25 octobre 2025 |

Ecrit par le 25 octobre 2025

‘C’est se donner beaucoup d’importance que de se croire indispensable’ : Yann Marguet, sera à l’Auditorium du Thor le 11 octobre

Yann, Marguet sera le samedi 11 octobre sur la scène de l’Auditorium Jean Moulin du Thor en ouverture de saison. Cet humoriste franco-suisse, également chroniqueur sur France Inter et dans l’émission Quotidien sur TMC, a répondu aux questions de l’Echo du Mardi.

L’Echo du Mardi :
Comment définissez-vous votre métier, plutôt humoriste ou lanceur d’alerte ?

Yann Marguet :
Je suis plutôt un humoriste. Je vivrais mal la responsabilité d’être un lanceur d’alerte…pour l’instant…

EdM :
Beaucoup d’humoristes se nourrissent aujourd’hui de l’actualité. Pensez-vous que cette fonction est plus nécessaire qu’auparavant ?

YM :
J’aime à croire qu’il existe encore un peu de légèreté dans ce qu’on fait. En tout cas c’est le but. Quand je me suis lancé je ne pensais pas que 10 ans plus tard il y aurait une forme de responsabilité citoyenne. C’est se donner beaucoup d’importance que de se croire indispensable. Oui, ce que disent les humoristes comptent plus qu’avant. Mais c’est parfois un peu lourd à porter. Et j’aimerai bien faire juste des blagues.

EdM :
Est-ce que l’humour permet de dire des choses que l’on ne pourrait pas dire autrement ?

YM :
C’est bien sûr un moyen de dédramatiser. C’est peut-être pour cela que ça parle à autant de gens. Il y a toujours un côté relativiste dans la blague qui permet de prendre un peu de distance.

EdM :
A votre avis pourquoi sommes-nous si prompt à rire de nos malheurs ?

YM :
C’est dur de naviguer entre sérieux, cynisme, premier et deuxième degré. J’ai l’impression que le métier est devenu, sauf si on ne s’intéresse pas à l’actualité, comme un puzzle où il faut trouver la bonne équation entre la bêtise, le réalisme et l’humour. Il faut savoir terminer le propos avec quelque chose de plus profond. Et on a parfois l’impression de s’auto-singer quand on écrit mes textes avec ma compagne. Faire passer des messages tout en étant drôle c’est vraiment le moment difficile de l’écriture.

EdM :
Êtes- vous quelqu’un de plutôt optimiste ou plutôt pessimiste ?

YM :
Plutôt pessimiste !

EdM :
Vous êtes franco-suisse que vous apporte cette double nationalité ? Et quels regards portent les suisses sur les français ?

YM :
Les suisses ont un avis sur les français forgé depuis longtemps. Il y a toujours une espèce de racisme un peu crasse. Mais en fait, à part du côté de Genève avec les travailleurs frontaliers, j’ai le sentiment que c’est plus du charriage que du racisme. C’est un peu le complexe du petite frère. Avoir un grand pays à vos côtés qui est l’épicentre du langage et qui ne s’intéresse pas à vous alors que forcément on est exposé à ce qui se passe en France, c’est difficile. Beaucoup de français qui viennent en Suisse ont l’impression d’être dans un autre monde. Oui nous avons la télé !

EdM :
Le samedi 11 octobre vous serez sur la scène de l’Auditorium pour un spectacle intitulé « Exister, définition. De l’infiniment grand à l’infiniment con ». Que pouvez-vous nous dire de ce seul-en-scène ?

YM :
Ce spectacle est quelque chose de différent de ce qu’on a l’habitude de voir avec des humoristes sur scène. Il y a plus qu’un tabouret et un micro, il y a un décor, de l’éclairage, une ambiance, des changements de tableaux. Il y a une histoire, un dialogue avec une espèce d’entité supérieure non-identifié. C’est plus théâtral, plus scénarisé que dans les stand-up habituel. Dans le propos c’est un voyage dans l’infiniment grand et l’infiniment con. Un voyage entre notre petitesse d’être humain, l’importance qu’on se donne, rapporté à ce qui se passe métaphysiquement et astrophysiquement au-dessus de nous.

