29 juin 2025 |

Ecrit par le 29 juin 2025

Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

Certains passeports offrent à leurs détenteurs beaucoup plus de liberté que d’autres pour voyager. D’après la dernière mise à jour du Henley Passport Index, Singapour a pris la tête du classement des passeports les plus « puissants » délivrés dans le monde.

Au début de l’année 2023, le Japon occupait la première place, avec passeport permettant l’accès sans visa préalable à 193 destinations. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 189, laissant la première place à Singapour, dont le passeport ouvre les frontières de 192 pays. Derrière la cité-État asiatique, avec 190 destinations, on trouve ex aequo l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.

Comme l’indique le graphique ci-dessous, la France délivre le troisième passeport le plus puissant de la planète, avec 189 destinations de voyage sans visa, à égalité avec six autres pays : Autriche, Corée du Sud, Finlande, Japon, Luxembourg et Suède. Un peu plus loin dans la liste (hors champ du graphique), la Belgique et la Suisse figurent au cinquième rang, avec 187 destinations, devant, entre autres, le Canada (septième, 185) et les États-Unis (huitième, 184).

À l’autre bout de l’échelle, la situation est radicalement différente. Les détenteurs de passeports pakistanais, syriens, irakiens et afghans sont actuellement les plus restreints, puisqu’ils ne peuvent se rendre sans visa que dans respectivement 33, 30, 29 et 27 pays. En comparaison, le passeport délivré par la Corée du Nord, l’un des pays les plus fermés au monde, permet à ses ressortissants (du moins ceux ayant l’autorisation de quitter le territoire) d’accéder à 39 destinations.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

Après plusieurs jours de tractations, l’Elysée a officialisé jeudi 20 juillet le remaniement du gouvernement, confirmant Élisabeth Borne au poste de Première ministre. Au total, on dénombre 8 nouveaux membres et 8 départs, dont ceux de Pap Ndiaye (Éducation) et de François Braun (Santé). Alors que les derniers mois en France ont été marqués par des crises sociales, l’exécutif espère trouver un nouveau souffle avec ce changement d’équipe.

Formé après la réélection d’Emmanuel Macron en mai 2022, le premier gouvernement d’Élisabeth Borne aura tenu 14 mois. Officiellement cependant, « la fin d’un gouvernement est provoquée soit par sa démission, soit par la mise en cause de sa responsabilité par l’Assemblée » rappelle le site vite-publique.fr. Même remanié, il s’agit donc toujours du gouvernement Borne 1 (ou Borne).

Comme le détaille le graphique ci-dessous, la longévité moyenne d’un gouvernement sous la Ve République s’établit à 1 an et demi (18 mois). Ce sont les présidences de De Gaulle, Giscard d’Estaing et Chirac qui ont vu les gouvernements avec les longévités les plus longues, soit en moyenne 20 à 21 mois. À l’inverse, Hollande et Pompidou ont connu les gouvernements les moins stables, avec une durée moyenne inférieure à 15 mois.

Il est important de noter que depuis le second mandat de Chirac (2002), les élections législatives sont organisées 1 mois après la présidentielle, ce qui peut donner lieu à un remaniement ministériel peu de temps après la formation d’un gouvernement (par exemple : les gouvernements Ayrault 1 et Philippe 1). Ce paramètre est susceptible d’influencer à la baisse les moyennes postérieures à 2002.

Pour comparer avec les pays voisins, la durée de vie moyenne d’un gouvernement varie d’environ 1 an en Italie à 3 ans en Allemagne et en Espagne, comme le montre un autre graphique à ce sujet.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

Y aura-t-il un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) ? Lors du sommet qui s’est tenu à Bruxelles le 17 et 18 juillet 2023, les dirigeants des pays concernés ont réaffirmé leur ambition de finaliser un accord d’ici la fin de l’année, bien que des conflits perdurent sur plusieurs points, comme les pratiques environnementales, la durabilité ou encore les conditions d’accès au marché agricole européen.

Les négociations au sujet d’un accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur ont démarré au début des années 2000, mais elles ont été suspendues par l’UE il y a quatre ans, car les pays européens souhaitaient plus de garanties notamment en matière de lutte contre la déforestation et de développement durable.

Comme le montre la carte ci-dessous, le Mercosur fait partie des principales zones de libre-échange au monde. Toutefois, son poids dans l’économie internationale (3,9 % du PIB mondial en 2019) reste modeste comparé aux autres grandes communautés économiques. Économiquement parlant, l’accord UE-Mercosur revêt davantage d’intérêt pour les pays sud-américains. De son côté, l’UE y voit l’opportunité de renforcer la protection environnementale et les pratiques durables en Amérique du Sud.

