6 juillet 2025 |

Ecrit par le 6 juillet 2025

Économie : le poids grandissant des BRICS

L’acronyme BRIC a été utilisé la première fois en 2001 par Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs, pour désigner quatre économies à la croissance rapide et se trouvant à des stades de développement comparables : le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Ce n’est qu’en 2009 que les dirigeants de ces pays ont commencé à se réunir lors de sommets et ont officialisé leur relation, invitant ensuite l’Afrique du Sud à les rejoindre en 2010.

La place des BRICS dans l’économie mondiale n’a cessé de croître ces dernières années et, selon les dernières estimations du Fonds monétaire international, ce groupe de cinq puissances émergentes a désormais un poids économique plus important que celui des sept pays les plus industrialisés de la planète (G7), constitué des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Canada.

La part des BRICS dans le PIB mondial (calculée en parité de pouvoir d’achat) est ainsi passée de 20 % en 2003 à 32 % en 2023. Tandis qu’en parallèle, celle des pays du G7 est tombée de 42 % à 30 %. Comme le détaille notre graphique, la croissance économique des BRICS est surtout portée par la Chine et par l’Inde – les autres économies du groupe, à l’image des pays du G7, ayant vu leur part dans le PIB mondial diminuer.

Si l’on regarde le niveau de PIB par habitant en revanche, les BRICS restent loin derrière les économies du G7, avec une valeur moyenne environ trois fois inférieure en 2023.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

Si vous consultez régulièrement Internet, il est probable que vous ayez entendu parler du phénomène Barbenheimer : alors que Barbie, de Greta Gerwig, et Oppenheimer, de Christopher Nolan, allaient sortir simultanément au cinéma (le 19 juillet en France, le 21 juillet aux États-Unis), des internautes commencèrent à suggérer que les films devaient être vus l’un après l’autre en séance double. Les deux films ont des thèmes diamétralement opposés : Barbie est un film de fantasy basé sur la célèbre poupée de Mattel, alors qu’Oppenheimer retrace l’histoire du Projet Manhattan, et le développement de la première bombe atomique.

Le 16 août, ayant passé près d’un mois dans les salles, Barbie était le deuxième film le plus rentable de l’année, avec des recettes atteignant 1.192 millions de dollars à l’échelle mondiale, selon Box Office Mojo. Oppenheimer, quant à lui, était alors sixième au classement, ayant généré 651 millions de dollars, soit un peu plus de la moitié des revenus du film de Greta Gerwig.

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Valentine Fourreau, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

Le déclin du camembert se confirme en France. Selon les dernières données disponibles de Kantar publiées par FranceAgriMer, l’emblématique fromage français a vu ses ventes en volume chuter à 43 860 tonnes en 2021, soit un recul de 18 % sur cinq ans. Le camembert pourrait ainsi prochainement perdre sa place de deuxième fromage le plus consommé de l’Hexagone au profit de la raclette ou de la mozzarella, dont les ventes ne cessent de croître.

Comme le montre le graphique ci-dessous, les ventes de raclette et de mozzarella ont atteint près de 40 000 tonnes en 2021, en hausse de respectivement +34 % et +55 % sur cinq ans. L’emmental reste de loin le fromage le plus consommé par les Français, avec environ 150 000 tonnes écoulées par an. Les buchettes de chèvre affinées et le comté complètent le top 6, avec respectivement 36 000 et 33 000 tonnes vendues en 2021.

Naturellement, ces chiffres de ventes s’expliquent en partie par la manière de consommer et d’utiliser ces différents fromages. Par exemple, le camembert et le comté sont plutôt des fromages de plateau, davantage consommés avant le dessert et au restaurant, alors que la mozzarella et l’emmental sont beaucoup plus utilisés en cuisine, trouvant leur place dans une multitude de recettes et de préparations culinaires.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

Mardi 8 août, Copernicus, programme de l’Union européenne qui collecte et restitue des données climatiques, confirme un record inquiétant : juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète. Dans son dernier rapport, Copernicus indique en effet que la température moyenne globale a atteint 16,9 degrés le mois dernier, contre 16,6 degrés enregistrés en juillet 2019, le record jusque-là. Par ailleurs, juillet 2023 a été 0,72 degré plus chaud que la moyenne des mois de juillet entre 1991 et 2020, avec une température moyenne se situant 1,5 degré au-dessus du niveau préindustriel, limite fixée par les Accords de Paris.

