7 mai 2025 |

Ecrit par le 7 mai 2025

Les JO de Paris battent le record de vente de billets

À deux semaines du début des JO de Paris 2024, la capitale française se prépare à recevoir un afflux de visiteurs du monde entier. Outre les 10 500 athlètes, les 20 000 journalistes accrédités et les 45 000 bénévoles, des millions de spectateurs viendront à Paris dans les semaines à venir pour assister aux épreuves de la compétition. Le 11 juillet, le président du Comité d’organisation des JO de Paris a annoncé à l’AFP que 8,6 millions de billets avaient déjà trouvé preneur. L’olympiade parisienne a ainsi battu le record du nombre de billets vendus pour des Jeux, détenu jusqu’alors par les JO d’Atlanta (1996), qui en avait vendu 8,3 millions selon le Comité international olympique.

Il reste maintenant à voir si Paris 2024 parviendra à réaliser ce que ni Rio, Londres, Pékin ou Atlanta n’avaient réussi à faire : écouler tous les billets mis en vente pour l’évènement. Avec 97 % des billets disponibles vendus, Londres 2012 a été l’édition la plus proche de se dérouler à guichet fermé au cours des quatre dernières décennies, juste devant Pékin 2008 (96 %), tandis qu’Athènes 2004 a eu le plus grand mal à remplir ses stades et ses salles, avec seulement 71 % des billets vendus. À l’heure actuelle, 86 % des billets mis en vente pour les JO de Paris (hors Jeux paralympiques) ont trouvé preneur, mais les organisateurs restent confiants de pouvoir écouler la totalité des billets, soit 10 millions, d’ici la fin de l’évènement.

Quels billets coûtent le plus cher aux JO de Paris ?

Les Jeux olympiques de Paris 2024 vont débuter dans deux semaines. Si les épreuves de marathon natation et de triathlon, à l’origine prévues dans la Seine, pourraient être déplacées vers d’autres sites en raison de la pollution du fleuve, la compétition va malgré tout se dérouler avec la capitale française en toile de fond. Qu’il s’agisse des épreuves équestres organisées dans les jardins du Château de Versailles, du stade de beach-volley installé aux pieds de la Tour Eiffel ou des sports urbains récemment ajoutés (basket-ball 3×3, BMX, breaking et skateboard) accueillis dans un site temporaire sur la place de la Concorde, les spectateurs sportifs pourront admirer la beauté de la ville lumière. À condition d’avoir eu la chance d’obtenir des billets ou de pouvoir se les offrir.

La disponibilité de billets abordables a en effet fait l’objet de nombreuses discussions. Bien que des billets à 24 euros aient été disponibles pour chaque sport, ils étaient souvent limités aux premiers stades de la compétition et les fans ont dû dépenser beaucoup plus à l’approche de la cérémonie de remise des médailles pour la plupart des événements.

Les billets les plus chers pour les finales d’athlétisme, de natation et de basket-ball coûtent ainsi jusqu’à 980 euros, soit plus de 40 fois le prix des billets les moins chers disponibles pour chaque sport. À l’autre bout de l’échelle, certains événements ne coûtent que 24 euros, ce qui s’applique principalement aux événements en plein air que l’on peut également regarder gratuitement sur la voie publique, le long de la Seine ou, pour les spectateurs se trouvant à Tahiti, au célèbre spot de surf de Teahupo’o.

Si les prix mirobolants de certains événements ont suscité des critiques, il est important de noter que ces billets onéreux rendent possible le prix de départ très bas des billets. Selon le comité d’organisation, un million de billets ont été vendus à 24 euros, tandis que près de la moitié des 10 millions de billets disponibles ont été vendus à 50 euros ou moins.