L’Auditorium Jean Moulin Le Thor
971, chemin des estourans 84250 Le Thor
Billetterie 04 90 33 96 80
auditoriumjeanmoulin.vaucluse.fr


‘C’est se donner beaucoup d’importance que de se croire indispensable’ : Yann Marguet, sera à l’Auditorium du Thor le 11 octobre

« Le budget que consacre le département à la culture est maintenue car la culture est essentielle à la démocratie», c’est en ces termes que Élisabeth Amoros, Vice-présidente chargée de la culture au département de Vaucluse, a démarré la présentation de la saison 2025-2026 de l’Auditorium Jean Moulin du Thor, le 3 septembre dernier. Une saison qui maintient le cap des années précédentes avec une quarantaine de spectacles où l’éclectisme se conjugue à la variété.

A un moment où les finances publiques et en particulier celles des collectivités se contractent sérieusement, le Conseil départemental de Vaucluse, présidé Dominique Santoni, a décidé de maintenir ses efforts en faveur de la culture. Ainsi la salle de l’Auditorium du Thor, gérée aujourd’hui par le département a vu son enveloppe artistique de 460 K€ maintenue sur la saison 2025-2026. Une dotation budgétaire qui permet à cette salle d’offrir des spectacles de qualité et de renommé pour des prix attractifs (comparé aux autres salles) se plait à souligner Sophie Duffaut, la directrice de la salle.

Rendre la culture accessible à tous

Fidèle à sa vocation de proposer des spectacles variés accessibles à tous, la programmation de la saison 2025-2026 propose des concerts, de la danse, du théâtre, de l’humour, de la magie et des spectacles pour jeunes publics. Au total, une quarantaine de représentations avec quelques célébrités comme Louis Chedid, Fanny Ardant, Thomas Dutronc, Patrick Timsit, François-Xavier Demaison, Claire Nadeau, Samuel Benchetrit (ces 4 derniers réunis sur la même scène) ou encore Alex Lutz. Au-delà de ces têtes d’affiches, la scène de l’Auditorium accueillera également des spectacles engagés, comme « Les Chatouilles » d’Andréa Bescond, des classiques de la danse comme Carmen et le Boléro, de la magie avec Mathieu Stepson, des humoristes comme Yann Marguet, Marine Leonardi ou Blandine Lehout. On notera que cette année plusieurs spectacles joueront la carte de l’humour comme « The Opéra Locos », « la Belle Hélène et les garçons »… La saison débutera le samedi 11 octobre avec l’humoriste-décapant Yann Marguet pour se terminer le 30 mai avec le traditionnel concert vocal des collégiens et lycéens du département.

Des spectacles pour les scolaires

9 spectacles seront proposés aux écoles, collèges ou lycées. Pour la précédente saison, 8 100 élèves venus de 105 établissements ont assisté à un spectacle à l’Auditorium. Cet effort fait en direction des jeunes spectateurs va jusqu’à proposer « la voix de l’eau » une création sonore et visuelle pour les enfants à partir de 18 mois. On notera également que deux spectacles (« L’esprit de Noel » et « Cerise chante Disney ») proposent des tarifs famille (2 adultes et 2 enfants pour 48€).

A noter également qu’à cette programmation préparée et sélectionnée par l’auditorium s’ajoute une dizaine de spectacles indépendants (seul-en-scène, danse, concerts, tributes, comédie musicale).

Détail de la programmation sur auditoriumjeanmoulin.vaucluse.fr

Vidéo de présentation de la saison 2025-2026


‘C’est se donner beaucoup d’importance que de se croire indispensable’ : Yann Marguet, sera à l’Auditorium du Thor le 11 octobre

« Il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts » résume en quelques mots Elisabeth Amoros, vice-présidente du Conseil Départemental de Vaucluse en charge de la culture avant de laisser la parole à Sophie Duffaut qui a conçu la programmation 2024-2025 de cette salle à la campagne.

« La saison débutera par un standup de l’humoriste Hakim Jemili qui nous fera rire aux éclats, le 12 octobre. Suivra le maître de l’illusion et du mystère Klek Entos le 19. Du théâtre, le 23 avec « Un chalet à Gstaad », un pamphlet sur les exilés fiscaux de et avec Josiane Balasko. »

Klek Entos et Hakim Jemili

De la danse le 19 novembre avec le Ballet d’Angelin Preljocaj venu en voisin de son « Pavillon noir » d’Aix-en-Provence, du théâtre avec, à quelques jours de Noël, le 22 « Alice au Pays des Merveilles » et « Le lac des cygnes » de Tchaikovski par le Grand Ballet ukrainien de Kiev le 9 janvier.

