19 avril 2024 |

Ecrit par le 19 avril 2024

Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

A l’occasion du 61e congrès national des experts-comptables de justice qui débute à Lille ce jeudi 12 octobre, Olivier Péronnet, président de la Compagnie nationale des experts comptables de justice (CNECJ) depuis bientôt quatre ans, revient sur les enjeux de ces professionnels du chiffre et du droit qui assistent les magistrats en cas de contentieux.

Comment les professionnels peuvent-ils devenir expert-comptable de justice ?
Olivier Péronnet : « Pour être expert-comptable de justice, il faut donc être inscrit sur une liste de cour d’appel, éventuellement ensuite, demander à être agréé par la Cour de cassation. Il est nécessaire d’avoir les diplômes requis et de pouvoir faire valoir une expérience voire une notoriété au travers de publications par exemple. La Compagnie regroupe 400 experts-comptables de justice, ce qui en fait la plus importante compagnie des professionnels du chiffre. Nous sommes constitués de 14 sections – dont celle d’Amiens, Douai, Reims pour les Hauts-de-France – qui couvrent l’ensemble de la métropole et de l’Outre-Mer. »

Quelles sont les principales missions de la CNECJ ?
« Elle fait le lien avec l’institution judiciaire. Elle intervient par exemple dans l’instruction des dossiers d’inscription auprès des cours d’appel et organise des échange avec les magistrats. Elle publie les actes de ses congrès annuels, et des brochures techniques pour aider les experts mais aussi les parties et leurs conseils. Elle définit une déontologie pour mettre en œuvre l’obligation d’indépendance et d’objectivité car la mission de l’expert judiciaire ou de partie vise à donner une information ou un éclairage au juge.
Nous avons créé un institut de formation, CNECJ Formation, qui dispense, au bénéfice des experts-comptables de justice, de modules de formation qui permettent de se tenir aux meilleurs strandards professionnels possibles, de suivre l’actualité de la jurisprudence et de s’améliorer sur des techniques sur diverses thématiques de nos métiers. L’audience de CNEJC Formation a vocation à s’élargir aux collaborateurs qui ne sont pas encore experts-comptables de justice ainsi qu’aux avocats ou d’autres professions. »

«Nous apportons aux parties un processus qui garantit l’égalité des armes au juge»

Sur quels types de contentieux un expert-comptable de justice peut-il être mandaté ?
« C’est très divers. Cela peut être sur l’évaluation de préjudice suite à un sinistre industriel, à une rupture contractuelle, une pratique anticoncurrentielle… mais aussi sur des contentieux d’évaluation de conséquences de dommages, contractuels ou civils ou encore des évaluations de droits sociaux, ou encore des cas de mise en oeuvre de garanties de passif. »
« En clair, nous apportons aux parties un processus qui garantit l’égalité des armes au juge, un éclairage technique qui lui permet de prendre une décision. »

Du 12 au 14 octobre prochains, vous vous réunissez à Lille autour du thème «La CNECJ : des experts du chiffre et de l’économie au service de la justice du XXIème siècle». Selon vous, quels sont les prochains défis de votre profession ?
« Le besoin d’experts du chiffre s’est considérablement accru tant en contentieux que sur des modes alternatifs de règlement des différends : il y a un réel besoin de tiers de confiance. C’est exactement le titre de notre congrès : avoir une légitimité technique, une indépendance réelle et une capacité à procéder de façon rapide permette de répondre le mieux possible aux besoins de la justice du XXIe siècle. A Lille, nous allons également faire un point sur le travail technique et les perspectives. Le besoin d’élaboration d’une doctrine claire est illustré par l’initiative de la cour d’appel de Paris avec les fiches méthodologiques qui ont une très large diffusion désormais. »
« Nos propres brochures et notre institut de formation visent à animer et relayer celles-ci pour améliorer l’efficacité et la rapidité de la justice. Notre collaboration est active pour trouver des solutions ; on pense à la consultation qui peut permettre de donner plus vite un avis au juge, et de calibrer la mission pour intervenir dans un délai compatible avec les enjeux du procès. »

«Depuis quelques mois, on observe une accélération des cas de difficultés et de défaut.»

Le digital est-il une solution pour justement, éviter une justice trop longue ?
« Ce qui est certain, c’est que le digital est présent à tous les niveaux, entre les juridictions, les parties, les experts et les avocats. La plateforme Opalexe, sous l’égide du Ministère de la Justice, permet à tous de communiquer de façon sécurisée. »
« Cela nous fait gagner du temps, assure une communication non contradictoire et permet de procéder aux actes judiciaires. En tant qu’experts, nous devons être à la pointe dans l’utilisation de tous les outils de base de données financières. »

De façon plus générale, quelle est votre vision de la situation économique post-Covid ?
« Suite au Covid, on a pu observer le contentieux des professionnels du tourisme et de la restauration, avec les assureurs suite aux fermetures pour des raisons administratives. Le nombre de défauts des entreprises durant cette période s’est réduit, grâce aux aides. En revanche, depuis quelques mois, on observe une accélération des cas de difficultés et de défaut. »

Quelle réponse pouvez-vous apporter à ces difficultés ?
« Toutes les missions des contentieux dans le cadre de transactions continuent d’être présentes même si ca s’est ralentit avec l’inflation. Pour les entreprises en difficulté, le mot d’ordre c’est d’aller rapidement pour faire le bon diagnostic et trouver les solutions adéquates. »

Propos recueillis par Amandine Pinot, La Gazette Nord-Pas-de-Calais pour Réso hebdo éco


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

La rentrée approche, l’heure pour nos chers bambins de retourner sur les bancs de l’école. L’heure également pour les parents de concilier la gestion des enfants et le travail : accompagner son enfant le jour de la rentrée, gérer les maladies, aménager ses horaires… Des situations qui soulèvent chaque rentrée scolaire leur lot d’interrogations. Isabelle Vénuat, juriste aux Editions Tissot (éditeur spécialiste du droit social), répond aux trois questions les fréquentes.

Puis-je arriver en retard au travail pour accompagner mon enfant lors de la rentrée scolaire ?
Le Code du travail ne prévoit pas d’autorisation d’absence pour la rentrée scolaire. Il faut donc se référer à sa convention collective qui pourra prévoir, sous condition d’ancienneté du salarié, d’âge des enfants ou de niveau scolaire, un certain nombre d’heures afin d’accompagner ses enfants pour leur premier jour de classe.
A titre d’exemple, la convention collective de la coiffure prévoit une autorisation d’absence de 3 heures rémunérées le jour de la rentrée, pour accompagner ses enfants jusqu’à 13 ans. Celle de la Publicité, autorise les parents à prendre une demi-journée « à leur demande ». Dans le secteur de la propreté, la convention collective prévoit pour les parents dont l’enfant entre pour la première fois à l’école, le bénéfice d’une journée de congé rémunérée.
Si rien n’est prévu dans la convention collective, il faut vérifier s’il n’existe pas un usage d’entreprise ou un accord d’entreprise sur le sujet. Aucune disposition ? Dans ce cas, l’employeur est libre d’accorder ou non des heures d’absence pour cette rentrée scolaire.
Et si l’employeur refuse ? Sauf s’il est au forfait jours puisque la notion de retard y est inexistante, l’ultime solution pour le salarié sera alors de poser un jour de congé payé ou de RTT.

