2 septembre 2025 |

Ecrit par le 2 septembre 2025

Les votes de confiance sous la Ve République

Le Premier ministre a annoncé qu’un vote de confiance aurait lieu la semaine prochaine, le 8 septembre, à l’issue de son discours de politique générale. Les députés décideront ainsi d’accorder ou non leur confiance à François Bayrou et à son gouvernement. S’il perd ce vote, le Premier ministre devra remettre au président de la République la démission de son gouvernement. C’est un pari risqué pour François Bayrou, puisque la coalition de la droite et du centre qui gouverne actuellement, et regroupe les partis du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, UDI, Les Centristes, Parti Radical et Alliance Centriste) et Les Républicains, ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée (220 députés sur 577). De plus, contrairement à une motion de censure qui ne peut être adoptée qu’à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale (soit un minimum de 289 votes), un vote de confiance ne requiert que la majorité des suffrages exprimés. Plusieurs groupes ont d’ores et déjà annoncé qu’ils voteraient contre la confiance au Premier ministre, dont LFI, le PS, Les Écologistes et le RN, ce qui place François Bayrou dans une position délicate. 

À ce jour, sous la Ve République, il y a eu 41 votes de confiance, dont 31 à l’issue d’un discours de politique générale. Et jusqu’ici, aucun Premier ministre n’a perdu un vote de confiance sous la Ve République. Comme le montre notre infographie, lors de son second passage à Matignon entre 1986 et 1988, Jacques Chirac n’en est pas passé loin, ayant obtenu entre 50,6 % et 51,1 % de votes positifs. De nombreux Premier ministres ont choisi de ne pas se soumettre à cet exercice, dont Élisabeth Borne, Gabriel Attal et Michel Barnier ; le dernier vote de confiance après un discours de politique générale remonte à 2020. Le gouvernement de Jean Castex avait alors obtenu la confiance de l’Assemblée nationale, avec 66,1 % des votes.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

Après le pic inflationniste mondial de 2022, causé par les effets de la reprise économique post-pandémie et de la guerre en Ukraine, l’inflation est depuis retombée dans la grande majorité des pays, bien qu’elle reste globalement au-dessus des niveaux d’avant la crise. Dans ses prévisions économiques publiées en juillet 2025, le Fonds monétaire international (FMI) note que l’inflation devrait rester nettement supérieure au taux recommandé de 2 % dans une grande partie du globe cette année. Le FMI prévoit que l’inflation mondiale devrait ralentir à 4,2 % en 2025 (contre 5,7 % en 2024), puis à 3,5 % en 2026.

Comme le montre notre carte, si l’inflation devrait rester cette année inférieure à 2,5 % dans la majorité des pays d’Europe de l’Ouest, dont la France (prévision à 1,3 % pour 2025), plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique et d’Asie subissent toujours une inflation particulièrement élevée. Le FMI prévoit par exemple un taux d’inflation annuel de 5,3 % au Brésil, de 8,9 % en RD Congo, de 9,3 % en Russie, de 10 % au Bangladesh et de 19,7 % en Égypte. 

D’autres pays qui connaissent actuellement des conflits armés, des bouleversements ou des problèmes socio-économiques majeurs enregistrent même des taux d’inflation encore plus élevés. Parmi eux figurent l’Argentine, la Turquie, l’Iran, le Zimbabwe, le Soudan et le Venezuela, où les prévisions tablent sur une hausse moyenne des prix à la consommation allant de 35 % à 180 % en 2025.

Dans le détail, les prévisions indiquent que 122 pays et territoires réussiront à maintenir l’inflation en dessous de la moyenne mondiale cette année (inférieur à 4,2 %), tandis que plus de 30 devraient enregistrer un taux d’inflation deux fois (ou plus) supérieur à la moyenne (taux de 8,4 % ou plus).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

Selon des données publiées par le Ministère de l’économie et des finances mardi 5 août, le déficit budgétaire de l’État a dépassé les 100 milliards d’euros au premier semestre 2025, pour atteindre 100,4 milliards au 30 juin dernier. C’est une légère amélioration par rapport au déficit enregistré sur la même période l’année dernière, puisqu’il atteignait alors 103,5 milliards d’euros environ. C’est un signal positif, puisque le gouvernement cherche à faire plus de 40 milliards d’euros d’économies en 2026 afin de réduire le déficit public (qui se compose du déficit budgétaire de l’État, ainsi que des déficits de la sécurité sociale, des autorités locales et des autres organismes de l’administration centrale). 

