National dans le Vaucluse, mais depuis, il connaît une dérive totalitaire, il est allé chez Saddam Hussein en Irak, chez Bachar el Assad en Syrie ».

Le FN déjà en tête en 2015
Un sondage donnerait Mariani devant Muselier (31% contre 29%). Et il faut se souvenir qu’en 2015, c’est Marion Maréchal Le Pen (FN), alors benjamine du Palais Bourbon à 22 ans, qui était arrivée en tête au 1er tour dans la région (40,6%), devant l’UMP Christian Estrosi (26,5%), 3e le PS Christophe Castaner (16,6%) qui s’est retiré au soir du 1er tour… Dans le Vaucluse, la petite-fille du créateur du FN avait même recueilli 44,22% des suffrages devant le LR ‘bleu lavande’ Julien Aubert (17,94%). Au second tour, face à l’arc républicain, Christian Estrosi se retrouvait élu avec 54,78% des voix, Marion Maréchal battue avec 45,22% des suffrages et plus aucun élu socialiste à la région. Elle avait pourtant été de 1998 à 2015, pendant deux mandatures, présidée par Michel Vauzelle, l’ancien Garde des Sceaux de François Mitterrand…
La commission d’investiture LR doit se prononcer le 17 mai sur cet appel lancé à la REM. Renaud Muselier annonce avoir déjà en sa possession l’aval des présidents LR des 3 grandes Métropoles de la Région Sud (Martine Vassal / Marseille -Provence, Hubert Falco / Toulon et Eric Ciotti / Nice). Mais le député vauclusien Julien Aubert rejette cette possibilité et prévient qu’il renoncerait à être tête de liste dans le Vaucluse si cette alliance avec la majorité gouvernementale aboutissait.
Thierry Mariani a affirmé récemment « ne pas entamer une carrière de girouette à 60 ans ». Après avoir passé 40 ans au sein du parti gaulliste puis migré vers le RN, le 20 juin, pour le 1er tour il va donc se retrouver face au petit-fils de l’Amiral Muselier, qui avait participé aux Forces Françaises Libres sous de Gaulle.

Renaud Muselier et Thierry Mariani se connaissent très bien depuis les années 1980. Ils ont notamment occupé des postes à responsabilité au sein des Jeunes RPR où ils ont participé à l’organisation des premières journées d’été du mouvement qui s’étaient déroulée en 1983 à Avignon en présence de Jacques Chirac.

Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de voter en assemblée plénière le déblocage de 2M€ afin d’encourager les entreprises à embaucher des jeunes en stage ou en emploi. Cette mesure vient compléter le Plan national ‘1 jeune, 1 solution’ et s’ajoute au plan régional de reconquête pour l’emploi et la formation des jeunes déjà doté de 10M€ depuis octobre dernier.
L’objectif de ce dispositif est de faire face à une forte baisse d’offres de stages, d’apprentissages ou d’emplois, notamment des ‘petits boulots’ ou emplois saisonniers qui bénéficient bien souvent aux jeunes les plus précaires. En effet, avec les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie (chute du PIB de 8,3% en 2020), le nombre d’embauche des moins de 26 ans en CDI et CDD de plus de 3 mois a baissé de 14,2% en 2020 par rapport à 2019.
Nos jeunes diplômés en 2020 et 2021 et qui arrivent ou vont arriver cette année sur le marché de l’emploi, font face à un marché difficile au regard de l’incertitude du contexte sanitaire et économique. La solution n’est pas de leur verser un revenu universel, mais de proposer, dès aujourd’hui, des solutions en termes de stages et d’emplois pour leur apporter des perspectives d’avenir.
« Nos jeunes sont dans une situation de précarité financière, alimentaire et de détresse psychologique », constate Renaud Muselier, président de la Région Sud.

Pas de génération sacrifiée
Concrètement, avec ces 2M€ supplémentaires la Région va financer 3 nouveaux outils :

  • ‘500 jeunes en entreprise’ doté de 1M€. Une aide forfaitaire de 2 000€ aux chefs d’entreprises qui emploient un jeune de moins de 26 ans en CDI ou en CDD de plus de 6 mois et à temps plein, à compter du 1er avril, et sorti du système scolaire ou d’une formation professionnelle en 2020 ou 2021.
  • ‘500 jeunes en stage’ doté de 500 000€. Une aide de 200€ par mois aux entreprises et associations qui embauchent des jeunes en stage de 2 à 6 mois rémunéré, à compter du 1er avril.
  • ‘500 jeunes en job étudiant’ doté de 500 000€. Une aide de 600 à 1 300€ à l’entreprise ou l’association qui emploie un étudiant boursier à compter du 1er avril pour un contrat de travail d’une durée minimum de 10h par mois.