Quels sont mes droits quand mon enfant est malade, de combien de jours puis-je disposer par enfant et par an ?
En cas de maladie ou d’accident d’un enfant de moins de 16 ans, constaté par certificat médical, le salarié a le droit de bénéficier d’un congé non rémunéré, quelle que soit son ancienneté, à condition qu’il assume la charge de cet enfant. La durée de ce congé est de 3 jours par an au maximum avec possibilité de fractionnement. Il est porté à 5 jours si :
● l’enfant est âgé de moins de 1 an ;
● le salarié assume la charge d’au moins 3 enfants de moins de 16 ans.

Attention toutefois, cette durée de 3 jours (ou 5 jours selon le cas) est une durée globale pour tous les enfants du salarié et non pour chaque enfant ! La convention collective peut prévoir des dispositions plus favorables, notamment le maintien de la rémunération ou des durées d’absences plus longues.
Dernière précision, ce congé pour enfant malade concerne les cas bénins de maladie ou d’accident nécessitant un court rétablissement. En cas d’accident, de maladie ou de handicap grave de l’enfant, le salarié pourra notamment bénéficier d’un congé de présence parentale et s’absenter pendant plusieurs mois.

Quels sont mes droits si je souhaite obtenir un temps de travail aménagé (4/5e par ex) pour m’occuper de mes enfants ?
Jusqu’aux 3 ans de l’enfant, le salarié ayant un an d’ancienneté dans l’entreprise peut demander à bénéficier d’un congé parental d’éducation à temps plein (le contrat de travail est alors suspendu) ou à temps partiel, avec un minimum de 16 heures de travail par semaine. L’ancienneté d’un an s’apprécie à la date de naissance de l’enfant ou à la date de l’arrivée au foyer de l’enfant adopté. Ceci est un droit que l’employeur ne peut refuser si le salarié en remplit les conditions.
Néanmoins, en cas de congé parental d’éducation à temps partiel, l’employeur a le pouvoir d’imposer la répartition des horaires au salarié afin de ne pas désorganiser le fonctionnement du service ou de l’entreprise.
Ainsi, par exemple, si l’employeur ne peut refuser un congé parental à temps partiel, il n’est pas tenu d’accepter l’absence le mercredi si d’autres personnes du service prennent déjà ce jour. Il pourra donc imposer un autre jour d’absence dans la semaine. Le refus du salarié de se plier aux nouveaux horaires choisis par l’employeur peut constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement.
A la fin du congé parental d’éducation à temps partiel, le salarié qui souhaite continuer sur le même rythme peut demander à ce que son contrat à temps plein soit transformé en contrat de travail à temps partiel. Mais dans ce cas, ce n’est plus un droit. Et l’employeur peut refuser la demande s’il estime qu’un temps partiel est néfaste à la bonne marche de l’entreprise.

Isabelle Vénuat, juriste aux Editions Tissot

Isabelle Vénuat, juriste aux Editions Tissot. © Gilles Piel

Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Itinéraire cyclable de 900 km qui relie Cuffy (Cher) à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), la Loire à vélo permet de découvrir toutes les beautés du dernier fleuve sauvage d’Europe. Conseillé sur deux jours, la boucle de Nantes à Ancenis (72 km au total) réserve de belles surprises de part et d’autre des rives : des panoramas à couper le souffle, des guinguettes, des caves où déguster des crus locaux, des villages médiévaux, sans oublier des monuments incontournables.

Après avoir flâné sur la ligne verte du Voyage à Nantes et loué un vélo (chez Paulette Bike ou Détours de Loire) à proximité de la gare de la Cité des Ducs, direction Ancenis et la rive nord du fleuve. Les premiers coups de pédale vous feront passer devant plusieurs guinguettes : La Sablière à Sainte-Luce-sur-Loire, La Gabarre à Thouaré-sur-Loire, Mauves Balnéaire à Mauves-sur-Loire. Autant d’occasions de faire une pause en admirant le fleuve royal, ses bancs de sable sauvage et sa riche faune… Peut-être aurez-vous la chance de tomber sur un ragondin ou un pêcheur en plein combat avec un silure !

L’itinéraire entre Ancenis et Nantes offre des panoramas somptueux sur le fleuve, ses berges et les nombreuses vignes qui l’entourent © J.Jehanin

Arrivé à Mauves-sur-Loire, l’itinéraire bascule rive sud. L’occasion d’effectuer un nouvel arrêt dans le parc de la Pierre Percée à Divatte-sur-Loire. Avec ses nombreux jeux, il ravira les familles tandis que les amateurs de sensations fortes pourront se laisser tenter par l’école de wakeboard, un sport nautique qui consiste à se faire tracter sur une planche derrière un bateau à moteur.

Golf et dégustation de crus locaux

Ensuite, direction La Varenne et ses lacets. Sans doute la partie la plus physique du circuit en raison du dénivelé. Arrivés au sommet du village, les mollets auront chauffé mais la vue, à couper le souffle, en vaut la chandelle. En redescendant vers Champtoceaux et le pont d’Oudon, deux activités sont possibles : les amateurs de green pourront découvrir les 18 trous du Golf de l’Île d’Or, tandis que les œnophiles privilégieront une dégustation dans une des caves du coin. Et il y a du choix : Domaine du Pavillon, du Merceron, Vignoble Morinière… En effet, La Varenne est une des plus importantes communes viticoles du secteur avec de nombreux exploitants qui proposent différents crus : Muscadet, Gamay, Cabernet, Malvoisie…

Bateau touristique, la Luce propose des croisières au cœur du patrimoine naturel et culturel entre Champtoceaux, Oudon et Le Cellier © J.Jehanin

Arrivé au pont d’Oudon, un crochet par le “Cul du Moulin“ est vivement recommandé. Ce lieu-dit abrite des tables de pique-nique et une guinguette (Les Folies d’Orée), ainsi que le quai de départ de La Luce, un bateau touristique qui propose des croisières au cœur du patrimoine naturel et culturel entre Champtoceaux, Oudon et Le Cellier.

Du paddle pour « apprendre à marcher sur l’eau »

Il est désormais temps de se remettre en selle pour retrouver la rive nord de la Loire et découvrir le village médiéval d’Oudon. Là, un parcours de sculptures attend les curieux, ainsi qu’un camping proposant des cabanes sur pilotis, sans oublier la base de loisirs L.A Kayak. Mathieu Trébosc y propose des sorties en canoë-kayak et des initiations au paddle pour « apprendre à marcher sur l’eau ». Mais aussi des descentes crépusculaires ainsi que des sorties qui combinent vélo et kayak. Le marché dominical, de 9h à 13h sur la place du Hâvre, sera quant à lui l’occasion de faire le plein de produits locaux.

