16 juin 2025 |

Ecrit par le 16 juin 2025

Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

D’après une récente note du ministère de l’Économie et des Finances, en 2024, l’impôt sur le revenu a augmenté pour tout le monde… sauf pour les plus riches. Ainsi, si l’impôt net payé par les 40 % de ménages situés au milieu de la courbe des revenus a progressé à un rythme annuel compris entre 5 % et 10 %, celui des 10 % les plus aisés a reculé de 0,1 %, alors même que leur revenu de référence a augmenté de 2,3 %. Si les riches et les ultrariches en France continuent d’accroître leur patrimoine, le ruissellement des richesses est encore bien loin d’être une réalité, alors que les difficultés financières touchent une large part de la population.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données d’Eurostat, un peu plus de 40 % des ménages en France joignaient les deux bouts avec au moins quelques difficultés en 2023 (dernières données disponibles). Chez nos voisins espagnols, cette part était de 47,5 % l’année dernière, tandis qu’en Italie, elle représentait 54,9 % des ménages. Des cinq pays inclus dans les données d’Eurostat, seule l’Allemagne avait une part de ménages rencontrant des difficultés financières inférieure à 20 %.

De Valentine Fourreau pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Chaque année, l’ONG Amnesty International publie un rapport sur l’utilisation de la peine de mort dans le monde. Et dans son plus récent rapport, l’organisation dresse un constat inquiétant : en 2024, le nombre d’exécutions dans le monde a atteint son niveau le plus haut depuis 2015. L’an dernier, au moins 1 518 exécutions ont été recensées, bien que le nombre de pays ayant procédé à des exécutions ait été le plus bas jamais enregistré (15 seulement). Amnesty International souligne cependant que le nombre d’exécutions est une estimation basse, en raison de la difficulté d’obtenir des données pour certains pays, particulièrement la Chine, la Corée du Nord et le Vietnam. Dans un communiqué, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré : « La peine de mort est une pratique atroce qui n’a pas sa place dans le monde d’aujourd’hui. Même si le secret entourant ce châtiment continue d’empêcher le recensement dans certains pays que nous pensons responsables de milliers d’exécutions, il est évident que les États qui maintiennent la peine capitale sont une minorité isolée. Seulement 15 pays ont exécuté des personnes en 2024, nombre le plus bas jamais enregistré pour la deuxième année consécutive, ce qui témoigne d’un recul progressif de ce châtiment cruel, inhumain et dégradant ».

En France, la peine de mort a été abolie le 9 octobre 1981 ; elle était alors le seul pays de la Communauté économique européenne (ancêtre de l’UE) à encore y avoir recours. Cependant, comme le montrent les données d’une étude menée par OpinionWay et Sciences Po sur lesquelles se basent notre infographie, un grand nombre de nos concitoyens sont encore favorables à la peine capitale : depuis 2012, entre 45 % et 50 % des personnes interrogées disaient être en faveur de son rétablissement. L’opinion sur le rétablissement de la peine de mort varie cependant en fonction d’un certain nombre de facteurs, dont l’appartenance politique. Ainsi, si le soutien pour le rétablissement de la peine de mort oscille entre 30 et 40 % chez les sympathisants LREM , et entre 8 et 39 % chez les sympathisants LFI et PCF, les adhérents du RN sont à plus de 80 % favorables à son retour.

Quels pays exécutent le plus de condamnés ?
L’an dernier, Amnesty International a recensé au moins 1 518 exécutions dans 15 pays à travers le monde, contre 1 153 dans 16 pays en 2023, soit une augmentation de 32 %. Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré par Amnesty International depuis 2015, même si une diminution constante du nombre d’État ayant recours à la peine capitale est toutefois observée ces dernières années.

Une fois de plus, c’est en Chine qu’ont été exécutées le plus grand nombre de personnes condamnées, soit au moins un millier. Il reste cependant impossible de connaître la véritable ampleur des exécutions dans ce pays (probablement plusieurs milliers), puisque les données relatives à l’application de la peine capitale y sont toujours classées secret d’État. La situation est similaire en Corée du Nord et au Vietnam, où l’organisation estime que le recours à la peine de mort est important, mais où les informations manquent pour avancer un chiffre minimum fiable concernant les exécutions. Parmi les pays ayant le plus recours à la peine capitale, on trouve également l’Iran, avec au moins 972 exécutions recensées l’an dernier, puis l’Arabie saoudite (au moins 345) et l’Irak (au moins 63). Pour la seizième année consécutive, les États-Unis ont été le seul pays des Amériques à procéder à des exécutions (25 en 2024).

