26 avril 2024 |

Ecrit par le 26 avril 2024

‘Un Indien sans réserve’, un roman de l’Avignonnais Alain Glasberg

Né dans le Gard et résidant à Avignon, Alain Glasberg vient de publier son roman Un Indien sans réserve aux éditions Baudelaire. Dans cette œuvre, il raconte la vie de Serge Tremblay-Manigouche, rythmée par les femmes, la boxe et la justice, qu’il a rencontré en 1978 à Chicoutimi, au Québec.

Alain Glasberg est un producteur, réalisateur et scénariste. Au cours de sa carrière, il a réalisé plusieurs projets novateurs et a produit de nombreux films et programmes pour la télévision, ainsi que des documentaires. Depuis 2019, il préside l’IMCA, un centre de formation audiovisuelle et cinéma à Sorgues, près d’Avignon. En ce début 2024, il publie son roman Un Indien sans réserve aux éditions Baudelaire.

Au cours de 208 pages, le lecteur en apprend plus sur la vie de Serge Tremblay-Manigouche, un Indien Montagnais qui a été enlevé à sa mère, qu’il a retrouvé à l’âge de 25 ans, par des curés à la naissance, puis adopté par un couple de blancs : les Tremblay. Après ses études supérieures, il est devenu champion de boxe du Québec en catégorie amateur, et est devenu le premier avocat indien du Québec en 1980. À travers Un Indien sans réserve, Alain Glasberg raconte l’histoire de ce défenseur des peuples autochtones du Québec. Un homme au destin peu ordinaire qu’il a rencontré dans les années 1970 et qui n’a jamais quitté son esprit.


‘Un Indien sans réserve’, un roman de l’Avignonnais Alain Glasberg

La 4e édition du festival de la bande dessinée d’Avignon aura lieu ce week-end, le samedi 26 et le dimanche 27 novembre, à l’Hôtel de Ville. Auteurs, dessinateurs, coloristes, bédéistes, les visiteurs pourront rencontrer de nombreux intervenants et autant d’univers variés.

Le festival de la bande dessinée d’Avignon s’installera de nouveau à l’Hôtel de Ville, durant deux jours intenses, le samedi 26 et le dimanche 27 novembre. Pour cette 4e édition, 25 auteurs seront présents pour rassembler petits et grands autour de séances de dédicaces et d’ateliers artistiques destinés aux plus jeunes.

Parmi les auteurs, dessinateurs, coloristes et illustrateurs présents : Philippe Aymond (Lady S.), Pascal Bresson (Simone Veil – L’immortelle), Stefano Carloni (Les nouvelles aventures de Barbe-Rouge), Sara del Giudice (Derrière le rideau), Claire Fauvel (la Guerre de Catherine), Marion Mousse (L’Ecume des jours), Sophie Ruffieux (Ma vie selon moi) et bien d’autres.

Organisé par l’association Renc’Arts en partenariat avec les librairies La Crognote Rieuse, L’Eau Vive, Amazin’ et La Comédie Humaine, les visiteurs retrouveront sur place tous les ouvrages proposés à la vente par ces librairies partenaires du festival : BD, romans, mangas, etc.

Les visiteurs pourront également découvrir une exposition installée dans le péristyle de l’Hôtel de Ville mettant en scène les héros de BD dans la cité papale. Réalisée par 11 auteurs, l’exposition est visible depuis le 8 novembre et jusqu’au 27.

« Cette manifestation majeure pour notre territoire trouve tout naturellement sa place dans une ville où la culture se vit toute l’année et s’inscrit pleinement dans notre dynamique ‘Avignon, terre de culture 2025’, a déclaré Cécile Helle, maire d’Avignon. Que vous soyez lecteurs attentifs ou occasionnels, petits ou grands, soyez bienvenus à l’Hôtel de Ville, transformé pour l’occasion en une véritable Cité de la BD ».

