3 décembre 2025 |

Ecrit par le 3 décembre 2025

Le Buzz Art Festival fait vibrer L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

L’Isle‑sur‑la‑Sorgue signe un grand rendez‑vous artistique : le Buzz Art Festival aura lieu du jeudi 25 septembre au dimanche 5 octobre avec pour invité d’honneur le grand sculpteur Christophe Charbonnel et l’Italie en pays partenaire. Cette première édition veut abolir les barrières, mêler les disciplines et donner à l’art une dimension profondément sociale. Trois raisons de ne pas le manquer ; L’art ouvert à tous, hors des sentiers battus. Le festival investit espaces privés et publics, lieux historiques, galeries, ruelles : l’idée est que marcher dans L’Isle‑sur‑la‑Sorgue devienne une promenade artistique. L’art ne s’enferme plus dans un musée, il se déploie dans la ville.

Depuis le 28 juin, en prélude au festival, Buzz Art a consacré un temps fort à l’artiste international Christophe Charbonnel avec 13 de ses sculptures monumentales qui ont investi la ville, offrant aux habitants et visiteurs une immersion dans son univers. Dès le 25 septembre et jusqu’au 5 octobre, le Buzz Art Festival prend le relais et élargit l’expérience.

Des invités de grand renom
Plusieurs personnalités reconnues seront présentes : Christophe Charbonnel, dont les sculptures monumentales décorent déjà plusieurs points de la ville ; Yolaine de La Bigne, marraine du festival, journaliste, militante, impliquée dans les questions écologiques, la nature, le rapport à l’animal ; Anne‑Sophie Moreau, philosophe et journaliste, qui proposera une conférence autour de son ouvrage Fermentations ;  La Source Garouste, association fondée par Gérard Garouste, qui œuvre pour que les enfants en situation de fragilité aient accès à l’art. Le festival ne se contente pas de montrer : il invite à penser, à discuter, à s’interroger — que ce soit sur l’écologie, la cohésion sociale, ou sur le rôle de l’art dans notre rapport au vivant.

Des lieux emblématiques & des parcours immersifs
L’Isle‑sur‑la‑Sorgue offre un décor de carte postale : ses canaux, ses antiques bâtisses, ses galeries et ses antiquaires, ses quais au bord de la Sorgue deviennent autant de lieux de découvertes. Parmi les rendez‑vous à ne pas manquer : Inauguration avec ateliers participatifs au Palais Aoma ; Œuvre commune de 7 artisans d’art : ébénistes, ferronniers, souffleurs de verre etc., pour une création collective puis une vente aux enchères ;  Expositions prolongées, sculptures monumentales en plein air, conférenciers invités, espaces métiers d’art …

Des invités remarquables
Yolaine de La Bigne : marraine de l’événement. C’est une figure engagée, dont le parcours allie journalisme, militantisme, et écologie ; Christophe Charbonnel : ses sculptures monumentales demanderont à être découvertes en plein air, parfois dans des lieux inattendus, mais toujours visuellement puissantes ; Anne‑Sophie Moreau : pour ceux qui aiment que les mots et les idées accompagnent les formes, sa conférence autour de la fermentation promet d’être originale ; La Source Garouste : l’association apporte un volet social fort au festival, rappelant qu’il ne s’agit pas seulement d’esthétique mais de lien, d’éducation, de transformation.

Copyright Buzz Art Festival Communication

Un moment pour tous, un moment global
Ce qui distingue le Buzz Art Festival, c’est cette ambition de durée : pas seulement un week‑end, mais plusieurs mois d’expositions, de parcours, de moments à vivre. C’est aussi l’envie de toucher tous les publics : les amateurs d’art contemporain, les familles, les visiteurs curieux, les habitants, les touristes de passage.

En conclusion
Si vous cherchez un événement qui fait le pont entre beauté, sens, nature, patrimoine, et engagement, le Buzz Art Festival est celui qu’il faut. Se promener dans L’Isle‑sur‑la‑Sorgue pendant ce festival, c’est s’offrir un voyage sensoriel où chaque rue, chaque église, chaque galerie peut offrir une révélation.

L’organisation
Derrière cette édition du Buzz Art Festival, une équipe passionnée œuvre dans l’ombre pour donner vie à cet événement unique. Coordination, programmation, logistique, communication… Chacun contribue avec engagement et créativité pour faire de ce festival un moment de partage et de découverte. Jacques Chalvin est à l’organisation et à la Coordination. Teddy Follenfant est responsable du programme et des contacts médias. Anne Ingargiola est responsable communication. Maguelone Calmels travaille à la communicaiton digitale. Alix Dacquin est coordinatrice événementielle. Les partenaires sont : Frédéric Doll, Paul Azzopardi, Marielle Chizky, Jean Louis Brun, Betty Camus, Jean Philippe Martinez, Sylvain Petit, Les artistes, les conférenciers, les Artisans d’art, les Galeries, les Villages des Antiquaires.

