Après le scandale des crèches, des EHPAD, c’est au tour des cabinets dentaires low-cost de faire parler d’eux. Le réseau Clinadent, 14 cabinets en France dont un à Avignon, vient d’être placé en redressement judiciaire. Ce groupe qui a déjà vécu un tel épisode en janvier 2024 replonge. Il laisse sur le carreau des patients mal soignés et des salariés broyés par d’exécrables conditions de travail.
Centres d’imagerie médicale, laboratoires d’analyses, cabinets d’ophtalmologie, cliniques dentaires et même officines de pharmacies … tous ces secteurs de la santé sont des cibles, pour ne pas dire des proies, pour les fonds d’investissements. Sans parler des crèches ou des EHPAD. Peut-on considérer que des secteurs aussi essentiels puissent être dans les mains d’investisseurs qui y prennent le pouvoir et n’ont qu’un seul objectif faire toujours plus de profits ? Les témoignages des salariés du cabinet Clinadent d’Avignon sont affligeants. Management toxique, pressions constantes, manques de moyens pour les praticiens, mauvaise qualité des soins, problèmes d’hygiène, turn-over des équipes… La liste est aussi longue que la souffrance des femmes et des hommes qui y ont cru, à commencer par les praticiens eux-mêmes. Tout cela pour l’argent roi.
Le plus incroyable dans l’histoire de Clinadent c’est que ce système low-cost réduisant les dépenses et optimisant la productivité se trouve aujourd’hui en redressement judiciaire, et pour la deuxième fois dans la même année. Étonnant non ? Est-ce la démonstration que ce modèle ne fonctionne pas, ou y-a-t-il anguille sous roche ? Clinadent fait l’objet d’investigations de la part de la Direction Régionale des Finances Publiques. A suivre donc.
Peut-on laisser faire sans règles ?
L’affaire des cabinets dentaires low-cost n’est pas une nouveauté. Il y a quelques années déjà Dentexia et Proxident avaient fait parler d’eux. Cela devrait nous interroger sur la nécessité d’encadrer sérieusement la financiarisation du secteur de la santé. Peut-on laisser faire sans règles ? Ce qui vient de se passer aux États-Unis devrait nous éclairer. Le patron de UnitedHealthCare, une société d’assurance maladie privé, a été assassiné par un homme qui n’acceptait pas les mauvaises conditions de remboursement des soins de cette société. L’affaire fait grand bruit aux US. Si « le recours à la violence pour lutter contre la cupidité des entreprises est inacceptable » comme l’a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, une vague de soutien populaire au meurtrier s’est rapidement développée. Les 22 milliards de dollars de profits enregistrés l’an dernier par cette société n’y sont sans doute pas étranger.
Avant qu’on en arrive là en France, il y a de la marge. Mais il y a urgence à mettre de l’ordre dans tout cela, c’est l’avenir de notre précieux système de santé qui est en jeu.
La santé est-elle un business comme les autres ?
En 2021, la Ville de Carpentras a lancé sa mutuelle communale afin que ses habitants aient un meilleur accès aux soins. Désormais, ce sont toutes les communes de la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin qui sont intéressées qui pourront en bénéficier.
En 2020, la Ville de Carpentras s’est engagée pour améliorer l’accès aux soins pour tous. Une promesse qui a engendré une démarche participative et solidaire et qui a permis le lancement de sa mutuelle communale dès 2021 avec la Mutuelle Familiale comme partenaire. Au-delà de conditions tarifaires compétitives, le contrat offre des services complémentaires distinctifs.
Aujourd’hui, ce sont 1 000 Carpentrassiens qui ont souscrit à cette mutuelle communale. Un dispositif que Serge Andrieu, maire de la ville, souhaite étendre à tous les habitants de la CoVe. Les communes intéressées pourront donc bénéficier des mêmes conditions que Carpentras, avec la possibilité de conserver leurs propres initiatives. La commune de Vacqueyras s’est déjà lancée et est sur le point de conclure un partenariat avec la Mutuelle Familiale. « Dans un contexte économique tendu où les dépenses de santé ne cessent d’augmenter, cette initiative incarne un formidable élan de solidarité territoriale », a déclaré la municipalité de Carpentras.