Avec le Partenariat économique régional global (RCEP), la Chine et 14 pays de la région Asie-Pacifique ont signé en 2020 le plus grand accord de libre-échange au monde. Le RCEP occupe la première place des zones économiques avec une contribution d’environ 30 % au PIB mondial, suivi de près par l’ALENA – auquel les États-Unis, le Canada et le Mexique sont parties (27,9 % en 2019). Quant à l’UE-27, elle représente actuellement environ 18 % de la production économique mondiale.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

Selon la ville où l’on se trouve quand l’envie de se désaltérer se fait sentir, boire une bière peut être très bon marché ou peser lourd sur le porte-monnaie. Comme le met en avant le graphique ci-dessous basé sur les données du comparateur Numbeo, rien qu’en Europe, le prix moyen d’une bière locale (c’est-à-dire produite dans le pays) peut varier du simple au quadruple.

Les villes nordiques sont parmi les plus chères du monde. À Reykjavic (Islande) et à Oslo (Norvège), il faut par exemple débourser plus de 9,00 euros en moyenne pour boire une bière de 0,5L dans un bar ou un restaurant en 2023. Dans les supermarchés de ces deux pays, la note est également plutôt salée, puisqu’une bouteille d’un demi-litre coûte en moyenne près de 3,00 euros. Pour comparer avec la ville la plus chère de France, Paris, le prix moyen est actuellement de 7,00 euros pour 0,5L dans les débits de boissons et d’un peu plus de 2,00 euros dans les établissements de vente au détail.

Une soirée au bar revient nettement moins chère à Berlin, la capitale allemande, où la pinte coûte 4,00 euros en moyenne. Les prix les plus avantageux se trouvent globalement au Sud et à l’Est du continent. À Lisbonne (Portugal) et à Madrid (Espagne), une bière de 0,5L en terrasse coûte en moyenne entre 2,50 et 3,00 euros, et le prix descend même autour de 2,30 euros à Prague (Tchéquie). Dans ces pays, le prix moyen en supermarché se situe autour de 1,00 euro par demi-litre.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

La neuvième édition de la Coupe du monde féminine de football se déroule du 20 juillet au 20 août 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande. L’entrée en lice de l’Équipe de France est programmée ce dimanche contre la Jamaïque. Demi-finaliste à l’Euro l’an dernier, les Bleues font partie des favorites de la compétition, aux côtés des Anglaises et des Allemandes (finalistes de l’Euro), ainsi que des Américaines, qui ont remporté le Mondial précédent.

Comme le met en avant le graphique ci-dessous, le ballon rond est un sport particulièrement populaire auprès des femmes outre-Atlantique. Selon les données de la FIFA, il y aurait 1,6 million de joueuses pratiquant le « soccer » à l’école, à l’université ou en club aux États-Unis. Dans le détail, 90 % des footballeuses américaines licenciées ont moins de 18 ans. Quant à la fédération canadienne, elle dénombrait un peu plus de 260 000 joueuses (dont 80 % en catégories jeunes) dans son dernier rapport annuel, soit un nombre plutôt important au regard de la population du pays.

En Europe, c’est en Suède et en Allemagne que l’on trouve le plus de footballeuses, avec autour de 190 000 licences recensées dans chacun des deux pays. Suivent ensuite la France et les Pays-Bas (un peu plus de 160 000 joueuses). Le foot féminin a connu une belle progression dans l’Hexagone : au cours des dix dernières années, le nombre de licences féminines enregistrées à la FFF a ainsi presque triplé. En comparaison avec l’Amérique du Nord, la pratique du football féminin en Europe est plus répandue chez les adultes (entre 30 % et 50 % des joueuses licenciées en Europe sont majeures).

Si l’on rapporte le nombre de joueuses à la taille de la population féminine, les nations scandinaves sortent du lot. En effet, on estime qu’environ 4 % des femmes pratiquent le football sous licence en Suède et en Norvège – contre environ 1 % aux États-Unis et au Canada, et 0,5 % en France.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

En l’espace d’environ une génération (soit une trentaine d’années), l’entrée sur le marché du travail s’est fortement précarisée en France. Comme le révèle une étude publiée récemment dans le journal Le Monde, la part d’emplois précaires des moins de 25 ans a triplé entre 1983 et 2019. Concrètement, plus d’un jeune salarié sur deux est aujourd’hui soit en CDD, soit en intérim, soit en contrat aidé ou d’apprentissage (près de 53 % en 2019).

« Une part croissante des jeunes connaît des trajectoires d’entrée dans la vie active pour le moins heurtées, avec des séquences d’emplois précaires et de périodes de chômage de plus en plus fréquentes », explique le sociologue Camille Peugny. Actuellement, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) se situe à environ 17 % en France, soit un taux relativement élevé en comparaison avec les autres puissances économiques.

Comme le montre également le graphique ci-dessous, depuis les années 1980, la qualité de l’emploi s’est globalement détériorée pour l’ensemble des salariés français. La part d’emplois précaires a ainsi presque quadruplé pour les salariés de 25 à 49 ans, passant de 2,9 % à 11,3 % entre 1983 et 2019, et elle est passée de 2,2 % à 6,2 % chez les plus de 50 ans (soit presque le triple). À noter que le taux de chômage général à l’époque était similaire à celui d’aujourd’hui : environ 7 % aux premiers trimestres 1983 et 2023.