Les auteurs dédicaceront uniquement les ouvrages achetés sur place © Festival de la bande dessinée d’Avignon

Deux espaces dédiés aux enfants
Comment mettre en page et en image, une histoire ? Comment créer un personnage ? Isabelle Charly, Clara Cuadrado, Dominique Bastide et Dominique Rousseau animeront des ateliers où le jeune public pourra apprendre les bases du dessin.

Egalement, l’Ideas Box, un dispositif nomade créée par l’ONG Bibliothèque Sans Frontières et imaginée par le designer Philippe Starck, sera installée le samedi 26 novembre dans le péristyle bas de l’Hôtel de Ville. Elle permettra aux visiteurs de lire en étant confortablement installé dans une bulle.

Les 26 et 27 novembre à l’Hôtel de ville d’Avignon de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30.
Les auteurs dédicaceront uniquement les ouvrages achetés sur place.

J.R.


‘Un Indien sans réserve’, un roman de l’Avignonnais Alain Glasberg

Vendredi 14 octobre, la librairie Elan Sud, à Orange, reçoit l’autrice Denise Déjean à l’occasion de la sortie de son dixième roman intitulé ‘Un forgeur, deux continents’. 

Vendredi 14 octobre à 19h, la Librairie Elan Sud accueillera Denise Déjean pour une rencontre à propos de son nouveau roman, ‘Un forgeur, deux continents’, paru le 10 juillet dernier. La rencontre sera suivie, pour ceux qui le souhaitent, de la dégustation de plats et boissons que vous aurez apportés. Le caviste Cédric Bourelle sera également présent pour vous faire découvrir quelques cuvées.

Résumé : ‘Né à Banat, près de Tarascon-sur-Ariège, au début du XIXe siècle, Antoine Ville, que tout prédestine à suivre la modeste lignée de paysans de ses parents, entre dans le monde du fer et de la forge par hasard. Il devient un excellent ouvrier et reste au pays, jusqu’au jour où le monde s’ouvre à lui. Son aventure aux mille rebondissements le mène jusqu’au Mexique où il fonde une nouvelle famille, toujours dans la forge. L’amour de ses parents, des traditions et de son pays restera gravé dans son cœur’.

Ce roman biographique entre Ariège et le Mexique est issu d’un travail de recherches généalogiques. Après avoir écouté ses descendants, essaimés entre la France, les Etats-Unis et le Mexique, Denise Déjean a reconstitué le puzzle de la vie d’Antoine Ville en respectant les faits et les lieux. La touche romanesque de l’autrice en renforce la valeur épique.

‘Un forgeur, deux continents’, de Denise Déjean, paru le 10 juillet 2022, Collection Hors collections, aux éditions Elan Sud © DR

Denise Déjean

Impliquée dans le monde culturel, Denise Déjean a co-signé plusieurs ouvrages ethnographiques sur les Pyrénées ariégeoises avant de se lancer dans l’écriture de nouvelles, puis de contes pour enfants et de romans. Deux d’entre eux, ‘Le Crime du Gamat’ et ‘Lardoulens’, ont été récompensés par l’Académie des Jeux floraux. ‘Femmes en leurs jardins’ a quant à lui reçu le Prix du Livre pyrénéen littérature.

Denise Déjean (autrice) © DR

Rencontre le vendredi 14 octobre à 19h, à la librairie Elan Sud, 233 rue de Rome, à Orange – entrée gratuite – réservations au 04 90 70 78 78 ou sur elansud@orange.fr – pour lire les premières pages, c’est ici.

J.R.


‘Un Indien sans réserve’, un roman de l’Avignonnais Alain Glasberg

Philippe Lechat vient de cesser ses activités d’expert-comptable et de commissaire aux comptes auprès d’Axiome Provence. Cet ancien Marxiste qui voulait savoir pourquoi les pays sont riches ou pauvres et pourquoi cela est aussi vrai pour les hommes va continuer d’écrire ses romans. Mais là, tout de suite, il dit ce qu’il a vécu, connu et ce vers quoi il va cheminer. Rencontre.