Les services de la mutuelle communale
La mutuelle communale proposée par la Ville de Carpentras et gérée par la Mutuelle Familiale propose divers services :
Ni questionnaire médical, ni délai de carence, ni limite d’âge ne sont requis.
Pas d’avance de frais grâce au tiers payant auprès de plus de 170 000 professionnels de santé́ conventionnés.
Un réseau de santé.
Une assistance à domicile en cas d’hospitalisation non prévue ou de maladie soudaine.
Une action sociale pour aider des adhérents à faire face à des frais de santé élevés.
Une participation de 50 € à tout abonnement sportif, musical, artistique. Forfait doublé pour toute personne en situation de handicap.
Un service de téléconsultation illimité et gratuit pour l’ensemble des adhérents sur 20 disciplines médicales
Une prévention gratuite accessible à tous.
La santé est-elle un business comme les autres ?
Avec le pouvoir d’achat, les retraites sont l’un des thèmes politiques les plus débattus en France ces dernières années. L’espérance de vie de la population est un indicateur qui revient souvent dans les débats sur l’âge légal à fixer pour le départ à la retraite. En partant du principe que l’espérance de vie sans souffrir d’incapacité est encore plus pertinente, nous avons cherché à calculer le nombre d’années que les Européens peuvent espérer profiter de leur retraite en bonne santé.
En moyenne, dans les 29 pays européens présentés sur notre carte, l’espérance de vie en bonne santé après la retraite se situait autour de 12 ans en 2022 (UE-27 : 11,7 ans), pour un âge effectif moyen de sortie du marché du travail qui était de 63 ans.
Les Norvégiens, les Slovènes et les Luxembourgeois étaient ceux qui pouvaient espérer profiter de leur retraite en bonne santé le plus longtemps (15 à 16 ans en moyenne). Les Maltais, les Belges, les Français et les Suédois (14 à 15 ans) se situaient également au-dessus de la moyenne européenne. Dans le détail, les deux nations scandinaves, Malte, la Slovénie, la France et la Belgique, font partie des huit pays de la région étudiée qui affichent la plus longue espérance de vie sans incapacité après 65 ans. D’autres indicateurs, comme l’âge moyen de sortie du marché du travail, influencent également le nombre moyen d’années en bonne santé que l’on peut espérer vivre une fois retraité. Par exemple, c’est au Luxembourg et en Slovénie que l’on trouve l’âge effectif moyen de sortie du marché du travail le moins élevé (autour de 60 ans).
Les moins bien lotis sont les retraités baltes, portugais et roumains pour lesquels l’espérance de vie sans incapacité est inférieure à 10 ans. Elle descend même à moins de 7 ans en Estonie et à 5 ans en Roumanie. Ces moyennes nationales sont la conséquence d’une combinaison entre un âge moyen de départ à la retraite tardif (65 ans ou plus) et des indicateurs de santé médiocres au sein de la population.
Il est important de souligner qu’il s’agit de moyennes à l’échelle des pays et que les durées varient selon les catégories socioprofessionnelles et le niveau de vie. En France par exemple, si l’on regarde l’espérance de vie générale, les chiffres de l’Insee montrent que les ouvriers vivent en moyenne 6 ans de moins que les cadres, et que les 5 % les plus pauvres meurent en moyenne 13 ans plus tôt que les 5 % les plus fortunés.
Enrichi d’études plus fines sur l’espérance de vie en bonne santé selon les métiers, cet indicateur pourrait éventuellement permettre de construire des systèmes de retraite plus équitables et transparents.
C’était la 6ᵉ édition de ce repas festif et solidaire destiné, cette année, à financer un test sanguin pour les patientes atteintes d’un cancer du sein qui ne supportent pas les douleurs induites par la radiothérapie. Et elles sont entre 8% et 10% dans ce cas à souffrir le calvaire.
