Pour beaucoup de gens de nos jours, le premier réflexe en cas d’éruption cutanée ou de symptôme inhabituel est de consulter Google pour tenter d’établir soi-même un premier diagnostic.
En 2022, la moitié des Français (51 %) ont utilisé Internet pour trouver des informations relatives à leur santé au cours des trois mois précédant l’enquête annuelle d’Eurostat – contre environ un peu plus du tiers en 2011 (36 %). Le développement de cette tendance est assez similaire dans les autres pays européens, à l’exception de l’Allemagne, où la part des personnes qui se renseignent sur le Web à ce sujet a baissé au cours de la période (de 54 % à 37 %). Les Finlandais et les Néerlandais sont les plus nombreux à saisir leur clavier pour des questions de santé, soit respectivement 81 % et 78 % en 2022. Cette pratique est en revanche moins répandue Roumanie (29 %).
Bien que des informations fiables et intéressantes puissent être trouvées sur Internet, la multiplication des contenus numériques liés à la santé a entraîné un phénomène nouveau appelé « cybercondrie ». Ce terme décrit l’habitude d’individus qui recherchent de manière compulsive des informations sur le Web et qui développent une anxiété excessive sur leur propre état de santé. En cas d’inquiétude, rien ne remplace donc une traditionnelle visite chez le médecin pour se rassurer.
Afin de former de futurs professionnels de santé, de lutter contre les déserts médicaux, de soutenir l’innovation et de déployer la télémédecine, la Région Sud investit 2,2 millions d’euros pour améliorer l’offre de soins dans trois départements : le Var, les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse.
Cet engagement s’inscrit dans un protocole d’accord sur l’adaptation et la modernisation de 17 établissements publics de santé signé par la Région et l’Agence Régionale de Santé, qui représente un coût total de 632 millions d’euros, dont 79 millions d’euros pour la Région. « La bonne santé de nos concitoyens est une priorité, a déclaré Renaud Muselier, président de la Région Sud. Nous engagerons ainsi 710 millions d’euros pour la santé dans les 6 années à venir. »
Parmi les 6 projets qui seront financés dans la région pour répondre à ces enjeux, deux se situent en Vaucluse : la création d’une Maison des Femmes et des enfants portée par le Centre Hospitalier Henri Duffaut à Avignon, ainsi que l’aide à l’extension du logiciel informatique labellisé de la Maison de santé pluriprofessionnelle de Rasteau.
V.A.
Santé en ligne : C’est grave docteur Google ?
Chaque année, le 1er décembre est consacré à la Journée mondiale de lutte contre le sida – qui est l’occasion pour les autorités sanitaires comme Santé publique France ou les organisations partenaires comme Sidaction de rappeler l’importance du dépistage du VIH.
Après une contamination par le virus de l’immunodéficience humaine ou VIH, les personnes infectées connaissent une phase asymptomatique d’une durée variable. Si l’infection n’est pas diagnostiquée et traitée à temps, le malade contracte tôt ou tard le sida, soit la maladie causée par le VIH. Elle se traduit par une destruction progressive du système immunitaire, de sorte que, à terme, le corps ne peut plus se défendre contre les agents pathogènes tels que les bactéries, les parasites, les champignons ou d’autres virus. Il en résulte des infections et des tumeurs pouvant être mortelles.
Depuis le début de l’épidémie il y a 40 ans, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) estime qu’environ 84 millions de personnes ont été infectées par le VIH dans le monde et qu’environ 40 millions en sont mortes. Alors que les chiffres continuent d’augmenter en Europe de l’Est et dans les pays africains – au sud du Sahara, le sida est la première cause de mortalité -, en Europe centrale, les campagnes d’information et de prévention ont ramené le nombre de nouvelles infections à un niveau relativement bas.
Comme le montre notre graphique basé sur les données de l’ONUSIDA, de plus en plus de personnes infectées par le VIH sont traitées dans le monde : fin décembre 2021, 28,7 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral, soit une augmentation de plus de 20 millions par rapport à 2010.
Jeudi 17 novembre, l’Aist84 organise une réunion d’information, d’échanges et de prévention est organisée sur le sujet du maintien en emploi.
Toute personne peut connaître, au cours de sa vie, des évènements, personnels ou professionnels, susceptibles d’impacter sa santé. Face à ces problématiques, il est essentiel, tant pour le salarié que pour l’entreprise, d’éviter une perte d’emploi et de compétences. Le maintien en emploi est précisément là pour ça, et ce tout au long du parcours professionnel du salarié.