Malgré tout, si l’on regarde le nombre d’État mettant en pratique ce genre de peine, la tendance à long terme est plutôt positive. Comme le détaille notre infographie, dans les années 1990, la peine de mort était encore parfois appliquée dans plus de 40 pays, mais depuis 2018, pas plus de 20 pays n’ont pratiqué d’exécutions chaque année. Selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, à la fin de l’année 2024, 113 pays avaient complètement aboli la peine de mort. Et si l’on ajoute ceux qui renoncent à l’appliquer en droit ou en pratique, ce chiffre atteint même 145 pays. En outre, pour la première fois, deux tiers de tous les États membres de l’ONU ont approuvé une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies pour un moratoire sur l’application de la peine de mort.

Cependant, à rebours de cette tendance à l’échelle mondiale, la proportion de Français se disant en faveur du retour de la peine de mort (alors qu’elle a été abolie dans le pays en 1981), se situerait de nos jours de nouveau proche de 50 %, selon certaines enquêtes récentes à ce sujet.

De Valentine Fourreau et Tristan Gaudiaut pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Le constat est inquiétant : la mortalité infantile en France augmente. D’après des chiffres de l’Insee, elle était de 3,6 pour 1 000 enfants nés vivants en 2020, 3,7 en 2021, et 4 en 2022. La situation varie également nettement selon les départements : ainsi, si, sur l’ensemble du territoire, le taux de mortalité infantile était de 3,7‰ sur la période 2019-2021, il était de 5,1‰ dans l’Indre-et-Loire 5,4‰ en Seine-Saint-Denis, 8,1‰ en Guadeloupe, 8,2‰ en Guyane, et 8,9‰ à Mayotte sur cette même période. L’Insee souligne que les raisons de cette dégradation sont multiples, et cite, entre autres, l’existence de déserts médicaux, où le nombre de maternités et de pédiatres est faible, et où la qualité de l’accompagnement est donc moindre ; la pauvreté ; et une plus forte prévalence de l’obésité et du tabagisme chez les femmes.

Comme le montre notre infographie, basée sur des chiffres d’Eurostat et de l’Insee, depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne de l’Union européenne. En 2022, c’est l’Islande qui avait le taux de mortalité infantile le plus bas à l’échelle européenne : il y était alors de 1,1‰. Venait ensuite le Luxembourg (1,8‰) et la Norvège (1,9‰). À l’inverse, la Slovaquie, la Roumanie et la Turquie recensaient tous des taux élevés (5,4 ‰ pour la Slovaquie, 5,7‰ pour la Roumanie et 9,2‰ pour la Turquie).

De Valentine Fourreau pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Les Français ne font toujours pas assez d’activités physiques, selon une synthèse des données disponibles publiée par Santé publique France en septembre 2024, qui rappelle les dangers de la sédentarité pour la santé physique et mentale, le bien-être et la qualité de vie. Ce phénomène est notamment plus marqué chez les femmes : alors que 71 % des hommes de 18-74 ans atteignent le seuil recommandé d’activités physiques (au moins 30 minutes d’activités dynamiques moyennes par jour), ce taux n’est que de 53 % pour les femmes. Ainsi, en moyenne, 4 Français sur 10 ne feraient toujours pas assez d’activités physiques pour le maintien de leur santé. En outre, contrairement aux hommes (en particulier ceux de la génération X), la proportion de femmes atteignant les recommandations en matière d’exercice physique a également diminué sur la décennie étudiée (-10 points de pourcentage en général).

Les auteurs de la synthèse notent que l’activité physique globale des femmes trouve son origine pour 39 % dans le domaine du travail (activité professionnelle), pour 31 % dans les activités domestiques et pour 29 % dans les loisirs, tandis que celle des hommes provient majoritairement du travail (46 %) et des loisirs (44 %). En plus des différences observées entre les sexes et les groupes d’âge, il existe aussi de nombreuses disparités sociologiques et territoriales. Santé publique France relève par exemple que la proportion d’adultes physiquement actifs est plus faible chez les personnes les moins diplômées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Les personnes les plus heureuses du monde vivent en Finlande. C’est ce que suggère le dernier « World Happiness Report », dans le cadre duquel des scientifiques ont analysé des données de 156 pays. Ces chiffres ont permis de calculer un indice qui prend en compte des critères tels que l’espérance de vie, le niveau de liberté, les revenus, la corruption, l’éducation et le degré de protection sociale. Selon cet indice, la Finlande occupe la première place du classement, avec un score de 7,7/10 (moyenne de 2022-2024).