Les infos pratiques
Buzz Art Festival. Gratuit. Tout le programme ici. Les sculptures dans la ville de Christophe Charbonnel ici. Les expositions ici. Les conférences ici. Les métiers d’art ici. La route des antiquaires ici. Les rendez-vous ici. L’association Agavais ici. Soutenir l’événement ici. La présentation complète du Buzz Art Festival ici. Inauguration du festival samedi 27 septembre à 11h, à la Filaventure Brun de Vian Tiran, avenue de la Libération à L’Isle-sur-la-Sorgue. Le diner de gala aura lieu vendredi 3 octobre à partir de 19h. Manufacture Brun de Vian Tiran, 2 cours Victor Hugo. Vent aux enchères caritative au profit de la Source Garouste. Participation 100€. Sur réservation contact@buzzartfestival.com

Teddy Follenfant Copyright TF

Entretien avec Teddy Follenfant – Co-organisateur du Buzz Art Festival

Comment est née l’idée du Buzz Art Festival ?
C’est une aventure qui a commencé à petite échelle, mais avec de grandes ambitions. À l’origine, nous étions une petite équipe animée par la passion de l’art et du partage. Mon complice dans cette aventure s’appelle Jacques Chalvin, directeur du Village des Antiquaires de la Gare de l’Isle-sur-la-Sorgue. Il possède une solide expérience dans l’événementiel et une fine connaissance du monde artistique, ce qui a été un véritable atout.

Une nouvelle envolée
Il y a deux ans, nous avons lancé ensemble, avec une équipe un peu plus large, le festival « Partage des Arts ». Ce premier événement a eu lieu dans une propriété privée, ici même, à l’Isle-sur-la-Sorgue. Le succès a dépassé nos attentes. Forts de cet élan, nous avons reconduit l’événement l’année suivante… Et c’est dans cette continuité qu’est né le Buzz Art Festival, avec une nouvelle ambition, de nouvelles rencontres et un rayonnement élargi. Cette première édition se tiendra du 25 septembre au 5 octobre.

Comment la ville a-t-elle accueilli ce nouveau projet ?
Très chaleureusement ! Nous avons présenté notre concept à Pierre Gonzalvez, le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue qui s’est montré enthousiaste et nous a immédiatement soutenus. Il a notamment été très heureux d’accueillir un invité de marque : le sculpteur Christophe Charbonnel, que Jacques Chalvin a personnellement invité.

Christophe Charbonnel, sculpteur de renom international
Charbonnel est aujourd’hui l’une des grandes figures de la sculpture contemporaine française. Il travaille le bronze avec une puissance expressive rare, s’inspirant de la statuaire antique et héroïque, entre force brute et poésie du geste. Ses œuvres évoquent autant les héros de la mythologie que les archétypes de la condition humaine. Depuis juin, il expose 13 sculptures monumentales dans 13 lieux emblématiques de l’Isle-sur-la-Sorgue dans le cadre de l’événement Sculptures dans la ville. Cette exposition en plein air a transformé le paysage urbain et offert une véritable respiration artistique à la ville. Elle a eu un impact fort, aussi bien sur les habitants que sur les visiteurs. On peut parler d’un embellissement artistique du territoire, qui renforce l’identité culturelle de la commune.

Le Buzz Art Festival s’annonce donc comme un prolongement de cette dynamique ?
Exactement. L’exposition de Charbonnel a été comme un prélude. L’une de ses œuvres majeures, Le Christ, est d’ailleurs exposée à la collégiale Notre-Dame-des-Anges, aux côtés d’un de mes propres tableaux. Cette présence symbolique dans un lieu sacré donne tout son sens au dialogue entre les arts.

Au programme
Le Buzz Art Festival lui-même sera un rendez-vous riche, pluridisciplinaire et engagé. Au programme : des expositions d’art contemporain, des conférences, des rencontres avec les artistes, et un dîner de gala caritatif pour clôturer l’événement. L’objectif est de créer du lien, d’éveiller les sensibilités et d’ouvrir les regards.

Y a-t-il d’autres artistes que vous souhaitez particulièrement mettre en lumière ?
Oui, bien sûr. Je tiens à souligner la présence d’oeuvres de Madeleine Rampling, une artiste au talent singulier, encore trop méconnue du grand public, elle est décédée prématurément, mais dont le travail mérite toute notre attention. Elle exécutait principalement des portraits, avec une technique mixte d’une grande finesse et une sensibilité qui rappelle parfois les grands maîtres du passé. Parmi ses œuvres phares, on peut citer le portrait saisissant de Charlotte Rampling, sa tante, qui mêle intensité du regard et délicatesse du trait. Ce tableau est un hommage à la fois familial et artistique, empreint de pudeur et de profondeur.

Un mot de la fin ?
Le Buzz Art Festival est plus qu’un événement artistique : c’est une invitation à ralentir, à regarder autrement, à ressentir. Nous voulons offrir un moment de beauté, de partage et d’élévation. L’art a ce pouvoir unique de nous rassembler au-delà des différences, de nous faire réfléchir, rêver, espérer. C’est ce que nous cherchons à transmettre à travers ce festival.

Catherine Bugeon Copyright MMH

Entretien avec Catherine Bugeon « Le Tarot comme miroir de la Renaissance et de notre temps »

« Le tarot n’est pas un jeu de hasard : c’est une cartographie symbolique de l’âme. » Catherine Bugeon, consultante en accompagnement, coaching et spécialiste de la symbolique du Tarot de Marseille, participera au Buzz Art Festival, événement culturel consacré au dialogue entre la France et l’Italie, et qui s’ouvre cette semaine à L’Isle-sur-la-Sorgue. Elle nous dévoile ici les grandes lignes de sa participation et la portée symbolique d’un art ancien, toujours vibrant d’actualité.