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

Alors que la Russie a annoncé lundi 17 juillet son retrait de l’Initiative céréalière de la mer Noire – un accord signé avec l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies pour permettre la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes malgré la guerre – la carte ci-dessus donne un aperçu de l’importance de ces flux agricoles à l’échelle mondiale.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné une hausse significative des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux, et en particulier des prix des céréales, étant donné le rôle joué par ces deux pays dans le commerce agricole international. Les « couloirs de solidarité » mis en place par l’Union européenne pour aider l’Ukraine à exporter ses produits agricoles et l’Initiative céréalière de la mer Noire (signée en juillet 2022) ont contribué de manière significative à la baisse des prix observée depuis la fin de l’année 2022.

Au total, l’an dernier, 90 pays ont importé des céréales (blé et autres) en provenance de ce pays déchiré par la guerre. Environ la moitié d’entre eux sont situés en Afrique et en Asie. La Roumanie voisine, peu touchée par les blocages des exportations maritimes de Kyiv, est devenue le premier importateur de céréales ukrainiennes en 2022 (devant la Chine).

Tristan Gaudiaut, Statista.


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

La taille des effectifs du secteur public varie fortement entre les pays développés, comme le révèle l’édition 2023 du « Panorama des administrations publiques » publiée par l’OCDE. En France, un peu plus d’un employé sur cinq (21 %) travaille dans la fonction publique d’État, territoriale et hospitalière, ce qui représente environ 5,7 millions de salariés.

Si ce chiffre est supérieur à la moyenne des pays européens de l’OCDE, qui se situe à 19 %, l’Hexagone est loin d’être celui qui compte le plus d’agents publics en proportion de l’emploi total. Comme le montre notre carte, les chefs de file en la matière sont les pays scandinaves. En Norvège, près d’un salarié sur trois (31 %) est employé dans le secteur public, et le ratio est de plus d’un salarié sur quatre en Suède (29 %) et au Danemark (28 %).

À l’opposé de l’échelle, l’Allemagne et la Suisse font partie des économies où les emplois dans le secteur public sont les plus rares, puisqu’ils ne concernent qu’un peu plus d’un travailleur sur dix (11 %). La proportion est encore plus faible dans certains pays asiatiques. En Corée du Sud et au Japon par exemple, les salariés du public ne représentent respectivement que 9 % et 5 % de l’emploi total.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Quels passeports ouvrent le plus (et le moins) de frontières ?

Depuis 2015, 62 pays ont bloqué l’accès à des réseaux sociaux ou des applications de messagerie (voix sur IP, messageries instantanées). Si l’on comptabilise les coupures et autres restrictions d’accès à Internet, ce chiffre grimpe à 77. C’est ce qui ressort d’une étude couvrant 196 pays réalisée par la société Surfshark, spécialisée dans la protection de la vie privée et la sécurité des données en ligne.

Ces restrictions sont principalement le fait de gouvernements non démocratiques. Comme le montre notre carte, la grande majorité des pays ayant bloqué l’accès à des réseaux sociaux ou messageries ces dernières années sont situés en Afrique et en Asie. Dans la plupart des cas, les restrictions sont temporaires et visent à limiter ou contrôler les flux d’informations lors de troubles et d’événements politiques (élections, manifestations, guerres, conflits, coups d’État, etc.). Parmi les cas les plus récents, on peut citer le Sénégal, où des coupures de plusieurs plateformes, dont Facebook, Twitter, Instagram, WhatsApp et Telegram, ont été rapportées le mois dernier lors des protestations contre la condamnation du leader de l’opposition Ousmane Sonko. L’accès à depuis été rétabli.

Selon Surfshark, des restrictions sont actuellement toujours en vigueur dans une vingtaine de pays (au 4 juillet 2023). En Chine, en Russie, en Corée du Nord, en Iran, au Myanmar et au Turkménistan, ce sont principalement les réseaux sociaux étrangers qui ont été bannis par les autorités, comme Twitter, Facebook et Instagram. Il convient de noter que la Chine a en parallèle développé son propre écosystème national d’applications, avec par exemple WeChat, Weibo et QQ. Quant aux pays de la péninsule Arabique – Émirats arabes unis, Qatar, Oman, Yemen – ils restreignent l’utilisation de WhatsApp, Telegram et plus généralement des appels passés via Internet (voix sur IP).

En réponse aux violences urbaines qui ont enflammé les banlieues françaises fin juin, le président Emmanuel Macron a évoqué de potentielles mesures visant à bloquer l’accès aux réseaux sociaux en cas d’épisode de crise dans le pays. Ce genre de mesures, si elles venaient à être mises en place, constitueraient une première au sein des démocraties occidentales.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/36/   1/1