De Tristan Gaudiaut et Valentine Fourreau pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

Le second tour des élections législatives anticipées en France a accouché, dimanche 7 juillet 2024, d’un hémicycle sans majorité absolue et dominé par trois principaux blocs politiques (voir infographie en illustration principale ci-dessus). Avec 180 sièges, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire a créé la surprise et devient la première force politique à l’Assemblée nationale. Elle devance le camp présidentiel (Ensemble), qui n’obtient que 163 députés élus, soit 82 de moins que les 245 élus il y a deux ans. En troisième position, le Rassemblement national et ses alliés LR ne remportent finalement que 143 sièges, selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur. Mais, avec plus de 30 % des suffrages exprimés au premier comme au second tour, le parti d’extrême droite continue de gagner du terrain et enregistre un gain de 54 sièges par rapport aux 89 remportés en 2022.

©DR

Avec 66,7 % des inscrits qui sont aller voter au premier tour et 66,6 % au second (contre respectivement 47,5 % et 46,2 % en 2022), il s’agit de la participation la plus élevée pour une élection législative depuis 1997. Concernant la représentation des femmes au parlement, la nouvelle Assemblée nationale compte 369 hommes et 208 femmes (36 %), soit un hémicycle moins féminisé que ceux issus des législatives de 2022 et 2017 (respectivement 37 % et 40 % de femmes).

Crédit : Le Trombinoscope
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L’extrême droite gagne du terrain en Europe

Le Rassemblement national n’est arrivé qu’en troisième position à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives 2024, derrière le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle (Ensemble), mais cela ne doit pas occulter le fait que 32 % des électeurs français ayant participé au scrutin ont voté pour le parti d’extrême droite dirigé par Jordan Bardella, et que ce dernier représente le premier parti en nombre de voix à cette élection.

La montée de l’extrême droite semble ainsi se poursuivre en Europe, en témoigne les autres résultats de scrutins récents dans la région. La carte ci-dessous donne un tour d’horizon du score obtenu par une sélection de partis européens classés à l’extrême droite de l’échiquier politique lors de la dernière élection législative, en pourcentage des suffrages exprimés. Ces formations politiques présentent bien sûr des différences, mais peuvent être rapprochées sur le plan idéologique pour, entre autres, leur nationalisme, leur conservatisme social et leur rejet de l’immigration.

Outre-Manche, le parti Reform UK (anciennement Parti du Brexit), dirigé par Nigel Farage, a recueilli 14 % des voix lors des élections générales britanniques du 4 juillet 2024 (obtenant 4 sièges). Il s’agit de la première fois que ce parti europhobe et anti-immigration est représenté au Parlement du Royaume-Uni. En mars dernier, à l’issue des élections législatives anticipées au Portugal, le parti d’extrême droite Chega est devenue la troisième force politique du pays, en recueillant pas moins de 18 % des voix, quadruplant ainsi son nombre de députés au Parlement (de 12 à 48).

Un peu plus tôt, fin 2023, le parti d’extrême droite PVV (Parti de la Liberté), mené par Geert Wilders, est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas, obtenant 24 % des suffrages. En Pologne, la coalition centriste pro-européenne de Donald Tusk a récemment battu les nationalistes-conservateurs du PiS, qui étaient au pouvoir depuis huit ans. Mais avec 35 % des voix, le PiS restait une force politique soutenue dans le pays. En Hongrie, le Fidesz de Viktor Orbán est au pouvoir depuis plus de dix ans déjà. Il remporté une victoire écrasante aux dernières législatives de 2022 (54 % des suffrages) et forme actuellement une coalition gouvernementale avec le parti chrétien-démocrate NKDP.

Les prochaines élections législatives en Europe auront lieu le 29 septembre 2024 en Autriche, où l’extrême droite (FPÖ) avait obtenue 16 % des voix en 2019.

De Tristan Gaudiaut pour Statistahttps://fr.statista.com/


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

En période de forte inflation, lorsque les prix augmentent plus vite que les salaires, les salaires réels (tenant compte du coût de la vie) diminuent, ce qui signifie que les ménages voient, et ressentent, le pouvoir d’achat de leur revenu baisser. Cela a été le cas lors de la crise inflationniste de 2021-2023, période durant laquelle le salaire réel moyen en France a baissé (ou stagné) pendant 10 trimestres consécutifs, entre juin 2021 et décembre 2023.

