16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

Il y a 80 ans, le 8 mai 1945, la Seconde Guerre mondiale prenait fin en Europe avec la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne nazie. Depuis cette date, la paix a globalement régné sur une grande partie du continent, et pour la plupart des gens, la survenue d’une guerre interétatique sur le sol européen était devenue une perspective lointaine. Mais au cours des trois dernières années, la guerre d’agression contre l’Ukraine menée par la Russie en violation du droit international a changé la donne, faisant revenir le spectre d’un conflit militaire de grande ampleur en Europe.

Comme le montrent les enquêtes du baromètre mensuel « What Worries the World » publié par Ipsos, les préoccupations à ce sujet ont tendance à gagner du terrain dans les pays européens. En France par exemple, en avril 2025, un quart des personnes interrogées (25 %) ont déclaré qu’un conflit militaire entre États faisait partie de leurs plus grandes inquiétudes, en hausse de 9 points de pourcentage sur un an. Même au début de la guerre en Ukraine, en avril 2022, ce chiffre n’était pas aussi élevé (20 %). Outre dans l’Hexagone, les craintes liées à la survenue d’un conflit ont aussi particulièrement augmenté aux Pays-Bas : alors que 16 % des Néerlandais interrogés se disaient inquiets à ce propos en avril 2024, ce chiffre est passé à 29 % le mois dernier (+13 points).

Comme l’indique notre infographie, les Polonais font partie de ceux qui se montrent les plus inquiets à ce sujet – probablement parce que leur pays partage une frontière à l’est avec l’Ukraine et au nord avec la Russie (enclave de Kaliningrad). En effet, 39 % d’entre eux ont récemment déclaré qu’un conflit militaire interétatique était l’une de leurs plus grandes préoccupations. À l’inverse, la situation semble bien différente en Hongrie, qui affiche le niveau d’inquiétudes à ce sujet le plus faible des pays européens étudiés (moins de 10 % des sondés).

Armement : les dépenses militaires explosent dans le monde
Alors que les conflits se multiplient dangereusement ces dernières années, le monde se réarme à vive allure. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires mondiales ont atteint 2 718 milliards de dollars en 2024, soit une croissance annuelle de 9,4% en termes réels. Il s’agit de la plus forte hausse sur un an jamais enregistrée depuis au moins la fin de la guerre froide. SIPRI souligne que les dépenses militaires ont augmenté dans toutes les régions du monde, avec une hausse particulièrement rapide en Europe et au Moyen-Orient.

Les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Allemagne figurent en tête de liste des pays qui affichent les dépenses militaires les plus élevées. Ensemble, ils représentent plus de 60 % des dépenses mondiales dans ce domaine. Quant à la France, elle se classe au dizième rang derrière l’Arabie saoudite, avec un budget de défense de près de 65 milliards de dollars l’an dernier. L’industrie française de l’armement a su tirer partie de la hausse de la demande dans ce secteur ces dernières années : ses exportations ont augmenté de près de 50 % entre la période 2014-2018 et 2019-2023, faisant du pays le deuxième exportateur mondial d’armes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

La dette mondiale a augmenté de 7,5 billions (ou 7 500 milliards) de dollars au cours des trois premiers mois de l’année 2025, pour atteindre un niveau record d’environ 324 billions de dollars, selon un rapport publié le mardi 6 mai par l’Institut de finance internationale (IIF). D’après l’organisme bancaire, la dette totale des marchés émergents a augmenté de 3,5 billions de dollars au premier trimestre 2025 (dont 2 billions attribués rien qu’à la Chine), pour atteindre un niveau record de plus de 106 billions de dollars. L’IIF a également précisé qu’en plus de la Chine, la France et l’Allemagne ont été les principaux contributeurs à l’augmentation de la dette mondiale au cours du premier trimestre 2025. L’infographie ci-dessous retrace l’évolution de la valeur de la dette mondiale depuis le premier trimestre 2014.

Comment évolue la dette publique des pays ?
Selon les derniers chiffres publiés en 2025 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la dette publique française a progressé de 203 milliards d’euros en 2024, pour atteindre 3 305 milliards à la fin de l’année dernière. Le niveau d’endettement public est alors monté à 113 % du PIB en décembre 2024, ce qui constitue un record hors période de crise (pandémie de Covid-19, crises financières, etc.).

