12 septembre 2025 |

Ecrit par le 12 septembre 2025

Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Le 4 octobre, le conseil des ministres a acté la dissolution de l’organisation catholique intégriste Civitas, après une procédure lancée en août par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à la suite de propos antisémites tenus par un conférencier lors de son université d’été. Fondé en 1999, l’Institut Civitas s’était fait connaître du grand public au début des années 2010, suite à ses prises de positions contre le mariage pour tous, ainsi que ses actions spectaculaires contre plusieurs évènements culturels jugés « christianophobes ». C’est la seconde demande de dissolution du gouvernement largement médiatisée cet été, après celle, demandée par le ministre de l’intérieur en juin, du collectif écologiste et contestataire Les Soulèvements de la Terre, suspendue par le Conseil d’État en août.

Comme le montre notre infographie, réalisée à partir de données du site officiel du gouvernement français pour la diffusion des textes législatifs et réglementaires Légifrance, le nombre de demandes de dissolution de groupes et d’associations a fortement augmenté depuis l’arrivée à l’Élysée d’Emmanuel Macron en 2017 : le record du nombre de demandes de dissolutions sous la Ve république a ainsi été atteint sous la présidence de l’actuel chef de l’État, durant laquelle 34 procédures ont été lancées. Le record appartenait jusque là au premier président de l’actuelle république, Charles de Gaulle, sous le mandat duquel 28 demandes avaient été déposées, notamment contre des associations communistes en 1968. Depuis 2000, une très large majorité des procédures de dissolution visent des groupes et associations d’ultradroite, ou de revendiquant de l’Islam radical.

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

En 2022, un tiers de tous les sites internet signalés à l’ONG Internet Watch Foundation (IWF) pour leur contenu pédocriminel étaient hébergés sur des serveurs situés aux Pays-Bas. C’est en tout cas ce que révèle le plus récent rapport de l’organisation de surveillance du net basée au Royaume-Uni. L’année dernière, 375 230 signalements ont été évalués par l’IWF, et 255 588 ont été confirmés comme contenant des images d’abus sexuels sur des enfants, ayant des liens vers ces images, ou en faisant la publicité. Après avoir évalué si une image ou une vidéo ne respecte pas la loi, l’IWF retrace l’URL jusqu’à l’emplacement du serveur physique sur lequel le contenu est hébergé. L’ONG contacte ensuite le gouvernement et les services de police du pays, et collaborent également avec des organisations internationales telles qu’Europol et Interpol, afin de faire supprimer les contenus criminels.

Selon le rapport, en 2022, près de trois URL sur cinq (59 %) signalés comme contenant des image d’abus sexuels sur enfants étaient hébergés dans les États membres de l’UE. Si les Pays-Bas et les États-Unis ont tous deux enregistré un nombre élevé de signalements l’année dernière, les deux pays ont tout de même constaté une diminution de la proportion d’URL qu’ils hébergeaient par rapport à l’année précédente (de 41 % en 2021 à 32 % en 2022 aux Pays-Bas, et de 21 % en 2021 à 15 % en 2022 aux États-Unis).

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Selon une enquête Ipsos réalisée en 2023, si le cancer reste la principale préoccupation des Français en matière de santé, plus d’un tiers des personnes interrogées ont désigné la santé mentale ou le stress comme problème de santé le plus important en France. Si cela représente un niveau relativement constant pour le stress, le nombre de personne ayant désigné la santé mentale comme préoccupation principale a fortement augmenté ces dernières années, passant de 10 % en 2018-2020, à 12 % en 2021, puis 20 % en 2022.

Comme le montre notre graphique, 57 % des personnes interrogées en France cette année ont déclaré qu’elles pensaient que le cancer était le principal problème de santé auquel les habitants du pays étaient confrontés, contre 46 % en 2022, dépassant maintenant très largement le coronavirus. Alors que ce dernier était considéré comme le principal problème de santé par près de trois quarts des personnes interrogées en France lors des deux premières années de la pandémie, la perception du danger que représente le virus a aujourd’hui dramatiquement diminué : seulement 10 % des personnes interrogées considèrent qu’il s’agit du problème de santé le plus important, loin derrière l’obésité (30 %).

Selon les données de l’enquête, les préoccupations par rapport à la santé mentale sont actuellement plutôt élevées dans le monde. Dans les 31 pays interrogés par Ipsos dans le cadre du Global Health Service Monitor, 44 % des personnes en moyenne ont déclaré que la santé mentale était le principal problème de santé dans leur pays. Viennent ensuite le cancer (40 %), le stress (30 %), l’obésité (25 %) et la toxicomanie (22 %).