L’inflation est depuis retombée dans la zone euro, et, d’après les données de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des Statistiques), les salaires réels sont repartis à la hausse en France au premier trimestre 2024, avec une croissance de 1,1 % en glissement annuel. Comme le retrace notre animation graphique, la croissance du salaire mensuel de base de l’ensemble des salariés est repassée nettement devant celle des prix à la consommation (hors tabac) au premier trimestre : +3,3 % contre +2,1 %.

Cependant, si l’on regarde la croissance cumulée des salaires et des prix entre le premier trimestre 2021 et 2024, on se rend compte qu’il faudra patienter encore quelque temps avant que les salaires ne rattrapent entièrement l’inflation qui a sévi ces trois dernières années. Ainsi, le salaire mensuel de base des salariés français affiche une croissance cumulée de 10,5 % sur trois ans, contre une inflation cumulée d’environ 12,5 %. Cela signifie donc, qu’en moyenne, le salaire réel a diminué d’environ 2 % en France entre le premier trimestre 2021 et 2024.

La pyramide des salaires en France

Combien gagnez-vous par rapport à la moyenne des Français ? La dernière étude annuelle de l’Insee sur les revenus donne un aperçu de la distribution des salaires dans l’Hexagone. En 2022, un salarié du secteur privé percevait en moyenne 2 630 € nets par mois en équivalent temps plein (EQTP). Mais ce chiffre est tiré à la hausse par les très gros revenus. En effet, la médiane des salaires est inférieure de 20 % à la moyenne, traduisant une plus forte concentration des revenus dans le bas de la distribution. Le salaire net médian — signifiant que 50 % des salariés français gagnent moins et que l’autre moitié gagne plus — se situait ainsi à 2 091 € nets mensuels.

Basé sur les données de cette étude, notre graphique donne un aperçu détaillé de la répartition des salaires dans le secteur privé, en équivalent temps plein. On constate qu’environ 14 % des salariés perçoivent moins de 1 500 € nets par mois (certains salaires en EQTP pouvant être inférieurs au Smic) et que près de 32 % se situent entre 1 500 € et 2 000 € nets. Concernant les tranches suivantes, 32 % touchent de 2 000 € à 3 000 € et ils ne sont plus que 11,5 % à gagner entre 3 000 € et 4 000 €. Les revenus supérieurs à 4 000 € nets mensuels ne concernent qu’environ un salarié français sur dix en EQTP (11 %), et au delà de 8 000 €, seulement 1,8 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

Trois semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale, déclenchée par Emmanuel Macron suite au score historique du Rassemblement National (RN) aux élections européennes (31 % des voix), le parti d’extrême droite présidé par Jordan Bardella (et ses alliés issus de LR) est arrivé en tête du premier tour des élections législatives anticipées, avec 33 % des votes, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. L’alliance des principaux partis de gauche, le Nouveau Front populaire (NFP), recueille 28 % des suffrages exprimés, devant le camp présidentiel (Ensemble), qui arrive troisième avec 20 %.

Alors qu’un électeur sur trois a voté pour un candidat RN (ou allié), soit presque le double du précédent record des législatives 2022 (18,7 % au premier tour), une enquête Ipsos réalisée juste avant le scrutin montre comment l’électorat RN s’est « diversifié et élargi ». Qui a voté quoi au premier tour des législatives 2024 ?

Comme le révèlent les données reprises dans notre infographie, les ouvriers ont largement plébiscité le RN et ses alliés (57 %), et ces derniers obtiennent également un score important chez les employés (44 %). La formation politique d’extrême droite a gagné un grand nombre de voix chez les retraités, chez qui elle arrive en tête (31 %), bien que de peu devant la majorité présidentielle (29 %), et chez les jeunes. Ainsi, si près d’un jeune âgé de 18 à 24 ans sur deux (48 %) a voté pour le NFP, le RN et ses alliés récoltent un tiers des voix (33 %) dans cette tranche d’âge, contre 9 % pour Ensemble. Outre chez les jeunes, le NFP est également arrivé en tête chez les cadres (34 %) et les professions intermédiaires (35 %). Parmi les catégories sociales étudiées, c’est chez les cadres que le RN recueille son score le moins élevé (21 %) ; pour le NFP il s’agit des retraités (20 %) et pour Ensemble des ouvriers (7 %).