Par ailleurs, 2 000 apprentis qui sont actuellement sans contrat en entreprise et ne voient pas leur année d’apprentissage validée : Ils bénéficieront en priorité d’une formation qualifiante professionnelle de la Région. « Nous ne voulons pas de génération sacrifiée en Provence-Alpes-Côte d’Azur, insiste Renaud Muselier. Il est de notre responsabilité de leur apporter des perspectives d’avenir. J’appelle donc toutes les entreprises et les acteurs économiques à s’engager à nos côtés pour l’emploi des jeunes. »


Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

La présidente de la Cove ainsi que le président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont rendu visite à plusieurs exploitations agricoles de Vaucluse.

Suite aux récents épisodes de gel ayant impactés les cultures de la région, Jacqueline Bouyac, présidente de la Cove (Communauté d’Agglomération Ventoux Comtat Venaissin), vient de se rendre dans plusieurs exploitations agricoles du Comtat. Objectif : témoigner du soutien de l’intercommunalité auprès des agriculteurs locaux. L’élue, également vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, s’est ainsi rendue à Flassan dans l’exploitation de Nicolas Auragnier, cerisiculteur et président du groupement des producteurs de cerise des Monts de Venasque, à Mazan, dans l’exploitation de Didier Sourdon, producteur de raisin de table dont l’allumage de pots antigel a permis de sauver 6 hectares sur les 30 hectares qu’il cultive, ainsi qu’à Vacqueyras dans le domaine Font Sarade de Bernard Burle.
« Nous sommes venus rencontrer ceux qui les font vivre et réaffirmer le soutien des élus de l’intercommunalité à ce secteur d’activité, explique Jacqueline Bouyac. En effet, bien plus qu‘une filière économique emblématique sur notre territoire, il s’agit de plusieurs centaines d’hommes et de femmes qui travaillent sans relâche pour proposer des produits d’exception qui font la renommée de notre terroir. »

Un soutien rapide et concret
De son côté, Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est rendu aux Domaine du Bois de Saint-Jean et celui de Frédéric et Michel Mistral à Châteauneuf-de-Gadagne ainsi que dans l’exploitation des Blaquières à Châteaurenard.
Notamment accompagné de Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’Agriculture de Vaucluse, et d’André Bernard, président de celle de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le président de la Région est venu rappeler « qu’en complément de la procédure dite de ‘calamité agricole’ lancée par l’Etat, ce sont plus de 3M€ d’aides régionales qui ont été directement mobilisées afin d’accompagner les exploitations et les coopératives dans cette épreuve. »

Renaud Muselier, au centre, est venu rappeler en Vaucluse et à Châteaurenard que la Région avait mobilisé plus de 3M€ pour accompagner les agriculteurs locaux suite aux dégâts provoqués par le gel. © Claude Almodovar

Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Selon nos confrères du magazine Le Point ayant eu accès à un sondage commandité par le Parti Socialiste à l’Ifop, Thierry Mariani et Renaud Muselier figureraient en tête du premier tour des prochaines élections régionales de Provence-Alpes-Côte d’Azur des 20 et 27 juin prochains. Les deux hommes se connaissent bien puisqu’ils ont exercé, au mitan des années 1980, des postes à responsabilité au sein des Jeunes RPR, dont la 1re université d’été s’est déroulée en 1983 à Avignon.
La tête de liste RN (Rassemblement national) et le président LR (Les Républicains) sortant seraient respectivement crédités de 33% et de 27% des intentions de vote.
Ce sondage, réalisé auprès d’un échantillon de 901 personnes, fait par ailleurs apparaître un résultat assez contrasté à gauche selon qu’il y ait union ou pas.
Ainsi, en cas de rassemblement d’une liste d’union (Parti socialiste, collectifs citoyens, Parti communiste et Europe Ecologie-Les Verts) conduite par Olivia Fortin cette dernière recueillerait 23 % d’intentions de vote. A l’inverse, avec scrutin en ordre dispersé la gauche totaliserait 15% (Parti socialiste et Parti communiste) et EELV (7%). La Liste LREM (La République en marche) totalisant pour sa part 13%.

Autre sondage, même résultat
Même constat chez nos confrères de La Tribune et d’Europe 1, où pour l’Ifop, là encore, Thierry Mariani (31%) et Renaud Muselier arrivent en tête (27%). Loin devant les listes LREM (13%), EELV (8%), Parti socialiste & Parti communiste (7%), France insoumise (7%), Debout la France (4%)…
« Renaud Muselier est très fort chez les personnes âgées. Thierry Mariani, chez les jeunes, a expliqué Frédéric Dabi, directeur du pôle ‘Opinion et stratégies’ à l’Ifop, au micro d’Europe 1. Renaud Muselier surperforme dans les catégories supérieures. Thierry Mariani dans les catégories populaires. Même chose pour le niveau de diplôme. On n’a vraiment pas de zones de frottement. Ce sont deux électorats qui se superposent pour l’instant au premier tour. »
Cependant, en cas d’une liste ‘d’Union régionale’ menée par Renaud Muselier bénéficiant du soutien de LREM, le président actuel du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur arriverait en tête au premier tour avec 34%. Thierry Mariani, ancien maire de Valréas de 1989 à 2005 et ancien député de la 4e circonscription de Vaucluse notamment, restant au score de 31% dans ce cas de figure.