Alice au pays des Merveille et le Lac des cygnes avec le Ballet d’Angelin Preljocaj

Une nouveauté le 14 janvier, Agnès Jaoui. L’auteure, comédienne, réalisatrice, après avoir reçu une Victoire de la musique en 2007, vient au Thor en résidence pendant 5 jours pour mettre au point un album de chansons intitulé « Attendre que le soleil revienne » qu’elle proposera u public vauclusien en avant-première.

Agnès JAOUI © Oxana Semenova

Autre style, le 17 janvier « Vel d’Hiv », un seul en scène avec Alice Taglioni sur la rafle de 1942 et les archives du Mémorial de la Shoah dans une mise en espace signée Alex Lutz. le 31, « Oublie-moi », spectacle auréolé de 4 Molière en 2023 et consacré à la progression lente et à bas bruit de la maladie d’Alzheimer.

“Vel d’Hiv“ ©JMD Production – Louis Josse et “Oublie-moi“ ©-Frederique-Toulet

On avait connu le duo « Fréro Delavega » entre 2011 et 2017. Ils se sont séparés et c’est Jérémy Frérot qui viendra en solo chanter le 7 février. Début mars, le 4, « Zize du Panier » (le fameux quartier de Marseille, au-dessus du Vieux-Port), un « one-maman-show » avec celui qui a déjà joué Mrs Doubtfire ou Tootsie, Thierry Wilson et qui génère du rire à gogo.

« Fréro Delavega » ©Portrait-Day2-Guadeloupe et « Zize du Panier »

Le samedi 8 mars à 16h, « Sherlock Homes », lauréat du Trophée de la comédie musicale jeune public avec 9 danseurs et chanteurs sur scène. Du flamenco le 29 dans le cadre du « Festival Andalou » avec notamment Luis de la Carrasca. Le 29 avril « Car-Men » de Bizet, revisité par Philippe Lafeuille avec danse, chants et clowneries et enfin le 24 mai « Pop the opera » en collaborations avec les Chorégies d’Orange et des collégiens et lycéens de toute la Région Sud.

« Car-Men » @Michel Cavalca, Luis de la Carrasca ©Jean-Baptiste Millot et « Sherlock Homes »©laura-dauphinNS

Une dizaine de spectacles pour les scolaires est également à l’affiche, comme « Le petit barbier  » en référence à celui de Seville de Rossini, « Le bourgeois gentilhomme » de Molière, « Almataha », du hip-hop, de la danse avec « L’histoire du soldat » et le Ballet de l’opéra du Grand Avignon. « Une façon d’inciter les jeunes à découvrir la danse, le théâtre, les marionnettes, la musique avec leurs professeurs et peut-être de déclencher une envie, une passion quand ils seront plus grands » conclut Sophie Duffaut.

La programmation scolaire ©auditoriumjeanmoulin.vaucluse.fr

En tout 47 levers derideaux sont prévus pour cette nouvelle saison. L’an dernier près de 19 000 spectateurs s’étaient rendus à l’Auditorium du Thor sans parler des mises à disposition privées, soit 25 000 personnes en tout. « Le taux de remplissage était de 80% en 2022, 85% cette année on espère 90% en 2025 » espère Elizabeth Amoros.

www.auditoriumjeanmoulin.vaucluse.fr

billetterie.vaucluse.fr

Andrée Brunetti


‘C’est se donner beaucoup d’importance que de se croire indispensable’ : Yann Marguet, sera à l’Auditorium du Thor le 11 octobre

Eclectisme, c’est le maître-mot pour la programmation de cette scène en dehors des sentiers battus, en pleine campagne, au Thor, qui, dans le passé a accueilli notamment Montserrat Caballe et Charles Aznavour.

Une saison qui vient s’ouvre (le 10 octobre) avec l’humoriste Baptiste Lacaplain, roi du stand-up déjanté, avec « Voir les gens ». Il s’y montre capable de jouer la réincarnation en ananas de Fanny Ardant avalant un carambar… c’est dire ! Le 9 novembre : « L’invention de nos vies », un thriller d’après le best seller de Karine Tuil (dont « Choses humaines » au cinéma réalisé par Yvan Attal avait reçu un acccueil dithyrambique).

Place au vainqueur de la Saison XII de « The Voice » le 17 novembre : Aurélien Vivos, une espèce d’OVNI doté d’incroyables capacités vocales, capable de passer de la tessiture de Pavarotti, à celle de Callas, Florent Pagny ou Edith Piaf. Le 28 novembre, une Ch’ti nature, Chantal Ladesou, pour du théâtre de boulevard écrit et mis en scène par Jean Robert-Charrier : « 1983 ». Un duo de clowns poétique, le 3 décembre : « Compagnia Baccalà », un binôme circassien italo-suisse pour « PSS PSS » qui a glané une quinzaine de prix (à Edimbourg, Genève, Moscou, Budapest) pour ce spectacle drôle et onirique.