«Pourquoi ai-je choisi cette profession ? Quand j’étais jeune, j’étais Marxiste. Ce qui m’intéressait ? Savoir pourquoi il y avait des gens riches et des gens pauvres, des pays riches et des pays pauvres. J’ai rencontré un expert-comptable qui était un ami de mes parents. Il m’a dit : ‘Si tu veux savoir pourquoi les pays sont riches ou pauvres il te faudra faire de l’économie et pour savoir pourquoi les gens sont riches ou pauvres, en France, il te faudra faire expert-comptable. Ainsi tu verras comment se créent des fortunes, pourquoi des gens déposent le bilan, tu seras au cœur de la micro-économie’. Et cela m’a intéressé.»

Ce que m’a appris mon métier ?

«Que les chefs d’entreprise sont, en général et même pour un ancien Marxiste, honnêtes, sympathiques et qu’ils essaient de développer leurs activités pour l’ensemble de l’économie. Ils sont beaucoup plus partageurs que ce que j’imaginais et que les gens s’imaginent, enfin, les meilleurs, ceux qui développent leur entreprise savent s’entourer. Ceux qui ne savent pas s’entourer ? Ils restent seuls, travaillent avec deux, trois personnes et créent et font perdurer de toutes petites entreprises.» 

Savoir s’entourer ?

«Quel que soit le secteur d’activité, c’est bien choisir ses collaborateurs : un bon expert-comptable, un avocat, une boîte de communication, consulter un ingénieur pour régler les problèmes techniques s’il y en a. Le métier d’entrepreneur ? C’est de coordonner des talents.»

Les forces et faiblesses de mon métier ?

«La force ? C’est rencontrer des gens intéressants et contribuer au développement de leur activité et donc à celui de l’économie locale. La faiblesse ? C’est passer beaucoup de temps à faire le travail de l’administration : remplir des déclarations et des formulaires. On est pour un quart de notre temps auxiliaire de l’administration, des impôts et de l’Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales.»

Le problème ?

«Les gouvernements successifs nomment des ‘monsieur simplification des formalités’ qui sont énarques. Ils ne connaissent pas le terrain. Au lieu de simplifier, ils mettent au point des systèmes encore plus complexes. Un exemple ? Le bulletin de salaire. Il y a 30 ans celui-ci s’inscrivait sur ½ page, puis il a fait une page, puis certains bulletins de paie ont fait deux pages. Leur solution a été alors de regrouper plusieurs lignes sur une seule. A l’édition, le bulletin n’a plus fait qu’une page mais toute sa complexité a demeuré. La simplification est ultra complexe et nécessiterait, sans doute, d’inviter les experts-comptables dans le tour de table de la simplification.»

Passer le relai 

«Passer le relai à l’aube de la retraite ? Il y a comme un deuil, un changement de cap intellectuel à opérer, une décision à prendre : ‘Je vais arrêter à telle date’. Après on en parle autour de soi pour s’obliger à faire ce que l’on a dit. Puis on prend un peu de temps, on s’entoure de personnes bienveillantes qui connaissent cette problématique parce qu’elle n’arrive qu’une fois ou deux dans la vie d’un entrepreneur. Un chef d’entreprise n’est pas expérimenté en matière de vente ou de cession de son entreprise à ses enfants lorsqu’il s’agit d’entreprises familiales. J’ai mis trois ans à céder mon cabinet, entre le moment où j’ai trouvé mes successeurs et où j’ai arrêté vraiment. Le passage de relai a été assez long.»

Quand et pourquoi je suis devenu chef d’entreprise ?

«J’ai créé ma boîte à 30 ans. Je voulais être indépendant financièrement et ne rendre de compte à personne. Je suis rentré à l’époque dans le réseau Axiome qui était plus ‘petit’ qu’aujourd’hui. J’ai discuté avec mes confrères devenus associés puis des amis. Lorsque j’avais une question je savais à qui m’adresser et la réponse était aussi rapide que bienveillante. Ce qui m’a permis de développer le cabinet ? Cet écosystème. Puis ça a été la venue, dans le cabinet, de professionnels avec lesquels je travaillais. Je les ai embauchés puis ils sont devenus des associés. Chacun apportait son talent et croisait ses connaissances avec les autres : l’un sur les associations, l’autre sur les professions libérales…»

Conjuguer les talents pour développer l’entreprise copyright Freepik

La réussite qui m’a le plus marqué ?

