5 juillet 2025 |

Ecrit par le 5 juillet 2025

La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

La municipalité de Gordes a débuté la réalisation de son nouveau pôle médical. Ce projet va voir le jour dans le cabinet médical actuel, une ancienne bibliothèque construite dans les années 1950 à proximité du centre hospitalier de Gordes labellisé ‘hôpital de proximité’ depuis 2022 par l’ARS (Agence régionale de santé).

« Ce pôle médical, c’est une vieille arlésienne à Gordes, puisque cela faisait une trentaine d’années que les habitants l’attendaient, rappelle Richard Kitaeff, maire de la commune. L’idée c’est de regrouper les infirmiers, dont les locaux sont vétustes, les médecins ainsi que d’autres spécialités médicales dans un seul bâtiment. »
Pour cela, la municipalité a dû trouver 1,5M€ afin de financer l’investissement nécessaire à cette réalisation.

Très haute valeur patrimoniale et écologique
« Cela aurait coûté plus cher de tout rénover, c’est pour cela que nous détruisons le bâtiment existant afin de le remplacer par un nouveau respectant toutes les réglementations RT 2012 ainsi que les normes PMR (Personne à mobilité réduite), précise le maire élu depuis 2020. Nous allons ainsi disposer d’un bâtiment à très haute valeur patrimoniale et écologique dans le centre-ville. »
Conçu par le cabinet d’architecture gordien Galante, le futur pôle en R+1 sera doté de 8 bureaux individuels pour des médecins. Ces espaces auront vocation à accueillir des généralistes comme des spécialistes. Il y a aura des professionnels de la médecine permanents ainsi qu’une offre de santé plus ‘itinérante’ avec des spécialités présentes lors de permanences hebdomadaires comme des psychologues ou des naturopathes par exemple.

L’ancien bâtiment aurait couté plus cher à rénover qu’à reconstruire. Crédit : DR

Un partenariat avec l’hôpital Américain de Paris ?
Par ailleurs, outre les salles de travail collectives, le pôle disposera également d’un espace dédiée à la télémédecine. Dans ce cadre, la commune est en lien avec l’hôpital Américain de Paris afin que ces possibilités de de télé-diagnostique et de télé-prescription soient assurées par des médecins de ce prestigieux établissement de santé créé en 1906.
« Nous avons aussi des contacts avec les facultés de médecine de Marseille et de Nice pour trouver des médecins », complète le maire du plus beau village du monde.
L’ensemble doit être opérationnel avant la fin de l’année 2025. « C’est un délai très raccourci pour des travaux publics de cette ampleur, insiste Richard Kitaeff. Surtout en prenant compte la destruction du bâtiment précédent ainsi l’intégration de la pierre sèche et de la pierre de taille dans le nouvel édifice. ». Une vraie contrainte budgétaire quand l’on sait que ces obligations architecturales représentent un surcoût de l’ordre de 50% supplémentaires par rapport à un projet équivalent dans le reste du Vaucluse.

Richard Kitaeff,. Crédit : DR

« Nous allons développer nos possibilités de soins pour les 50 prochaines années. »

Richard Kitaeff, maire de Gordes

« A Gordes, tout est très compliqué au niveau urbanisme. Surtout avec des projets dans le voisinage du château. Il faut passer par les architectes des bâtiments de France. Il faut rajouter les lenteurs de l’administration et les surcoûts liées à l’obligation de certains matériaux. Mais il est important aussi de maintenir un niveau de qualité. Le risque c’était que nous ne puissions plus être en mesure de conserver cette présence médicale, mais notre pôle va nous permettre désormais de sauvegarder l’offre de santé existante puisque, actuellement, il n’y a qu’un généraliste sur la commune. C’est donc une très bonne nouvelle pour la population parce que cela veut dire que nous allons développer nos possibilités de soins pour les 50 prochaines années. »


La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

Depuis 2022, le Vaucluse lutte contre la désertification médicale. En 2024, l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS), la Région Sud, le Conseil départemental de Vaucluse, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Vaucluse (CPAM) et la Mutualité Sociale Agricole (MSA) lancent le dispositif Vaucluse Santé Attractivité pour attirer et faciliter l’installation des médecins généralistes sur le territoire. En 2025, cet objectif est toujours au premier plan.