À Oudon, deux incontournables : la visite du château avec son donjon médiéval mais également les balades de Mathieu Trébsoc, à la tête de L.A Kayak © L.A Kayak

La visite du château d’Oudon, dont la construction a débuté en 1392, fait également partie des incontournables. Après la visite (possible en tenue d’époque pour petits et grands) de la scénographie du donjon médiéval et de la forteresse qui a conservé son architecture octogonale, les dernières marches de la tour permettent d’atteindre le toit et profiter d’une vue à 360°. Par temps très clair, on peut apercevoir la Tour Bretagne à Nantes, pourtant à une trentaine de kilomètres !

Château médiéval et centre d’art contemporain

En repartant en direction d’Ancenis, un nouvel arrêt est conseillé au plan d’eau du Chêne, puisque la baignade y est possible et surveillée tout l’été. À quelques mètres de là, vous trouverez la Gramophone, une guinguette parfaite pour se restaurer, écouter un concert ou profiter des jeux mis à disposition. L’arrivée à Ancenis n’est plus qu’à une bonne dizaine de kilomètres. Avant de rejoindre le centre-ville par la rive nord où une halte dans la cour du château médiéval s’impose, vous aurez l’occasion d’effectuer une pause culturelle avec la visite du MAT, centre d’art contemporain du Pays d’Ancenis. Situé dans la Chapelle des Ursulines, le centre accueille cet été une double exposition, “Circumnavigations“, de Clément Verger. Cette dernière traite de l’influence des voyages du Capitaine James Cook sur le paysage mondial.

L’exposition “Circumnavigations“ au MAT, centre d’art contemporain du Pays d’Ancenis © Clement Verger

Visiter les jardins poétiques des Folies Siffait

Après un repas à la Table du pêcheur (restaurant traditionnel de fruits de mer et poissons de Loire) ou aux Terrasses de Bel Air (un restaurant bistronomique chic et moderne mettant à l’honneur les produits nobles et locaux), deux options sont possibles : soit vous diriger vers la gare pour rentrer à Nantes en TER en une vingtaine de minutes, soit trouver un logement pour la nuit via l’office de tourisme. Si vous retenez la deuxième option, vous aurez alors la possibilité, lors du trajet retour, de faire étape dans la commune du Cellier. L’occasion d’apercevoir le château de Clermont, ancienne demeure d’un certain Louis de Funès, mais également de visiter les Folies Siffait, ces jardins poétiques du XIXe siècle constitués de terrasses, niches et autre bacons construits à flanc de falaise au-dessus de la Loire.

Au Cellier, les jardins poétiques des Folies Siffait se visitent uniquement sur réservation © Paul Pascal

En pratique

  • Location de vélo : Paulette Bike, 20 bd de Berlin à Nantes (02 28 49 52 28). Détours de Loire, péniche “Drôle de barge“, quai Malakoff à Nantes (02 55 10 11 74).
  • Le Divatte Wakepark est situé sur levée de la Divatte, à Divatte-sur-Loire (06 45 27 42 55).
  • Croisières à bord de La Luce, embarquement au “Cul du Moulin“ à Champtoceaux (02 40 83 60 00).
  • L.A. Kayak 44 (location canoë-kayak et paddle), rue de la Gare, 44521 Oudon (06 85 39 59 42 et sur Locationkayak-loire.com)
  • Le château d’Oudon est ouvert 7J/7 du 8 juillet au 31 août de 10h à 18h30 (02 40 83 80 04). Visite à partir de 4€ (enfant) et 6€ (adulte).
  • Le MAT, centre d’art contemporain, est situé quai Rohan à Ancenis. Ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 18h (02 40 09 73 39).
  • Restaurants : La Table du Pêcheur, 11 bd Léon Séché à Ancenis (02 40 83 11 36). Les Terrasses de Bel Air, 6 Bel Air, à Vair-sur-Loire (02 40 83 02 87).
  • La visite gratuite d’1h30 des jardins des Folies Siffait au Cellier se fait exclusivement sur réservation en ligne sur Jardins-folies-siffait.fr.
  • L’office du tourisme est situé 103 rue des Douves à Ancenis (02 40 83 07 44).

Tout au long du parcours, de nombreuses plages de Loire sont accessibles aux touristes. Ici aux pieds des Folies Siffait © J.Jehanin

Par Nicolas LE PORT pour Réso hebdo éco.


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Si pendant longtemps, Châteauneuf-du-Pape s’est contentée de n’être ‘que’ la plus ancienne Appellation d’origine contrôlée (AOC) au monde, le village vauclusien aux 13 cépages joue aujourd’hui la carte de la culture et de l’art de vivre toute l’année.

Châteauneuf-du-Pape c’est avant tout la culture de la vigne. C’est désormais aussi celle de l’esprit. Résidence d’été de la papauté depuis l’an 1314, le village de 2 000 habitants a commencé par apprivoiser Avignon, sa bouillonnante voisine, dont la 77e édition du festival de théâtre vient de battre tous les records. Une soif de culture qui a fait de Châteauneuf la première commune a accueillir en 2015, avec un succès jamais démenti depuis, des spectacles délocalisés du festival Off. Un essaimage du spectacle vivant aujourd’hui largement copié par les villes alentours.
L’an dernier, la municipalité a aussi lancé ‘Les causeries de Châteauneuf-du-Pape’. Des rencontres philosophiques de haute volée, ouvertes au public, qui précédent l’été. Cette année Michel Onfray et François-Xavier Bellamy étaient venus évoquer le thème ‘Temps long et maturation’. Le tout animé par Franck Ferrand, historien, conférencier, auteur et homme de media que l’on retrouve notamment lors des étapes du Tour de France afin de relater l’Histoire des lieux emblématiques jalonnant le parcours de la grande boucle.

Le philosophe Michel Onfray et le spécialiste en histoire Franck Ferrand en dédicace lors de la dernière édition des ‘Causeries de Châteauneuf-du-Pape’. ©DR

Des bulles dans le Châteauneuf !
Si Châteauneuf-du-Pape se décline en évènements festifs et gourmands tout au long de l’année, le village fait maintenant la part belle au 9e art. En juin dernier, il a accueilli la 3e édition de son festival de BD initié par Raphaël Vannelle, le gérant de la Distillerie locale A. Blachère à qui l’on doit le dorénavant célèbre ‘Pac à l’eau’. Un sirop de citron naturel s’écoulant à plus de 800 000 bouteilles par an, qui vient de célébrer ses 60 ans avec une édition limitée d’étiquettes ‘collectors’ signées par le grapheur C215 et le peintre Claude Vialat.

A Châteauneuf-du-Pape, le 9e art est désormais comme un poisson dans l’eau… Ou plutôt comme un poisson dans le vin… Ou finalement comme un poisson dans le Pac à l’eau. ©DR

Ancrée dans ses traditions, Châteauneuf n’en oublie pas pour autant son passé. Ainsi, la commune a profité de la parenthèse du Covid pour moderniser le format de sa traditionnelle fête médiévale de la Véraison. Elle reste cependant toujours l’occasion de rappeler son histoire médiévale avec l’arrivée des papes au XIVe siècle. Près de 35 000 visiteurs ont participé début août aux festivités de cette 36e édition où vignerons et habitants du village revêtent leurs costumes d’époque entourés des troupes de comédiens et de passionnés du Moyen-âge.