Le maintien en emploi ne se limite pas aux salariés en arrêt de travail. C’est une démarche qui peut être mise en œuvre dès lors qu’un salarié éprouve des difficultés à réaliser son travail et que l’activité de l’entreprise en est impactée. De nombreuses aides financières et techniques, ainsi que des outils spécifiques, existent pour soutenir employeurs et salariés.
Marie-Pierre Barrière, médecin du travail, Nathalie Suard, infirmière en santé au travail, et Julie Amoureux, assistante sociale du travail, vous proposent une réunion d’information et d’échanges pour vous donner les clés du maintien en emploi.
Programme
Qu’est-ce que le maintien en emploi ?
Zoom sur la réglementation.
Quels impacts pour l’entreprise ?
Les dispositifs : aides pour l’employeur, aides financières, aides techniques, outils spécifiques.
Ce qu’il faut retenir.
Réunion le jeudi 17 novembre de 8h30 à 10h, 40 rue François Premier à Avignon. Inscription gratuite en suivant ce lien.
J.R.
Santé en ligne : C’est grave docteur Google ?
Dominique Santoni, présidente du Département de Vaucluse, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, viennent d’annoncer leur souhait de faire du Vaucluse le département pilote de la région en matière de télémédecine. Une volonté qui, pour débuter, va se traduire par un projet de déploiement de télédiagnostic ophtalmologique en partenariat avec la structure Atlas vision et le centre hospitalier du Pays d’Apt. Un partenariat inédit entre le privé et le public qui constitue l’acte I du plan santé du département de Vaucluse.
« Département le plus avancé en termes de connexion Très haut débit (THD) avec 79% du territoire couvert, je souhaite faire du Vaucluse la capitale régionale de la télémédecine, explique Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais pour cela, nous devons bâtir aujourd’hui les fondations de ce projet exceptionnel : nous lancerons l’appel à projets ‘Télésanté’ le 3 novembre prochain, avec un budget de 450 000€ à la clef, et des co-financements Etat-Région-Département. Nous allons aussi chercher 13M€ de fonds européens pour la télémédecine, et le Vaucluse y sera éligible. Enfin, nous soutiendrons le déploiement du projet de télémédecine Atlas vision dans le Centre hospitalier d’Apt, en accord avec les professionnels de santé. »
Ce projet vise à équiper le centre hospitalier du Pays d’Apt avec les équipements nécessaires (près de 200 000€, dont 135 912€ financés par la Région et 63 137€ par le Département) pour réaliser des diagnostics ophtalmologiques en partenariat avec le pôle Atlas vision déjà présent à l’Isle-sur-la-Sorgue et à Carpentras. Cette structure regroupe 8 médecins spécialistes de la pathologie et de la chirurgie de l’œil accompagnés d’une équipe paramédicale dédiée (optométristes, orthoptistes, secrétaires médicales, coordinateur de santé…).
Renaud Muselier, président de la Région Sud, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, et les représentants du Centre hospitalier du Pays d’Apt et d’Atlas vision.
Dans le territoire du Pays d’Apt où l’on compte la plus grande part des plus de 60 ans l’offre ophtalmologique est largement insuffisante avec des délais de prise en charge excessif. La mise en place de cette télémédecine va donc permettre d’optimiser l’établissement des diagnostics via le centre hospitalier d’Apt. Plus besoin de se déplacer sur Cavaillon, Carpentras ou l’Isle-sur-la-Sorgue. Un trajet qui pouvait pousser certains patients à refuser les soins.
Quand la médecine des champs s’inspire de la médecine des champs de bataille Désormais, d’ici juin 2023 (le temps d’équiper les futurs locaux de téléconsultation), des orthoptistes recevront les patients à Apt pour les examens et les diagnostics seront établis à distance par les spécialistes d’Atlas vision. Ainsi à l’image de la médecine de guerre, des personnels de santé formés spécialement réaliseront les examens alors que le diagnostic sera établi par des spécialistes, loin de la ligne de front. Au final, l’objectif est de ne plus de perte de temps en trajet inutile. Autre avantage, ce dispositif va aussi permettre de filtrer les pathologies et prioriser les urgences. En effet, l’établissement d’un diagnostic par un spécialiste pour des lunettes permet surtout de contrôler l’état de santé des patients en décelant de nombreuses pathologies comme le glaucome, la rétinopathie diabétique, la DMLA, les pathologies cornéenne ou bien encore les infections ou les inflammations de l’œil.