Elle est suivie par deux autres pays nordiques, le Danemark et l’Islande, qui ont tous deux obtenu un score de 7,5. Le top 10 du classement du bonheur est dominé par l’Europe du Nord, mais, avec un score de 7,3, le Costa Rica arrive a égalité avec la Suède, les Pays-Bas et la Norvège. Les Français semblent globalement moins heureux que les populations de ces pays, puisque l’Hexagone obtient un score de 6,6.

Le Malawi, le Liban, le Sierra Leone et l’Afghanistan arrivent quant à eux en bas du classement, avec des scores compris entre 1,4 et 3,3.

De Valentine Fourreau pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Lundi 31 mars, Marine Le Pen, ainsi que 23 coaccusés, ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national (devenu Rassemblement national). Le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’ancienne présidente du RN à une peine de 4 ans d’emprisonnement (dont 2 ans ferme, aménageables avec un bracelet électronique), à 100 000 euros d’amende et à une peine d’inéligibilité de 5 ans, avec effet immédiat, ce qui devrait l’exclure de la prochaine élection présidentielle en 2027. La situation n’est pas encore totalement arrêtée car Marine Le Pen a décidé de faire appel de la décision, mais elle a peu de chance d’être réexaminée d’ici 2027. 

Si Marine Le Pen s’est indignée d’une « décision politique » émanant d’un « système » visant à l’« empêcher d’être présidente de la République », elle est loin d’être la seule personnalité politique rattrapée par la justice et sanctionnée d’une peine d’inéligibilité de 5 ans (ou plus) ces dernières années. Comme le montre la liste présentée dans notre infographie, en 2019 et 2020, les époux Balkany et l’ancien Premier ministre François Fillon avaient chacun écopé de 10 ans d’inéligibilité, respectivement pour des affaires de fraude fiscale et de détournement de fonds publics. En 2021, l’ancien secrétaire d’État Georges Tron avait été condamné en appel à 6 ans d’inéligibilité pour viols et agressions sexuelles, et l’ex-sénateur Jean-Noël Guérini à 5 ans pour trucage de marchés publics. Plus récemment, en 2023 et 2024, l’ex-maire de Toulon Hubert Falco et l’ancien chef du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, ont eux aussi écopé d’une peine de 5 ans d’inéligibilité, pour des faits de manquements à la probité d’élu et de détournement de fonds publics.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

En matière de recyclage, la France ne fait pas partie des bons élèves dans l’Union européenne. C’est ce qui ressort des données d’Eurostat, l’institut de statistiques de la Commission européenne. En 2022, 41,2 % des déchets municipaux (principalement composés des déchets produits par les ménages, mais pouvant aussi inclure des déchets produits par les petites entreprises et les institutions publiques, et collectés par la municipalité) en France étaient recyclés. Si cela marque une légère amélioration sur 10 ans (en 2012, seulement 37,7 % de ces mêmes déchets étaient recyclés dans l’Hexagone), cela place malgré tout la France 7,5 points de pourcentage derrière la moyenne des pays de l’Union européenne (48,7 %).

À l’échelle européenne, ce sont nos voisins allemands qui recyclent la plus grande proportion de leurs déchets municipaux : 69,2 % en 2022, soit une augmentation de quatre points de pourcentage sur dix ans. Si le taux de recyclage de l’Italie n’était que de 53,3 % en 2022, cela représentait une amélioration de près de 15 points de pourcentage sur dix ans. En Slovaquie, le taux de recyclage est passé de 13,4 % en 2012 à 49,5 % en 2022, ce qui en fait le pays ayant enregistré la plus forte amélioration.

À l’inverse, le taux de recyclage des déchets a diminué en Roumanie : il est passé de 14,8 % en 2012 à 12,3 % en 2022. Le Portugal recyclait moins d’un tiers de ses déchets municipaux (30,2 %), ce qui faisait du pays l’un des mauvais élèves en matière de recyclage dans l’UE, à l’instar de Malte (12,5 %), Chypre (14,8 %), l’Islande (23,3 %), ou encore la Bulgarie (24,6 %).