Dans son rapport, Copernicus relève également que les températures moyennes mondiales à la surface de la mer continuent d’augmenter, et ont atteint des niveaux jusqu’alors jamais vus en juillet. Sur l’ensemble du mois, elles étaient supérieures de plus d’un demi-degré à la moyenne des années 1991 à 2020, avec un record de 20,96 degrés le 30 juillet.

L’année 2023 est actuellement la troisième année la plus chaude recensée sur Terre.

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Vers une intensification des catastrophes naturelles ?

D’importants incendies de forêt viennent de ravager l’île de Maui, dans l’archipel d’Hawaï. Les premières flammes sont apparues mardi 8 août autour de la ville de Lahaina ; attisées par les conditions météorologiques et nourries par les plantes non locales qui prolifèrent sur l’île depuis les années 1990, elles auraient dorénavant détruit plus de 80% de cette ville historique. Plus de 90 personnes auraient perdu la vie, et des milliers d’autres ont dû être évacuées.

L’Europe n’est pas épargnée par ces catastrophes naturelles : l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Croatie et le Portugal ont également été touchés par de sévères incendies cette année. Et, comme le montre notre infographie, ces phénomènes semblent être en hausse, ce qui pourrait en partie être dû aux conditions propices créées par les conséquences du réchauffement climatique.

En 2022, seul le nombre de glissements de terrain était inférieur à la moyenne des années 2002 – 2021. Les inondations, les tempêtes, les tremblements de terre, les phénomènes de sécheresse et les feux de forêt étaient tous en progression. Sur cette même année, il est estimé que 30.704 personnes sont décédées à cause de catastrophes naturelles.

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Valentine Fourreau, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

Entre 2012 et 2022, le PIB par heure travaillée – un indicateur permettant de mesurer la productivité du travail – a fortement augmenté en Europe de l’Est, mais aussi en Irlande et en Turquie, comme le montrent les données de l’OCDE. Les pays qui ont réformé leur économie et qui ont vu leur PIB augmenter au cours du processus – comme plusieurs ex-républiques soviétiques ainsi que d’autres pays en voie de modernisation – ont enregistré les gains de productivité les plus importants. En revanche, dans certains pays d’Europe occidentale et méridionale, dont la France, l’Italie et l’Espagne, la productivité du travail a plutôt stagné sur la période étudiée, et elle a même baissé au Mexique et en Grèce.

Selon l’OCDE, comparer le PIB par heure travaillée entre les pays reste délicat, car il n’existe pas encore de méthode uniforme de mesure à l’échelle internationale, malgré une amélioration récente dans les données communiquées. Les études longitudinales – c’est-à-dire qui regardent comment la productivité d’un pays évolue dans le temps – sont en revanche plus fiables.

Selon des études récentes, la réduction du temps de travail – par exemple dans le cadre de la mise en place de la semaine de quatre jours – pourrait effectivement stimuler la productivité. Mais selon les données de l’OCDE, les résultats seraient mitigés. Le PIB par heure travaillée ne reflète en effet que partiellement la productivité exprimée en matière de capacités personnelles et d’intensité des efforts des travailleurs. Le rapport entre la production et le facteur travail dépend pour une large part d’autres facteurs, dont le capital, l’évolution technique ou organisationnelle, les gains d’efficience, les économies d’échelle ou encore la structure et les spécificités de l’appareil productif d’un pays donné.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

Avec la hausse des cours du pétrole qui a suivi le début de la guerre en Ukraine l’année dernière, le prix de l’essence est devenu un sujet d’actualité brûlant dans le monde. Comme les taxes représentent la majeure partie du prix du carburant (environ 60 % en France), les pays qui taxent le moins l’essence continuent d’afficher les prix les plus bas, à l’image des États-Unis. Avec un prix moyen d’environ 1 euro le litre pour le Sans Plomb 95, les Américains payent toujours beaucoup moins cher que les habitants de nombreux pays pour faire le plein. À l’échelle mondiale, la moyenne se situait autour de 1,22 euro le litre (au 7 août 2023).