Il y a trois ans, le Département de Vaucluse lance un appel pour recruter des médecins généralistes. Il y a urgence. Le Vaucluse affiche la plus faible densité de généralistes de la Région Sud avec 80 médecins pour 1 000 habitants, dont plus de la moitié d’entre eux sont âgés de plus de 55 ans et donc proches de la retraite. Et ce phénomène n’est pas propre au département.

©Statista

Depuis, le Vaucluse travaille au recrutement de médecins généralistes pour assurer la meilleure qualité de soin possible pour ses habitants. Ainsi, neuf ont été recrutés par le Département, qui ont permis plus de 25 000 consultations au cours des deux dernières années. Ainsi, 3 000 Vauclusiens ont retrouvé un médecin traitant. Un 4ᵉ centre de santé vient d’ouvrir ses portes à Sorgues, il s’ajoute à ceux d’Avignon, Cadenet et Apt et devrait accueillir, à terme, trois médecins.

Un dispositif pour attirer davantage

« La santé, ce n’est peut-être pas une compétence du Département, mais c’est une préoccupation des Vauclusiens », a énoncé Dominique Santoni l’année dernière. En avril 2024, le Département, l’ARS, la Région Sud, le Conseil de l’Ordre des Médecins, la CPAM et la MSA lancent donc le dispositif Vaucluse Santé Attractivité, réunissant les institutions phares du secteur de la santé pour faciliter l’installation des médecins généralistes dans le département. Un dispositif coordonné par Charlotte Reungoat.

Ainsi, la santé passe au premier plan des préoccupations du Département. Celui-ci a d’ailleurs été récompensé pour sa campagne de recrutement de médecins par le magazine Stratégies. Campagne qui ciblait principalement les étudiants en médecine et les médecins entre 50 et 60 ans cherchant à préparer leur retraite dans le Sud. Une nouvelle campagne nationale de recrutement de médecins sera lancée en 2025 pour ouvrir de nouveau centres de santé départementaux et couvrir encore mieux le territoire.

Trop peu d’étudiants

Un autre problème se pose, et il vient directement des études. Il s’agit du nombre d’étudiants par rapport à la demande de médecins sur le territoire. « Là, on a 200 médecins par promotion, donc à Marseille, mais pour toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et rien qu’en Vaucluse, il nous en faudrait 200 », explique Charlotte Reungoat. Ainsi, les médecins de Vaucluse se retrouve souvent surchargés.

« Aujourd’hui, je peux voir jusqu’à 50 personnes par jour, alors qu’on n’est pas en épidémie. »

Virginie Issautier, médecin en Vaucluse

« Je voudrais qu’on arrête de dire que les jeunes médecins travaillent moins, ce n’est pas vrai, déplore Virginie Issautier, médecin à Avignon ainsi qu’à Violès dans sa résidence pour retraités, Les Seniors de Mogador. Ils travaillent plus rapidement et arrêtons de réfléchir en termes d’heure, mais en termes de patients traités. » Aujourd’hui, attirer les jeunes médecins est donc une priorité, mais pas une mince affaire.

Un territoire très attractif

Une question se pose : le Vaucluse est-il attractif pour les médecins ? Il est sans nul doute que le département est un territoire attractif de par ses paysages, son patrimoine, ou encore les événements qu’il accueille. C’est ce que met en avant l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité au quotidien, et c’est d’ailleurs l’un des arguments phares pour accueillir les médecins qui sont plutôt fin de carrière, entre 50 et 60 ans, cherchant à préparer leur retraite dans le Sud, où il fait bon vivre.

Mais les étudiants en médecine sont-ils également attirés par le département ? Pour qu’un nombre suffisant d’internes s’établissent dans le Vaucluse, il est important qu’ils trouvent des maîtres de stage qui les accueillent. Quand ils effectuent leur stage, ils vivent entre six mois et un an sur le territoire, ce qui leur donne l’occasion d’être séduits par le mode de vie en Provence. Le département compte aujourd’hui de jeunes médecins qui ne sont pas originaires du Vaucluse, mais qui souhaitent s’y installer. « Ce qui est attractif, ce sont les maîtres de stage, donc les médecins entre 45 et 55 ans avec qui les jeunes ont travaillé », explique Charlotte Reungoat.