Une passion au service du sens
« Je suis toujours profondément touchée et heureuse de pouvoir partager ma passion pour le tarot de Marseille, » confie Catherine Bugeon. Je tiens à remercier chaleureusement Teddy Follenfant et les équipes du Buzz Art Festival pour leur invitation. »

L’Italie de la Renaissance
Le festival met à l’honneur cette année le rayonnement artistique et spirituel de l’Italie, à travers un programme riche en conférences, expositions et rencontres. L’une des thématiques phares est l’ »Odyssée des Visconti », clin d’œil à l’une des plus anciennes versions connues du tarot : le tarot Visconti-Sforza, véritable trésor de la Renaissance italienne.

Les arcanes du tarot Visconti-Sforza : un héritage précieux de la Renaissance
« Le vendredi 3 octobre à 17h, à la Galerie Retour de Voyage, je proposerai une conférence autour des arcanes du tarot Visconti-Sforza, créées au XVe siècle sous l’impulsion des grandes familles italiennes et conçues vers 1450, ces cartes luxueuses, peintes à la main, sont attribuées, pour certaines au peintre florentin Alessandro Filipepi dit Botticelli. Il existe un véritable lien entre le tarot et l’art de la Renaissance, célèbre pour ses œuvres emblématiques telles que « La Naissance de Vénus » et « Le Printemps ». D’ailleurs, un tableau, découvert près de Budapest et représentant l’arcane majeur de ‘La Tempérance’ lui serait attribué.

Des arcanes comme un livre caché pour ne pas être brûlé
Loin d’être de simples jeux de cartes, elles étaient utilisées comme objets de méditation, de connaissance de soi et d’initiation symbolique. Je commenterai certaines d’entre-elles que j’ai faites agrandir pour l’occasion. Ces arcanes majeures sont à la fois des œuvres d’art et des archétypes puissants. Elles reflètent la pensée néoplatonicienne de l’époque, portée notamment par Marsile Ficin, philosophe humaniste et traducteur de Platon, qui dirigeait l’Académie platonicienne de Florence. Le tarot, tel qu’il est né à cette époque, s’inscrit pleinement dans ce courant de redécouverte du monde antique et d’ouverture à une dimension spirituelle plus large. »

De la Renaissance à notre époque : vers un ré-enchantement ?
«Revisiter ces images du passé, c’est faire un lien entre deux époques de transformation. La Renaissance a émergé après les ténèbres de l’Inquisition et des grandes crises médiévales. Aujourd’hui, après les bouleversements de ces dernières années, de 2020 à 2025, je crois que nous sommes nombreux à ressentir le besoin d’un réenchantement du monde, » souligne Catherine Bugeon.
Sa conférence proposera un voyage visuel et symbolique à travers les arcanes majeurs du tarot Visconti : Le Mat, La Papesse, L’Étoile, Le Monde, entre autres… Autant de figures mystérieuses qui invitent à une lecture intérieure, mais aussi collective du monde.
« Le tarot agit comme un miroir. Il ne prédit pas, il révèle. Il aide à relier l’individu à une mémoire plus ancienne, à des sagesses oubliées. Il ouvre des chemins. »

Un rendez-vous poétique et symbolique
Catherine Bugeon sera également présente tout le week-end du 4 au 6 octobre à la Galerie Retour de Voyage, espace dédié à l’art et aux échanges. Les visiteurs pourront la rencontrer, échanger et découvrir de près les enluminures agrandies des arcanes Visconti, spécialement présentées pour l’occasion.

Mon métier est l’accompagnement
«Mon métier est l’accompagnement, mais je le relie aujourd’hui à l’imaginaire, à ce qui nous unit à l’enfance et que nous avons parfois oublié dans les turbulences du mental et des peurs. Le tarot, pour moi, est une boussole symbolique, un art qui nous rapproche de l’invisible. Entre les époques, entre les symboles, entre les êtres. C’est une passerelle poétique entre le passé et le présent, entre l’âme et le monde,» conclut Catherine Bugeon.

Les infos pratiques
Conférence de Catherine Bugeon : « Les Arcanes de la Renaissance – Lecture symbolique du tarot Visconti-Sforza ». Vendredi 3 octobre à 17h. Galerie Retour de Voyage à L’Isle-sur-la-Sorgue. Présence de l’intervenante : samedi 4, dimanche 5 et lundi 6 octobre pour des échanges libres.


Le Buzz Art Festival fait vibrer L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

Bruno Catalano crée des silhouettes évidées, comme en suspens, des voyageurs en bronze, éternellement jeunes et beaux. Nous l’avons rencontré lors de la promotion du spectacle de danse ‘Fragment(s)’ de Jade Janisset, autour d’une de ses œuvres, à l’espace Alya jusqu’au 26 juillet à 20h30, lors du festival Off 2025 d’Avignon.