«Alors que j’étais tout jeune expert-comptable, une jeune-femme est venue solliciter mon avis sur son projet. Elle était simple vendeuse de vêtements dans une boutique et avait rencontré une entreprise italienne qui vendait des pulls. Elle avait adoré leurs produits et venait me consulter pour monter son entreprise. Nous avons trouvé un tout petit local, nous nous sommes battus pour trouver de l’argent et j’ai beaucoup travaillé sur ce projet. Elle a ouvert la première boutique Benetton en Bretagne. Ça a été un succès extraordinaire.»

Réussite et croissance

«Quatre-cinq ans après elle possédait six boutiques. Cette petite vendeuse payée au Smic dans un magasin ‘pas terrible’ était devenue chef d’entreprise et avait embauché des directrices de magasin. Cette réussite m’a beaucoup touché car cette jeune-femme modeste, qui élevait seule son enfant, était restée aussi simple que sympathique. Elle se souvenait de ce qu’elle avait vécu et avait constitué une équipe de vendeuses à son image. Ce qui m’a ému ? Qu’elle ait construit une belle réussite à partir de rien et dans des conditions difficiles. Alors je me suis dit : C‘est ça que je veux faire !»

La boutique porte-bonheur

«Je suis retourné à Rennes cet été, dans cette toute petite boutique. Ce n’était plus elle. J’y ai trouvé une jeune-femme qui sortait du confinement. Je lui ai raconté l’histoire et lui ai souhaité autant de réussite. Lorsque je la quittais un immense sourire se dessinait sur son visage parce qu’elle était dans la boutique qui portait bonheur.»

Et maintenant ?

«Je vais écrire mon troisième roman, m’occuper de mes petits-enfants et voyager avec mon épouse maintenant que c’est possible : Italie, Afrique, Japon, Etats-Unis où nous descendrons la route N°1 entre Vancouver et Los Angeles. Nous partirons en Camping-Car et nous donnerons rendez-vous aux enfants, à la famille, aux copains à différents endroits de la route en disant ; ‘Venez nous rejoindre’. »  

Mes romans

«C’est une série : l’histoire d’un capitaine qui travaille à l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels) et voyage partout dans le monde. L’homme se déplace en Afrique, en Asie, en Amérique pour retrouver l’origine des objets volés et lutter contre les trafiquants d’art. Le premier roman ‘Just a mountain’ se passait en Amérique du Sud, au Pérou et au Chili, le deuxième en Afrique avec une histoire autour du Mont Kilimandjaro et le troisième au Vietnam pour une histoire entre le Vietnam du nord en 1950 et la communauté Hmong dont nous avons ici, quelques représentants, et la politique française dans le sud de la France.»

Comment je procède ?

«Je fais beaucoup de recherches historiques sur Internet et j’évoque des endroits que j’ai visité, dont j’ai ressenti et mémorisé l’ambiance. Ai-je confronté mes écrits à la réalité ? J’ai bientôt rendez-vous avec un vrai capitaine de la vraie OCBC. Je vais profiter de cette expérience.»

Comment je me suis lancé ?

«C’était un pari avec les enfants qui me disaient : ‘Il faut que tu écrives un livre !’ J’ai dit : ‘Ok, il sera écrit pour Noël !’ Je donne des rendez-vous et il faut que je tienne le délai ! Le premier ouvrage était intéressant. J’ai mis trois ans pour écrire le deuxième parce que je travaillais. J’écrivais le soir, le week-end, pendant les vacances, mais c’était compliqué parce qu’il fallait du temps pour rentrer dans l’histoire. Une amie m’a prêté sa grande maison où le téléphone ne passe pas. J’y passais deux ou trois jours. J’ai aussi bénéficié d’un stage chez Gallimard qui m’a beaucoup aidé. Ce que j’y ai appris ? Qu’il faut écrire 10 pages pour en conserver une.»