Avec le réarmement qui continue de se profiler en Europe, devant conduire à des dépenses étatiques supplémentaires, le gonflement de la dette risque de se prolonger. Alors que les perspectives de croissance économique se sont également assombries un peu partout dans le monde, le Fonds monétaire international (FMI) s’attend, dans ses prévisions dévoilées en avril dernier, à ce que le niveau d’endettement public de la France grimpe à 116 % du PIB à la fin de l’année 2025, soit +4,3 points de pourcentage par rapport à 2022.

Comme le montre notre infographie, d’autres grandes économies mondiales sont également confrontées à une dégradation substantielle de leur niveau d’endettement ces derniers temps, comme la Chine, avec une dette publique attendue par le FMI à 96,3 % du PIB en 2025 (+18,9 points depuis 2022), le Canada (112,5 %, +5,2 points sur trois ans), le Royaume-Uni (103,9 %, +3,5 points) ou encore les États-Unis (122,5 %, +2 points).

À l’inverse, l’Espagne fait partie des exemples de pays parvenus à réduire significativement leur niveau d’endettement. La dette publique espagnole a continué de reculer l’an dernier pour s’établir à 101,8 % du PIB et le FMI prévoit que ce taux descende à 100,6 % à la fin de 2025 (soit -8,8 points depuis 2022). Ce reflux du ratio de la dette par rapport au PIB en Espagne s’explique en partie par la forte croissance économique du pays, qui a atteint plus de 3 % l’an dernier, soit 4,5 fois plus que la moyenne de la zone euro.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui vient de se dérouler le 3 mai dernier, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a publié son rapport annuel concernant l’état de la liberté de la presse en 2025. Ce dernier fait état d’une dégradation continue de la situation mondiale. Pour la première fois, l’organisation a classé la situation de la liberté de la presse comme « difficile » à l’échelle mondiale, le score moyen de l’ensemble des pays évalués étant passé sous la barre des 55 points ( « situation difficile »). Plus de six pays sur dix (112 au total) ont vu leur score reculer dans le classement cette année, dont plusieurs pourtant plutôt bien classés. Comme le souligne RSF, « si les exactions physiques contre les journalistes sont l’aspect le plus visible des atteintes à la liberté de la presse, les pressions économiques, plus insidieuses, sont aussi une entrave majeure […]. Sans indépendance économique, pas de presse libre ».

Comme le détaille notre carte, 42 pays, qui représentent plus de la moitié de la population mondiale, ont été classés dans la pire catégorie de l’indice – la situation de la liberté de la presse y est jugée « très grave » et exercer le journalisme y est particulièrement dangereux. En outre, 96 pays se trouvent dans une situation « difficile » ou « problématique », tandis que seulement 42 présentent une situation « plutôt bonne » ou « bonne ». Les pays classés dans la meilleure catégorie de l’indice sont tous européens et se comptent sur les dix doigts de la main : la Norvège, l’Estonie, les Pays-Bas, la Suède, la Finlande, le Danemark et l’Irlande.

La France a de son côté perdu quatre places au classement par rapport à 2024 et se classe désormais au 25e rang mondial. RSF note qu’une « part significative de la presse [française] est contrôlée par quelques grandes fortunes – une concentration croissante qui restreint la diversité éditoriale, accroît les risques d’autocensure et pose de sérieuses questions sur l’indépendance réelle des rédactions vis-à-vis des intérêts économiques ou politiques de leurs actionnaires ».

Parmi les pays où la liberté de la presse est la plus restreinte au monde, on trouve en grande majorité des pays d’Asie et du Moyen-Orient. Le trio de fin du classement est composé de l’Érythrée, de la Corée du Nord et de la Chine, qui reste l’une des principales prisons du monde pour les journalistes et un modèle pour les régimes autoritaires en matière de contrôle des médias. Suivent ensuite des pays comme la Syrie, l’Iran, l’Afghanistan, le Turkménistan et le Vietnam, où les situations sont également jugées critiques pour la pratique du journalisme.