Comme le montre notre infographie, basée sur des données d’Eurostat, le déficit public de la France a empiré en 2024, pour atteindre 5,8 % du PIB – le gouvernement s’est engagé à le ramener à 5,4 % cette année, et sous la barre des 3 % d’ici 2029. Il reste cependant bien loin du niveau de 2020, au moment de la crise du Covid-19. Le PIB de la zone euro avait alors diminué de 6,6 %, et celui de la France de 7,9 %, passant de 2,43 billions d’euros en 2019 à 2,32 billions l’année suivante. Les aides substantielles mises en place par le gouvernement pour soutenir les ménages et les entreprises, couplées au ralentissement économique, avaient alors fortement creusé le déficit public français, qui avait atteint presque 9 % du PIB.

Comparée à ses voisins européens, la France fait cependant figure de mauvaise élève : le déficit public de la Belgique représentait 4,5 % de son PIB en 2024, celui de l’Allemagne 2,8 %, tandis que le Portugal, la Grèce, l’Irlande et le Danemark ont enregistré un excédent de 0,7 %, 1,3 %, 4,3 % et 4,5 % de leur PIB respectivement l’année dernière.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

Après une période de reprise suite au double choc de la pandémie et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie entre 2020 et 2022, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont recommencé à augmenter ces derniers mois. Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies (FAO), l’indice des prix alimentaires de la FAO a atteint 128 points en juin 2025, ce qui représente une hausse de 28 % des prix mondiaux des denrées alimentaires par rapport à la période de référence 2014-2016. Bien que ce chiffre soit en baisse par rapport au pic de 160 points atteint en mars 2022, peu après le début de l’invasion russe, il est en hausse de près de 6 % par rapport à juin 2024 et d’environ 35 % par rapport à la moyenne de 2019.

Comme le montre notre infographie, les prix des denrées alimentaires sont revenus en 2023 à leur niveau de mi-2021, mais ne sont jamais redescendus aux niveaux observés avant la pandémie. Depuis le premier trimestre 2024, les prix des denrées alimentaires ont même recommencé à grimper, aggravant à nouveau les perspectives en matière de sécurité alimentaire mondiale. Selon la FAO, à l’échelle mondiale en 2024, le coût quotidien moyen d’une alimentation saine s’élevait à 4,46 dollars (en parité de pouvoir d’achat), ce qui signifie que 2,6 milliards de personnes n’avaient toujours pas les moyens d’y accéder.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

D’après les données du Commissariat général au développement durable (CGDD), environ 30 milliards de mètres cubes d’eau sont prélevés chaque année en France pour répondre aux besoins des activités humaines. Comme le montre notre infographie, près de la moitié (46 %) de l’eau douce prélevée sert à refroidir les centrales électriques, de loin la plus importante part des prélèvements.

Cependant, comme le spécifie le CGDD, l’eau prélevée n’est pas nécessairement consommée : elle est souvent restituée après usage, dans des proportions qui varient selon les activités. Dans le cas du refroidissement des centrales électriques par exemple, une partie de l’eau prélevée s’évapore, alors que l’eau utiliser pour alimenter les canaux de navigation est intégralement restituée. 

Si l’agriculture ne représente que le quatrième poste de prélèvement d’eau douce (12 % du total), elle était le poste le plus important de consommation d’eau : entre 2010 et 2019, l’agriculture représentait à elle seule 58 % de la consommation d’eau douce en moyenne en France.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

Dans ses dernières prévisions publiées en juillet, le Fonds monétaire international (FMI) anticipe désormais une croissance mondiale de 3,0 % cette année et de 3,1 % en 2026, soit une révision à la hausse par rapport aux prévisions établies en avril dernier (respectivement 2,8 % et 3,0 %). Dans l’ensemble, le FMI continue de voir une grande incertitude dans la politique douanière du président américain Donald Trump, mais note que l’économie mondiale montre des signes de résilience face au contexte international.

Comme le détaille notre infographie, ce regain d’optimisme en 2025 ne concerne toutefois pas toutes les économies. Si le FMI a réhaussé ses prévisions de croissance annuelle pour la Chine de +0,8 point à 4,8 %, en partie grâce à la baisse des droits de douane sino-américains, elle a en parallèle nettement revu à la baisse celles pour la Russie (-0,6 point à 0,9 %). « Nous prévoyons un ralentissement de la croissance économique russe en 2025, principalement en raison du resserrement de la politique monétaire et de la baisse des prix du pétrole », a déclaré Petya Koeva Brooks, directrice adjointe du département des études du FMI.