Si les engagements du Département en matière de santé ont été tenus, ce dernier ne compte pas s’arrêter là puisque la totalité du problème de désert médical n’a pas été endiguée. Une nouvelle campagne de recrutement de généralistes devrait émerger cette année. À terme, le Département souhaite aussi recruter des médecins spécialistes. De son côté, Vaucluse Santé Attractivité étudie la commande d’un podcast consacré à l’installation de médecins sur le territoire, un canal de plus en plus écouté par les nouvelles générations et qui permettrait de mettre en lumière le Vaucluse et ses talents.


La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

Au cours du mois de décembre, la communauté d’agglomération Les Sorgues du Comtat s’est engagée dans un nouveau Contrat de Ville ‘Engagements Quartiers 2030’, défini pour 6 ans, qui vise à améliorer les conditions de vie des habitants de quatre quartiers prioritaires de ville (QPV) du territoire.

Les Sorgues du Comtat viennent de signer leur nouveau Contrat de Ville ‘Engagements Quartiers 2030’ qui devrait améliorer la qualité de vie de près de 5 500 habitants du territoire dans quatre quartiers prioritaires de ville : Chaffunes, Générat Establet et Griffons Centre-Ville à Sorgues, et Vieux Moulin Centre-Ville Les Mûriers à Monteux.

Ces quartiers comprennent une population assez jeune, une part importante de famille monoparentales, une population étrangère plus importantes qu’ailleurs, une évolution des niveaux de vie plus lente qu’en moyenne nationale, des taux de pauvreté importants et une faible mixité sociale, ainsi que des difficultés scolaires plus importantes qu’ailleurs.

5 grands défis

Ce nouveau Contrat de Ville s’articule autour de cinq axes :

  • Emploi, insertion, formation et entrepreneuriat
  • La parentalité et les enjeux éducatifs
  • Habiter et vivre ensemble
  • Favoriser l’émancipation des habitants par la pratique sportive et culturelle
  • Précarité et santé

Ainsi, les Sorgues du Comtat comptent accompagner les habitants vers l’emploi ou le retour à l’emploi, renforcer et consolider le Programme de Réussite Educatives (PRE) pour les enfants et leur famille, sensibiliser aux enjeux du numérique, favoriser l’entretien et l’amélioration du cadre de vie, favoriser la mobilité des habitants, sensibiliser à la transition écologique, développer l’offre d’activité physique adaptée, améliorer l’accès aux droits et aux soins, et bien d’autres objectifs sont en vue.

Appel à projets

Afin d’améliorer tous ces aspects, l’Agglomération lance un appel à projet pour l’année 2025. Les projets doivent s’adresser aux publics
et/ou aux QPV et doivent répondre à certains critères pour bénéficier d’un financement :

  • Cibler la complémentarité avec les actions existantes, apportant une vraie plus-value
  • Inscrire les projets dans le cadre d’un ancrage et d’un maillage territorial, le partenariat local effectif est privilégié. L’opérateur doit être impliqué dans la mobilisation du public (communication, “allez-vers”, informer les équipements sociaux et partenaires)
  • Répondre au diagnostic posé par les élus locaux, les partenaires et les habitants
  • Inscrire les actions dans la durée : sur l’année civile ou l’année scolaire (pas d’actions ponctuelles ni d’une durée inférieure à 3 mois)
  • Donner une lisibilité et une visibilité des actions retenues (communication)
  • Elaboration des projets en concertation avec les habitants

La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

Dans un contexte de hausse des dépenses de santé qui s’accélère pour les mutuelles, la Mutualité Française publie son enquête annuelle sur les cotisations des mutuelles santé qui porte sur 41 mutuelles représentant 18,9 millions de personnes. Les contrats individuels, souscrits par 64% des mutualistes, principalement des personnes âgées, des jeunes et des professionnels indépendants, verront leurs cotisations augmenter en moyenne de 5,3%.

Les contrats individuels augmenteront en moyenne de 5,3%. Les cotisations des contrats collectifs obligatoires augmenteront de 7,3% en moyenne, les contrats collectifs facultatifs de 6,8%.

L’augmentation des cotisations des mutuelles en 2025 est inévitable en raison de plusieurs facteurs.