Ailleurs dans le monde, la liberté de la presse a connu un recul important en Afrique subsaharienne, comme au Burkina Faso, au Congo et au Nigeria, mais également dans les Amériques, où plusieurs pays ont vu leurs indicateurs chuter. Par exemple, aux États-Unis, une dégradation inquiétante de la liberté de la presse est observée depuis le second mandat de Donald Trump, tandis qu’en Argentine, le président Javier Milei a stigmatisé les journalistes et démantelé les médias publics.

Quelles sont les sources d’information préférées selon les générations ?

De plus en plus de jeunes se tournent vers les réseaux sociaux comme source d’information principale. Selon la dernière enquête du Parlement européen sur la jeunesse, publiée en février 2025, les réseaux sociaux sont désormais la première source d’information pour les jeunes dans l’UE, dépassant la télévision et les médias imprimés et numériques. Ainsi, 42 % des Européens âgés de 16 à 30 ans ont déclaré s’appuyer principalement sur des plateformes comme TikTok, Instagram et YouTube pour s’informer sur la politique et les questions sociales, contre 39 % principalement sur la télévision.

Une enquête réalisée entre avril 2024 et mars 2025 par Statista dans le cadre des Consumer Insights confirme cette tendance et donne un aperçu du fossé existant désormais entre les générations dans leurs manières de consommer l’information. En France par exemple, plus de la moitié des répondants de la génération Z (nés après 1994) et des Milléniaux (1980-1994) ont déclaré avoir utilisé les réseaux sociaux pour s’informer au cours des quatre semaines précédant l’enquête, contre 35 % des représentants de la génération X (1965-1979) et 18 % des baby boomers (nés avant 1965). Inversement, la télévision a été utilisée comme source d’information par la majorité des répondants de plus de 45 ans, tandis qu’en dessous de cet âge, le taux d’utilisation tombe en dessous de 50 %.

Parmi l’ensemble des canaux étudiés en France, c’est la radio qui affiche le fossé générationnel le plus important : deux tiers (67 %) des baby boomers l’ont utilisé pour s’informer au cours des quatre dernières semaines, contre seulement 25 % des répondants de la génération Z. Les jeunes de moins de 30 ans semblent en partie avoir remplacé la radio par les podcasts en streaming, qui recueillent un taux d’utilisation de 25 % au sein de ce groupe d’âge (contre 12 % pour la génération X et les baby boomers).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

En France comme dans de nombreux autres pays occidentaux, les médicaments psychotropes (antidépresseurs par ex.), principalement consommés dans le cadre d’une prescription médicale pour traiter des troubles mentaux, sont la troisième substance psychoactive la plus fréquemment consommée après l’alcool et le tabac. Si ces médicaments jouent un rôle important dans le traitement de certaines maladies mentales, leur utilisation abusive peut entraîner un risque d’abus et de dépendance du fait de leurs propriétés psychoactives.

À l’échelle mondiale, la taille du marché des médicaments antidépresseurs était estimée à près de 15 milliards de dollars en 2024, selon des données publiées par Verified Market Reports. D’après les prévisions des experts du secteur, ce marché devrait voir son chiffre d’affaires dépasser le cap des 20 milliards de dollars d’ici 2033, porté par un taux de croissance annuel composé de 4 %. L’Amérique du Nord représentait autour de 40 % des ventes mondiales en valeur en 2023, suivie par l’Europe avec 30 %. La région Asie-Pacifique représentait environ 20 % des ventes cette année-là et est considérée comme le principal moteur de la croissance du marché dans les années à venir. L’infographie ci-dessous présente une sélection de chiffres clés sur les ventes et les parts de marché de l’industrie mondiale des antidépresseurs.

Où consomme-t-on le plus d’antidépresseurs à travers le monde ?
D’après les chiffres de l’OCDE les plus récents, parmi la trentaine de pays dans le monde pour lesquels ces données sont disponibles, c’est toujours en Islande que le niveau de consommation d’antidépresseurs est le plus élevé. Avec une consommation moyenne de 165 doses définies journalières pour 1 000 habitants en 2023, les Islandais devancent les Portugais (154 doses journalières pour 1 000 habitants), les Britanniques (136 doses, donnée de 2022) et les Canadiens (133 doses).