Législatives : l’extrême droite aux portes du pouvoir

Par ailleurs, comme le laissaient présager les derniers sondages, avec 33 % des suffrages exprimés (10 628 330 voix sur 32 060 561) au premier tour des législatives anticipées de 2024, le Rassemblement national (RN) et ses alliés, a réalisé la meilleure performance de son histoire au premier tour d’une élection. Par rapport au premier tour des législatives 2022 (4 248 626 voix sur 22 745 498), le parti d’extrême droite a plus que doublé son nombre de votes récoltés. Le premier tour de ce scrutin a également enregistré le taux de participation le plus élevé depuis les élections législatives de 1997, soit 66,7 %, contre 47,5 % au premier tour en 2022.

Basée sur les résultats définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur, l’infographie ci-dessous donne un aperçu de l’évolution du score des principales forces politiques du pays entre le premier tour des législatives 2022 et 2024. Les données sont exprimées en pourcentage des inscrits sur les listes électorales et rendent compte, entre autres, du poids de l’abstention sur les scrutins.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

Guidés par le goût pour l’aventure, la liberté et un certain sens de la sobriété, de plus en plus de Français plébiscitent le voyage en itinérance. Si certains se tournent vers le vélo, d’autres font le choix du véhicule de loisir – camping-cars, vans, caravanes – et ils sont de plus en plus nombreux à adopter ce mode de voyage. Preuve en est : après un record historique en 2021, où plus de 100 000 camping-cars (neufs et d’occasion) et vans avaient été immatriculés en France, la demande se maintient à un niveau supérieur à celui d’avant le boom de la pandémie de Covid-19.

Selon les chiffres du Syndicat des véhicules de loisirs (UNI VDL), 92 400 camping-cars (neufs et d’occasion) et vans ont été vendus en France en 2023, contre respectivement 85 300 et 87 300 en 2019 et 2020. Comme le détaille également notre infographie, pour la première fois en 2022, les ventes de vans ont dépassé celles des camping-cars neufs. L’an dernier, environ 14 000 immatriculations de vans ont été enregistrées dans le pays (un chiffre similaire à celui de 2022), contre moins de 10 000 avant 2020. En Europe, la France représente le deuxième marché pour les véhicules de loisirs derrière l’Allemagne.

Véhicules de loisirs : les principaux marchés en Europe

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

Le premier tour des élections législatives anticipées aura lieu ce dimanche 30 juin. À moins d’une semaine du scrutin, le Rassemblement National caracole toujours en tête : d’après le plus récent sondage Ipsos pour Le Parisien et Radio France, le RN et leurs alliés sont actuellement crédités de 35,5 % des intentions de vote (31,5 % pour les candidats du Rassemblement National, et 4 % pour les candidats des Républicains soutenus par le Rassemblement National). La gauche, réunie sous la bannière Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position, avec 29,5 % des intentions de vote, dix points de pourcentage devant la majorité présidentielle Ensemble, créditée de 19,5 % des intentions de vote.

Si le RN et ses alliés reçoivent 35,5 % des voix à l’issue des élections, ils obtiendraient alors une large majorité relative à l’Assemblée nationale, mais pas de majorité absolue. Le week-end dernier, le président du RN, Jordan Bardella, a annoncé qu’il n’accepterait une nomination au poste de Premier ministre que si son parti disposait d’une majorité absolue à l’Assemblée, sans laquelle il lui serait difficile de mettre en place son programme.