Les dépenses de santé en France augmentent structurellement : alors qu’en 2022 les dépenses de santé avaient augmenté de 4%, la croissance se poursuit en 2023 avec une augmentation 5,2 %.Vieillissement de la population, accès à de nouveaux traitements et technologies médicales, et meilleure reconnaissance des métiers de santé expliquent ces évolutions tendancielles à la hausse.

Les prestations versées par les mutuelles augmentent : les remboursements sur les secteurs dentaire, optique, audiologie concernés par le 100% santé continuent de progresser, les effets des revalorisations des rémunérations des professionnels de santé, et de nouvelles prestations comme l’engagement dans la prévention bucco-dentaire ou le financement de nouveaux traitements contre la bronchiolite par exemple, conduisent à augmenter les dépenses. Ces deux effets représentent plus de 2Md€ pour 2025 pour les complémentaires.

Les dépenses remboursées par les complémentaires augmentent encore plus fortement que l’ensemble des dépenses de santé avec une nette accélération ces dernières années : +6,4% en 2023, après +4,3% en 2022. Enfin, pour « freiner » les dépenses de l’Assurance maladie, les pouvoirs publics transfèrent des prises en charge vers les organismes complémentaires, sans concertation avec les acteurs du système de santé et sans transfert des leviers de gestion du risque.

Eric Chenut, président de la Mutualité Française : « Nous comprenons que les personnes s’interrogent sur cette augmentation mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous. Les dépenses de santé augmentent deux à trois fois plus vite que la richesse nationale. Avec le vieillissement de notre population et les avancées scientifiques, et sans refonte structurelle, ces dépenses continueront d’augmenter jusqu’à ce que nous ne puissions plus y faire face. »

Un autre système de santé est possible

L’instabilité politique actuelle, l’absence d’un PLFSS voté pour 2025 et « l’effet brouillard » de ce contexte obèrent la capacité des entreprises à piloter leur activité économique. Alors qu’une augmentation des tickets modérateurs sur les médicaments et les consultations des médecins et des sage-femmes était envisagée en 2025 il y a encore quelques jours, avec un impact financier de 1,1 milliard d’euros pour les organismes complémentaires, la censure du Gouvernement Barnier est susceptible de rebattre les cartes.

Les mutuelles subissent ce contexte et y font face avec responsabilité. En 2025, les cotisations augmenteront de 6% en moyenne sur l’ensemble des contrats mutualistes. Protéger nos adhérents est notre engagement et notre priorité. Nous devons prévoir au plus juste pour assurer leurs risques de santé.

Le résultat de l’assurance complémentaire santé est déficitaire en 2023 (-0,4%).

« Depuis plusieurs années maintenant, nous sommes tributaires d’une approche unilatérale et comptable des pouvoirs publics, qui font trop souvent des mutuelles une variable d’ajustement. La réduction du déficit de l’Assurance Maladie ne sera pas réglée par les mécanismes de transferts qui ne répondent en rien aux leviers de financement et d’efficience dont nous avons besoin, désormais urgemment. La responsabilité doit l’emporter, au service des assurés sociaux : travaillons tous ensemble, citoyens, Etat, professionnels et mutuelles pour préserver un système de financement accessible, solidaire et équitable », explique Eric Chenut.

Il devient urgent de penser le budget de la protection sociale en France de façon globale et à long terme. Pour y parvenir, l’approche pluriannuelle est la clé, pour agir concrètement au bénéfice des assurés sociaux. Elle permet de donner de la visibilité et de la capacité d’anticipation à tous. Nous proposons d’agir très rapidement sur 3 leviers :

  • Repenser la répartition des financements pour un système de santé résilient : un rééquilibrage des prises en charge pour retrouver de la mutualisation entre les adhérents à tous les âges de la vie serait un levier puissant de modération des hausses de cotisations et donc de soutenabilité de la couverture complémentaire.
  • Gérer de manière plus rigoureuse les ressources de santé : des milliards de dépenses pourraient être évitées en agissant sur l’efficience et les déterminants de la dépense de santé : harmonisation des prescriptions, lutte contre la sur-prescription et la redondance d’actes et examens, lutte contre la fraude sociale sur certaines dépenses d’assurance maladie et lutte contre la financiarisation du système de santé.
  • Investir dans une vraie politique de prévention : il faut passer aux actes et investir massivement dans une politique de prévention. C’est un impératif pour casser la courbe des maladies chroniques et s’adapter aux transitions démographiques et écologiques. La Mutualité Française appelle à cette réforme de fond qui nécessite l’engagement de tous les acteurs, et invite à repenser les cadres d’actions au niveau national et territorial.