Vendredi 29 novembre, 325 convives ont participé à cette soirée en deux temps, un apéro dans la Salle de la Grande Audience qui leur a permis d’échanger et de poser des questions aux médecins et oncologues. Second temps dans la salle magique du Grand Tinel avec 36 tables à nappes blanches sous une imposante charpente de bois.
« Certes, nous avons eu des amis fidèles qui n’ont pas pu honorer ce rendez-vous, explique le Docteur Daniel Serin, initiateur de ce Dîner des Chefs. La crise est là, l’inflation aussi et certains des sponsors et mécènes nous ont appelés pour nous dire qu’ils reviendraient l’année prochaine, mais qu’ils faisaient l’impasse en 2024. »
Le déroulé a été modifié : finie la vente aux enchères. Cette année, priorité à des ‘promesses de dons’ comme au Téléthon, de 1€, 5€, 10€, 20€ ou plus, selon les possibilités de chacun. Il y a eu une tombola, notamment pour un meuble ‘Bubble’ de Roche Bobois, deux bijoux offerts par Doux, un collier Chopard et une montre Longines, et le patron de la Banque Populaire Méditerranée a invité le gagnant à passer une demi-journée à Lorient à bord du voilier du champion du Vendée Globe et de la Solitaire du Figaro, Armel Le Cléac’h.
Une soixantaine de cuisiniers étoilés, dont de nombreuses femmes-cheffes, ont participé à la soirée et proposé des repas gratuits aux gagnants de la tombola. D’habitude, c’est Christian Etienne qui gère la brigade à toques autour des fourneaux. Mais là, il était absent pour raison de santé et un hommage lui a été rendu par l’aréopage au grand complet qui a applaudi. « Notre Cri-Cri chéri était dans nos cœurs toute la soirée, » a conclu le Docteur Daniel Serin.
Harmonie Mutuelle a organisé la 5ᵉ édition de son Prix Santé Entrepreneurs qui récompense les projets d’entrepreneurs ayant pour objectif d’améliorer leur santé, mais aussi celle de leurs collaborateurs et de leurs clients. C’est une entreprise vauclusienne qui a remporté le 1ᵉʳ prix national.
Chaque année, Harmonie Mutuelle valorise, à travers son Prix Santé Entrepreneurs, les initiatives menées dans les territoires en faveur de la santé, de la solidarité et de la transition écologique. Ce sont six entrepreneurs qui ont été récompensés lors de l’édition 2024.
Du 1ᵉʳ juin au 25 septembre derniers, près de 300 entrepreneurs, répartis sur l’ensemble du territoire, ont concouru afin de présenter les initiatives. Trois lauréats ont été récompensés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur dont l’entreprise Les Monocyclettes, basée à la Bastide des Jourdans. Parmi les 32 lauréats dans les différentes régions, 3 lauréats nationaux, dont l’entreprise vauclusienne, ont été choisis par le public et par les membres de la commission Harmonie Mutuelle Entrepreneurs et ont reçu un prix. Trois autres projets ont également été récompensés par le Prix ‘Coup de cœur de la commission Harmonie Mutuelle Entrepreneurs’, le Prix ‘Coup de cœur des Experts-comptables’ et le Prix ‘Coup de cœur de la transition écologique’.
Les Monocyclettes, fondées par Angélique Lecomte en 2019, ont reçu le 1ᵉʳ Prix national Santé Entrepreneurs. Cette entreprise est une marque de lingerie post-mastectomie spécialisée dans le concept de soutien-gorge mono-bonnets modulables, personnalisables et ergonomiques. Ce prix la récompense pour son engagement en faveur des femmes atteintes du cancer du sein. Angélique a également reçu un chèque de 5 000€ qui lui permettra de continuer à œuvrer pour la mise en œuvre de nouvelles gammes. « Avec le soutien d’Harmonie Mutuelle, nous allons pouvoir poursuivre nos objectifs dans ces prochains mois en créant une gamme balnéaire pour l’été prochain et en développant notre offre avec de nouveaux modèles, conclut la fondatrice des Monocylettes. Nous envisageons également d’étendre notre offre aux femmes ayant une asymétrie mammaire naturelle, afin de leur proposer (enfin) une alternative à la chirurgie mammaire. »
À l’initiative de l’Organisation mondiale de la Santé, la Journée de lutte contre le sida a lieu chaque 1er décembre depuis 1988 afin de sensibiliser le grand public à cette maladie chronique progressive causée par le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH.
