29 avril 2024 |

Ecrit par le 29 avril 2024

Apt : les retraités et personnes âgées à l’honneur pendant la Semaine bleue

Du lundi 2 au vendredi 6 octobre, le Centre communal d’action sociale (CCAS) d’Apt participe à la Semaine nationale des retraités et personnes âgées, autrement appelée la Semaine bleue. Au programme : de la cuisine, du sport, la journée des aidants, et bien d’autres animations.

La Semaine bleue débutera avec un atelier cuisine & nutrition ‘Les insatiables’ le lundi 2 octobre de 10h à 11h30. Le mardi 3 octobre, le sport sera à l’honneur avec une marche active de 9h à 10h30. Le mercredi 4 octobre, les participants pourront profiter d’un spectacle de 14h à 17h.

Le jeudi 5 octobre sera sous le signe de la santé, et notamment sur la podologie, avec une conférence de 9h à 11h30 et une séance de dépistage individuel de 14h à 16h. Le jeudi sera également la Journée nationale des aidants au cours de laquelle un ciné-débat sera proposé par la MSA Alpes-Vaucluse et le comité action sociale AGIRC ARRCO Paca Corse, au cinéma Le César sur le film Mon vieux écrit par Marjory Déjardin et Elie Semoun qui traite de la maladie d’Alzheimer.

Enfin, la Semaine bleue s’achèvera avec un atelier numérique qui abordera les fraudes et les arnaques de 9h30 à 11h30. Tous les ateliers et animations sont gratuits mais les places sont limitées. Renseignements et inscriptions au CCAS d’Apt, 29 Place Carnot, ou par téléphone au 04 90 04 36 60.

V.A.


Apt : les retraités et personnes âgées à l’honneur pendant la Semaine bleue

Avec les français, il y a deux choses avec lesquelles il ne faut pas plaisanter : la bagnole et les retraites. Pour ces dernières, et depuis 30 ans, nombres de gouvernements en ont fait les frais. 1995, 2003, 2010 et 2019 auront été marqués par d’importants mouvements sociaux refusant  des réformes de notre système retraite.   La forte mobilisation du 19 janvier dernier s’inscrit dans le même mouvement. Alors, pourquoi un tel entêtement de l’exécutif ?  N’y-a-t-il pas d’autres dossiers plus urgents à traiter, qui de surcroit répondent d’avantage aux vraies attentes des français ? La liste est malheureusement longue…   

Cela n’étonnera personne si on affirme qu’une part importante (pour ne pas dire majoritaire) des français ont un travail qui ne les intéresse pas ou peu. Ils « s’y collent » d’abord pour avoir les moyens de vivre et pour pouvoir ensuite profiter d’une future deuxième vie.  

Le travail n’a plus, aujourd’hui, la même valeur qu’auparavant. En 1990,  60% des français considéraient le travail comme très important, ce taux est tombé, en 2022, à 24% (source Fondation Jean Jaurès). De la même manière, une majorité de nos citoyens souhaite avoir plus de temps pour eux plutôt que de gagner plus d’argent. Les crises successives, que nous traversons maintenant depuis 3 ans,  ne peuvent que conforter l’idée « qu’il faut profiter aujourd’hui de la vie, car on ne sait pas  ce que demain nous réserve ».  

Alors, comment voulez-vous que les seniors acceptent de travailler plus longtemps  alors qu’une part importante des actifs souhaitent  travailler moins ? On nage totalement à contre-courant. 

 La colère des français va bien au-delà d’un désaccord sur le report de l’âge de la retraite.

Il faut être sourd ou atteint de cécité pour ne pas comprendre que la colère des français va bien au-delà d’un « simple » désaccord sur le report de l’âge de la retraite. Les difficultés, les incertitudes, les mécontentements, ont été jusqu’alors contenus, hier par la crise sanitaire, aujourd’hui par les incidences économiques de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Pas certain que la lassitude et la résignation soient éternelles.   Cette colère  silencieuse est également nourrie par un sentiment  d’injustice sociale ressenti par un nombre croissant de nos concitoyens. « La crise, ce n’est pas pour tout le monde ! ».  

Peut-on réellement imposer une réforme refusée par 70 % des français ? 

Face à cela, la volonté présidentielle est sourde et inflexible, sûre de son fait et de ses arguments (purement comptables). Elle est aujourd’hui prisonnière de son propre orgueil. Reculer reviendrait à démissionner  et mettrai en péril son autorité. Le risque politique est trop important. Mais peut-on réellement imposer une réforme refusée par 70 % des français ?  Peut-on gouverner longtemps dans un pays où la colère est  la seule chose qui puisse unir ses concitoyens ? 

En 1930, le très influent économiste anglais Keynes,  imaginait le monde en  2030. Et il voyait un temps d’abondance, de richesse, et de travail automatisé. Un temps où l’on ne travaillerait que 15 heures par semaine. Mais il ajoutait : « Il n’est point de pays ni de nation qui puisse, je pense, voir venir l’âge de l’abondance et de l’oisiveté sans craindre. Car nous avons été entraînés pendant trop longtemps à faire effort et non à jouir. »  

Ce bon vieux Keynes – qui en matière économique était loin de toujours faire l’unanimité- oubliait qu’après l’effort doit nécessairement venir le réconfort. Trois siècles plus tôt Montaigne disait déjà 

du repos (on ne parlait pas à l’époque de retraite) :   « c’est assez vécu pour autrui, vivons pour nous au moins ce bout de vie ». 


Apt : les retraités et personnes âgées à l’honneur pendant la Semaine bleue

De la Lituanie au Luxembourg, en passant par la France, les pensions de retraite s’échelonnent de 250 à plus de 2 000 euros dans l’Union européenne. Mais au delà de ces données brutes et en tenant compte des écarts du coût de la vie, la pauvreté touche en moyenne 15 % des retraités européens selon Eurostat. Ce taux correspond plus précisément à la proportion de retraités dont les revenus sont en-dessous du seuil de risque de pauvreté, c’est-à-dire inférieurs à 60 % du revenu disponible national médian, après prise en compte des transferts sociaux.

Comme le met en avant notre carte, les retraités de certains pays d’Europe sont beaucoup plus menacés que d’autres par la précarité économique. La situation est particulièrement préoccupante dans les pays baltes, où la part de retraités « à risque de pauvreté » atteint voire dépasse 40 %. En Allemagne, environ 20 % des retraités sont menacés par la précarité, soit un chiffre supérieur de 5 points à la moyenne de l’UE. Pour compléter leurs revenus, il est estimé que 11 % des retraités allemands (65-74 ans) sont obligés d’exercer un emploi, bien souvent des petits boulots.

Avec environ 9 % de ses retraités qui touchent moins de 60 % du revenu médian disponible, la France affiche le taux de pauvreté des retraités le plus bas d’Europe derrière le Luxembourg (7 %). Même si de fortes disparités existent à l’échelle nationale (en fonction du sexe, des régions,…), cette statistique illustre la relative efficacité du système de retraite français à protéger les personnes âgées contre la pauvreté.

De Tristan Gaudiaut Statista

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