25 avril 2024 |

Ecrit par le 25 avril 2024

Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

Santé publique France a publié, mardi 9 avril, les résultats d’une enquête nationale menée auprès d’élèves de collèges et lycées, sur la santé mentale chez les adolescents. L’étude, menée par l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), en partenariat avec l’Education nationale, met en lumière d’importantes différences entre les collégiens et les lycéens, et entre les filles et les garçons, en matière de santé mentale. Plus d’un quart des lycéens (27 %) disaient avoir éprouvé un sentiment de solitude au cours des douze derniers mois, contre 21 % de collégiens. Et seulement 51 % des lycéens présentaient un bon niveau de bien-être mental, contre 59 % des collégiens.

Comme le montre notre infographie, les lycéennes présentent également un risque plus élevé de dépression que les lycéens. Les filles sont en effet bien plus nombreuses à présenter des symptômes de l’échelle ADRS (Adolescent Depression Ratins Scale), qui est utilisée pour déceler le risque de dépression chez les adolescents. Cette échelle comprend dix symptômes, dont l’échec scolaire, le manque d’intérêt pour tout, ou encore un sentiment insurmontable de tristesse ; un adolescent présentant sept symptômes ou plus est considéré comme étant à risque important de dépression. Plus de 60 % des lycéennes disaient ainsi manquer régulièrement d’énergie, contre environ 45 % des lycéens. Les filles étaient également plus nombreuses à se sentir découragées, à mal dormir, ou encore à se sentir inutiles. De façon très inquiétante, près d’un quart des lycéennes interrogées dans le cadre de l’enquête (23,1 %) disaient avoir parfois envie de mourir. Au total, un quart des lycéens (24%) déclaraient avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, et les filles étaient nettement plus concernées que les garçons (31% contre 17%) ; environ un lycéen sur dix disait également avoir fait une tentative de suicide au cours de sa vie.

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

C’est un nouveau record inquiétant : mars 2024 a été le plus chaud enregistré à la surface du globe, portant ainsi à dix le nombre de mois consécutifs à battre des records de chaleur. D’après les plus récentes données de l’observatoire du climat de l’Union européenne Copernicus, la température au mois de mars a été en moyenne 1,68 °C plus élevée qu’un mois de mars de l’ère préindustrielle. Lors des douze derniers mois, la température moyenne s’est établie à 1,58 °C au-dessus du climat de l’ère préindustrielle, au-delà des limites de l’accord de Paris, qui vise un réchauffement inférieur à 1,5 °C. Pour ce qui est de la température des océans, le mois de mars a également établi un nouveau record absolu, avec 21,07 °C de moyenne mesurés à leur surface par Copernicus, hors zones proches des pôles, une température légèrement supérieure aux 21,06 °C enregistrés en février.

Juillet 2023 reste pour l’instant le mois le plus chaud jamais mesuré sur notre planète : l’année avait été marquée par le phénomène climatique El Niño, qui a pour origine une anomalie de température des eaux de surface du Pacifique Sud. Ce phénomène avait participé à l’accentuation du réchauffement, et entraîné la multiplication d’évènements météorologiques extrêmes.

« La température moyenne mondiale est la plus élevée jamais enregistrée », a déclaré Samantha Burgess, directrice adjointe de Copernicus. « Pour stopper le réchauffement, il faut réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre ».

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

D’après les données de l’ADAC et d’Eurostat, un plein de 60 litres de SP95-E10 coûtait en moyenne 114 euros en France à la fin du mois de mars. Le prix du SP95-E10 a en effet augmenté de 10 centimes par litre depuis le début de l’année, une tendance qui s’est également fait ressentir pour les autres carburants. Si cette augmentation s’explique en partie par les tensions au Moyen-Orient, particulièrement en mer Rouge, qui forcent les transporteurs de produits pétroliers à emprunter des routes plus longues, un rapport de février dernier souligne également que les marges des distributeurs ont recommencé à augmenter à la fin de l’année 2023.

Comme le montre notre infographie, le prix d’un plein de 60 litres est encore plus élevé au Danemark, puisqu’il coûte en moyenne 124 euros. Cependant, le nombre d’heures de travail nécessaires à un Danois pour pouvoir remplir son réservoir est relativement similaire au nombre d’heures requises en France : sur la base du salaire horaire net moyen, un plein coûte l’équivalent de 8,2 heures au Danemark, contre 8,1 heures dans l’Hexagone. C’est en Grèce, en Croatie et en Hongrie qu’il faut travailler le plus longtemps pour se payer un plein d’essence, malgré les prix relativement moins élevés du carburant dans ces deux derniers pays.

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

D’après l’Insee, le revenu salarial moyen des femmes en France en 2022 était inférieur de 23,5 % à celui des hommes dans le secteur privé. Si cet écart s’explique en partie par le temps de travail — les femmes étant plus nombreuses à travailler à temps partiel, et moins souvent en emploi au cours de l’année que les hommes —, des disparités existent cependant même à temps de travail identique : le salaire moyen des femmes en équivalent temps plein est inférieur de 14,9 % à celui des hommes. 