Chaque été, Châteauneuf célèbre l’installation des papes, qui ont fait du village leur résidence d’été au début du XIVe siècle, lors d’une grande fête médiévale réunissant près de 35 000 visiteurs. ©DR

Une terre de vigne et de gastronomie
Mais Châteauneuf-du-Pape reste aussi avant tout une terre de vigne. L’appellation dispose d’une vinothèque à la hauteur de la réputation de sa production devenue officiellement la première AOC (Appellation d’origine contrôlée) mondiale en 1936 après avoir initiée cette démarche de certification dès 1923 ! Baptisée Vinadea, cette nouvelle vitrine entièrement réaménagée portée par les vignerons du syndicat de Châteauneuf-du-Pape est creusée dans la matrice géologique même de l’appellation castel papale, en plein cœur du village.
Lieu dédié au grand public comme aux professionnels, cette maison des vins propose toute une série d’ateliers participatifs de dégustation classique mais aussi des initiations géo-sensorielles permettant de déceler les subtilités des sols et leur impact sur le caractère unique des vins ou bien encore une découverte du vin au travers du sens du toucher. Outre les vins de l’ensemble des domaines des 3 200 hectares de l’appellation répartie sur Châteauneuf-du-Pape, Bédarrides, Courthézon, Orange et Sorgues on y retrouve également des formations, des événements, des expositions et avec une collection incomparable de taste-vins.

Située dans les entrailles du village, Vinadea, la vinothèque de Châteauneuf-du-Pape, propose notamment des dégustations alliant sens du toucher et grands crus locaux. ©Charlène Pélut

Une étoile parmi les vignes
Terre d’Art de vivre également, Châteauneuf, site remarquable du goût depuis 2006, dispose à nouveau d’une grande table à la hauteur de la renommée de ses vins. Véritable institution gastronomique depuis 1922, La Mère Germaine (une ancienne cuisinière au Palais de l’Elysée) a, sous l’impulsion d’Isabelle et Arnaud Strasser, repris des couleurs ses dernières années en décrochant une étoile au guide Michelin. Et depuis l’an dernier, c’est le talentueux Chef belge Christophe Hardiquest (2 étoiles Michelin pour son restaurant ‘bon bon’ à Bruxelles) qui s’est installé dans les cuisines de l’hôtel-restaurant offrant une vue imprenable sur les vignes depuis ses terrasses.

Laurent Garcia de l’Echo du mardi pour Réso hebdo éco

Pratique :
· Découvrir Châteauneuf-du-Pape et ses environs. Renseignements auprès de l’office de tourisme. 04 90 83 71 08. https://www.poptourisme.fr/chateauneuf-du-pape/chateauneuf-du-pape/
· Les causeries de Châteauneuf-du-Pape. Prochaine édition : vendredi 7, samedi 8 et dimanche 9 juin 2024
· Festival en Bulles. Prochaine édition : samedi 15 juin 2024.
· Vinadea, la vinothèque de Châteauneuf-du-Pape. 8, rue Maréchal Foch. 04 90 83 70 63. vinadea@chateauneuf.comwww.vinadea.com
· Hôtel-restaurant La Maire Germaine. 3, rue du Commandant Lemaître. 04 28 69 00 60. comptoir@lameregermaine.infowww.lameregermaine.com


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Cet été, nous contribuons à votre album photos de vacances, en vous proposant de découvrir, pour de vrai, les lieux les plus instagrammables de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Que vous soyez selfies ou paysages mémorables, le décor saura vous séduire. Tout d’horizon de la région « dans l’œil d’Insta ».

Le chêne de Venon, l’arbre star des Alpes françaises

Sous la neige, avec ou sans son beau feuillage, à contre-jour en ombre chinoise… Les possibilités de magnifier le chêne de Venon semblent infinies pour les amateurs de photographie. Il faut dire qu’il attire les regards, perché tout en haut d’une colline et parfaitement isolé. On le distingue clairement à des kilomètres à la ronde, en particulier depuis l’A41 dans la vallée du Grésivaudan. Peu surprenant dans ces conditions, qu’il soit considéré comme la 8e merveille du Dauphiné et qu’il entretienne la réputation d’être l’arbre le plus photographié des Alpes françaises.

La 8e merveille du Dauphiné à préserver

Pour s’en approcher, il faut se rendre au lieu-dit Pressembois (à pied depuis Gières en Isère, cela fait une jolie balade) et traverser un pâturage privé tout en pente. Le chemin est indiqué par une pancarte et même naturellement balisé au sol. Un panneau met en garde les visiteurs : l’arbre en péril est à protéger. Autrement dit, les feux de bois sont interdits, de même que le fait de couper ou endommager une branche, de graver sur le tronc ou encore de grimper. Ce chêne, qui serait âgé entre 300 et 400 ans, a su résister à plusieurs épreuves, notamment une tempête en 1992 qui lui a arraché une branche maîtresse ou encore à la foudre à deux reprises dans les années 2000. En février 2017, en lien avec l’Office national des forêts (ONF) et la commune de Venon, l’entreprise Puro Fairtrade Coffee et l’association Arbres ont dispersé sous ses branches, quelque cinq tonnes de matières végétales fraîches pour aider le chêne à développer ses racines. En avril 2017, il a été classé Arbre remarquable de France.

Il est possible de venir à pied depuis Gières jusqu’au chêne de Venon en partant de la rue des Arènes. Le parcours emprunte un chemin à travers bois qui coupe la route départementale en lacets. Il se poursuit dans le village en passant d’abord par la Faurie, puis le Champ-Duret. Le panorama sur la vallée du Grésivaudan et le massif de Chartreuse y est spectaculaire. Puis, on passe par Les Grandes-Vignes et devant les barrières du « château » de Venon. Enfin, sur la gauche, prendre le chemin de Pressembois et l’accès à l’arbre se fera sur la gauche avant la ferme de Pressembois. Il faut compter environ une heure et demie pour arriver jusqu’à l’arbre.

Le chêne de Venon est réputé pour être l’arbre le plus photographié des Alpes françaises © Caroline Thermoz-Liaudy
Une pancarte indique la direction du chêne de Venon © Thomas Richardson

L’escalier Mermet, quand le meilleur angle est celui d’en bas

Après les Alpes, cap sur Lyon. Au détour de la rue René Leynaud, dans les pentes de la Croix-Rousse, le passage Mermet s’est doté, en 2019, d’une fresque aux airs oniriques, réalisée par l’artiste Wenc et les habitants du quartier des pentes. Paré d’un dégradé bleu et blanc, l’escalier est rapidement devenu instagramable. Aujourd’hui encore, les touristes n’hésitent pas à venir découvrir l’œuvre, voire à grimper les 80 marches du passage. Caché, l’escalier est vêtu d’un manteau bleu. Cette fresque semble tout droit sortie d’un conte. Elle est aujourd’hui référencée comme un des lieux à voir lors d’une escapade lyonnaise.