Actuellement, les Nations unies estiment que près de 40 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde et le nombre annuel de décès, descendu sous le seuil du million depuis 2017, s’élevait toujours à environ 630 000 en 2023. Comme le révèle notre graphique, le nombre de patients ayant accès aux traitements antirétroviraux n’a cessé d’augmenter depuis le début du siècle, avec une forte hausse observée à partir des années 2010. De moins d’un million en 2000 à près de 8 millions en 2010, le nombre de personnes qui bénéficient d’un traitement s’élève désormais à plus de 30 millions, ce qui correspond à plus de trois quarts des personnes vivant avec le virus.
Malgré ces chiffres positifs sur l’évolution de l’épidémie et sur l’accès aux soins au cours des vingt dernières années, les experts mettent en garde contre le développement d’une forme de complaisance à l’égard de cette maladie, qui est certes mieux traitée qu’avant mais qui reste incurable et fait toujours des ravages dans certaines régions du globe. On recensait toujours autour de 1,3 millions de nouvelles infections l’année dernière et un ralentissement des progrès en matière de prévention et de traitement est observé depuis quelques années. Il reste donc encore beaucoup d’efforts à fournir pour espérer atteindre l’objectif des Nations unies de mettre fin à l’épidémie de sida (zéro nouvelles infections) à l’horizon 2030.
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L’Europe de l’Est particulièrement touchée par le VIH D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 2,6 millions de personnes étaient affectées par le VIH dans la région européenne, qu’elle définit comme s’étendant « des côtes occidentales du Groenland aux côtes pacifiques de la Russie, et de la Méditerranée à la mer Baltique ». Comme le montre notre carte, l’Europe de l’Est est particulièrement touchée par l’épidémie.
En 2023, près de 113 000 nouveaux diagnostics d’infection au VIH ont été signalés sur le continent européen, ce qui équivaut à environ 12,7 cas pour 100 000 habitants. Les taux de personnes diagnostiquées séropositives étaient les plus élevés dans l’est de la région, avec 30,6 cas pour 100 000 habitants, contre 6,2 cas pour 100 000 dans l’ouest, et 4,2 pour 100 000 en Europe centrale. Les pays avec les plus hauts taux de nouvelles infections pour 100 000 habitants étaient la Russie (37,9), l’Ukraine (31,9) et la Moldavie (27), alors qu’à l’inverse, le Kosovo (1,1), la Slovénie et l’Autriche (2,1) affichaient les taux les plus bas. Les diagnostics étaient presque deux fois plus nombreux chez les hommes (16,7 pour 100 000 dans la région européenne) que chez les femmes (8,9 pour 100 000).
Virginie Issautier, médecin à Avignon, a acquis le domaine du Château du Martinet à Violès, afin d’y créer une résidence pour retraités, Les Seniors de Mogador. Sur place, elle a installé son cabinet médical, qui peut également accueillir d’autres professionnels de santé. L’occasion pour les seniors de vivre leur retraite en toute sérénité au cœur de la Provence.
Difficile de rater le domaine depuis la Route de Vaison-la-Romaine à Violès alors que son nom est inscrit en gros à l’entrée. Au bout de l’allée, on le découvre. Il est beau, majestueux même, et sa bâtisse est en très bon état. Le fameux Château du Martinet se présente. Un domaine que Virginie Issautier, médecin à Avignon depuis presque 17 ans, a racheté en février 2024.