La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

Après le scandale des crèches, des EHPAD, c’est au tour des cabinets dentaires low-cost de faire parler d’eux. Le réseau Clinadent, 14 cabinets en France dont un à Avignon, vient d’être placé en redressement judiciaire. Ce groupe qui a déjà vécu un tel épisode en janvier 2024 replonge. Il laisse sur le carreau des patients mal soignés et des salariés broyés par d’exécrables conditions de travail.

Centres d’imagerie médicale, laboratoires d’analyses, cabinets d’ophtalmologie, cliniques dentaires et même officines de pharmacies … tous ces secteurs de la santé sont des cibles, pour ne pas dire des proies, pour les fonds d’investissements. Sans parler des crèches ou des EHPAD. Peut-on considérer que des secteurs aussi essentiels puissent être dans les mains d’investisseurs qui y prennent le pouvoir et n’ont qu’un seul objectif faire toujours plus de profits ? Les témoignages des salariés du cabinet Clinadent d’Avignon sont affligeants. Management toxique, pressions constantes, manques de moyens pour les praticiens, mauvaise qualité des soins, problèmes d’hygiène, turn-over des équipes… La liste est aussi longue que la souffrance des femmes et des hommes qui y ont cru, à commencer par les praticiens eux-mêmes. Tout cela pour l’argent roi.

Le plus incroyable dans l’histoire de Clinadent c’est que ce système low-cost réduisant les dépenses et optimisant la productivité se trouve aujourd’hui en redressement judiciaire, et pour la deuxième fois dans la même année. Étonnant non ? Est-ce la démonstration que ce modèle ne fonctionne pas, ou y-a-t-il anguille sous roche ? Clinadent fait l’objet d’investigations de la part de la Direction Régionale des Finances Publiques. A suivre donc.

Peut-on laisser faire sans règles ?

L’affaire des cabinets dentaires low-cost n’est pas une nouveauté. Il y a quelques années déjà Dentexia et Proxident avaient fait parler d’eux. Cela devrait nous interroger sur la nécessité d’encadrer sérieusement la financiarisation du secteur de la santé. Peut-on laisser faire sans règles ? Ce qui vient de se passer aux États-Unis devrait nous éclairer. Le patron de UnitedHealthCare, une société d’assurance maladie privé, a été assassiné par un homme qui n’acceptait pas les mauvaises conditions de remboursement des soins de cette société. L’affaire fait grand bruit aux US. Si « le recours à la violence pour lutter contre la cupidité des entreprises est inacceptable » comme l’a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, une vague de soutien populaire au meurtrier s’est rapidement développée. Les 22 milliards de dollars de profits enregistrés l’an dernier par cette société n’y sont sans doute pas étranger.

Avant qu’on en arrive là en France, il y a de la marge. Mais il y a urgence à mettre de l’ordre dans tout cela, c’est l’avenir de notre précieux système de santé qui est en jeu.


La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

En 2021, la Ville de Carpentras a lancé sa mutuelle communale afin que ses habitants aient un meilleur accès aux soins. Désormais, ce sont toutes les communes de la communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin qui sont intéressées qui pourront en bénéficier.

En 2020, la Ville de Carpentras s’est engagée pour améliorer l’accès aux soins pour tous. Une promesse qui a engendré une démarche participative et solidaire et qui a permis le lancement de sa mutuelle communale dès 2021 avec la Mutuelle Familiale comme partenaire. Au-delà de conditions tarifaires compétitives, le contrat offre des services complémentaires distinctifs.

Aujourd’hui, ce sont 1 000 Carpentrassiens qui ont souscrit à cette mutuelle communale. Un dispositif que Serge Andrieu, maire de la ville, souhaite étendre à tous les habitants de la CoVe. Les communes intéressées pourront donc bénéficier des mêmes conditions que Carpentras, avec la possibilité de conserver leurs propres initiatives. La commune de Vacqueyras s’est déjà lancée et est sur le point de conclure un partenariat avec la Mutuelle Familiale. « Dans un contexte économique tendu où les dépenses de santé ne cessent d’augmenter, cette initiative incarne un formidable élan de solidarité territoriale », a déclaré la municipalité de Carpentras.