Assemblée nationale : quel visage à l’issue des élections ?
Par ailleurs, d’après les derniers sondages, ce pari de la dissolution par le président de la République pourrait s’avérer perdant, puisque tous les sondages donnent actuellement le Rassemblement national en tête, suivi de la gauche, rassemblée sous la bannière Nouveau Front Populaire. Le groupe de la majorité présidentielle, Ensemble, est actuellement crédité d’un peu moins de 20 % des intentions de vote.

Comme le montre cette infographie, basée sur les résultats d’un récent sondage pour BFMTV et La Tribune Dimanche, si ces projections s’avèrent correctes, le Rassemblement national et leurs alliés disposeraient d’une large majorité relative, mais n’atteindraient cependant pas la majorité absolue : ils pourraient envoyer entre 250 et 280 députés à l’Assemblée. Le groupe Nouveau Front Populaire, qui inclut des candidats issus de LFI, du PS, du PS, des Écologistes ainsi que de divers groupes de gauche, devrait compter entre 150 et 170 députés, ce qui en ferait le second groupe le plus important dans la nouvelle législature. Quant au groupe Ensemble, il devrait compter 90 et 110 députés. Finalement, le groupe des candidats Les Républicains (hors alliance RN), UDI et divers droite pourrait représenter entre 35 et 45 sièges à l’Assemblée.

Valentine Fourreau pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

Alors que les voyages internationaux se sont presque totalement arrêtés en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, l’industrie de l’aviation a subi ce qu’elle a décrit comme « la pire année de l’histoire pour la demande de transport aérien ». Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le nombre de passagers a diminué de 60 % en 2020, tandis que les revenus du secteur ont chuté de près de 70 %.

Trois ans plus tard, la pandémie et les nombreuses perturbations qu’elle a entraînées semblent ne plus être qu’un vague souvenir pour le secteur du transport aérien, qui s’est totalement remis de la crise la plus grave de son histoire. Selon les dernières estimations de l’IATA, les recettes du secteur pourraient atteindre un nouveau record de près de 1 000 milliards de dollars cette année, alors que près de cinq milliards de passagers sont attendus pour 2024, dépassant de plus de 400 millions le nombre de passagers de 2019.

Dans une déclaration publiée avant la 80e assemblée générale annuelle de l’IATA à Dubaï cette semaine, le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, a souligné le rôle crucial de l’industrie dans la connexion du monde. « Avec un nombre record de cinq milliards de voyageurs aériens attendus en 2024, le besoin humain de voler n’a jamais été aussi fort. En outre, l’économie mondiale compte sur le fret aérien pour acheminer les 8,3 billions de dollars d’échanges commerciaux qui parviennent aux clients par voie aérienne. Il ne fait aucun doute que l’aviation est essentielle aux ambitions et à la prospérité des individus et des économies ».

De Valentine Fourreau pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

L’aviation est régulièrement pointée du doigt pour son impact disproportionné sur le climat. Cependant, d’après les données de l’organisation européenne Transport et Environnement, seulement 1 % des personnes sont à l’origine de 50 % des émissions de l’aviation mondiale. En cause : l’utilisation de jets privés. 

Selon le rapport de Transport et Environnement, un vol en jet privé de quatre heures génère autant d’émissions qu’un individu moyen en un an. Les jets privés sont 5 à 14 fois plus polluants que les avions commerciaux par passager, et 50 fois plus polluants que le train. En 2019, un vol sur dix au départ de la France était effectué en jet privé, et la moitié effectuait un trajet de moins de 500km. En Europe, les jets privés sont deux fois plus susceptibles d’être utilisés pour des vols considérés comme très courts (moins de 500km) que les vols commerciaux. De plus, en août 2020, alors que les vols commerciaux étaient en baisse de 60 % par rapport à l’année précédente, le trafic des jets privés avait retrouvé son niveau d’avant la pandémie de Covid-19.