La Suède et le Chili se distinguent par des niveaux d’inquiétude particulièrement élevés en matière de santé mentale en 2023 (respectivement 67 % et 66 %). Par ailleurs, le cancer est le problème de santé le plus cité en Inde (59 %), l’obésité au Mexique (62 %) et le stress en Corée du Sud (44 %).

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Le 10 octobre était célébrée la Journée mondiale de la santé mentale, qui a pour but de sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé mentale, afin que celles-ci soient mieux comprises et mieux traitées. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur huit dans le monde a des problèmes de santé mentale, qui sont susceptibles d’impacter la santé physique, le bien-être, les rapports avec autrui et les moyens de subsistance. Les problèmes de santé mentale touchent aussi de plus en plus d’adolescents et de jeunes adultes. À cette occasion, Statista s’est penché sur la prévalence du stress, de l’anxiété et de la dépression dans une sélection de pays.

D’après une étude menée dans le cadre des Consumer Insights, plus d’un quart des Français (26 %) disent avoir souffert de stress, d’anxiété ou de dépression lors des douze derniers mois. Si ce chiffre est élevé, il reste moins inquiétant que chez nos voisins allemands, chez qui 36 % disaient avoir été atteints d’au moins un de ces troubles, ou bien que chez nos voisins anglais, chez qui ils étaient 39 %, soit près de deux personnes sur cinq.

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Mardi 10 octobre, lors d’une visite commune à Hambourg, le président Français Emmanuel Macron, et le chancelier Allemand Olaf Scholz, ont annoncé travailler ensemble afin de parvenir à un accord sur la réforme du marché européen de l’électricité. L’ambitieuse et controversée réforme, proposée par la Commission européenne, a pour but d’enrayer la volatilité des prix de l’électricité, d’accélérer l’essor des énergies renouvelables et l’abandon progressif du gaz, ainsi que de mieux protéger les consommateurs contre les possibles flambées des prix et les manipulations du marché.

Les prix de l’électricité ont en effet connu de très fortes augmentations ces dernières années, d’abord avec la crise énergétique qui a touché l’Europe en 2021 et la reprise économique post-pandémique, puis ensuite, bien plus dramatiquement, avec la guerre en Ukraine en février 2022. Les vagues de chaleur qui ont fait grimper la demande d’électricité et perturbé la production l’été suivant, combinées à la réduction voire l’arrêt des livraisons de gaz russe vers l’UE, ont provoqué une nouvelle flambée des prix, et la plupart des pays ont enregistré des records.

Si la pénurie d’approvisionnement en énergie a touché l’UE dans son ensemble, l’impact sur le prix de l’électricité n’a pas été le même partout. En août 2022, au moment du pic des prix le plus important, c’est l’Italie qui affichait le prix le plus élevé sur le marché de gros, à plus de 543 euros par mégawattheure. Ce pays est notamment le premier importateur net d’électricité de l’UE. La France et l’Allemagne ont également connu une explosion des prix à cette période, mais sont parvenu à maintenir une moyenne inférieure à 500 euros par mégawattheure durant l’été 2022.

Comme le met en avant notre graphique, cette situation était cependant différente en Espagne, où le prix de l’électricité sur le marché de gros se situait alors toujours en dessous de 200 euros le mégawattheure. La Commission européenne a en effet accordé une dérogation qui permet à l’Espagne et au Portugal de plafonner les prix du gaz intervenant dans la production d’électricité.

Outre cette « exception ibérique », c’est en Suède – où l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire représentent une part importante de la production électrique – que la hausse a été la moins prononcée. Si le pays scandinave a vu le prix de l’électricité plafonner à presque 235 euros par mégawattheure en décembre 2022, celui-ci est depuis dramatiquement redescendu, pour y atteindre seulement 21,7 euros en septembre. La Suède a également atteint cette année des records de production d’énergie éolienne : 27 % de son d’électricité était fabriquée à partir du vent en février 2023, battant de peu le record de 26% établi en janvier.

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Il y a tout juste une semaine sortait le jeudi 5 octobre la troisième saison de Lupin, la série française à succès de Netflix, inspirée des aventures du célèbre gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc à la fin du XIXème siècle. À cette occasion, Statista s’est penché sur les séries les plus chères de l’histoire du service de streaming, d’après des chiffres publiés par le site MovieWeb.