« Un escalier qui était gris et glauque »

Si l’escalier est aujourd’hui une star des réseaux, il n’a pas toujours connu une telle attraction. « Au début c’était gris et un peu glauque, personne ne l’empruntait. Une fois qu’il a été peint, on a tout de suite vu que les gens se réappropriaient l’escalier. Puis ça a amené des touristes dans le quartier« , explique Caroline, ancienne présidente de l’association Quartier Capucins. Cette dernière, a fait appel à Superposition (l’association d’artistes a cessé ses activités en janvier 2022, Ndlr), et à Wenc en 2019. « Il est plus fade que sur les photos qu’on a pu voir mais même si on avait su, on serait venu, ça reste beau » souligne une famille venue de Niort, de passage à Lyon pour quelques jours. Un aspect moins éclatant déploré par les bénévoles, déçus que la Ville n’entretienne pas les contremarches. L’escalier demeure original et pour une fois, la récompense ne se trouve pas au sommet, mais bien en bas des marches.

L’escalier Mermet et ses 80 marches vertigineuses © Mathilda Ruiz-Yeste
 
La montée des carmélites, un autre escalier hautement « instagrammable » © Mathilda Ruiz-Yeste

En arpentant les pentes, d’autres marches se sont parées de couleurs. Les escaliers de la montée des Carmélites, avec ses contremarches fleuries et vives, se lient très bien avec la végétation qui l’encadre. Cette fresque orange, bleu et rose a été réalisée en septembre 2022 par l’artiste Bambi Bakbi, mais aussi par des habitants. Au bout de l’escalier, le plus ancien jardin de Lyon et son amphithéâtre des trois Gaules attendent les visiteurs avec la verdure, le calme et le repos comme récompense. En poursuivant, on peut se rendre rue Saint-Polycarpe, où se cache une micro-brasserie, la Beer Fabrique. « Ici, c’est comme un cours de cuisine mais on fait de la bière« , explique Lorris Martiningo, gérant et brasseur de l’établissement. Dans ces ateliers, les clients apprennent d’ailleurs des techniques de brassages qu’ils peuvent reproduire chez eux. Pour mieux aiguiser les papilles de ses visiteurs, la brasserie propose aussi des événements alliant cuisine et bière. Elle y a, par exemple, déjà décliné les thématiques de la gastronomie, du pâté en croûte ou des desserts.

Le château de la Bâtie d’Urfé digne des plus grands romans

Enfin, on peut terminer son escapade régionale par le Château de la Bâtie d’Urfé, à Saint-Etienne-le-Molard, dans la Loire. A l’origine, le domaine n’est qu’une grange monastique construite par des moines au XIe siècle. Après une reconversion en forteresse à partir du XIIIe siècle par les ancêtres de Claude d’Urfé, ce dernier fait appel à des artistes italiens pour transformer ce lieu dans le style de la Renaissance tel qu’il apparaît aujourd’hui. Fresque de coquillages, peintures murales, boiseries et tapisseries décorent l’intérieur et donnent au lieu un charme très particulier. En plus des décorations atypiques et soignées, le site se compose d’une grotte artificielle (la plus ancienne encore conservée en France), d’une chapelle et d’un sphynx. Cet ensemble offre aux photographes de multiples possibilités de réaliser des clichés remarquables.

Un joyau qui vient sublimer le lieu

En plus du bâtiment, le domaine de la Bâtie d’Urfé se distingue aussi par de magnifiques jardins qui bordent le château. D’inspiration française et italienne, ces jardins s’inscrivent directement dans l’air de la Renaissance. Aujourd’hui reconstitués tels qu’ils étaient à l’époque, les jardins sont entretenus et soignés au peigne fin. En été, la verdure du gazon et des buis contraste avec le blanc lumineux des murs du château. Au centre, une fontaine en marbre blanc équilibre et épure l’ensemble à la perfection. Là encore, la photographie se prête parfaitement au site, d’autant plus en été où la luminosité fait ressortir les couleurs.

Le site offre la possibilité de se rassasier au sein du restaurant installé sur le site même du château. Le restaurant L’Essentiel dispose d’une grande terrasse très adaptée pour la saison estivale avec vue sur les jardins et la bâtisse. A la carte : salades, planches et burgers cuisinés avec des produits locaux. Les clients ont aussi la possibilité de déguster un “menu forézien” à base de charcuterie et de cuisses de grenouilles. Le restaurant est ouvert du mercredi au dimanche midi et du vendredi soir et dimanche soir sur réservation. Les prix du repas varient entre 14 € et 25 €. Il existe également autour de la Bâtie d’Urfé de nombreux sentiers arpentant la plaine du Forez. Pour une petite sortie estivale, le “chemin d’Astrée” – en référence au roman d’Honoré d’Urfé – entre la bâtie d’Urfé et le pic de Montverdun, permet d’allier plaisir et découverte. Des panneaux expliquant le patrimoine forézien et le roman de l’Astrée sont disposés tout au long du chemin. Après avoir traversé le Lignon et arpenté des sentiers forestiers, la balade se termine au pic de Montverdun, offrant une vue à 360° sur la plaine du Forez et ses monts ainsi que sur les monts du Lyonnais. Pour relier les deux sites, il faut compter 45 min à pied.

Le site au charme si particulier © Arthur Chevalier
© Arthur Chevalier

Dossier réalisé par Thomas Richardson (Essor Loire), Mathilda Ruiz-Yeste (Tout Lyon), Arthur Chevalier (Essor Loire) pour Réso hebdo éco.


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Le Château Laurens, situé dans le domaine de Belle-Isle en face du centre historique de la ville d’Agde, est un véritable palais des temps modernes et une villa d’inspiration antique. Il dévoile ses merveilles restaurées au public depuis le vendredi 23 juin 2023, attirant ainsi les curieux avides de découvrir l’une des grandes merveilles de l’Hérault.

Une remarquable illustration de l’architecture éclectique de la fin du XIXe siècle © Camille Machefer-Figueras

Rencontre de la fusion artistique et de l’ambition

Ce remarquable édifice témoigne de manière éclatante de l’architecture éclectique de la fin du XIXe siècle. Érigé par Emmanuel Laurens, homme à l’esprit ambitieux et extravagant, le château représente un chef-d’œuvre authentique. Les détails élégants des boiseries, les céramiques minutieusement façonnées à la main, les peintures polychromes et les meubles sculptés s’harmonisent pour créer un environnement luxuriant, magnifié par les variations de lumière qui évoluent au fil des heures et des saisons. L’architecture du château, d’une indescriptible singularité, combine avec audace les courants avant-gardistes et les aspirations modernistes de la Belle Époque. Classé monument historique, le château Laurens a été restauré avec soin, offrant ainsi un périple à travers des séquences évoquant l’Art nouveau, l’orientalisme, l’Égypte ancienne et le symbolisme.