Comment tout a commencé
L’idée de Fragment(s) à germé le 18 mai 2024, à New York, au coin de Park Avenue et de la 38e rue. A l’occasion du vernissage de l’exposition intégrant la nouvelle sculpture Voyage à New York de Bruno Catalano, Jade Janisset a proposé une performance en extérieur, avec des danseurs, autour de cette nouvelle œuvre. La sculpture de Catalano, personnage scénique à part entière, est le centre des échanges et discussions mouvantes avec les interprètes. Fragment(s) transcende les frontières de la danse contemporaine, jazz et hip-hop pour raconter une histoire profondément humaine. 

J’ai commencé à sculpter
«J’ai commencé à sculpter à 30 ans et à bien gagner ma vie à 45 ans, se souvient Bruno Catalano. Avant ? J’avais appris le métier d’électricien. Puis j’ai eu envie de changer de métier. Ma première œuvre ? Le buste de mon père. C’était pour lui prouver que j’étais sculpteur. J’ai commencé à exposer en 2005, à la galerie Médicis, place des Vosges à Paris, puis toutes les galeries m’ont mis le grappin dessus.»

Bruno Catalano Copyright MMH

Chaque sculpture immortalise une vraie personne 
«Chaque sculpture est faite d’après une modèle réel, des vrais gens de la vie. Au départ, je me sculptais moi-même, mais il me fallait un nouveau challenge : Étudier le visage, le corps, la posture, travailler la ressemblance. Vos sculptures arborent toutes une valise ou un sac de voyage, pourquoi ? Parce qu’il y a comme un déracinement. Je viens du Maroc. J’ai dû partir avec des valises et arriver en France. J’avais 10 ans.  Et donc, avec mon frère, ma sœur, mes parents, on est partis vraiment avec des valises, en disant, on s’en va du Maroc, on ne reviendra plus.»

Comme un déracinement
«Il y a comme un déracinement qui s’est installé dans mon âme. Et quand j’ai commencé à faire de la sculpture, effectivement, j’ai travaillé assez rapidement le thème du voyage. Je me suis interrogé sur ça, et aussi sur le voyage mental. Au fil de la vie, j’ai perdu des êtres chers, des choses. C’est touchant. L’âge venant, on se déleste. Et j’ai incorporé ça dans ma sculpture, pas en réfléchissant le soir mais en  dessinant.»

Cyrano de Bergerac et l’accident de fonderie
Comment est intervenu ce déchirement de la silhouette ? «Tout a commencé par un accident de fonderie. J’avais exécuté un Cyrano de Bergerac de 30 cm sur lequel j’avais passé beaucoup de temps et une faille a détruit le corps. En regardant la sculpture –j’avais déjà entre 10 et 12 ans de métier- je me suis dit que je ne pouvais pas jeter cette sculpture, ni gaspiller autant d’heures de travail.»

Des silhouettes déchirées
«Le premier visage de cette sculpture évidée, c’était donc Cyrano. Je me suis dit : je vais lui couper le ventre, mais je garde au moins la tête, son chapeau, sa plume et ça a découlé… Sur quelque chose d’assez exceptionnel. Une représentation qui n’existait pas dans le monde de la sculpture. C’est lorsque vous vous démarquez des autres que le succès arrive. Après, je ne pouvais plus lâcher l’histoire. Quelque fois, je fais de nouveaux travaux.»

Entre la matière et immatérialité
«Et puis, vous savez, on possède deux cerveaux, un dans la tête et un dans le ventre. Et il y a ce lien entre eux. Le cerveau, il nous déconnecte, il est le lien avec l’immatériel. Le ventre représente la matérialité, les besoins primaires. Finalement, on peut tout mettre dans le vide, ce qui nous fragilise, que l’on veut cacher…L’art c’est un peu se prendre pour Dieu et Dieu est immortel. Vous vous sentez immortel ? A 30 ans oui, maintenant non. Quand l’âge approche on réfléchit autrement. Mais ma sculpture va devenir immortelle.»

Copyright Valentin Freland C-Jay Art

L’un dans l’autre
«Maintenant, j’incorpore, dans mes sculptures, un effet miroir. Parce que le bronze, quand on le polie, devient miroir. Et c’est assez intéressant parce que les gens s’approchent et regardent leur propre reflet dans la sculpture. J’aime bien aussi quand les gens s’approchent pour regarder ce qu’il se passe. Vous voyez ? Je mélange le miroir au voyage aussi.»

Vous sculptez des enfants ?
«Non.» On ne touche pas à l’enfant ? «Non, on ne le déchire pas..» Et les personnes âgées ? «Ça m’est arrivé. J’ai organisé un concours où les gens posaient. Je choisis les gens. Et là un homme et sa maman, malade, avançaient tous les deux, lui, lui tenant la main et une valise. J’ai sculpté sa maman parce que tous les deux m’avaient touché. » Pourquoi ? «C’est lui qui lui tenait la main alors, que bien des décennies avant, c’avait été elle.»

Bruno Catalano est issu d’une famille sicilienne installée au Maroc où il est né en 1960 et a vécu à Marseille. Il réside désormais à Crest et réalise 10 voyageurs par an, chacun en trois exemplaires : 45 cm –la taille de prédilection pour travailler le visage et la posture ; 1m ; puis à la grandeur nature de son modèle.