Quel résultat au second tour ?
Toujours selon les résultats du sondage réalisé pour le compte de La Tribune et d’Europe 1, en cas de triangulaire PS-EELV/LR/RN au second tour des régionales c’est Renaud Muselier qui arriverait en tête avec 39% des opinions exprimées contre 37% pour Thierry Mariani et 24% pour une liste d’union de la gauche conduite par Oliva Fortin et Jean-Laurent Félizia.
Pour rappel, en 2015 la gauche s’était désistée entre les deux tours des régionales afin de faire barrage au Front national (devenu depuis Rassemblement national en 2018).
Par ailleurs, Thierry Mariani a déjà mené un liste aux régionales de Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’était en 2010, où il était tête de liste pour l’UMP (Union pour un mouvement populaire devenue Les Républicains en 2015). A l’époque, c’est le socialiste Michel Vauzelle qui avait été reconduit à la présidence de la Région. Depuis, l’ancien ministre des transports de Nicolas Sarkozy mais président des Chorégies d’Orange s’est rallié au parti de Marine Le Pen en 2019 tout en n’en devenant pas membre.

Retrouvez ici le détail de l’étude de l’Ifop menée pour Europe 1 et La Tribune dans le cadre des élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d’Azur.


Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Le ‘Vaccinobus’, dispositif de vaccination itinérant initié par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, va sillonner le département afin de vacciner gratuitement les Vauclusiens.

Mis en place en partenariat avec la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse et le Comité départemental des secouristes français Croix-Blanche des Bouches-du-Rhône, ce centre de vaccination mobile spécialement aménagé dans un bus du réseau régional ‘Zou’ selon les directives de l’ARS (Agence régionales de santé) permet de traiter près d’une quarantaine de personnes par jour.
Il essentiellement destiné à apporter une solution de proximité aux personnes âgées domiciliées dans les communes rurales ou villages éloignés des centres de vaccination.

Assurer un retour à la vie
« Ils fonctionneront dans le respect des trois principes de la stratégie nationale, à savoir une vaccination non obligatoire, gratuite et sécurisée, rappelle Renaud Muselier, président du Conseil régional. Agréés comme centres de vaccination mobiles par les préfectures de département, ils vont ainsi aller au plus près des populations cibles pendant les 6 prochains mois. »
Dans l’immédiat (voir calendrier ci-dessous), ce sont les communes de Jonquières, Sérignan-du-Comtat, Uchaux, Cairanne, Lagarde-Paréol, Séguret, Méthamis, Roussillon, Cabrières-d’Avignon, Piolenc et Visan qui figure au programme du Vaccinobus.
« Pour mettre en place ce dispositif nous avons établi une programmation par département avec les Préfectures de département et les délégations départementales de l’ARS, en fonction des besoins des territoires et en complémentarité des centres déjà existants. Ensemble, nous faisons tout pour assurer un retour à la vie » insiste Renaud Muselier.

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Tourisme : la Région et le Vaucluse préparent activement la saison estivale

Suite à la réunion des 4 présidents d’université de la Région et du président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce dernier assure que « tous les étudiants pourront passer leurs examens de fin d’année dans les Universités de la région. »
Lors du premier confinement, toutes les universités ont été fermées pendant près de 3 mois. Ensuite, en novembre elles sont restées ouvertes et ont proposé des cours à distance, puis à partir de janvier les cours ont repris en présentiel à raison d’un jour par semaine ou en demi-jauge. Malgré cela, « les Universités de la région ont démontré qu’elles savaient s’adapter et accompagner les étudiants quelles que soient leurs difficultés : économiques, sociales, financières ou psychologiques », explique la Région.
Pour autant, cela ne semble suffisant et Philippe Ellerkamp, président de l’université d’Avignon, Eric Berton, président de celle d’Aix-Marseille, Xavier Leroux, président de celle de Toulon et Jeanick Briswalter, président de celle de Côte d’Azur partagent tous la volonté du maintien de l’ouverture des Universités.

Priorité au retour à la vie dès cet été
Tous les étudiants termineront leur année scolaire et passeront leurs examens de fin d’année. Il est indispensable de garantir la visibilité sur cette fin d’année décisive tout en maintenant la qualité des diplômes, insiste le président de la Région Sud qui rappelle également que la priorité est de préparer le retour à la vie dès cet été pour trouver un stage, un job étudiant ou un premier emploi mais aussi des solutions pour anticiper la rentrée scolaire de septembre. C’est le sens du nouveau dispositif régional qui mobilise 2M€ pour l’embauche de jeunes dès le 1er avril. Un appel est lancé au monde économique pour recruter des jeunes de talents et de compétences, formés en région Sud. Une relance indispensable qui se prépare également à travers le Contrat d’avenir qui mobilisera une enveloppe de l’Etat et de la Région à hauteur de 250M€ pour l’enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante. »
« Ensemble nous voulons d’une Région qui protège et qui garantisse à tous les étudiants la reconnaissance de leur travail et la qualité de leurs diplômes » conclu Renaud Muselier.

https://www.echodumardi.com/tag/region-sud/page/10/   1/1