« Ce dispositif sera une porte d’entrée importante vers l’ophtalmologie, complète le docteur Grira, ophtalmologue au sein d’Atlas vision. Il constituera un oasis au milieu d’un désert médical. » « La première brique de cette ‘capitale régionale’ de la télémédecine est posée », conclut Renaud Muselier et le président de la Région Sud de poursuivre : « je veux renouveler ici mon engagement : dans le courant de la mandature, un centre régional de ‘Télémédecine Sud’ sera installé dans le Vaucluse, pour cartographier, analyser, apporter du soutien technique et opérationnel à tous les projets de la Région. »
Le Vaucluse affiche la densité de médecins généralistes la plus faible de la région Sud.
Un plan santé pour faire face à la désertification médicale Avec cet acte I de son plan santé, le Département entend ainsi faire face à une désertification locale de l’offre de santé. En effet, près des trois quarts des 151 communes vauclusiennes sont désormais classés en Zone d’intervention prioritaire (5% des communes) ou en Zone d’action complémentaire (66%) par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à la fois dans les zones rurales et dans certains quartiers urbains. Le Vaucluse affiche la densité de médecins généralistes la plus faible de la région Sud (85,6 médecins libéraux pour 100 000 habitants). En 2020, 479 médecins libéraux étaient en exercice en Vaucluse, soit 11% de moins que 5 ans auparavant. Dans le même temps, les médecins spécialistes libéraux sont inégalement répartis dans le département : ils sont essentiellement concentrés dans les grandes villes et dans la vallée du Rhône.
« Compléter l’offre médicale existante, pas la concurrencer. »
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental
Par ailleurs, parmi les médecins en exercice, plus de la moitié (58%) est âgée de 55 ans ou plus, laissant présager de nombreux départs à la retraite dans les années à venir (plus de 30% des ophtalmologistes du département ont plus de 60 ans). « La loi 3DS permet aux Départements d’intervenir davantage dans le champ sanitaire, et c’est une véritable avancée, rappelle Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental. Par exemple, cette loi donne une base légale qui permet aux Départements d’assurer le recrutement du personnel de santé. Et avec la crise sanitaire, il y a nécessité de renforcer notre offre de soins. C’est un véritable choix politique. » Les maires se sont déjà employés à réduire ses inégalités d’accès à la santé grâce à la création de 20 Maisons de Santé Pluridisciplinaires (MSP) labellisées en Vaucluse, mais cela n’est pas suffisant. « C’est pour cela que nous avons élaboré un plan santé inédit et concret pour le Vaucluse, insiste la présidente du Département. Mais notre idée, ce n’est pas de concurrencer l’offre médicale existante mais de la compléter et d’apporter de nouvelles solutions. »
Retrouvez l’interview du président de la Région Sud et de la présidente du Département de Vaucluse filmé par les services du Conseil départemental.
Faire du ‘cousu main’ Parmi ces solutions, le Département a bouclé le recrutement de 8 médecins généralistes. Ces derniers seront installés soit dans les Espaces Départementaux des Solidarité, soit dans des locaux mis à disposition par les communes. Quatre villes ont déjà été identifiées pour les accueillir : Valréas, Cadenet, Avignon et Apt. Cette mesure coûtera à la collectivité entre 800 000€ et 1M€ qui seront compensés par les aides et les financements de l’Assurance maladie. « Notre plan départemental constitue une première étape, poursuit Dominique Santoni. Il a pour ambition de faire du ‘cousu main’ et de s’adapter aux besoins des communes. Là où il n’y a plus de médecins, nous pouvons intervenir avec notre recrutement. Là où l’offre de soins mérite d’être renforcée, nous pourrons soutenir et accompagner. Le tout, sans oublier le développement de nouvelles formes de médecine comme la télémédecine. » Dans ce cadre, le Département souhaite notamment accélérer le déploiement de la télémédecine dans les EHPAD car de plus en plus de résidents ont des difficultés à trouver un médecin traitant et une consultation de spécialistes. Pour cela, le Conseil départemental veut former et déployer des référents télémédecine dans ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Chariots de téléconsultation et ‘bus santé’ itinérant Le Département envisage aussi de développer des chariots de téléconsultation (chacun équipé d’un stéthoscope et otoscope connectés). Ils permettront de réaliser une consultation à distance, pour des examens élémentaires, avec un médecin tout en étant accompagné près de soi par un professionnel de santé (pharmacien ou infirmière). Enfin, vu le succès des vaccinobus lors de la crise sanitaire du Covid le Conseil départemental ‘planche’ sur la mise en place d’’un bus itinérant pour aller partout sur le territoire.