Une ode à la nature

Le domaine de Belle-Isle qui entoure majestueusement le château offre un cadre enchanteur le long des rives de l’Hérault. Le jardin, également classé monument historique depuis 1996, a été restauré pour retrouver sa splendeur paysagère d’origine. À l’entrée imposante de la Villa Laurens, un magnifique magnolia centenaire accueille les visiteurs sur une vaste pelouse ovale. À l’arrière, deux étangs reliés par un étroit canal ombragé offrent des perspectives pittoresques, notamment à proximité des majestueux marronniers qui bordent la rivière. En amont, une végétation luxuriante encercle une serre en verre et en métal abritant l’ancien générateur hydro-électrique du château. Depuis 1900, les allées sinueuses, les variétés végétales en constante évolution et la poésie de l’eau invitent les promeneurs à contempler ce patrimoine vivant d’une beauté saisissante.

La renaissance d’un lieu exceptionnel

Emmanuel Laurens, le commanditaire du château, était un voyageur éclairé et un rêveur invétéré, partageant sa fascination pour les contrées lointaines avec l’écrivain et voyageur Rochefortais, Pierre Loti. Bien qu’il ait commencé ses études de médecine à Montpellier, Emmanuel Laurens était un dandy du tournant du siècle, héritier d’un héritage colossal. Après son premier tour du monde, il édifia la villa, reflétant ainsi sa personnalité unique, pour en faire un lieu de vie, de rêve, de célébration et de délectation. Le palais idéal d’Emmanuel Laurens devint le théâtre de somptueuses réceptions et le point de départ de ses longs périples en train et en mer à la recherche d’aventures et d’exotisme. Jusqu’à la fin de sa vie, Emmanuel Laurens et ses proches animèrent continuellement ce lieu hors du temps.

Le classement du château Laurens en tant que monument historique en 1996 marqua le début d’une prise de conscience de la valeur exceptionnelle de ce patrimoine. Pendant plus de vingt ans, des recherches historiques, une restauration passionnée et un engagement collectif permirent une rénovation exemplaire. Les talentueux restaurateurs contribuèrent à redécouvrir le foisonnement des décors, la polychromie et la splendeur de cet endroit, dont une partie du mobilier historique perdu fut rachetée, renforçant ainsi son caractère unique.

L’ouverture au public en juin 2023 marque l’aboutissement de travaux impressionnants qui ont donné une nouvelle vie à ce palais digne des Mille et Une Nuits, devenu le joyau inestimable du patrimoine agathois.

La récente restauration du château a permis de redécouvrir le foisonnement des décors, la polychromie et la splendeur du lieu © Camille Machefer-Figueras

Plongez dans l’histoire
Le Château Laurens s’offre aux regards des visiteurs lors de différents parcours:

  • la visite «Découverte» offre une heure de promenade avec un podcast narratif ou des panneaux numériques (à partir de 7 €)
  • la visite «Essentiels» permet de découvrir les salons les plus emblématiques du château pendant 40 minutes (à partir de 4,5 €)
  • la visite “Historique” donne accès à une heure de visite guidée immersive pour plonger dans la vie et l’histoire du monument (à partir de 9 €)
  • la visite «Émotion» se traduit par une heure et demie de promenade en petit groupe et avec un guide conférencier pour découvrir tous les secrets du château (à partir de 25 €).

Louise BRAHITI de l’Hérault juridique et économique pour Réso hebdo éco.


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Si Nausicaá endosse le statut de plus grand aquarium d’Europe depuis 2018, son directeur général Christophe Sirugue, préfère lui insister sur le rôle d’aquarium à mission. Mastodonte de l’attractivité du littoral boulonnais, Nausicaá veut continuer avant tout de sensibiliser à la préservation des océans et des espèces.

La saison estivale 2023 démarre tambour battant pour Nausicaá. « Les 15 premiers jours de juillet suivent une très bonne tendance. On compte entre 5 000 à 6000 visiteurs de plus qu’en 2022 à la même période » indique Christophe Sirugue à la tête du navire depuis 2021. L’année 2023 avait déjà démarré sur les chapeaux de roue avec une fréquentation « en très forte hausse en février et mai ». Le Centre de la Mer accueille 850 000 visiteurs en moyenne par an – dont 110 000 scolaires – ce qui représente 97% des ressources de Nausicaà. « Une bonne fréquentation est synonyme d’une bonne incidence sur notre chiffre d’affaires (25,5 M€ en 2022, ndlr) » glisse le directeur. Parmi les clients, on compte 70% de Français et 30% d’internationaux. On retrouve en tête les Belges (70%), suivis des Allemands, des Néerlandais et des Anglais qui reviennent progressivement (6% contre 13% avant le Brexit).

« 40% sont des revisiteurs »

Si Nausicaà attire chaque année de nouveaux touristes, l’aquarium parvient surtout à fidéliser sa clientèle. « 40% des visiteurs sont des revisiteurs, ce qui est énorme » affiche fièrement Christophe Sirugue. Pour y parvenir, Nausicaá mise énormément sur les nouveautés. Lancée en 2022, l’expérience « Grand Large » en réalité augmentée, a été un véritable succès. « Il fallait trouver quelque chose suffisamment original et puissant pour maintenir notre attractivité, Grand Large nous a offert une surface médiatique extraordinaire ainsi qu’une belle fréquentation ». Cet été, le dernier programme « Dans les pas d’un soigneur » offre la possibilité aux visiteurs d’assister un soigneur pendant 4h. Si Nausicaá apporte chaque année des nouveautés, cela s’explique par la mise en place du programme pluriannuel d’investissement à hauteur d’1M€ en moyenne par an. « Nous investissons chaque année pour amplifier le message qui est le nôtre : Nous sommes un aquarium à missions qui a l’ambition de mobiliser, d’informer, de sensibiliser l’ensemble de nos visiteurs à la préservation des océans, des espèces et aux conséquences du réchauffement climatique ».

Christophe Sirugue, directeur général de Nausicaá © Lena Heleta – La Gazette Nord Pas-de-Calais

En octobre prochain est prévue l’ouverture d’un espace spécifique de 700 m² dédié au jeune public et aux parents. L’espace Abysse sera également amélioré avec l’introduction de vivants pour permettre d’expliquer quelles sont les espèces des grandes profondeurs. L’espace tropical, qui a fait l’objet d’une lourde rénovation, ouvrira de nouveau en 2025. La première réception des travaux d’extension côté plage pour le bassin des lions de mer est prévue pour 2026 avant la grande extension de 8 000 m² (30 000€ d’investissement) qui portera Nausicaá à 40 000 m² de visites (4h30 contre 3h30 actuellement). Cette extension, portée par la Communauté d’Agglomération, prévoit la présentation d’un nouvel écosystème du grand nord avec une colonie de manchots et une salle d’exposition temporaire.

« Le bien-être des animaux dans l’ADN »

On retrouve à Nausicaá 1 600 espèces confondues soit entre 50 000 et 60 000 animaux. « Le bien-être des animaux est fondamental pour nous c’est vrai depuis 32 ans et c’est de plus en plus vrai. Notre ambition est de faire de nos visiteurs des ambassadeurs. Si sur 850 000 visiteurs, 20% voire 30% ont compris à la sortie que les gestes de chacun, la connaissance, la sensibilisation, modifiait leur comportement, on ferait déjà beaucoup de progrès sur la protection des océans » insiste Christophe Sirugue.