Les infos pratiques
Fragment(s) de Jade Janisset avec Ayoub Abekkane, Romane Bigey, Emilie Briaumont, Jade Janisset, Paco Lemoine, Camille Letullier, Inès Saidani, Oussama Elyousfi-Lemghari. A travers gestes et silences, Fragment(s) explore la construction de l’identité, le manque, la quête de soi, et la résilience. Festival Off d’Avignon. Jusqu’au 26 juillet. Relâche les 16 et 23 juillet. 20h30. Durée 1h05. Salle A. Espace Alya. 31 bis, rue Guillaume Puy à Avignon. Tout public. A partir de 7 ans. De 10€ à 20€. 04 90 85 13 08. Réservation ici.


Le Buzz Art Festival fait vibrer L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

Pour sa 5e exposition majeure annuelle du vendredi 18 avril au samedi 31 mai, la ville de Courthézon se pare des œuvres du sculpteur eygaliérois Francis Guerrier. 

Un parcours d’une douzaine de sculptures sera aménagé durant un mois et demi dans les lieux publics de Courthézon. Quant à la chapelle Saint-Georges, elle bénéficiera également d’un luminaire. Intitulée « Éclosion », l’exposition majeure de cette année s’inscrit dans une programmation culturelle que la municipalité a mise en place depuis 2021, en invitant des artistes dont les installations profitent aux locaux et touristes. 

Artiste contemporain de la région, Francis Guerrier a d’abord travaillé dans le domaine du spectacle vivant en tant que comédien, metteur en scène puis décorateur et scénographe. Le goût de la matière et l’envie de lui donner vie l’incitent à expérimenter la glaise, le plâtre et enfin le métal avec lequel il poursuit son œuvre. Identifiables par leurs lignes courbées poétiques, fuyantes et froides, enveloppantes et chaleureuses, les sculptures de Francis Guerrier offrent aux spectateurs une invitation à la rêverie et à la réflexion. 

Exposition artistique ‘Éclosion’. Parcours dans Courthézon. Du 18 avril au 31 mai. Horaires du château Val Seille du lundi au vendredi 8h30-12h / 13h30-17h. Vernissage vendredi 18 avril à 18h30 au château Val Seille. Visite guidée samedi 26 avril à 14h30 au parc Val Seille. 

©Ville de Courthézon

A.R.C


Le Buzz Art Festival fait vibrer L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

Dès ce vendredi 20 septembre, le sculpteur Gabriel Sobin présentera son exposition ‘STAR DUST — Poussière d’étoile’ au sein de l’atelier William Ruller à Apt. Le public aura jusqu’au samedi 30 novembre pour découvrir les œuvres de l’artiste.

Né en 1971 à Salon-de-Provence d’une mère anglaise et d’un père américain, Gabriel Sobin a suivi des études à l’École d’Arts Appliqués Olivier de Serres et à l’École Camondo. Après avoir vécu quelques années à New York, il est revenu en Provence au milieu des années 90 pour se consacrer pleinement à la sculpture.

À travers son exposition ‘STAR DUST — Poussière d’étoile’, qui sera inaugurée ce vendredi 20 septembre à Apt, il cherche à émerveiller le public en ce qui concerne les systèmes planétaires, les étoiles, les galaxies, ou encore les trous noirs, qui, malgré de nombreuses recherches et théories sur leur génèse, restent un profond mystère. « Nous sommes entièrement constitués de poussières d’étoiles : de l’oxygène au carbone en passant par l’hydrogène ou le phosphore, ces mêmes éléments présents dans l’univers depuis son origine ont physiquement généré notre existence, explique Gabriel Sobin. Il n’y a donc aucune séparation entre ‘là-haut’ et ‘ici-bas’ : le cosmos vaste et sans limites,
est notre corps, notre maison. »

Les œuvres seront exposées à l’atelier William Ruller, à Apt, qui est un espace dédié à des projets artistiques contemporains qui abordent des questions et thématiques en lien avec l’actualité et notre époque, et dont la direction artistique est assurée par William Ruller et Elise Hamon-Ruller. L’atelier expose des œuvres allant de la peinture à la sculpture, en passant par l’installation et la performance.

Parmi les œuvres exposées, le public pourra admirer une installation murale de 6m de long.

Vernissage le vendredi 20 septembre de 18h à 20h.
Exposition du 20 septembre au 30 novembre. Visible les vendredis et samedis matin de 9h à 13h ainsi que sur rendez-vous à atelierwilliamruller@gmail.com. Atelier William Ruller. 63 Rue de la République. Apt.


Le Buzz Art Festival fait vibrer L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

Patrick Armengau, commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes d’Avignon propose à la vente des œuvres d’Ibrahim Shahda (1929-1991) ainsi qu’une vente de l’atelier, vendredi 22 mars à 14h pour 248 lots. Une autre vente aura lieu ce même jour à 16h et concernera les tableaux provençaux, des arts du 20e siècle et de l’atelier de Jules Agard, samedi 23 mars à 14h pour 292 lots.

Il y a des objets vraiment surprenants et atypiques au cœur de cette vente du vendredi 22 mars comme cet extraordinaire lama provenant d’une ancienne collection Lucienne Lazon -1910-2007- créé vers 1930 et numéroté 10/20. La sculpture est de Gaston Le Bourgeois. C’est une épreuve en bronze patinée acajou nuancé proposée à partir d’entre 20 000 et 30 000€.