Auparavant un hôtel-restaurant, le domaine a ensuite accueilli des gîtes, avant de passer dans les mains de Virginie, qui a décidé de lui redonner une nouvelle fonction, une nouvelle vie. Aujourd’hui, le Château du Martinet accueille la résidence Les Seniors de Mogador. Destinée aux retraités en quête de sérénité, cette résidence propose un cadre familial et intimiste, avec peu de logements, mais aussi avec la présence sur le domaine du cabinet de médecine générale de la nouvelle propriétaire. À termes, d’autres professionnels de santé devraient aussi exercer sur le domaine qui compte plusieurs bureaux.
Si Virginie Issautier a racheté le château en février 2024, cela faisait en réalité plusieurs années qu’elle avait pour projet de proposer des logements pour seniors. Projet qu’elle a déjà touché du doigt dans le passé en ayant acheté une maison mitoyenne à la sienne pour le faire. En mai 2023, elle découvre ce lieu à Violès par hasard, puis tout s’est enchaîné, elle a visité le domaine trois jours plus tard.
« J’ai su immédiatement que ça allait se faire ici, ça ne pouvait pas être ailleurs. »
Virginie Issautier
Coup de foudre. L’idée des Seniors de Mogador prend vie. C’est aussi l’occasion pour la médecin de trouver un lieu ressourçant, loin de la frénaisie de la Cité des papes où elle exerce toujours trois fois par semaine, les lundis, mardis et jeudis de 9h à 15h. À Violès, Virginie travaille de 16h30 à 20h tous les jours de la semaine, sauf le mercredi et le vendredi où elle est présente toute la journée.
La résidence Les Seniors de Mogador se veut un lieu paisible. Depuis les jardins, on peut même apercevoir les Dentelles de Montmirail et le Mont Ventoux au loin. La résidence comptabilise pour le moment trois logements single meublés d’environ 45 m² chacun à 1 400€ par mois avec l’eau, l’électricité, internet, l’accès aux structures communes compris, ainsi qu’un accompagnement personnalisé par l’assistante qui est présente du lundi au vendredi et est en relation directe avec le médecin du centre médical du domaine, Virginie Issautier. Deux logements pour couple viendront s’ajouter plus tard aux offres de la résidence.
« Je souhaite que les résidents se sentent comme chez eux. »
Virginie Issautier
Les logements sont composés d’une chambre, d’une salle d’eau, ainsi que d’un salon avec une cuisine aménagée. Il est également possible pour les résidents de se reposer sur le parvis de leur logement où sont installées des chaises longues. En plus de leur appartement, les seniors ont accès à des parties communes : une salle de sport, une salle bien-être, une salle de loisirs avec billard et bibliothèque, une buanderie et la piscine extérieure qui devrait être opérationnelle dès l’été 2025. Ainsi, même si les résidents vivent ensemble, il y a une certaine intimité entre chaque logement, qui donne l’impression aux locataires d’être chez eux et non dans une résidence médicalisée, qui peut parfois faire peur. Mais, ce n’est pas tout ce que le domaine a à offrir.
En plus d’offrir un lieu de vie reposant, le domaine comporte également un centre médical sur place. Ainsi, la résidence propose une véritable alternative aux Senioriales et aux EHPAD, avec le médecin généraliste sur place. Virginie a d’ores et déjà installé son cabinet dans lequel elle exerce pour les résidents, mais aussi pour les habitants de Violès et des communes alentours. Ainsi, en plus de créer un concept original de résidence pour séniors, elle répond aussi à la forte demande de médecins généralistes en zone rurale, le Vaucluse connaissant une réelle désertification médicale.