© Lena Heleta – La Gazette Nord Pas-de-Calais

Quant aux animations prévues, trois en moyenne par jour, encore une fois, le message est clair : « on ne parle surtout pas de spectacle, on présente ce qu’on fait avec nos lions de mer, le nourrissage mais aussi les actes médicaux qu’on est capable de faire : prise de sang, échographie, intubation. Nos otaries ont par exemple des séances d’ostéopathie et certaines d’acupuncture. Cette notion de bien-être animal est inscrite dans l’ADN d’entreprise ». Nausicaá est également engagée dans des programmes – à dimension européenne – d’alimentation, de conservation, et de reproduction : « On s’efforce à choisir des espèces qu’on est capable de trouver sans aller prélever dans le milieu naturel, soit que des collègues ont, soit qu’on sait reproduire, soit des espèces invasives, dans leur milieu naturel, qui sont capturées pour être tuées » conclut le directeur général.

Marie Boullenger – La Gazette Nord Pas-de-Calais pour Réso hebdo éco.


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Installé dans l’ancien Couvent de la Visitation de la ville et situé en plein cœur de centre de Romans-sur-Isère, le musée de la chaussure abrite une collection unique, toutes époques et géographies confondues. Se faisant l’écho de la production romanaise autour du travail du cuir et de la chaussure, la collection invite au voyage à travers les âges et les civilisations, des origines à nos jours, de cet objet du quotidien.

Comme un miroir des sociétés passées et présentes, d’ici et d’ailleurs. Une sandale égyptienne, une chopine européenne inconfortable ou encore des mules féminines révolutionnaires… la palette de chaussures du musée de Romans est d’une richesse stupéfiante. Autant d’objets sur lesquels nos yeux peuvent s’étonner, s’émerveiller, se questionner.

Des murs chargés d’Histoire
D’autant que le lieu d’accueil de la collection, porte en lui l’imaginaire d’événements historiques. Au départ Couvent de la Visitation, fondé au début du XVII°, il abritait les sœurs Visitandines. Chassées du couvent en 1905 (loi de la séparation de l’église et de l’État), il devient tour à tour hôpital militaire et école supérieure de jeunes filles avant de devenir, en 1971, l’un des musées les plus réputés autour de la chaussure. Pour autant, il ne s’agit pas du premier musée en la matière que la ville drômoise ait connu. Déjà, dans les années 1950 et initié par Marie-Madeleine Bouvier, un musée d’art et des traditions avait constitué une petite collection de chaussures. «C’est à la fin des années 60, au regard de l’histoire romanaise de la chaussure que la ville a été approchée pour acquérir une collection d’exception, la collection d’un homme passionné de chaussures : Victor Guilen» raconte Sandrine Ruinaud, responsable du service des publics du musée.

La chopine est liée à l’apparition du talon haut.

Objet de recherche
 Toute sa vie durant, ce passionné de chaussures n’a eu de cesse de chercher et de collectionner toutes sortes de chaussures : historiques, géographiques etc. Une collection dont la ville est devenue propriétaire et qui fait «la base» de ce qui est présenté au public. Le musée de Romans a également bénéficié de dons et de dépôts du musée de Cluny à Paris. Ainsi, sont conservées dans l’enceinte du musée pas moins de 20 000 chaussures. Et seulement 10% sont présentées sur le parcours de visites, dans la mesure où seulement 2 000 objets sont exposés. «Ce qui indique que nous avons de très, très grandes réserves, qui nous rappellent que l’objet chaussure  est toujours un objet de recherche» souligne, sourire enthousiaste aux lèvres, Sandrine Ruinaud. Des chercheurs, scientifiques, universitaires, designers et créateurs sont régulièrement accueillis dans le musée pour «se nourrir de nos collections». Récemment, une chercheuse espagnole est venue consulter la collection pour une étude autour de la chopine.

Des mules féminines révolutionnaires. 

Aliénation des femmes
Aujourd’hui perçue comme une curiosité, la chopine n’est plus l’objet du quotidien qu’elle représentait en Italie ou dans la péninsule ibérique. Liée à l’apparition du talon haut, c’est à la Renaissance qu’elle se porte pour «indiquer la classe sociale à laquelle on appartient». Pour autant, la chopine demeure un objet d’aliénation des femmes. En effet, chaussées de chopine, les dames ne pouvaient se déplacer à leur guise – le port de ces chaussures impliquant l’accompagnement de deux domestiques ainsi qu’une démarche instable – et exercer les activités telles que la danse, mal vue d’un point de vue religieux. Faite de liège, de bois ou de métal, puis recouverte de cuir, de brocart ou de velours, l’usage des chopines est définitivement abandonné au XVII°, parce que considérées comme dangereuses. 

De même en Chine où les chaussures (ou botillons( témoignent des contraintes imposées aux femmes. Pendant plus de mille ans, le bandage des pieds des petites filles était imposé. «Aujourd’hui, nous parlons de mutilation : l’objectif étant d’éviter au pied de grandir, on n’hésitait pas à casser les métatarses. Un pied de femme chinoise ne devait pas dépasser 7,5 cm» rappelle Sandrine Ruinaud. Et d’ajouter : «La femme chinoise est forcément oisive, c’est-à-dire mécontrainte : elle ne peut pas se déplacer, ni supporter le poids de son corps sur ses petits pieds». Interdite en 1912, la pratique a pourtant perduré dans les campagnes chinoises jusque dans les années 1950.

Les pieds des femmes chinoises ne dépassaient pas 7,5 cm. 

La plus ancienne pièce du musée
La pièce la plus ancienne de la collection  du musée, quant à elle, est entreposée à l’étage : il s’’agit d’une sandale égyptienne âgée de pas moins de 3 500 années.
 «Et elle n’est pas sans rappeler une chaussure que vous portez» me lance, comme une devinette, la responsable des relations avec le public du musée. «C’est la tongue!» s’exclame-t-elle. Tongue, sandale ou encore chaussure ouverte, celle qui est exposée au musée est faite de fibre de papyrus. Poussant en abondance sur les bords du Nil, la ressource est exploitée entre autre pour la fabrication de chaussures : le papyrus est coupé, séché et tressé. 

Cette sandale égyptienne est la plus vieille pièce du musée. 

«Ce qu’il faut retenir, c’est que depuis l’Antiquité, on a inventé les trois formes de chaussures qu’on connaît actuellement. La chaussure ouverte, donc la sandale. La chaussure fermée, le soulier. Et puis, il existe une troisième forme qui est la botte. C’est un soulier avec une protection sur la jambe.  En fonction des altitudes, on va porter tel ou tel soulier». Et parmi les chaussures fermées, on remarque un usage surprenant des escarpins…«Étymologiquement, un escarpin, c’est une chaussure décolletée sur le dessus du pied. D’ailleurs, l’escarpin n’est pas genré : les hommes en portent!».  Car l’escarpin peut aussi être plat ou à talons. Une utilisation des plus étonnantes pour les Françaises et les Français, contrairement aux européens du sud :  «Je fais souvent le test avec les groupes de touristes C’est assez marrant parce que quand je parle d’escarpins à des Espagnols ou des Italiens, ils me disent que c’est une chaussure comme une ballerine». Autant d’anecdotes et de connaissances sur la chaussure qui en font percevoir une autre dimension. 