Après le succès des vaccinobus, le Département souhaite mettre en place des bus santé itinérant destiné à répondre aux besoins de téléconsultations sur tout le territoire de Vaucluse.
« La santé mobile se développe de plus en plus dans notre pays et permet d’aller vers les Français les plus éloignés de la santé, constate Dominique Santoni. Le Département veut donc mettre en place un bus itinérant avec une équipe médicale qui irait dans les secteurs les moins bien lotis de notre territoire et qui s’adresserait à des populations qui ne peuvent pas ou plus se déplacer. »
Santé en ligne : C’est grave docteur Google ?
L’expression de « déserts médicaux », popularisée par les médias, est fréquemment utilisée pour désigner les régions où les habitants rencontrent des difficultés d’accès aux soins, en raison du manque de professionnels de santé ou d’infrastructures à proximité. « Cette question du déficit d’offre dans certains territoires renvoie à la question plus large et ancienne de l’inégale répartition spatiale de la ressource médicale en France, qui date au moins du XVIIIe siècle », comme le rappelle une étude parue dans Cairn. Ce sujet constitue de nos jours une préoccupation majeure pour les Français et les pouvoirs publics.
Si l’on se penche uniquement sur l’accessibilité des infrastructures hospitalières, un indicateur d’Eurostat permet de dresser un état des lieux de la proximité des établissements par département en France métropolitaine. Il indique la part de la population qui vit à moins de 15 minutes en voiture d’un hôpital.
Naturellement, ce sont les territoires urbains avec une forte densité de population qui affichent les taux les plus élevés. La totalité (ou presque) des habitants d’Île-de-France se trouvent à moins d’un quart d’heure d’un hôpital, 99,6 % dans le Rhône, 99,0 % en Loire-Atlantique et 98,2 % dans le Nord et les Bouches-du-Rhône.
Sur les 96 départements métropolitains étudiés, 46 présentent un taux supérieur à 90 % et 18 un taux inférieur à 80 % – pour la plupart situés dans le centre du pays (Auvergne, Nouvelle-Aquitaine), dans la région Grand Est et en Corse. Tout en bas de l’échelle, on retrouve la Corrèze, la Haute-Corse et la Creuse, où environ le tiers de la population habite à plus de 15 minutes de route d’un établissement de soins.
À l’échelle de l’Union européenne, certains territoires sont encore moins bien lotis : 89 ont plus de la moitié de leurs habitants qui vivent à plus d’un quart d’heure d’un hôpital. La plupart d’entre eux sont situés dans des régions faiblement peuplées, souvent situées à la périphérie de l’UE : dans les régions intérieures de l’Espagne et du Portugal, ainsi que les régions rurales des pays d’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne, Roumanie, Croatie, Slovénie). Plusieurs territoires en Suède sont également concernés.
Cette journée a plusieurs objectifs : permettre aux jeunes de faire des dépistages (visuels, audios, dentaires, VIH, etc) ; informer les jeunes sur leurs droits à travers divers ateliers ; mobiliser des professionnels des champs associatif et institutionnel ; favoriser l’interconnaissance entre les jeunes, les associations et les institutions.
Parmi les ateliers ludiques auxquels les visiteurs pourront participer, il y aura un jeu de vie affective sexuelle organisé par le Centre de planification de Carpentras, un atelier ‘Vélo à smoothie’ animé par la diététicienne Coralie Martinez, ainsi qu’un atelier du Codes 84 pour identifier les polluants de notre environnement à la maison et pour fabriquer des cosmétiques soi-même.
Divers sujets seront abordés sur les stands d’informations. L’association Rhéso informera le public sur les violences au sein du couple, l’association Manoléta sur l’endométriose. La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Espace départemental des solidarités (Edes), la Mission locale jeunes du Comtat Venaissin et la Maison de protection des familles informeront sur l’accès aux droits, aux soins et aux numériques, ainsi que sur le fonds d’aide aux jeunes. L’Étape 84 tiendra un stand sur les addictions et les consultations en tabacologie.