Autrefois identifié comme un pays où le recours à ce type de médicaments était excessif, la France ne fait plus partie, depuis plus d’une décennie déjà, des pays d’Europe où les antidépresseurs sont les plus consommés. Avec 61 doses définies de ce type de médicaments ingérées par jour pour 1 000 habitants (donnée de 2022), les Français se situent dans la moyenne basse des 31 pays de l’OCDE étudiés (environ 76 doses pour 1 000 habitants). Les populations analysées qui présentent les niveaux de consommation les plus faibles sont les Lettons, les Hongrois et les Coréens, avec des ratios allant de 26 à 34 doses journalières pour 1 000 personnes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

Après des décennies de croissance presque ininterrompue du commerce, du tourisme et de la coopération internationale, la mondialisation se heurte ces dernières années à plusieurs obstacles. Après la stagnation de la croissance des échanges mondiaux dans le sillage de la crise financière de 2007-2008 puis sous la première administration Trump (2017-2021), lorsque les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont commencé à se manifester, la pandémie de Covid-19 a entraîné une forte baisse du commerce international, qui, mesuré en pourcentage du PIB mondial, a atteint en 2020 son niveau le plus bas depuis 2003. Bien que la pandémie ait rappelé les vulnérabilités des chaînes mondiales d’approvisionnement, le commerce international a ensuite rapidement rebondi, le ratio commerce/PIB mondial culminant à 62,8 % en 2022 avant de retomber à 58,5 % en 2023, selon les dernières données disponibles de la Banque mondiale.

Avec le regain des tensions géopolitiques et la montée des nationalismes et du protectionnisme observés à travers le monde ces dernières années, certains des progrès réalisés par le passé ont désormais été réduit à néant. Alors que la guerre commerciale 2.0 de la nouvelle administration Trump, entrée ces dernières semaines dans une nouvelle phase qui voit s’affronter directement les deux plus grandes économies mondiales (plus de 100% de droits de douane entre les deux pays à cette heure), menace de bouleverser l’économie mondiale, il se pourrait bien que nous ayons assisté à l’apogée de la mondialisation. Les nouveaux tarifs douaniers (pour certains temporairement suspendus) et surtout l’incertitude entourant la future politique commerciale des États-Unis pourraient amener les entreprises à repenser leurs chaînes d’approvisionnement afin de les rendre moins vulnérables aux perturbations internationales. Mais il reste encore à ce jour difficile de prévoir quels impacts durables la politique actuelle (et pour le moins erratique) de l’administration Trump aura sur le commerce mondial à long terme.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

Elon Musk a annoncé, mardi 22 avril 2025, qu’il allait réduire son implication politique au sein du département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), afin de se concentrer sur son entreprise Tesla. Une décision précipitée en partie par les mauvaises performances de la marque de voitures électriques, qui traverse sa plus grave crise depuis des années. Comme le préfiguraient les données des livraisons publiées début avril, les résultats financiers trimestriels du constructeur automobile américain, rendus public hier soir, sont en chute libre. Sur le premier trimestre de l’année 2025, Tesla a livré 336 681 voitures électriques, soit une baisse de 13 % par rapport à la même période en 2024 (386 810) et de 20 % comparé à 2023 (422 875). Qui dit baisse des ventes, dit moins de rentrées d’argent : de janvier à mars, le groupe a ainsi vu son chiffre d’affaires et son bénéfice net mondial chuter de respectivement 9% et 71% sur un an.

La situation est particulièrement alarmante en Europe, où les ventes de Tesla ont dégringolé de 40 % à 60 % en glissement annuel au premier trimestre sur plusieurs marchés importants des voitures électriques, dont l’Allemagne et la France. Les raisons sont multiples : concurrence accrue entre constructeurs, transition de modèles, mais aussi crise d’image liée aux positions politiques du milliardaire et à son engagement aux côtés de l’administration Trump, qui a déclenché des appels au boycott et des actes de vandalisme contre la marque. En France, la part de marché de Tesla est par exemple tombée à 1,6 % lors du dernier trimestre terminé en mars, contre 2,6 % il y a un an, confirmant la perte d’attractivité de la marque auprès des acheteurs potentiels et l’intensification de la concurrence dans ce secteur.

