5 mai 2024 |

Ecrit par le 5 mai 2024

Bilan hivernal 2024 positif pour les stations de ski du Ventoux 

Après une saison hivernale 2023 sans activités, les stations de ski du Ventoux sont de nouveaux en pleine croissance d’après le bilan hivernal 2024. La CoVe et la SPL de Développement touristique des stations du Mont Ventoux ont annoncé le mercredi 17 avril des chiffres très positifs pour l’année précédente lors d’une réunion de présentation et envisagent de nouvelles perspectives pour le printemps et l’été 2024.

Avec 700 000 visiteurs annuels en moyenne, le Mont Ventoux symbolise une place touristique centrale du département du Vaucluse. Après une année 2023 sans activités, marquée par les problèmes économiques liés à l’inflation et à la crise sanitaire ainsi qu’un réchauffement climatique qui entraine un déneigement important lors des hivers, le bilan de cet hiver 2024 est reparti à la hausse notamment sur la station du Mont Serein.

C’est ce qui a été annoncé et détaillé le jeudi 17 avril par Jacqueline Bouyac, présidente de la CoVe accompagnée par sa vice-présidente Dominique Plancher et par Alain Constant, président de la SPL de Développement touristique des stations du mont Ventoux. Ce bilan se traduit par 19 jours d’ouverture, 5 833 forfaits vendus, une fréquentation d’environ 2 000 personnes par jour d’ouverture de la station et surtout un chiffre d’affaires de 104 639,70€ sur la saison. 

©CoVe

Un été placé sous le signe de l’activité ludique et sportive

L’ensemble du personnel et l’équipe mise en place depuis le début de la saison en décembre ont su anticiper le retour de la neige en remettant en marche les remontées mécaniques dès le début de la saison. 

Ce bilan positif engendre un élan prometteur pour le printemps et l’été qui arrivent à grands pas. Pour maintenir l’attractivité touristique sur le Ventoux, plusieurs invitations ont été envoyées aux centres aérés du territoire de la CoVe afin d’emmener plusieurs visiteurs à essayer diverses activités en plein air. Parmi elles, on compte notamment le tubbing, le dévalkart, l’accrobranche, le toboggan, les trampolines, etc.


Bilan hivernal 2024 positif pour les stations de ski du Ventoux 

De tradition nordique et alpine, le ski est sans surprise un sport très pratiqué dans ces régions du monde. Si l’on exclut la principauté du Liechtenstein, nichée au cœur des Alpes et où 36 % des habitants pratiquent le ski, c’est son voisin, la Suisse, qui compte la plus grande part de skieurs dans la population, soit 35 % selon l’étude annuelle sur le tourisme de montagne de Laurent Vanat, consultant spécialiste du secteur. Tout comme la population helvétique, environ le tiers des Autrichiens sont adeptes de ce sport de glisse. On retrouve ensuite des pays nordiques et slaves parmi les grandes nations de skieurs. Ces derniers représentent un peu plus de 20 % de la population en Tchéquie, en Finlande ainsi qu’en Norvège (d’où le mot « ski » est originaire).

Avec 13 % de la population pratiquant le ski, la France fait partie de la douzaine de pays du monde où ce sport est le plus populaire (à égalité avec la Pologne). L’Hexagone est particulièrement bien doté en matière d’infrastructures de tourisme d’hiver et héberge les domaines skiables les plus fréquentés de la planète : Trois Vallées et Paradiski, avec respectivement plus de 5 millions et 4 millions de visites par saison. Mais il n’y a pas que les Européens qui apprécient descendre les pistes : 12 % des Canadiens, 9 % des Japonais et 8 % des Américains pratiquent le ski, faisant d’eux les plus gros adeptes de ce sport sur leur continent respectif, en Amérique et en Asie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Bilan hivernal 2024 positif pour les stations de ski du Ventoux 

L’Autriche, la France, l’Italie et la Suisse font partie des six pays dans le monde qui accueillent le plus de touristes dans les stations de sports d’hiver. Cependant, l’activité de l’ensemble des domaines skiables alpins – qui regroupent plus de 1 600 stations et 11 000 remontées mécaniques – ne peut plus être satisfaite par la neige naturelle depuis longtemps. Comme le montre notre graphique, aujourd’hui, la majorité des pistes de ski de la région ont recours aux canons à neige.

Ainsi, à la fin de la saison 2022, selon les données des gestionnaires des stations, 90 % de toutes les pistes situées dans les Alpes italiennes avaient recours à la neige artificielle. Les stations autrichiennes et suisses s’appuient également en grande partie sur les canons à neige : 70 % des pistes en Autriche et 54 % en Suisse. Dans les Alpes françaises, ce taux s’élève à 37 %. En Allemagne, en revanche, on mise encore en grande partie sur la neige naturelle : trois quarts des pistes n’utilisent pas de canons. Si ce pays compte le plus de stations de ski en Europe, il est important de préciser qu’elles sont beaucoup plus petites que chez ses voisins (1 800 remontées mécaniques en Allemagne, contre plus de 3 000 en France et en Autriche).

Le tourisme de montagne est une source de revenus importante pour de nombreux pays, mais également pour l’industrie des articles de sport. Selon les estimations de Statista, le chiffre d’affaires mondial des équipements de sports d’hiver s’élevait à environ 12 milliards d’euros en 2022. Cependant, l’utilisation croissante des canons à neige en raison du changement climatique fait progressivement évoluer les regards sur l’impact environnemental des sports d’hiver.

Selon un dossier de la Commission internationale pour la protection des Alpes (CIPRA), près de 1 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire environ 2,5 mètres cubes de neige artificielle, soit environ un million de litres d’eau pour un hectare de piste. Les écologistes pointent ainsi du doigt l’épuisement progressif des réserves d’eau potables en montagne pour permettre l’enneigement artificiel, mais aussi l’érosion des sols et les atteintes à la biodiversité par la construction de bassins de collecte.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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