© Auditorium du Thor

Pour les amateurs de danse et en hommage au peuple ukrainien : « Casse Noisette » le 11 janvier avec le Grand Ballet de Kiev, sur une chorégraphie de Marius Petipa. Une semaine plus tard, c’est André Dussolier qui sera au Thor, le 18, pour « Sens dessus dessous ». L’acteur fétiche d’Alain Resnais a sélectionné les textes qu’il préfère d’Aragon, Beaudelaire, Hugo ou Devos. Autre style le 27 janvier avec le Choeur de France Provence pour les plus grands tubes de Michel Berger et Daniel Balavoine, de « Quant on arrive en ville » à « L’Aziza » en passant par « Résiste », « Mon fils, ma bataille », « Ella, elle l’a », « Résiste » ou « Evidemment».

© Auditorium du Thor

Théâtre le 31 janvier, « La vie est une fête » de Lilian Loyd, dans une mise en scène de Virginie Lemoine, qui avait obtenu un réel succès au Festival d’Avignon 2022 et qui avait valu le prix du Milleur Comédien à Julien Alluguette. Suivra une célèbre comédie musicale : « Le livre de la jungle » d’après Kipling, « Molière 2018 » du Meilleur Spectacle Jeune Public. Un itinéraire musical, enchanté entre Mowgli, Baloo et Bagheera, le 3 février.

© Auditorium du Thor

Le 10 février, place à une femme libre, nature, directe, sans filtre. La drômoise Marianne James qui a fait ses études musicales au Conservatoire de Montélimar où enseignait le père du pianiste Michel Petrucciani. Dans « Tout est dans la voix », elle est seule en scène pour 1h 20 de spectacle drôlatique, inclassable et excentrique. Le 16 février, Michel Leeb et Francis Huster se prêteront à un duo de cabots, de has been, d’acteurs ringards dans « Les pigeons », mais c’est pour émouvoir et faire rire les spectateurs.

La benjamine des Chédid, petite-fille d’Andrée, fille de Louis et sœur de Matthieu, Anna dite « Nach » qui a sorti son 1er album en 2015, sera sur scène, au piano pour un voyage intime le 24 février. Un duo de « Fais pasci, fais pa ça », Julie de Bona et Bruno Salomone le 15 mars dans «  Suite royale », une farce contemporaine mise en scène par Bernard Murat et dans les décors de l’avignonnaise Emmanuelle Favre. Le 23 mars, du flamenco, « Baro dom » e*de et avec Luis de la Carrasca, le créateur du Festival Andalou.

© Auditorium du Thor

Danse le 11 avril avec celui qu’on a découvert en 2007, grâce à Pierre Cardin, au Festival de Lacoste, Julien Lestel. Avec « Puccini », il propose une chorégraphie autour des femmes qui parsèment l’itinéraire du compositeur italien, Tosca, Madame Butterfly, Manon Lecaut ou 

Turandot. Le 13 avril, pas moins de 80 chanteurs pour « Avignon Gospel Time » et le Bagad du Pays d’Aix, ses cornemuses et ses bombardes. Enfin le 1er juin « Pop the opera », en collaboration avec les Chorégies d’Orange et avec les collégiens de Vaucluse. L’Auditorium du Thor, c’est aussi une saison 2023-2024 pour le jeune public, les scolaires avec notamment « La petite flûte enchantée », « La belle et l a bête » ou « Antigone » de Sophocle. 

La programmation a été concoctée par Sophie Duffaut.
Bon sang ne saurait mentir puisque c’est son père Raymond Duffaut qui a longtemps veillé sur cette salle créée en 1984, à l’initiative de Jean Garcin, alors président du Conseil Général de Vaucluse. Avec ses 590 places, l’Auditorium Jean-Moulin avait accueilli 22 000 spectateurs en 2021, en 2022, il a battu son record de fréquentation : 29 350 alors que la salle avait été fermée deux ans de suite à cause de la crise sanitaire puis de travaux. Le taux d’occupation s’élève à 80 % et à ce jour la réservation pour la saison 2023-24 est en progression de + 15 %, donc l’Auditorium Jean-Moulin reste l’une des salles de Vaucluse les plus fréquentées du département de Vaucluse.
Contact : 04 90 33 96 80
www.auditoriumjeanmoulin.vaucluse.fr

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