1 mai 2025 |

Ecrit par le 1 mai 2025

Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

En novembre dernier, nous consacrions, dans l’Écho du Mardi, un article à un restaurant solidaire de Cavaillon qui risquait de mettre la clé sous la porte. La propriétaire des lieux avait décidé de le vendre vide de tout occupant, ce qu’une disposition du bail lui permettait de faire. L’association, qui gérait ce restaurant depuis 5 ans, n’avait alors pas d’autre choix, pour continuer l’aventure, que l’acheter elle-même. Mais elle n’avait pas les fonds nécessaires…

Agnès Piller, la gérante des lieux et cuisinière de son état, nous confiait alors qu’elle cherchait à créer une coopérative qui aurait réuni les fonds nécessaires à l’achat de l’immeuble. Les appartements situées au-dessus de l’établissement étaient aussi à vendre. Il fallait trouver au moins 300 000 €, et cela en quelques semaines. Une gageure dans la période actuelle et de surcroits en fin d’année. L’article racontant cette histoire a beaucoup circulé et il a touché, au propre comme au figuré, de nombreuses personnes. Agnès et son équipe reçurent de nombreux témoignages de soutien. Une mobilisation s’est créé autour de l’avenir de ce restaurant solidaire et bio. Le Bios (c’est son nom ) est pour de nombreuses personnes en difficulté, un moyen unique pour se nourrir avec des produits de qualité et à petit prix, voir à pas de prix du tout…

Le placement du cœur en quelque sorte

Le miracle se produit. Des personnes privées sensibles à la cause, qui venaient de toucher un héritage, décidèrent de faire l’acquisition de l’immeuble pour faire en sorte que l’association en soit toujours le locataire. Le placement du cœur en quelque sorte. Le restaurant est sauvé. Il a même été décidé de concrétiser assez rapidement le projet de relance de la salle de spectacle attenante à celle du restaurant. L’idée d’Agnès est d’apporter aussi dans ce lieu de la nourriture culturelle.

Il serait bien présomptueux de faire le lien direct entre la parution de notre article et la décision des investisseurs, mais cette histoire montre que la presse locale peut jouer un vrai rôle social sur les territoires. Au-delà de sa fonction louable et nécessaire d’informer, elle participe à créer du lien social et à mobiliser les femmes et les hommes qui vivent et animent ces territoires. C’est pour nous une belle récompense et une fierté.

Contact : www.facebook.com/bioscavaillon


Le restaurant solidaire de Cavaillon sauvé de la fermeture

« On a tous le droit à une nourriture de qualité » c’est ainsi qu’on pourrait résumer la démarche d’Agnés Piller qui a ouvert il y a maintenant 5 ans un restaurant bio et solidaire à Cavaillon. Cette ancienne cuisinière a voulu mettre à profit ses compétences au service de tous et notamment des plus démunis, pour proposer tous les midis des repas de qualité et pas chers. Mais le futur de cette belle initiative est aujourd’hui remis en cause.

Dés qu’on franchit la porte du restaurant d’Agnès Piller on est accueilli avec le sourire et on vous explique comment la maison fonctionne. Ici pas de service à table mais de jolis buffets où vous attendent entrées, plats, desserts et tout est fait-maison. Chaque jour, une trentaine de clients viennent s’y restaurer. Beaucoup d’habitués dont de nombreuses personnes qui travaillent à proximité. On peut aussi y croiser des accidentés de la vie pour lesquels Agnès leur fait un tout petit prix… voir pas de prix du tout… Gérée par une association, ce restaurant a érigé comme maxime que le bien mangé devait être un droit fondamental. Ce restaurant fonctionne avec une salariée et plusieurs bénévoles. Il bénéficie également du soutien de plusieurs producteurs locaux. Leur apports sont essentiels, ils permettent de maintenir des prix bas pour les clients. « Mais nos clients viennent d’abord pour la qualité de la cuisine » précise Agnès.

© Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Malheureusement tous ces projets sont aujourd’hui menacés
Racheté par Agnès, il y a 5 ans, cet établissement, situé cours Gambetta à Cavaillon, est un ancien café-théâtre. Ainsi, en plus de la traditionnelle salle de restaurant il dispose d’une salle de spectacles permettant d’accueillir au moins une bonne centaine de personnes. Agnès compte pouvoir l’utiliser pour proposer des spectacles. Aujourd’hui elle la met à disposition d’associations ou de particuliers qui y organisent des fêtes de famille. Des projets Agnès en a beaucoup comme celui d’ouvrir également un magasin de producteurs bio. Malheureusement tous ces projets sont aujourd’hui menacés. La propriétaire du bâtiment souhaite le vendre vide de tout occupant et une disposition du bail lui permet de le faire.

de gauche à droite, Martine (bénévole), Agnès Piller et Mandy (salariée) © Didier Bailleux / L’Echo du Mardi

Ne reste plus qu’à Agnès la possibilité de racheter les murs de son restaurant. Pour cela elle compte sur le réseau des sociétés coopératives et participatives (SCOP) pour financer cette acquisition. Mais les jours sont comptés… Elle devra être en capacité de faire une offre pour le tout début d’année 2025… Il serait plus que dommage que ce lieu unique de partage et d’entraide ne puisse poursuivre l’aventure.

https://www.facebook.com/bioscavaillon
bioscavaillon@gmail.com

https://www.echodumardi.com/tag/restaurant-bio/   1/1