Pour participer à cet événement, l’inscription est obligatoire au 06 66 28 01 59 ou par mail à l’adresse jeunesse@carpentras.fr. Les jeunes doivent apporter leur carnet de santé avec eux.
Jeudi 20 octobre. De 9h à 12h et de 13h30 à 16h30. Château de la Roseraie. 11 Allée des tilleuls. Carpentras.
V.A.
Santé en ligne : C’est grave docteur Google ?
Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé, la démence, dont la cause la plus courante est la maladie d’Alzheimer, touche plus de 55 millions de personnes dans le monde. Mais ce nombre devrait passer à 78 millions d’ici 2030 et à 139 millions d’ici 2050, en raison notamment du vieillissement de la population.
Les symptômes liés à la démence sont causés par des maladies et des traumatismes divers qui affectent le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer ou un accident vasculaire cérébral. Elle perturbe la mémoire ainsi que d’autres fonctions cognitives, impactant la capacité à effectuer des tâches de la vie quotidienne.
Les cas de démence augmentent dans le monde entier – et dans beaucoup de pays, leur nombre pourrait presque doubler au cours des trente prochaines années, comme le montre notre graphique. En Italie, par exemple, l’OCDE prévoit qu’il y aura 43 cas de démence pour 1 000 habitants à l’horizon 2050, soit 20 de plus qu’en 2021. L’Espagne (avec 41 cas pour 1 000), puis l’Allemagne et la France (autour de 35 cas) sont également amenés à connaître une forte hausse des patients atteints de ce genre de troubles au sein de leur population.
Selon l’OMS, il est possible de réduire le risque de démence en faisant régulièrement de l’exercice, en ne fumant pas, en évitant l’usage nocif de l’alcool, en contrôlant son poids et en mangeant sainement. Parmi les autres facteurs de risque, on compte également la dépression, le faible niveau de scolarité, l’isolement social et l’inactivité cognitive.
Dans le monde, peu de pays ont légalisé l’euthanasie, bien que leur nombre soit en augmentation ces derniers temps. Le suicide assisté par médicaments et l’euthanasie – pour laquelle le médecin administre les médicaments létaux sur demande – sont tous deux légaux aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg depuis les années 2000 et sont pratiqués depuis les années 1980 en Suisse, qui n’autorise que le premier cas de figure. La Colombie a légalisé l’euthanasie en 2015 et le suicide assisté cette année, et les deux formes sont également autorisées au Canada depuis 2015.
Plus récemment, au cours des deux dernières années, l’Espagne, l’Autriche et la Nouvelle-Zélande ont légalisé l’euthanasie et le suicide assisté. Des lois similaires sont également entrées en vigueur dans plusieurs États australiens, à commencer par le Victoria en 2019 et l’Australie-Occidentale en 2021. Les autres États du pays, à l’exception du Territoire du Nord, introduiront ces lois dans le courant de l’année 2022 et jusqu’en 2023.
Aux États-Unis, les premiers États à avoir légalisé l’euthanasie ont été l’Oregon en 1994, le Washington en 2008, le Montana en 2009 (par décision de la Cour suprême) et le Vermont en 2013. Le nombre d’États ayant adopté cette pratique a récemment augmenté : la Californie et le Colorado l’ont légalisée en 2016, Hawaï, le New Jersey et le Maine en 2019 et le Nouveau-Mexique en 2021. L’euthanasie active – quand la mort est due à l’administration d’un produit par une tierce personne – reste illégale dans ce pays.
En Italie et en Allemagne, les parlements nationaux se penchent actuellement sur la législation relative à l’euthanasie, après que les cours constitutionnelles des pays respectifs ont statué en faveur des partisans de ce droit. Alors que l’Allemagne refuse toujours l’administration de médicaments létaux malgré la décision de sa plus haute instance judiciaire, un premier patient a pu bénéficier du suicide assisté en Italie en juin dernier.
Tout comme les différentes formes d’aide à mourir, les critères d’admissibilité varient considérablement dans le monde, allant des patients jugés en phase terminale ou souffrant de maladie dégénérative à ceux qui souffrent de douleurs chroniques intenses ou d’autres pathologies considérées comme incurables.