Du même artiste,
cette tête de vache émeut par ses courbes pleines et rondes, son profil paisible et immuable, toujours de Gaston le Bourgeois -1880-1956- également issue de la collection Lucienne Lazon et proposée à partir d’entre 4 000 et 6 000€. Cette fois la sculpture est en ébène montée sur un socle cubique en marbre.

Pour les collectionneurs de tête,
il y a cette Antoinette à l’expression volontaire et grave, de Charles Despiau -1874-1946- un bronze numéroté 6/9 et exécuté en 1918. En réalité un hommage à Antoinette Prévost -1893-1985-. Son histoire ? Elle est incroyable ! Car elle est teinturière et rencontre Charles Prevost durant la 1re guerre mondiale où tous les deux œuvrent à camoufler des installations et du matériel sur la ligne de feu. Antoinette élève seule son enfant alors que son époux est prisonnier de guerre. Son buste devient le symbole de l’audace et de la détermination des femmes en plein marasme qu’est la guerre. Il reste que le courage et la détermination d’Antoinette, désormais partie pour les étoiles, est proposé à partir d’entre 3 000 et 5 000€.

Je dois dire que là, j’ai franchement un coup de cœur
pour ce mobilier de salon en bois exotique qui passerait bien le pas de la porte d’une adorable maison avec son canapé et ses deux fauteuils des années 1980-90 mis à la vente à partir d’entre 1 000 et 1 500€. On aime ses lignes pures et basses, ses généreux arrondis et son cuir ivoire qui en font un mobilier extrêmement raffiné. A condition, tout de même, que des petites mains chocolatées de bambins n’aillent pas trop s’y lover, tout comme les chiens et le chat de la maison de la sus-dite adorable maison.

Dans un tout autre style, peut-être un peu boudoir,
il y a ce mobilier de salon d’époque Art déco en bois sculpté et doré à décor doré à fleurs -très girly- composé d’un canapé, d’une paire de fauteuils corbeille et d’une paire de poufs ronds à partir de 800 à 1 000€. L’ensemble est tout simplement beau. On y dégusterait bien un thé citron tout en parcourant du regard le jardin au bord d’une printanière éclosion.

Parce que le soleil, aujourd’hui, annonce le printemps
cette huile sur toile d’Emmanuel de la Villéon -1858-1944- ferait bien entrer cette bouffée d’air frais aux tendres couleurs dans le salon avec ‘Arbres en fleurs’ à partir d’entre 1 500 à 2 000€.

J’adore cette ‘Orange et lampes’ de Roland Chanco -1914-2017-
une huile sur toile datée d’avril 1978 qui propose une table de salle à manger bien garnie –le repas a laissé place aux fruits et au café- avec sa belle composition et ses couleurs vives, pile conçue pour les gourmands qui aiment s’attarder à table tout en devisant. Compter à partir d’entre 600 et 800€ pour laisser s’installer cet instant de convivialité haut en couleur dans la salle à manger.

Parce que la toile n’est pas sans rappeler ‘le violon bleu’ de Chagall
et qu’elle nous fait subtilement entrer dans l’univers de Raya Sorkine (1936-1922) ‘Le violoniste bleu’ nous appelle doucement, faisant voyager sa silencieuse mélodie, à partir d’entre 1 500 et 2 000€. On y découvre avec ravissement la ménorah à 7 branches, un musicien inspiré, dramatiquement éclairé par l’astre lunaire tandis qu’une majestueuse colombe prend appui sur l’instrument alors que la nuit bleue et sombre laisse s’échapper un message à décrypter.

Ibrahim Shahda

Vente Vendredi 22 mars à 14h Ibrahim Shahda -1929-1991- Vente de l’atelier
Ibrahim Shahda est ce peintre génial entré à 16 ans aux Beaux-Arts du Caire où il suit l’enseignement du peintre français Beppi-Martin. Il arrive à Paris en 1955 d’où il part pour la Provence en 1956 pour s’installer d’abord à Carpentras puis à Aubignan jusqu’à sa mort. A partir de 1967, il pratique l’art expressionniste au gré de natures mortes, de paysages, de portraits et d’auto-portraits.

Une très grande sincérité
Profondément influencé par Chaïm Soutine et François Bacon cet artiste ultra-sensible et d’une très grande sincérité s’est toute sa vie toujours maintenu à l’écart du milieu de l’art, de la mode et du monde.

Un des grands peintres du 20e siècle
Ibrahim Shahda est l’un des grands peintres de la seconde moitié du 20e siècle. Il a beaucoup été exposé à Avignon –Galerie Ducastel, Arlette Chabaud- et Carpentras –à l’Hôtel de ville-. Le Musée Calvet détient deux de ses œuvres comme ‘La femme en noir’ ainsi qu’un auto-portrait datant de la fin des années 1970.