Les services de la mutuelle communale

La mutuelle communale proposée par la Ville de Carpentras et gérée par la Mutuelle Familiale propose divers services :

  • Ni questionnaire médical, ni délai de carence, ni limite d’âge ne sont requis.
  • Pas d’avance de frais grâce au tiers payant auprès de plus de 170 000 professionnels de santé́ conventionnés.
  • Un réseau de santé.
  • Une assistance à domicile en cas d’hospitalisation non prévue ou de maladie soudaine.
  • Une action sociale pour aider des adhérents à faire face à des frais de santé élevés.
  • Une participation de 50 € à tout abonnement sportif, musical, artistique. Forfait doublé pour toute personne en situation de handicap.
  • Un service de téléconsultation illimité et gratuit pour l’ensemble des adhérents sur 20 disciplines médicales
  • Une prévention gratuite accessible à tous. 

La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

Avec le pouvoir d’achat, les retraites sont l’un des thèmes politiques les plus débattus en France ces dernières années. L’espérance de vie de la population est un indicateur qui revient souvent dans les débats sur l’âge légal à fixer pour le départ à la retraite. En partant du principe que l’espérance de vie sans souffrir d’incapacité est encore plus pertinente, nous avons cherché à calculer le nombre d’années que les Européens peuvent espérer profiter de leur retraite en bonne santé.

En moyenne, dans les 29 pays européens présentés sur notre carte, l’espérance de vie en bonne santé après la retraite se situait autour de 12 ans en 2022 (UE-27 : 11,7 ans), pour un âge effectif moyen de sortie du marché du travail qui était de 63 ans.

Les Norvégiens, les Slovènes et les Luxembourgeois étaient ceux qui pouvaient espérer profiter de leur retraite en bonne santé le plus longtemps (15 à 16 ans en moyenne). Les Maltais, les Belges, les Français et les Suédois (14 à 15 ans) se situaient également au-dessus de la moyenne européenne. Dans le détail, les deux nations scandinaves, Malte, la Slovénie, la France et la Belgique, font partie des huit pays de la région étudiée qui affichent la plus longue espérance de vie sans incapacité après 65 ans. D’autres indicateurs, comme l’âge moyen de sortie du marché du travail, influencent également le nombre moyen d’années en bonne santé que l’on peut espérer vivre une fois retraité. Par exemple, c’est au Luxembourg et en Slovénie que l’on trouve l’âge effectif moyen de sortie du marché du travail le moins élevé (autour de 60 ans).

Les moins bien lotis sont les retraités baltes, portugais et roumains pour lesquels l’espérance de vie sans incapacité est inférieure à 10 ans. Elle descend même à moins de 7 ans en Estonie et à 5 ans en Roumanie. Ces moyennes nationales sont la conséquence d’une combinaison entre un âge moyen de départ à la retraite tardif (65 ans ou plus) et des indicateurs de santé médiocres au sein de la population.

Il est important de souligner qu’il s’agit de moyennes à l’échelle des pays et que les durées varient selon les catégories socioprofessionnelles et le niveau de vie. En France par exemple, si l’on regarde l’espérance de vie générale, les chiffres de l’Insee montrent que les ouvriers vivent en moyenne 6 ans de moins que les cadres, et que les 5 % les plus pauvres meurent en moyenne 13 ans plus tôt que les 5 % les plus fortunés.

Enrichi d’études plus fines sur l’espérance de vie en bonne santé selon les métiers, cet indicateur pourrait éventuellement permettre de construire des systèmes de retraite plus équitables et transparents.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

C’était la 6ᵉ édition de ce repas festif et solidaire destiné, cette année, à financer un test sanguin pour les patientes atteintes d’un cancer du sein qui ne supportent pas les douleurs induites par la radiothérapie. Et elles sont entre 8% et 10% dans ce cas à souffrir le calvaire.

Vendredi 29 novembre, 325 convives ont participé à cette soirée en deux temps, un apéro dans la Salle de la Grande Audience qui leur a permis d’échanger et de poser des questions aux médecins et oncologues. Second temps dans la salle magique du Grand Tinel avec 36 tables à nappes blanches sous une imposante charpente de bois.