Comme le relève l’Insee, « les différences de salaire s’expliquent surtout par la répartition genrée des professions : les femmes n’occupent pas le même type d’emploi et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes et accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs. À poste comparable, c’est-à-dire à même profession exercée pour le même employeur, l’écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4,0 % ».

En effet, comme le détaille l’Insee, des vingt professions les plus courantes chez les hommes et les femmes, seules quatre leur sont communes. Comme le montre notre graphique, les deux métiers les plus courants chez les femmes dans le secteur privé en France sont administratifs : 4,7 % des femmes salariées sont secrétaires, et 2,9 % occupent des postes d’employées administratives qualifiées. En comparaison, la profession la plus fréquemment occupée par les hommes est chauffeur routier, et la seconde ingénieur et chercheur en développement informatique. Femmes et hommes confondus, la profession de cadre la plus répandue est celle d’ingénieur en informatique, qui ne compte qu’un quart de femmes. 

L’Insee souligne que les écarts de revenu salarial entre femmes et hommes sont encore plus marqués chez les parents : les mères ont des temps de travail mais aussi des salaires en équivalent temps plein nettement inférieurs aux pères, et les écarts croissent avec le nombre d’enfants.

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

L’exécutif s’attaque à la fonction publique. Dans une interview publiée dans le journal Le Parisien mardi 9 avril, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guerini a annoncé vouloir « lever le tabou du licenciement dans la fonction publique », remettant ainsi en question le principe d’« emploi à vie » qui caractérisait jusqu’ici le statut particulier des fonctionnaires en France. Si le licenciement existe déjà dans la fonction publique (pour trois motifs : l’inaptitude physique, la faute disciplinaire et l’insuffisance professionnelle), il est très peu appliqué : en 2022, seulement 235 fonctionnaires ont été licenciés en France. 

L’annonce de Stanislas Guerini est intervenue à la sortie d’une réunion organisée le même jour avec les syndicats en vue d’un projet de réforme, prévu pour l’automne. Parmi les pistes étudiées figurent également la remise en cause des catégories historiques de la fonction publique (A, B et C), ainsi qu’une possible rémunération au mérite des agents. Sans surprise, le ministre s’est attiré les foudres des syndicats pour ses paroles, et pour un projet de loi qu’ils jugent « injuste », qui risque d’« accroître la division entre les agents publics ».

Comme le montre notre infographie, basée sur un rapport de l’OCDE, la France compte légèrement plus de fonctionnaires que la moyenne des pays de l’organisation : 21,1 % de la population active en France travaille en effet dans la fonction publique, alors que la moyenne de l’OCDE s’établit à 18,6 %. C’est dans les pays d’Europe du nord qu’on trouve la plus grande part de fonctionnaires : ils sont 30,9 % en Norvège, 29,3 % en Suède, 28 % au Danemark, et 24,5 % en Finlande. À l’inverse, l’Allemagne et le Japon avaient des secteurs publics relativement peu importants : l’Allemagne ne comptait que 11,1 % de fonctionnaires dans sa population active, et le Japon seulement 4,6 %.

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

Fin mars, l’Insee a publié les chiffres définitifs, très attendus, du déficit public de la France pour 2023. Et comme redouté, celui-ci est significativement plus élevé que prévu, puisqu’il s’établit à 5,5 % du PIB, dépassant ainsi largement les 4,9 % jusqu’alors prédits par le gouvernement. Comparée à ses voisins européens, la France fait figure de mauvaise élève : le déficit public de la Belgique représentait 4,6 % de son PIB en 2023, celui de l’Allemagne 2,1 %, tandis que l’Irlande, le Portugal et le Danemark ont tous trois enregistré un excédent de 0,9 %, 1,2 % et 2,6 % de leur PIB respectivement l’année dernière. Alors que l’agence de notation Moody’s avait déjà déclaré après la publication de ces chiffres juger « improbable » que la France tienne son objectif de réduire le déficit public à 2,7 % d’ici à 2027, l’agence de notation Fitch a à son tour annoncé le mardi 2 avril estimer que les objectifs de réduction budgétaire français sont « de plus en plus hors de portée ». Fitch avait déjà abaissé la note de la France, qui évalue sa capacité à rembourser sa dette, de AA à AA-, et les deux agences actualiseront de nouveau leur note financière de la France fin avril. Le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a cependant réaffirmé sa détermination quant à son objectif de ramener le déficit public du pays sous la barre des 3 % du PIB d’ici à 2027.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données d’Eurostat, si le déficit public de la France a empiré en 2023, il reste bien loin du niveau de 2020, au moment de la crise du Covid-19. Le PIB de la zone euro avait alors diminué de 6,6 %, et celui de la France de 7,9 %, passant de 2,44 billions d’euros en 2019 à 2,32 billions l’année suivante. Les aides substantielles mises en place par le gouvernement pour soutenir les ménages et les entreprises, couplées au ralentissement économique, avaient alors fortement creusé le déficit public français, qui avait atteint 9 % du PIB.