C’est l’Europe qui affiche les prix de l’essence parmi les plus élevés de la planète. La plupart des Européens payent 1,50 euro ou plus par litre et le seuil des 2 euros a même été franchi dans certains pays (Pays-Bas, Norvège, Islande). En France, le prix hebdomadaire moyen était de 1,90 euro début août. La Norvège fait figure d’exception parmi les pays producteurs de pétrole, car elle applique une taxe particulièrement élevée sur les carburants. Le pays fonde une grande partie de sa richesse sur les hydrocarbures, mais poursuit depuis de nombreuses années une politique visant à ne plus dépendre des énergies fossiles.

D’autres pays producteurs de pétrole ont choisi le chemin inverse et offrent l’essence à des prix inférieurs à celui de l’eau en bouteille. Les exemples les plus radicaux sont le Venezuela, l’Iran et la Libye, où le litre coûte entre 1 et 3 centimes d’euro. Parmi les régions du monde où l’essence est la moins chère figurent l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, mais aussi l’Asie centrale. En Algérie, par exemple, le Sans Plomb 95 ne coûte qu’environ 30 centimes par litre, alors qu’au Kazakhstan, le prix est actuellement d’un peu plus de 40 centimes. Le litre d’essence le plus cher du monde est vendu à Hong Kong : 2,78 euros, ce qui revient à plus de 100 euros pour faire le plein d’une petite voiture (40 litres).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Économie : le poids grandissant des BRICS

Mis sur la touche par l’avènement des cassettes audio, puis du CD et de la musique numérique, le vinyle a progressivement repris du service au cours de la dernière décennie. Comme le révèle le rapport du syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), le grand retour du disque noir se poursuit.

En 2022, il s’est vendu plus de 5 millions de vinyles en France, soit environ trois fois plus qu’en 2016. En valeur, les ventes ont augmenté de 13% l’année dernière pour atteindre près de 90 millions d’euros, ce qui représente désormais 45% du chiffre d’affaires des formats physiques, contre moins de 1% il y a dix ans. Si l’on tient compte des supports numériques, le disque vinyle est la troisième source de revenus du marché de la musique enregistrée (12% du chiffre d’affaires), derrière le streaming par abonnement (54%) et le CD (14%).

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Sur le même sujet : la mutation de l’industrie de la musique au 21ème siècle.

Valentine Fourreau, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

La pop et la variété restent les genres musicaux préférés des Français. Selon les dernières enquêtes du Global Consumer Survey sur les préférences musicales, ce genre est écouté par un peu moins de la moitié (48%) des consommateurs de musique dans l’Hexagone.

Parmi les styles les plus appréciés, on retrouve le hip-hop et le R&B en deuxième position avec 40 % d’auditeurs, puis le rock, qui complète le podium avec 39 %. Les fans de musique classique et de jazz sont beaucoup moins nombreux, mais ces deux genres conservent tout de même une certaine popularité (un auditeur sur cinq environ).

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Valentine Fourreau, Statista.


Économie : le poids grandissant des BRICS

« Le 21e siècle sera religieux ou ne sera pas. » Cette fameuse phrase, attribuée à tort à l’écrivain français André Malraux, semble quelque peu se vérifier avec la résurgence du phénomène religieux observée dans le monde au cours des deux dernières décennies. Bien que l’on assiste à un déclin continu de la participation religieuse dans la plupart des pays occidentaux, comme la France, où la part des agnostiques, athées, et autres personnes n’adhérant à aucune religion est en hausse constante, la situation est bien différente à l’échelle de la planète.

Principalement en raison des dynamiques démographiques à l’œuvre dans le monde, la part de la population adhérant à une religion est amenée à augmenter au cours des années à venir, comme l’indiquent les projections de Pew Research. Si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici 2060, les chrétiens resteront le groupe religieux le plus important (32 % de la population mondiale), mais c’est l’islam qui connaîtra la croissance la plus rapide, avec une part qui devrait passer de 24 % à 31 % de la population en l’espace de quatre décennies. Selon les projections, la proportion des populations hindoue et juive devrait se maintenir à peu près au même niveau qu’aujourd’hui, tandis que le bouddhisme connaîtra un déclin. Mais c’est le groupe des « sans religion » qui devrait voir son importance diminuer le plus à l’échelle mondiale, avec une part qui devrait fondre de plus de trois points en quarante ans pour descendre à 12,5 % en 2060.

Infographie: Religions : quelles évolutions au 21e siècle ? | Statista

Tristan Gaudiaut, Statista.

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/34/   1/1