Les infos pratiques
Hôtel des ventes d’Avignon. Vente aux enchères. Vendredi 22 mars à 14h. Les 248 lots ici. Vendredi 22 mars à 16h. Samedi 23 mars à 14h. 292 lots ici. Tableaux provençaux ; Arts du 20e et Atelier Jules Agard.  Exposition jeudi 21 mars de 10h à 12h et de 14h à 18h. Vendredi 22 mars de 10h à 12h et le matin de la vente de 10h à 12h.
Prochaine ventes samedi 20 avril : Mobiliers et objets d’art. Lundi 29 avril : Véhicules et motos de collection. Samedi 4 mai : Bijoux et arts de la table. Vendredi 24 mai : grands vins et alcools. Jeudi 30 mai : Livres anciens et modernes.
Hôtel des ventes d’Avignon. 2, rue mère Teresa. 84 000 Avignon. 04 90 86 35 35 www.avignon-encheres.com ; contact@avignon-encheres.com


Le Buzz Art Festival fait vibrer L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

Du 2 août au 3 septembre prochains, l’équipe du Positiv Festival, qui aura lieu les 18, 19 et 20 août au Théâtre Antique d’Orange, propose une exposition inédite des œuvres de l’artiste français le plus vendu au monde : Richard Orlinski.

Artiste, sculpteur, musicien… Richard Orlinski a plus d’une corde à son arc. Si son nom ne vous dit rien, il est impossible de ne pas connaître ses sculptures, notamment le fameux Kong mais aussi ses autres œuvres bestiaires en résine aux couleurs unies et vives. Aujourd’hui, il est l’artiste français le plus vendu au monde.

À l’occasion du Positiv Festival, qui aura lieu au Théâtre Antique d’Orange les 18, 19 et 20 août, l’artiste se produira sur scène en tant que DJ, et ses sculptures seront également de la partie. À partir du 2 août, il sera possible de déambuler parmi quatre œuvres de l’artiste placées au sein dans l’édifice. Parmi les sculptures qui pourront être admirées par le public jusqu’au 3 septembre, il y aura l’iconique Kong de 2m30. Une nouvelle fois, en mélangeant tradition et nouveauté, l’un des plus vieux monuments à ciel ouvert au monde va devenir l’un des plus modernes. Telle est l’ambition d’Edeis, en charge de la gestion culturelle du Théâtre antique, pour l’édifice orangeois.


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Le château de Thézan, à Saint-Didier, va ouvrir ses portes pour la première fois à partir du samedi 4 juin prochain avec une exposition de l’artiste Etienne Viard.

Le château de Thézan, situé à Saint-Didier, n’a jamais pu accueillir de public. Après 20 ans laissé partiellement à l’abandon, la bâtisse et son parc ont été rachetés par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux, deux passionnés de vieilles pierres, de mobilier, d’objets d’art, ainsi que de beaux jardins.

« Depuis avril 2019, nous travaillons à maintenir le château et à redonner au domaine sa splendeur afin de pouvoir partager ce joyau de Provence avec le public, habitants du village de Saint-Didier et des alentours mais aussi avec les touristes et autres passionnés qui s’intéressent au réveil de la belle endormie du Comtat Venaissin », explique Emmanuel Renoux.

Un château du XIIème siècle

Situé face à l’église de la commune, le domaine qui s’étend sur 4000m² de planchers, 1,4ha de terrain clos, et 3,5 ha de terres agricoles s’est révélé être un véritable challenge pour ses deux acquéreurs. Évoqué pour la première fois dans des archives en 1159 sous le nom de ‘Villa de Saint-Didier – Villa Sancti Desiderii’, le bâtiment a servi de résidence principale, puis d’établissement de santé.

À la fin des années 1980, la clinique ferme ses portes. Le château et ses jardins sont alors faiblement maintenus jusqu’à être laissés complètement à l’abandon en 2016 avant d’être acquis trois ans plus tard par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux.

Une exposition pour inaugurer l’ouverture au public

Afin de marquer cette réouverture au public, le château provençal va accueillir une exposition. Quoi de mieux que de choisir un artiste ancré dans le Vaucluse pour inaugurer ce bien patrimonial ? C’est donc Etienne Viard, qui vit et travaille entre le département et la capitale, qui va exposer ses sculptures.

Dans les jardins du château, les visiteurs pourront donc se balader librement entre 12 œuvres. Il sera possible de visiter cette exposition à partir du samedi 4 juin prochain, et ce, jusqu’au 18 septembre.

Du 4 juin au 18 septembre. Ouverture les lundis, samedis et dimanches, ainsi que les vendredis au mois d’août. De 10h30 à 13h et de 15h à 18h30. Fermeture les 25, 26 et 27 juin. 4€ (tarif réduit : 3€). 58 Rue du Château. Saint-Didier.

V.A.


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Il était une fois deux amis. L’un travaillait l’image, exerçant son œil aux univers sableux tandis que l’autre s’adonnait à la collecte et la mise en forme de bois flotté. Tous deux eurent l’idée de présenter leur travail, en posant leur candidature aux appels à projets de la Ville, pour une exposition commune. Alors que les affres de la pandémie de Covid 19 semblent s’éloigner, les 50 œuvres de ‘Bois sur sable’ peuvent enfin s’installer à la Chapelle Saint-Michel, place des Corps saints dans l’intramuros d’Avignon.