« Certes, nous avons eu des amis fidèles qui n’ont pas pu honorer ce rendez-vous, explique le Docteur Daniel Serin, initiateur de ce Dîner des Chefs. La crise est là, l’inflation aussi et certains des sponsors et mécènes nous ont appelés pour nous dire qu’ils reviendraient l’année prochaine, mais qu’ils faisaient l’impasse en 2024. »

Daniel Serin, président de l’Institut Sainte-Catherine, avec Stéphanie Roch, cheffe du Mas de l’Échanson à Châteaurenard. ©Institut Sainte-Catherine

Le déroulé a été modifié : finie la vente aux enchères. Cette année, priorité à des ‘promesses de dons’ comme au Téléthon, de 1€, 5€, 10€, 20€ ou plus, selon les possibilités de chacun. Il y a eu une tombola, notamment pour un meuble ‘Bubble’ de Roche Bobois, deux bijoux offerts par Doux, un collier Chopard et une montre Longines, et le patron de la Banque Populaire Méditerranée a invité le gagnant à passer une demi-journée à Lorient à bord du voilier du champion du Vendée Globe et de la Solitaire du Figaro, Armel Le Cléac’h.

Une soixantaine de cuisiniers étoilés, dont de nombreuses femmes-cheffes, ont participé à la soirée et proposé des repas gratuits aux gagnants de la tombola. D’habitude, c’est Christian Etienne qui gère la brigade à toques autour des fourneaux. Mais là, il était absent pour raison de santé et un hommage lui a été rendu par l’aréopage au grand complet qui a applaudi. « Notre Cri-Cri chéri était dans nos cœurs toute la soirée, » a conclu le Docteur Daniel Serin.

©Institut Sainte-Catherine

La commune de Gordes va se doter d’un pôle de santé publique

Harmonie Mutuelle a organisé la 5ᵉ édition de son Prix Santé Entrepreneurs qui récompense les projets d’entrepreneurs ayant pour objectif d’améliorer leur santé, mais aussi celle de leurs collaborateurs et de leurs clients. C’est une entreprise vauclusienne qui a remporté le 1ᵉʳ prix national.

Chaque année, Harmonie Mutuelle valorise, à travers son Prix Santé Entrepreneurs, les initiatives menées dans les territoires en faveur de la santé, de la solidarité et de la transition écologique. Ce sont six entrepreneurs qui ont été récompensés lors de l’édition 2024.

Du 1ᵉʳ juin au 25 septembre derniers, près de 300 entrepreneurs, répartis sur l’ensemble du territoire, ont concouru afin de présenter les initiatives. Trois lauréats ont été récompensés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur dont l’entreprise Les Monocyclettes, basée à la Bastide des Jourdans. Parmi les 32 lauréats dans les différentes régions, 3 lauréats nationaux, dont l’entreprise vauclusienne, ont été choisis par le public et par les membres de la commission Harmonie Mutuelle Entrepreneurs et ont reçu un prix. Trois autres projets ont également été récompensés par le Prix ‘Coup de cœur de la commission Harmonie Mutuelle Entrepreneurs’, le Prix ‘Coup de cœur des Experts-comptables’ et le Prix ‘Coup de cœur de la transition écologique’.

Les Monocyclettes, fondées par Angélique Lecomte en 2019, ont reçu le 1ᵉʳ Prix national Santé Entrepreneurs. Cette entreprise est une marque de lingerie post-mastectomie spécialisée dans le concept de soutien-gorge mono-bonnets modulables, personnalisables et ergonomiques. Ce prix la récompense pour son engagement en faveur des femmes atteintes du cancer du sein. Angélique a également reçu un chèque de 5 000€ qui lui permettra de continuer à œuvrer pour la mise en œuvre de nouvelles gammes. « Avec le soutien d’Harmonie Mutuelle, nous allons pouvoir poursuivre nos objectifs dans ces prochains mois en créant une gamme balnéaire pour l’été prochain et en développant notre offre avec de nouveaux modèles, conclut la fondatrice des Monocylettes. Nous envisageons également d’étendre notre offre aux femmes ayant une asymétrie mammaire naturelle, afin de leur proposer (enfin) une alternative à la chirurgie mammaire. »

https://www.echodumardi.com/tag/sante/page/4/   1/1