‘Un Indien sans réserve’, un roman de l’Avignonnais Alain Glasberg

Après plusieurs mois de travail littéraire et éditorial, les éditions Thot annoncent la sortie du roman jeunesse, ‘Amy Millers’. Son autrice, Malaury Chomet, vit à Sorgues. Il s’agit de son premier roman, destiné à un public adolescent (dès 14 ans).

Amy Millers est une lycéenne de seize ans comme les autres. Un soir d’Halloween, sa vie bascule lorsqu’elle est violemment enlevée. Elle se retrouve internée dans un étrange camp d’entraînement militaire. La jeune fille subit tests et épreuves pendant plus d’un an, sans savoir ce que l’on attend d’elle. Mais elle n’a d’autre choix que suivre aveuglément les ordres. Il en va de sa survie… Pièce maîtresse d’un projet qui la dépasse, elle va devoir s’adapter à son nouvel environnement, quel qu’en soit le prix, même celui de son innocence. Mais un jour, Amy règlera ses comptes, elle en a l’intime conviction.

Malaury Chomet en quelques mots

Née en 1999, Malaury Chomet est une jeune femme discrète. Si la langue de Molière lui donne parfois du fil à retordre, elle ne lui en garde pas rancune et écrit avant tout pour ressentir et offrir du bonheur. Son premier roman, Amy Millers, lui a permis de mettre au jour certaines peurs pour mieux les affronter et les laisser derrière elle. Elle dédie son livre à la mémoire d’une personne qui lui est chère.

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‘Un Indien sans réserve’, un roman de l’Avignonnais Alain Glasberg

Après ‘Avignon la noire’ et ‘Confession d’un crime parfait’, André Morel, comédien, metteur-en-scène, auteur avignonnais livre son 3e roman, un policier, Mort programmée à Limès-les-forts’.

Comment avez-vous écrit ce roman ?

«C’est la 1re fois que l’idée de ce roman provient non pas d’une situation ou d’un personnage mais d’un paysage. Ce paysage est le creuset d’un village, la Condamine-Châtelard qui se situe au nord de Barcelonnette, dans les Alpes de Haute-Provence.»

Trois forts reliés par un souterrain

«Echelonnés dans la montagne s’y trouvent trois forts superposés appelés l’ensemble fortifié de Tournoux –érigé entre 1847 et 1862-pour défendre la vallée de l’Ubaye à une armée ennemie. Ils ont la grande particularité d’être reliés, entre eux, par un souterrain.»

Une construction abandonnée

«Ce qui m’a interpellé ? Que les trois forts soient abandonnés et surtout qu’ils soient inaccessibles au commun des mortels* Cela créait un mystère, une atmosphère, une géographie particulière propice au décor d’une histoire.»

Le silence et l’invasion de la nature

«Ce qui m’a touché ? Ce silence, l’invasion de la nature, cet espace de solitude qui font de cet endroit un cadre idyllique. Evidemment cela ne fait pas encore l’histoire. A partir de cette vision, j’ai choisi de créer un village fictif ; Limès-les-forts, c’est-à-dire ‘la ville de la frontière’. Là, je touchais au passé prolifique de ces villages en bordure d’un autre pays où foisonnent les histoires de contrebandes et de passages clandestins.»

Le château

«Dans ce village, se trouve également une bâtisse appelée par les habitants ‘le château’ même s’il s’agit d’une demeure bourgeoise qui détonne par rapport aux reconstructions d’après-guerre puisque l’endroit avait été copieusement pilonné, pendant la dernière guerre, du fait de sa proximité avec l’Italie.»

Le prétexte

«Le prétexte de l’histoire pour découvrir ces trois forts superposés ? Trois ados en vadrouille partis explorer cet ouvrage défensif comme on le fait à 15 ans avec l’excitation de l’inconnu et les réminiscences de l’œuvre de Jules Verne. Ils sont dans un âge charnière entre l’enfance et le devenir des hommes qui s’accomplira.»