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

La trêve hivernale, qui s’applique chaque année du 1ᵉʳ novembre au 31 mars, vient de se terminer. Durant cette période, qui correspond aux mois les plus froids, les locataires ne peuvent pas être expulsés de leur logement, mais les expulsions ont donc pu reprendre lundi. Dans un communiqué publié la semaine dernière, la Fondation Abbé Pierre, qui a pour mission de faciliter l’accession de tous à un logement décent et à une vie digne, met en garde quant à une possible forte augmentation des expulsions cette année, alors qu’elles avaient déjà atteint des records en 2023. 

La Fondation Abbé Pierre estime qu’environ 140 000 personnes en France sont actuellement menacées d’expulsion, et souligne que celles-ci pourraient s’ajouter au nombre déjà élevé de personnes sans domicile fixe (330 000), et aux 2,6 millions de demandeurs de logement social. 

Comme le montre notre infographie, basée sur des données du Ministère de la Justice compilées par la Fondation Abbé Pierre, le nombre d’expulsions en France a presque triplé en vingt ans, pour atteindre 21 500 l’an dernier. Dans un contexte de « précarisation croissante des ménages », alors que plus de 9,1 millions de Français vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2021, la fondation, dans son communiqué, « appelle l’État à inverser la tendance et adopter une politique volontariste en matière de prévention des expulsions, de production et d’accès au logement afin de protéger les personnes les plus précaires ».

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

Judith Suminwa Tuluka, proche collaboratrice du président Félix Tshisekedi, a été nommée première ministre de la République démocratique du Congo lundi 1er avril. Jusqu’alors ministre du plan dans le gouvernement du Premier ministre sortant Jean-Michel Sama Lukonde, Judith Suminwa Tuluka devient ainsi la première femme à être nommée à la tête du gouvernement de RDC.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données du think tank Council on Foreign Relations, les femmes ont exercé le pouvoir sur tous les continents, mais l’Europe reste la région où l’on trouve la plus forte concentration de nations ayant eu à leur tête une femme, et ce à plusieurs reprises. La plupart des pays qui ont connu plus de deux cheffes d’État ou de gouvernement s’y trouvent, celui ayant eu le plus de femmes aux commandes étant la Suisse. Le pays dénombre cinq anciennes présidentes de la Confédération suisse, mais dispose d’un petit avantage car le mandat présidentiel est limité à un an.

La Finlande suit avec quatre femmes premières ministres. L’Islande compte trois femmes dirigeantes, dont l’une d’entre elles, Vigdís Finnbogadóttir, a été la première présidente élue au monde. Elle est restée en poste pendant seize ans, de 1980 à 1996.

Notre carte dénombre les femmes qui ont été cheffes de gouvernement ou d’État depuis 1946. Elles ne sont pas comptabilisées lorsque ce poste était temporaire (intérim), purement honorifique ou occupé par un monarque ou une personne nommée par ce dernier.

De Valentine Fourreau pour Statista


Au lycée, les filles plus à risque de dépression que les garçons

L’expression de « déserts médicaux », popularisée par les médias, est fréquemment utilisée pour désigner les régions où les habitants rencontrent des difficultés d’accès aux soins, en raison du manque de professionnels de santé ou d’infrastructures à proximité. « Cette question du déficit d’offre dans certains territoires renvoie à la question plus large et ancienne de l’inégale répartition spatiale de la ressource médicale en France, qui date au moins du XVIIIe siècle », comme le rappelle une étude sur les déserts médicaux publiée dans Cairn. Ce sujet constitue de nos jours une préoccupation majeure pour les Français et les pouvoirs publics.

Si l’on se penche uniquement sur l’accessibilité des infrastructures hospitalières, un indicateur d’Eurostat permet de dresser un état des lieux de la proximité des établissements par département en France métropolitaine. Il indique la part de la population qui vit à moins de quinze minutes en voiture d’un hôpital

Naturellement, ce sont les territoires urbains avec une forte densité de population qui affichent les taux les plus élevés. La totalité (ou presque) des habitants d’Île-de-France se trouvent à moins d’un quart d’heure d’un hôpital, 99,6 % dans le Rhône, 99,0 % en Loire-Atlantique et 98,2 % dans le Nord et les Bouches-du-Rhône. 

Sur les 96 départements métropolitains étudiés, 46 présentent un taux supérieur à 90 % et 18 un taux inférieur à 80 % – pour la plupart situés dans le centre du pays (Auvergne, Nouvelle-Aquitaine), dans la région Grand Est et en Corse. Tout en bas de l’échelle, on retrouve la Corrèze, la Haute-Corse et la Creuse, où environ le tiers de la population habite à plus de quinze minutes de route d’un établissement de soins. 

À l’échelle de l’Union européenne, certaines régions sont encore moins bien loties : dans 89 territoires, plus de la moitié des habitants vivent à plus d’un quart d’heure d’un hôpital. La plupart d’entre eux sont situés dans des régions faiblement peuplées, souvent situées à la périphérie de l’UE : dans les régions intérieures de l’Espagne et du Portugal, ainsi que les régions rurales des pays d’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne, Roumanie, Croatie, Slovénie). Plusieurs territoires en Suède sont également concernés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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