Devançant de loin toutes les autres, la série d’horreur et science-fiction Stranger Things arrive en première place des programmes originaux les plus chers de Netflix, chaque épisode de la quatrième saison coûtant en effet en moyenne 30 millions de dollars à produire. Loin derrière en terme de budget vient ensuite The Crown, qui dépeint la vie et le règne de la reine Élisabeth II d’Angleterre. Chaque épisode de The Crown coûterait aux alentours de 13 millions de dollars à Netflix. Enfin, c’est la série musicale de Baz Luhrmann, The Get Down, qui complète le podium. The Get Down, qui retrace la genèse du Hip-Hop et de la musique Disco dans le New York des années 1970, est estimé avoir coûté 11 millions de dollars par épisode, en faisant, à l’époque de sa sortie, la série la plus chère de l’histoire de Netflix.

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Il y a dix ans, à l’automne 2013, la Chine dévoilait son projet de « nouvelles routes de la soie », une initiative visant à développer les liaisons maritimes et ferroviaires reliant la Chine à l’Europe et l’Afrique afin de permettre leur rapprochement économique. Ce projet titanesque, qui comprend la construction d’infrastructures portuaires et ferroviaires jusque dans le bassin méditerranéen, représente pour la Chine la possibilité d’accroître ses exportations et de trouver de nouveaux marchés, mais également de sécuriser et diversifier ses approvisionnements en énergie.

Cependant, d’après les données compilées par le bureau national des statistiques de Chine, en 2022, c’était les États-Unis qui restaient les principaux importateurs de biens et services chinois : les échanges entre les deux pays représentaient en effet 16 % de l’intégralité des exportations de la Chine. En seconde position, on retrouvait l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), organisation économique et politique regroupant dix pays, dont le Viêtnam, la Thaïlande, l’Indonésie et Singapour, avec 15,8 % des exportation chinoises. L’Union européenne, quant à elle, arrivait en troisième position (15,6 %).

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

90 % des vidéos pornographiques hébergées par les quatres sites les plus visités en France – Pornhub, HVideos, Xnxx et Xhamster – présentent des actes non simulés de violence physique, sexuelle ou verbale envers des femmes. C’est en tout cas l’une des conclusions d’un rapport présenté la semaine dernière par le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, après plus d’un an et demi de travail. Ce rapport dresse un portrait peu flatteur de l’industrie pornographique : l’étude estime que plus de 1,4 million de vidéos contiennent des pratiques sadiques ou des actes de violences sexistes ou sexuelles, et 1,5 utilisent des catégories racistes. Le rapport pointe aussi du doigt l’inaction des autorités face à la pornocriminalité. Un test réalisé en procédant au signalement de 35 vidéos auprès de Pharos, la plateforme gouvernementale censée lutter contre les contenus et comportements illicites en ligne, n’a apporté aucun résultat : aucun des signalements n’a été suivi d’effet, malgré l’extrême violence des actes présents dans ces vidéos, dont certains répondent à la définition juridique des actes de torture et de barbarie. Par ailleurs, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes dresse un constat inquiétant : 51 % des garçons âgés de 12-13 ans consommeraient de la pornographie chaque mois.

Le HCE a émis une série de recommandations pour faire évoluer la loi et ainsi mieux lutter contre les violences pornocriminelles, l’exploitation sexuelle et la diffusion de contenus pornographiques illicites. Le rapport préconise également plus d’éducation contre la normalisation de ces actes de violence.

Valentine Fourreau pour Statista


Le gouvernement accélère les dissolutions d’associations

Le gouvernement a lancé, lundi 2 octobre dernier, une nouvelle campagne vaccinale contre le Covid-19 pour les populations les plus à risque : plus de 65 ans, personnes fragiles, atteintes de comorbidités, femmes enceintes, résidents d’Ehpad ou personnes au contact de personnes fragiles. Prévue à l’origine à partir du 17 octobre en même temps que celle contre la grippe, cette campagne de vaccination a finalement été lancée plus tôt que prévu pour faire face à la reprise de l’épidémie. Cependant, d’après une étude menée par Statista dans le cadre des Consumer Insights, 25 % des Français doutent de la sûreté des vaccinations. C’est 2 % de plus qu’en 2022. Ce chiffre est légèrement plus élevé que chez la majorité de nos voisins européens : seulement 21 % des personnes interrogées en Belgique et en Allemagne disaient partager ce sentiment vis-à-vis des vaccins, 20 % en Italie, et 12 % au Portugal. En Pologne, cependant, leur part est de presque une personne sur trois (30 %).

Valentine Fourreau pour Statista

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