Les personnages

«Le lecteur ne les approche que par leur surnom : ‘Cogito’, le maire, gestionnaire scrupuleux et joueur d’échec ; ‘Fouille’, le plus civilisé des rebelles et le rebelle le plus civilisé’ et il y a Vaucanson, le fils du château qui vit dans l’immense bâtisse seul avec son grand-père, car il est orphelin.»

On va les suivre

«On va suivre ces trois personnages de 15 à 38 ans où commence le roman et où il s’achève par la mort de Vaucanson. Celui-ci est un passionné de technologies nouvelles, de transhumanisme, rêve d’immortalité et travaille dans la robotique à la Silicon valley.»

Smart city

«Il veut faire de cette petite bourgade reculée la ville la plus connectée du monde. Richissime, il revient dans son village rêvant d’un autre futur pour celui-ci, souhaitant étendre les zones constructibles. Il commence à déranger, bouleverser le quotidien des paisibles habitants, commerçants, bergers…»

Un chercheur

«Vaucanson est également un chercheur très réputé aux Etats-Unis, brassant, dans le plus grand secret, moult affaires dont rien ne filtre, ni même auprès de ses amis d’enfance. Seule ‘The family’, une escouade de professionnels américains dédiés aux activités de son ‘business’, l’épaulent dans ce cercle hermétique.»

L’enquête policière

«L’enquête policière sera menée par un policier marseillais aux antipodes de ce que l’on attend d’un méditerranéen : il n’aime pas l’OM, ni le Pastis et est blanc comme un linge. Il est dépeint comme une longue asperge. Il est une anomalie ! (rires). Tandis que dans l’ombre, un corbeau, très bien renseigné, nourrira l’enquête de pistes aussi réelles qu’imaginaires.»

Qui regarde qui ?

«Qui regarde qui ? Dans cette petite ville, un peu excentrée et isolée l’hiver, la rumeur publique enfle, s’infiltrant partout… Un historien, Charpenel, compile les informations. Il est à la fois le garant de la mémoire mais aussi de l’immobilisme…»

In situ ?

«Au tout début ? J’aillais juste me balader. Puis, l’idée germant, je suis allé sur les lieux à plusieurs reprises, me documentant le plus possible sur la géographie des lieux, compulsant textes et photos émanant de plusieurs sources dont une société savante. Je me suis également largement renseigné sur les technologies nouvelles, le transhumanisme, même si cela ne représente qu’une partie du livre.

Mon écriture ?

«Je n’écris jamais d’un jet. Je ne passe à la phrase suivante que lorsque la précédente me convient parfaitement. Je peux travailler huit heures par jour, je me réveille la nuit, pour écrire trois mots. Parfois l’angoisse m’étreint : je me demande si la trame du roman est logique … Il y a une sorte d’imprégnation durant laquelle on vit avec son roman, ses personnages… Je l’ai écrit dans l’ordre, mon plan étant établi avant de rédiger, mes personnages étant bien campés physiquement et moralement. L’écriture de ce roman s’est réalisée sur trois ans.»

Un dernier mot ?

«Oui, peut-être, qui est de ne pas courir tout de suite à la révélation de l’intrigue mais de s’imprégner des personnages et des phrases anodines qui pourraient donner au lecteur la clef de l’énigme, car celui qui est pressé ne pourra pas trouver…»

*Un projet de restauration sera financé par La Fondation du Patrimoine.

Les infos pratiques

Mon roman Mort programmée à Limès-les-Forts n’a pas reçu le Prix Goncourt (publié trop tard pour la sélection !). Qu’importe ! Rien ne vous empêche de le commander pour vous ou pour un de vos proches à lavoixoblique@orange.fr Il sera envoyé de votre part à l’adresse de votre choix, dédicacé si vous le désirez. Prix 20€ TTC (frais de port offerts). Il est également disponible, à Avignon, aux librairies Les Genêts d’or et à la Mémoire du monde. André Morel ab-morel@orange.fr 04 90 22 37 58 et 06 44 05 55 26

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