Où privilégie-t-on les emballages écologiques ?
D’après une récente enquête menée par Statista dans 53 pays (voir graphique ci-desssus), 22 % des personnes interrogées déclaraient que les emballages respectueux de l’environnement, comme les emballages recyclables ou sans plastique, jouaient un rôle important dans le choix de leurs aliments. Cependant, cette part varie fortement d’un pays à l’autre, comme le montre l’infographie.

En Europe, les emballages respectueux de l’environnement semblaient ainsi jouer un rôle relativement proche de la moyenne des pays inclus dans l’enquête : en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. une personne interrogée sur cinq disait les prendre en compte dans le choix de leurs aliments, soit un peu plus qu’en France (17 %) ou en Italie (16 %). Ce chiffre tombait à 15 % au Canada, et seulement 11 % aux États-Unis. À l’inverse, la part des personnes se préoccupant des emballages lorsqu’elles font leurs courses était plus élevée en Asie : elle était de 24 % en Chine, 33 % en Inde, et 42 % en Indonésie, la part la plus élevée de tous les pays sondés dans le cadre de l’enquête de Statista.

De Valentine Fourreau pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Donald Trump et sa politique vont-ils coûter cher à l’industrie du tourisme des États-Unis ? C’est en tout cas ce que suggère un récent article du Washington Post. D’après la revue Tourism Economics, revue internationale qui couvre les aspects commerciaux du secteur du tourisme dans le monde, le nombre de visiteurs internationaux vers les États-Unis devrait diminuer de 5 % cette année, contribuant à un manque à gagner de 64 milliards de dollars pour l’industrie du voyage dans le pays.

Comme le montrent les données de l’Office national du voyage et du tourisme des États-Unis, le nombre de personnes ayant visité les États-Unis a diminué en 2025 par rapport à 2024. Si l’on considère l’ensemble des pays et des régions du monde, le nombre de visiteurs a baissé de 2,4 % en février. Certes, le recul pour l’Europe de l’Ouest est un peu moins important (-1,0 %), mais ces chiffres varient fortement d’un pays à l’autre.

L’Allemagne semble par exemple avoir particulièrement choisi de délaisser les États-Unis. Si les Allemands étaient déjà moins nombreux à traverser l’Atlantique en janvier, le trafic touristique s’est littéralement effondré en février, avec une baisse de 8,5 %. En France aussi, l’intérêt pour les voyages vers les Etats-Unis semble avoir diminué depuis le début de l’année. Il existe toutefois des exceptions. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l’année, les Britanniques ont été nettement plus nombreux à prendre l’avion en direction des Etats-Unis qu’en 2024.

De Valentine Fourreau pour Statista


Quatre ménages français sur dix connaissent des difficultés financières

Alors que vient de se tenir la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, en France, d’après les données du ministère de l’Intérieur, le nombre d’actes à caractère raciste enregistrés chaque année a fortement fluctué depuis 2000, mais a connu une forte augmentation ces dernières années. Le Service central du renseignement territorial a ainsi enregistré 159 actes racistes en 2000, contre 1 221 en 2023.

Cependant, si le nombre d’actes racistes recensés en France a connu une forte augmentation depuis le début du siècle, la part des personnes se considérant racistes a plutôt eu tendance à diminuer. Comme le montrent les résultats d’un baromètre Ipsos, la part des personnes se disant un peu/pas très/plutôt racistes en 2000 était de 69 %. Cette même année, le même nombre de personnes interrogées se disaient « un peu raciste » et « pas raciste du tout » : 31 %. En 2023, dernière année pour laquelle les données sont disponibles, la part des personnes se considérant « pas racistes du tout » « pas raciste du tout » tait de 59 %, contre 40 % se disant un peu, pas très ou plutôt racistes.

La ‘race’ reste un facteur majeur de discrimination en France
Par ailleurs, comme le montrent de récentes données d’OpinionWay (voir graphique ci-dessus), l’origine ou l’appartenance à une race supposée sont encore considérées comme l’une des principales causes de discriminations en France. Plus de 80 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête pensaient en effet que le racisme était à l’origine de discriminations en France. L’appartenance à une race était ainsi un peu moins mentionnée comme source de discrimination que le handicap (84%), et l’apparence physique (83%), et se classait au dessus de l’âge (81%) ou la religion (79%).

De Valentine Fourreau pour Statista

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