Les artistes

Ils se nomment Alain Arrivets, figure avignonnaise bien connue pour avoir dirigé la Maison des associations IV de chiffre, rue des Teinturiers et, entre autres, écrit pour Vaucluse matin. Il s’exerce à la photo depuis plusieurs dizaines d’années. Jacques Pellegrin est lui un ancien du secteur médico-social. Il nourrit plus qu’une curiosité, presque de la tendresse pour le bois flotté qui dérive pour s’échouer, là, à ses pieds comme autant de témoignage d’anciennes et mystérieuses vies d’arbre à qui il tient à redonner vie.

l’intention

«Nous sommes deux Avignonnais qui exposons l’un –Alain Arrivets- des photos, l’autre –Jacques Pellegrin- des sculptures de bois flotté. Nous avons pensé que cette chapelle, qui est un lieu presque intimiste et très bien placé, serait l’endroit idéal pour exposer 50 de nos créations sur le thème du sable et du bois, deux matières auxquelles nous souhaitons redonner une nouvelle forme, une nouvelle vie, les 25 créations que nous exposons chacun se complètant,» assure Alain Arrivets.

Ce qu’ils proposent

«Cette notion de complémentarité est évidente, continue Jacques Pellegrin, puisque je trouve souvent le bois sur les rives sablonneuses de la Camargue, du Rhône ou encore au bord des torrents des montagnes. Mon travail consiste à donner une nouvelle vie à ce bois qui se délite, lui conférant une nouvelle existence, loin de ce qu’a pu connaître l’arbre qu’il fût. Pour autant, je ne me prétends pas sculpteur mais créateur de bois flotté. L’essentiel est dans la recherche du morceau de bois qui, de mon point de vue, va donner sens à la fois dans le mouvement qu’il propose, à travers la forme qu’il suggère, sa texture et sa couleur.»  

Jacques Pellegrin et Alain Arrivets exposent, chacun 25 œuvres, l’un imaginant des sculptures aux formes animales, l’autre explorant dessins et couleurs éphémères.

C’est le temps qu’on interroge

A travers l’empreinte du sable et du bois, n’est-ce pas le temps que l’on interroge ? « Oui, notamment lorsqu’il s’agit de photo, réagit Alain Arrivets puisque les images que je propose sont souvent des prises de vue très rapprochées, des détails de moments éphémères. Des clichés de plages –Mer morte- et de déserts –Mauritanie, Jordanie-. Sous l’effet de l’eau, du vent, ces moments capturés n’existent plus l’instant d’après.»
«C’est aussi vrai pour le bois dont je ne connais pas  l’histoire, le lieu et les années d’existence, avance Jacques Pellegrin. Cependant je vais leur redonner une existence en les ponçant, parfois en les façonnant, en les lasurant de produit incolore pour mieux les conserver.»
«Notre objectif ? Interroge Alain Arrivets. Faire partager notre passion de la photo et du bois flotté devenus des créations d’émotion dans un lieu chargé d’histoire. La Chapelle Saint-Michel permet à tous ceux qui ont envie d’exposer de faire passer un message, une émotion. Nous avons obtenu d’exposer en répondant à un appel à projet lancé, chaque année, par la Ville d’Avignon. » «Je voudrais ajouter, relève Jacques Pellegrin, que les personnes qui viennent voir du bois flotté peuvent être surprises parce que les bois présentés ne donnent pas à voir le gris du bois flotté, ni, souvent, son aspect, parce que je les travaille en les ponçant, en les lasurant ce qui fait ressortir leur couleur naturelle et d’origine.»

Les infos pratiques

Exposition ‘Bois sur sable’. Jacques Pellegrin créateur de bois flotté et Alain Arrivets, photographe. Jusqu’au 17 septembre. De 15h à 19h en présence des artistes. Chapelle Saint-Michel, place des Corps saints à Avignon. Une exposition issue du programme culturel Quartet + Contact. Alain Arrivets 06 46 27 38 39


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Dans le cadre du festival Art et Vin organisé par les Vignerons Indépendants, le Domaine Saint Amant à Suzette dévoile la collection privée de sculptures de Jacques Wallut, le fondateur du domaine.

Le parcours artistique propose également des œuvres d’artistes locaux tels que Raphaël Mognetti, Stéphane Guiran ; français avec Christian Lapie et étrangers avec Axel Hépar-Lombard, Herbert Staub. Une très belle occasion pour découvrir cette collection située dans le parc de la propriété de la famille Wallut qui n’avait jamais, auparavant, été ouverte au public.

Deux expositions proposées dans les bâtiments vinicoles
À cette occasion et pendant la durée du festival, deux expositions seront proposées dans les bâtiments viticoles : Le sculpteur avignonnais Raphaël Mognetti expose ‘Sous la coupe d’Omar Khayyam’ dans la cave, utilisant les cuves et un éclairage subtil pour mettre en valeur ses œuvres. Enfin, Pauline Baste Morand, sculpteur à Malakoff, expose ‘Tournons autour des barriques’ dans le chai.

Dans le détail
Jusqu’au 15 juillet, du lundi au vendredi de 9h à 18h et les week-ends sur rendez-vous. Visite de la collection privée de sculptures de Jacques Wallut (5€ par personne). Visite de l’exposition ‘Sous la coupe d’Omar Khayyam’ de Raphaël Mognetti ; Visite de l’exposition ‘Tournons autour des barriques’ de Pauline Baste Morand ; Ateliers de sculpture avec Pauline Baste Morand. https://www.domainesaintamant.com/art-et-vin/ Pour plus d’informations sur l’association Art et Vin, visiter : www.art-et-vin.net
M.H.

https://www.echodumardi.com/tag/sculptures/   1/1