Comme le montre notre graphique, basé sur des données de CE Delft, le nombre de vols privés en France avait quadruplé en 2022 par rapport à 2020, atteignant un total de 85 885 vols. En 2022, les routes les plus empruntées étaient Paris-Genève, Paris-Londres et Nice-Londres. En train, le trajet de Paris à Genève peut être effectué en 3h11, tandis que Paris-Londres prend environ 2h15 en Eurostar.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les JO de Paris battent le record de vente de billets

Dans un communiqué commun rendu public mardi 18 juin, 41 organisations professionnelles ont critiqué le « projet dangereux » de privatisation de l’audiovisuel public porté par le Rassemblement national (RN). Le président du parti d’extrême-droite, Jordan Bardella, a confirmé il y a quelques jours vouloir privatiser « à terme » l’audiovisuel public si le RN arrive au pouvoir à l’issue des élections législatives, afin notamment de « faire des économies ». Les organisations opposées à ce projet fustigent une mesure susceptible de « détruire directement des centaines de milliers d’emplois et un pan entier de l’économie ». Selon des chiffres relayés par Acrimed, l’audiovisuel public français compte 17 000 salariés directs (France Télévisions, Radio France), et autour de 100 000 au total si l’on ajoute les sous-traitants et l’écosystème des intermittents du spectacle. Une telle mesure, qui serait inédite en Europe, pose également des questions majeures en matière de pluralisme et de qualité de l’information. L’infographie ci-dessous donne un état des lieux des principaux propriétaires de chaînes de télévision à l’heure actuelle en France, ainsi qu’un aperçu de l’audience de leurs chaînes généralistes et d’information en continu.

Premier groupe audiovisuel en France selon l’audience, le groupe France Télévision exploite, entre autres, les chaînes France 2, France 3, France 5 et France Info. Comme le montre notre infographie, la part d’audience cumulée des chaînes publiques généralistes et d’information était d’environ 29 % (données de 2022), ce qui place France Télévision juste devant le groupe TF1, propriété du groupe Bouygues, qui cumulait 23 % de part d’audience avec TF1, TMC, LCI et TMX. Dans le détail, TF1 reste toutefois la chaîne la plus suivie devant France 2 et France 3 (près de 19 % de part d’audience, contre 15 % et 9 % respectivement).

En troisième position des groupes audiovisuels français, on trouve le groupe M6, détenu majoritairement par RTL Group, une filiale de l’entreprise de médias allemande Bertelsmann (famille Mohn). Si l’on exclut W9 (chaîne de musique et divertissement), les deux chaînes généralistes du groupe, M6 et 6ter, cumulent 10 % de part d’audience, dont 8 % environ pour la seule M6. Les groupes Altice Media et Canal+ (Bolloré) complètent le top 5, avec une part d’audience cumulée d’environ 7 % et 6 % pour leurs chaînes généralistes et d’information respectives. Le groupe de transport maritime CMA CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, a annoncé en mars 2024 avoir signé un accord pour racheter Altice Media, maison mère de BFMTV et RMC, à l’homme d’affaires Patrick Drahi. La transaction se situerait autour de 1,5 milliard d’euros.

Comment est financé l’audiovisuel public en Europe ?

Après presque quatre-vingt-dix ans d’existence en France, la redevance télé (ou « contribution à l’audiovisuel public ») a été supprimée en 2022. Depuis cette date, le financement de l’ensemble des sociétés françaises de l’audiovisuel public est principalement issu de l’affectation d’une fraction du produit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Comme le détaille notre carte, partiellement basée sur les données d’une étude parue en décembre dernier, de nombreux pays européens financent aujourd’hui les chaînes publiques de télévision et de radio via des impôts/taxes ou des fonds publics (budget de l’État).

Ces dernières années, à l’image de la France, quelques autres pays européens ont supprimé les redevances et financent désormais l’audiovisuel public via un système de taxes. C’est le cas par exemple récemment en Suède et au Danemark, où depuis respectivement 2018 et 2022, ce secteur est principalement financé avec des impôts. 

Certains pays voisins de la France comme l’Allemagne, la Suisse et l’Italie, continuent à financer leur audiovisuel public via un modèle de redevances : payées directement par les citoyens pour les deux premiers cités, et prélevées sur les factures d’électricité pour l’Italie (comme au Portugal et en Grèce).

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/10/   1/1