Comme le détaille notre infographie, basée sur les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), les marques américaines ont globalement perdu du terrain sur le marché automobile français par rapport à l’année dernière, au profit notamment des constructeurs chinois. Ford, le constructeur américain le plus populaire en France devant Tesla, accuse également un recul, avec une part de marché passée de 2,7 % à 2,3 % sur un an. En parallèle, les marques chinoises connaissent une nette progression. Entre le premier trimestre 2024 et 2025, la part de marché combinée de MG (propriété du groupe SAIC depuis 2006), BYD, Leapmotor et Xpeng a grimpé de 1,3 % à 2,2 %. À l’heure actuelle, MG représente la moitié de la part cumulée des quatre marques chinoises citées. Arrivées sur le marché français entre 2022 et 2024, BYD, Leapmotor et Xpeng affichent de leur côté des volumes de ventes encore plutôt modestes en comparaison mais néanmoins en forte croissance.

Bourse : jusqu’où ira le plongeon de l’action Tesla
Dans les semaines qui avaient suivi la victoire électorale de Donald Trump, le 5 novembre 2024, le cours de l’action Tesla a grimpé à des niveaux jamais atteints auparavant, atteignant un record le 17 décembre 2024, à près de 480 dollars américains en clôture. Mais quatre mois plus tard, la situation est bien différente pour le constructeur automobile américain, comme le retrace notre infographie. Le 22 avril 2025, une action Tesla ne valait en effet plus qu’environ 238 dollars, soit une chute de 50 % par rapport au pic mesuré en décembre dernier.

Les raisons de la dégringolade en bourse du leader du marché automobile électrique en 2024 sont multiples. D’une part, les ventes de véhicules Tesla ont connu un net recul au premier trimestre 2025, d’autre part, le constructeur a récemment perdu l’avance technologique qu’il entretenait sur la concurrence. À cela s’ajoute le fait que les positions politiques et l’influence d’Elon Musk à la Maison Blanche ces derniers mois ont eu des conséquences néfastes pour l’image de l’entreprise qu’il dirige.

Entre autres répercussions, le patrimoine de Musk, principal actionnaire de Tesla, a perdu plus de 100 milliards de dollars depuis le début de l’année 2025. Selon le magazine économique américain Forbes, il reste malgré tout la personne la plus riche de la planète, et ce avec une marge considérable. Avec une fortune nette estimée à environ 370 milliards de dollars le 14 avril, il devançait toujours de plus de 150 milliards de dollars le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, et le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (respectivement 202 et 188 milliards de dollars à la même date).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

La fête de Pâques, qui, dans la tradition chrétienne, marque la résurrection de Jésus-Christ le troisième jour après sa crucifixion, aura lieu ce week-end. Si de nombreuses personnes dans le monde s’adonneront sans doute à la chasse aux œufs et consommeront d’importantes quantités de chocolat, certaines communautés marqueront les jours allant du vendredi saint au lundi de Pâques de manière bien plus originale. Notre infographie ne présente qu’une petite sélection des traditions et rituels les plus « extravagants » qui devraient avoir lieu dans les prochains jours.

La tradition de Pâques la plus extrême nous vient des Philippines. Dans la ville de San Fernando, des fidèles chrétiens particulièrement dévots reconstituent chaque année la crucifixion et la flagellation du Christ, un petit nombre d’entre eux se faisant même clouer sur des croix.

L’œuf de Pâques est le thème central de plusieurs traditions figurant sur notre carte, notamment chez nous : depuis plus de 50 ans, la commune de Bessières (Haute-Garonne) prépare, chaque lundi de Pâques, une omelette géante, qui nécessite plus de 15 000 œufs. En Allemagne, les arbres sont décorés d’œufs peints et d’ornements – un type de décoration très différent de celui qu’on retrouve en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où des cigarettes et des paquets de tabac sont cachés dans les arbres autour des églises et distribués aux fidèles après le service.

Parmi les autres traditions européennes, on retrouve les grands feux de joie en Allemagne, ou encore les sorcières de Pâques en Suède ou en Finlande : déguisés en sorcières, les enfants vont de porte en porte demander des bonbons, qu’ils échangent contre des dessins. En Slovaquie et en Tchéquie, les hommes et les garçons fouettent les filles et les femmes avec des branches d’osier tressées censées leur apporter jeunesse et fertilité. En Grèce, sur l’île de Corfou, les habitants lancent de larges pots d’argile – appelés « Botides » – du haut des balcons lorsque les cloches de l’église sonnent la fin de la messe le dimanche de Pâques, afin de chasser les mauvais esprits. Sur l’île grecque de Chios, deux églises situées au sommet de deux collines se lancent des fusées artisanales et gagnent des points lorsqu’elles atteignent les clochers.