Lisa Fégné – L’Echo Drôme Ardèche pour Réso hebdo écho

INFOS PRATIQUES : 
Ouvert en août du lundi au samedi de 10h à 18h et les dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h 
Contact : 04 75 05 51 81 / musee@ville-romans26.fr
Adresse : Portail Roger VIVIER – Rue Bistour – 26 100 Romans-sur-Isère 
Tarif normal : 7,5€


Entretien avec Olivier Péronnet, président des Experts-comptables de Justice

Saint-Jean-de-Maurienne n’est pas spontanément la première destination qui vient à l’esprit lorsqu’on veut s’échapper en vacances en Savoie Mont Blanc ! Pourtant ce territoire, qui vient d’être labellisé Rando Gravel par la Fédération française de cyclisme, gagne à être connu pour qui aime conjuguer nature et activités sportives sur fond d’histoire.

Mixer judicieusement passé industriel et viticole avec activités nature est sans aucun doute l’un des points forts de Montagnicimes, instance touristique qui réunit Saint-Jean-de-Maurienne, Albiez et un chapelet de villages authentiques alentours.  Plutôt connu des cyclosportifs car situé au carrefour des grands cols alpins (Galibier, Télégraphe…), ce territoire savoyard s’affirme aujourd’hui comme une destination touristique à part entière, à même de satisfaire les amateurs de patrimoine, de randonnées pédestres ludiques ou cyclo-touristiques pittoresques.

En vélo sur les traces de l’opinel
En témoigne La Route de l’Opinel, 15 km entre Saint-Jean-de-Maurienne et Albiez-Montrond dont on peut parcourir tranquillement les 13 lacets en vélo ou VAE (elle affiche quand même 900 m D+) en s’accordant au passage une petite pause pédestre au hameau de Géboulaz.
« Jacques Opinel, mon père, a créé en 1989 le musée de l’Opinel à Saint-Jean-de-Maurienne, dans un ancien atelier familial. C’est tout près d’ici, au hameau de Géboulaz, que Joseph, le frère de mon arrière-grand-père, a mis au point son couteau de poche en 1890 », explique Maxime Opinel, directeur du musée. Comme les visiteurs souhaitaient découvrir aussi les lieux de naissance du couteau, l’idée de les mettre en valeur a fait son chemin. « Nous avons ainsi tracé un vrai parcours, qui n’est en rien une réplique du musée, plutôt une alternative à vivre en extérieur. »

Le Volcano Opinel, une œuvre d’art skateable installée au sein du skatepark Versus.©Alban Pernet

Le musée est seulement le point de départ de l’itinéraire qui s’est étoffé au fil des ans. Au tout premier atelier, à la maison de Joseph et à la toute première usine de fabrication sont venues s’ajouter des répliques artistiques du célèbre canif comme ce modèle géant, planté au cœur du beau skate-parc de Saint-Jean-de-Maurienne. Des lieux de vie de la famille et des habitants de cette vallée pauvre de l’Arvan, comme la chapelle Saint-Grat ou le four à pain, sont également venus enrichir cette route. Chacune des haltes étant dûment documentées.

En gravel à l’assaut des grands cols
Un itinéraire que l’on peut bien sûr aussi parcourir en gravel, ce deux-roues synthèse entre vélo-route, vélo-voyage et vélo-tout chemin. Le territoire vient par ailleurs d’être labellisé Rando Gravel par la Fédération française de cyclisme cet été. Une première !  De sport de niche, cette discipline monte en puissance. Elle est devenue l’expression d’une sorte de renouveau du vélo-liberté, avec un vaste champ des possibles. « Le gravel permet d’offrir des itinéraires “bis” pour rejoindre nos plus beaux cols (Mollard, Confrérie, le Chaussy, Madeleine, Croix de Fer…) et parcourir le pied des Aiguilles d’Arves en dehors des routes sur fréquentées d’été. On emprunte des itinéraires exceptionnels, où l’on peut s’ouvrir à la rencontre et découvrir, avec humilité, le patrimoine naturel et historique confidentiel », résume le directeur de Montagnicimes, Pascal Favier.
Dix itinéraires de tous niveaux ont notamment été imaginés au départ de Saint-Jean-de-Maurienne et d’Albiez et sont dûment détaillés dans un topo-guide disponible à l’office de tourisme ou sur Internet.

Le Refuge Princens à Saint-Jean-de-Maurienne. © Tilby Vattard

A pied dans les pas des ardoisiers…
Si Opinel est mondialement connu, il n’en est pas de même de la tradition ardoisière du territoire. Or cet or noir a largement contribué à l’essor de la vallée de la Maurienne aux XIXe et XXe siècles.  Pour s’immerger dans ce passé, rien de tel que la balade tranquille des ardoisiers.  Au départ de Saint-Julien-Mont-Denis et sur 2,9 km, elle retrace l’histoire de ces ouvriers, traverse plusieurs sites emblématiques témoignant de leur dur labeur. Et propose divers aménagements explicatifs et ludiques. Depuis cet été, le parcours est même scénarisé, avec la complicité de la vache Beaunie, pour séduire les enfants. 

Le sentier des ardoisiers, un “hommage” à cet or noir qui a contribué à l’essor de la Maurienne.@Montagnicimes

…ou au cœur du vignoble
Quant au vignoble de Maurienne, il a lui aussi eu son heure de gloire autour de Saint-Jean jusqu’au début du XXe siècle.  « Cette notoriété s’appuyait essentiellement sur un cépage local, le Persan ou Princens, qui produisait un très bon vin comparable aux grands crus de Bourgogne », explique Julien-Gabriel Perbellini. Lui est né ici. Il se souvient que gamin, son grand-père aimait l’emmener jusqu’à la chapelle Bonne Nouvelle (XVIIe siècle), par un petit chemin ponctué d’oratoires qui serpente au milieu des vignes. Un chemin toujours bien tracé au départ de Saint-Jean et qu’il fait bon parcourir (compter une heure aller-retour) pour admirer aussi la vue sur les nombreux sommets alentours…

Une vraie madeleine de Proust pour ce Saint-Jeannais qui vient de réaliser son rêve d’enfant : créer, au pied de ce site, “Le refuge de Princens”, un mini-gite joliment aménagé dans une petite maison de vignes, en préservant l’esprit du lieu.

Par Hélène Vermare – Eco Savoie Mont Blanc pour Réso hebdo éco

Pour en savoir + :
– montagnicimes.com
– Application 3D Pays des Aiguilles d’Arves
– Attitude Maurienne : conscient que les touristes deviennent des acteurs de la destination, Montagnicimes lance cet été Attitude Maurienne, une charte du visiteur qui s’appuie sur quatre engagements : prendre soin de l’environnement, découvrir avec humilité, s’ouvrir à la rencontre et savourer les richesses locales, une autre façon de “nourrir” son voyage. Un magazine, disponible en ligne, présente cet esprit du voyage au pays des aiguilles d’Arves ; activités, portraits et autres spots incontournables à l’appui.

https://www.echodumardi.com/tag/reso-hebdo-eco/   1/1