Pour l’économie américaine, le FMI a légèrement relevé sa prévision de croissance en 2025, de 1,8 % à 1,9 %, tout comme pour la zone euro : +0,2 point à 1,0 %. Dans le détail, la prévision de croissance en juillet reste inchangée par rapport à celle du mois d’avril pour la France (0,6 % en 2025), tandis que l’organisation se montre un peu plus optimiste pour l’Allemagne (+0,1 point), bien que la croissance outre-Rhin devrait rester quasi nulle (0,1 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

L’Union européenne a signé, dimanche 27 juillet, un accord commercial avec les États-Unis qui réduit de 30% à 15% les droits de douanes sur les produits ciblés en avril par l’administration Trump. Ces nouveaux tarifs douaniers, censés entrer en vigueur les 7 août, devraient s’appliquer à environ 70% des importations de l’UE vers les États-Unis. Parmi les produits touchés figurent les cosmétiques : pour ces produits, les droits de douanes vont en effet passer de 0% à 15%, une augmentation qui risque d’affecter les exportations françaises, qui représentaient plus de 3 milliards d’euros en 2024.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données compilées par le site Brandirectory, cinq des huit entreprises de cosmétiques les plus valorisées dans le monde sont françaises. L’Oréal, qui a occupé la première place du classement cinq ans d’affilée, arrive cette année deuxième après avoir été détrôné par la marque de luxe Chanel, dont le secteur des cosmétiques est à lui seul valorisé à 24,5 milliards d’euros en 2025. En troisième position, on retrouve l’entreprise américaine Gillette, valorisée à 8,2 milliards d’euros. Guerlain, Lancôme et Garnier figurent également au classement, avec des valorisations comprises entre 4,7 et 6,9 milliards d’euros.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

Le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé le 15 juillet vouloir supprimer deux jours fériés. La mesure fait partie du plan d’économies pour le budget 2026 de l’État : faire travailler les Français le lundi de Pâques et le 8 mai devrait ainsi permettre de réaliser 4,2 milliards d’euros d’économies, sur les 43,8 milliards d’euros annoncés par le gouvernement. La mesure est cependant vivement critiquée. Dans un communiqué commun accompagnant une pétition lancée en réponse à l’annonce du Premier ministre, les organisation syndicales ont ainsi déclaré : « Le gouvernement a choisi de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraités, les malades ».

Le calendrier français compte aujourd’hui 11 jours fériés répartis sur l’année, ce qui place le pays dans la moyenne basse de l’UE : 15 pays comptent en effet 12 jours fériés ou plus, contre 12 comptant 11 jours fériés ou moins. À l’échelle de l’UE, ce sont les habitants de Chypre qui jouissent chaque année du plus grand nombre de jours fériés : 15 au total. Les citoyens du Danemark et des Pays-Bas en ont quant à eux le moins : 9 seulement, soit autant que les Français pourraient avoir dès l’année prochaine. L’Allemagne a pour sa part un système unique dans l’UE, puisque le nombre de jours fériés dont disposent ses citoyens dépend de la région dans laquelle ils habitent : 9 jours fériés sont garantis au niveau national, mais au total, les Allemands comptent entre 10 et 13 jours fériés par an.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les votes de confiance sous la Ve République

Dimanche 27 juillet, à quelques jours de l’échéance du 1er août, les États-Unis et l’Union européenne ont conclu un accord commercial qui réduit de 30 % à 15 % les droits de douane sur les importations européennes ciblées en avril par l’administration Trump, y compris les voitures. Compte tenu des exceptions, on estime qu’environ 70 % des importations de l’UE vers les États-Unis sont concernées par ce nouveau taux.

Dans le cadre de cet accord, l’UE investira également 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis et achètera pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques américains. Aucune annonce n’a été faite concernant un éventuel ajustement des droits de douane de l’UE en réponse. D’après les dernières données disponibles, l’UE ne prélève actuellement des droits de douane que sur environ le quart des importations américaines.

Si cet accord semble déséquilibré, il en va de même pour les autres accords conclus jusqu’à présent par les États-Unis avec d’autres pays étrangers. Les accords conclus avec des pays asiatiques comme l’Indonésie, le Vietnam et les Philippines prévoient non seulement des droits de douane américains plus élevés que ceux annoncés en avril dernier, mais également un accès quasi illimité pour les produits américains à leurs marchés respectifs, ce qui a suscité de vives critiques dans les pays concernés.

Les autres accords conclus avec les puissances du G7 ressemblent davantage à l’accord avec l’UE. Le Japon a par exemple également accepté de réaliser d’importants investissements et achats auprès des États-Unis, en échange d’une limitation des nouveaux droits de douanes américains à 15 %, tout en maintenant ses propres droits de douane inchangés. Un accord conclu en mai a également laissé intacts les droits de douane imposés au Royaume-Uni, tout en abaissant à zéro les droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium et en prévoyant une exception pour l’importation de 100 000 voitures britanniques à un taux de 10 %. Comme ce pays n’a jamais reçu d’annonce de droits de douane réciproques plus élevés de la part de l’administration Trump, les droits de douane supplémentaires généraux appliqués sont ceux initialement annoncés au niveau mondial, soit 10 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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