Au Guatemala, les habitants d’Antigua créent des tapis complexes pour tapisser les rues, appelés alfombras, faits de sciure de bois, d’aiguilles de pin et de fleurs, représentant des fleurs, des symboles religieux et des oiseaux. Ces routes sont ensuite parcourues par des processions de fidèles portant des statues et des icônes religieuses.

De Valentine Fourreau pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? En raison de l’actualité, de plus en plus d’Européens décident d’annuler leur projet de voyage aux États-Unis. C’est ce que révèlent les derniers chiffres publiés en avril par l’Office national américain du tourisme et des voyages (NTTO), qui indiquent que les arrivées de visiteurs internationaux ont baissé au premier trimestre 2025, et que cette situation s’est aggravée en mars.

Par rapport à la même période en 2024, le nombre de voyageurs en provenance d’Europe de l’Ouest, incluant aussi bien les touristes que les voyageurs d’affaires, a chuté d’environ 17 % le mois dernier, et depuis janvier, de 7 %. Comme le détaille notre infographie, la diminution des flux de voyageurs est particulièrement marquée en provenance d’Allemagne, d’Irlande et d’Espagne, avec une chute de plus de 20 % mesurée en mars. Le nombre de voyageurs français aux États-Unis a lui baissé de 8 % le mois dernier et d’environ 6 % sur la totalité du premier trimestre.

Récemment interviewés par le journal Le Monde, des porte-paroles et dirigeants de l’industrie du voyage en France confirment la tendance : « des clients qui avaient commencé le processus ont renoncé, dans la foulée de l’arrivée de Trump », « on a vu une vraie différence après l’épisode du bureau Ovale », « pour des raisons politiques, c’est rare ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La peur d’un conflit militaire gagne du terrain en Europe

La saison des allergies au pollen bat son plein en France, affectant chaque année des millions de personnes à travers le pays. Les principaux responsables sont les pollens de graminées (herbes, céréales) et d’arbres (bouleaux, frênes, cyprès, platanes, etc.), qui se dispersent abondamment dans l’air sous l’effet de conditions climatiques favorables entre la fin de l’hiver et le début de l’automne. L’infographie ci-dessous, basée sur les informations du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), donne un aperçu de la période approximative de présence des principaux pollens allergisants en France métropolitaine.

D’après des estimations publiées dans un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), la prévalence des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières (aussi connues sous le nom de rhume des foins) a pratiquement doublé depuis la fin des années 1990 dans les pays industrialisés. Des études publiées ces dernières années indiquent que le changement climatique pourrait avoir une influence sur la production de pollen, notamment en allongeant la durée des saisons polliniques. En outre, une étude de l’Inserm a récemment mis en évidence une association significative entre l’exposition à la pollution atmosphérique à long terme et la sévérité des rhinites diagnostiquées dans la population.

Quelle est la prévalence des allergies en France ?
La saison de la rhinite allergique, aussi connue sous le nom de rhume des foins, est de retour. Cette allergie saisonnière au pollen présente des symptômes similaires au rhume d’origine viral : inflammation du nez et de la gorge, éternuements, gonflement des yeux, écoulement nasal… Si les allergies au pollen sont relativement bénignes, elles pourraient néanmoins s’aggraver dans les années à venir. D’après le Commissariat général au développement durable, le réchauffement climatique et la pollution de l’air causeraient en effet une augmentation des allergies au pollen, une plus grande sévérité des symptômes et un allongement des périodes « à risques ».

Comme le montre notre infographie, basée sur les résultats d’une enquête menée par Harris Interactive en février 2024, les allergies respiratoires, de type allergie au pollen, étaient les plus répandues parmi les personnes souffrant d’allergies : elles touchaient plus d’une personne sur cinq. Venaient ensuite les allergies médicamenteuses (12 %) et les allergies aux animaux (9 %). Les allergies alimentaires, comme les allergies aux fruits à coque ou au lactose, touchaient quant à elles 7 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête.

De Tristan Gaudiaut et Valentine Fourreau pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/3/   1/1