« Il y a beaucoup de jolis domaines qui ont été transformés en colocation ou cohabitation comme ici. Mais, ce que je trouve qui n’a pas été fait et qui est dommage, c’est d’avoir le médecin sur place, qui y vit et qui y travaille. »
Virginie Issautier
À termes, Virginie Issautier souhaiterait que d’autres professionnels du milieu médical et paramédical se joignent à elle au sein du centre médical du domaine qui compte quatre bureaux. Il y a même la possibilité de réunir deux bureaux pour un professionnel qui requiert plus de place comme un kinésithérapeute ou un dentiste. Le loyer pour un professionnel de santé s’élève à 499€ par mois, comprenant internet, l’eau et l’électricité.
Si l’on peut croire que les futurs locataires du domaine seront isolés, dû à l’emplacement du domaine en zone rurale, la réalité est tout autre. Virigine a tout prévu. « On a une intervenante à Violès, qui est kinésiologue et qui a déjà fait de l’accompagnement pour personnes âgées, qui intervient en plus, donc qui n’est pas une option et qui est proposée ponctuellement pour organiser des sorties marchés, des sorties cinéma ou théâtre », explique la médecin. C’est tout un planning qui va se mettre en place pour que les retraités vivent au mieux leur séjour à la résidence Les Seniors de Mogador.
L’association ‘Les Seniors de Mogador’ a été créée pour faire vivre la résidence. Ponctuellement dans l’année, il y aura des conférences, des spectacles et autres événements pour animer la vie du domaine. De plus, Virginie a imaginé le concept du ‘pont des générations’ sur trois temps forts de l’année, Halloween, Noël et Pâques avec des enfants et des animations. « Je souhaite en faire un lieu de vie intergénérationnel à certains moments de l’année, ces moments où le partage est de mise », conclut Virginie Issautier. De quoi vivre sa retraite sereinement.
La santé est-elle un business comme les autres ?
L’Isema, école de commerce spécialisée sur les secteurs de la Naturalité et l’Isara, école d’Ingénieur en agronomie, innovation, alimentation et environnement, toutes deux implantées à Avignon, organise un nouvel afterwork ce jeudi 28 novembre sur le thème ‘La genade : richesse agricole et atouts santé’.
Les écoles Isara et Isema organisent, en partenariat avec le Syndicat France Grenade, une conférence thématique dédiée à la découverte de la grenade, sa production au niveau national et plus particulièrement en Région Sud, ainsi qu’aux bienfaits nutritionnels et à l’impact de ce fruit sur la santé.
Tous les aspects de la culture de la grenade seront présentés, de sa production à ses contraintes, en passant par les conditions climatiques requises ou encore sa valorisation. Solène Populus, diététicienne évoquera les bienfaits de ce fruit sur le corps lors d’une conférence aux côtés de Jean-Francis Rispoli, président du Syndicat France Grenade et producteur de grenades à La Tour d’Aigue, et d’Enora Jacob, chargée mission Bio de Provence et animatrice du Syndicat France Grenade. L’événement se clôturera par une dégustation de grenades fraiches et de jus.
Inscription en ligne. Jeudi 28 novembre. De 18h à 20h. 105 Rue Pierre Bayle. Avignon.
La santé est-elle un business comme les autres ?
Non reconnu en tant que maladie professionnelle au sens strict, le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel est un phénomène dont l’ampleur reste difficile à quantifier, car il n’existe pas de diagnostic « officiel » et de statistiques précises à ce sujet. En France, selon diverses études réalisées récemment (Institut de veille sanitaire, cabinets Empreinte Humaine et Technologia), de 30 000 à 3 millions de personnes seraient affectées par une forme plus ou moins grave de souffrance psychique au travail — et ces chiffres sont en hausse sur les dernières années.
Comme le suggère une étude du groupe pharmaceutique allemand Stada, l’exposition au burn-out concerne de près ou de loin de nombreux salariés en Europe. Ainsi, en 2022, plus de la moitié des répondants interrogés par l’enquête dans quinze pays européens ont affirmé avoir vécu ou s’être sentis au bord d’un burn-out. Comme le détaille notre infographie, la proportion de personnes exposées à ce phénomène variait d’environ la moitié des salariés en Allemagne et en France, à plus des deux tiers en Roumanie et en Pologne.