4 juillet 2025 |

Ecrit par le 4 juillet 2025

L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

L’année dernière, les ventes d’armes et de services militaires des 100 plus grandes entreprises du secteur ont augmenté de près de 2 % par rapport à 2020 pour atteindre un total de 592 milliards de dollars, selon les nouvelles données publiées par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). En 2020, la crise du Covid-19 n’avait pas impacté le chiffre d’affaire mondial de l’industrie de la défense, dont les ventes sont en hausse constante depuis plusieurs années.

Comme le montre le graphique ci-dessus, les entreprises américaines dominent toujours nettement le classement, avec un top 5 mondial composé de Lockheed Martin, Raytheon, Boeing, General Dynamics et de Northrop Grumman – qui vient de dévoiler le nouveau bijou de l’U.S. Air Force, le cyber bombardier B-21 Raider. À elles seules, ces cinq sociétés ont vendu pour 192 milliards de dollars d’armement en 2021 – soit environ le tiers du total mondial.

Deux entreprises publiques chinoises figurent également dans le top 8 : Norinco, qui fabrique des fusils et des missiles, et Aviation Industry Corporation of China (AVIC), spécialisée dans l’aéronautique, avec respectivement 26 milliards et 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’année dernière. Les ventes d’armements des entreprises chinoises connaissent une hausse significative ces dernières années, principalement grâce aux programmes de modernisation lancés par l’Armée populaire de libération.

Les sociétés européennes sont également bien représentées dans le premier quart de cette liste. Les constructeurs aéronautiques Leonardo et Airbus, ainsi que le groupe électronique français Thalès se classent dans le top 16 mondial avec des ventes d’armes qui s’échelonnaient entre 10 et 14 milliards de dollars en 2021.

Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

La Commission irlandaise de protection des données, l’équivalent de la Cnil en France, a décidé la semaine dernière d’infliger une amende de 265 millions d’euros à Facebook pour avoir violé le règlement général sur la protection des données (RGPD), suite à une immense fuite de données d’utilisateurs survenue entre mai 2018 et septembre 2019. Cette amende est la quatrième infligée aux plateformes détenues par la société mère de Facebook, Meta. Même si cette somme peut sembler considérable, il ne s’agit pas du montant le plus élevé qu’une entreprise ait dû payer dans l’histoire du RGPD.

Comme le montre le graphique ci-dessus, cet honneur discutable revient à Amazon, un autre géant du Web. En juillet 2021, le régulateur luxembourgeois avait infligé une amende monstre de 746 millions d’euros à la branche européenne du groupe américain, pour « non-respect des principes généraux de traitement des données dans le cadre du RGPD », d’après le suivi réalisé par CMS. La quatrième place de ce classement revient à la messagerie WhatsApp, suivie de trois amendes reçues par Google et d’une infligée à Facebook.

Le cadre réglementaire du RGPD vise à donner aux utilisateurs un plus grand contrôle sur leurs données et impose de nouvelles normes à la gestion des données personnelles en entreprise. Pour les contrevenants à ces règles, les sanctions sont souvent lourdes. Le RGPD a été mis en place le 25 mai 2018, en remplacement de la directive européenne sur la protection des données de 1995, et contient 99 articles. À ce jour, le suivi de CMR recense 1 507 violations individuelles du RGPD, bien que les données soient très probablement incomplètes puisque toutes les amendes ne sont pas rendues publiques.

Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

En Suisse, près de 16 % de tous les voyageurs-kilomètres (une mesure correspondant au transport d’un voyageur sur un kilomètre) parcourus par voie terrestre – ont été effectués en train en 2020, selon les données d’Eurostat. La république alpine occupe ainsi la première place au niveau européen, bien qu’elle ne se situe qu’en milieu de classement en ce qui concerne la longueur totale du réseau ferroviaire.

Pour les déplacements de passagers en ville, mais aussi et surtout au niveau régional et suprarégional, le transport ferroviaire représenteune mobilité propre, durable et particulièrement adaptée pour relever les défis de la transition écologique. L’Helvétie investit beaucoup dans le transport ferroviaire comparée à ses voisins : soit 413 euros par habitant en 2021, contre seulement 45 euros par habitant en France, comme le révèle un autre graphique.

Alors qu’en Allemagne, seuls 6,3 % des voyageurs-kilomètres ont été réalisés en train en 2020, cette proportion était de 9,1 % en Autriche et de 7,8 % en France, en République tchèque et aux Pays-Bas. En Belgique, en Pologne et au Danemark, entre 5 et 6 % des voyageurs-kilomètres ont été effectués sur rail.

Claire Villiers pour Statista


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

L’approvisionnement de l’Europe en gaz russe n’étant plus assuré depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, de nombreux pays européens ont dû s’efforcer de trouver d’autres sources. Bien que l’UE ait adopté un plan visant à réduire la consommation de gaz naturel de 15 % cet hiver par rapport à la moyenne des cinq dernières années, elle n’est pas encore prête de se passer cette source d’énergie.

L’une des réponses de l’Europe à la crise est l’augmentation des importations de gaz naturel liquéfié (GNL). Contournant l’utilisation des gazoducs en provenance de l’Est, les terminaux GNL ouvrent une plus grande variété de fournisseurs potentiels. L’un des principaux bénéficiaires de cette évolution est jusqu’à présent les États-Unis. Au cours du premier semestre 2022, les États-Unis sont devenus le premier fournisseur de GNL au monde, 71 % de leurs exportations étant destinées à l’UE et au Royaume-Uni.

L’Allemagne, par exemple, qui avait développé une importante dépendance à la Russie pour les livraisons de gaz, a annoncé la construction de quatre terminaux d’importation de GNL depuis le début de la guerre en février 2022. Comme le montre cette infographie réalisée à partir des données de Gas Infrastructure Europe, il s’agira des premiers terminaux du pays. D’où viendra le gaz ? En grande partie du Qatar. L’entreprise publique Qatar Energy a annoncé fin novembre qu’un accord avait été conclu avec des entreprises allemandes, représentant un contrat de 15 ans pour l’achat de 2 millions de tonnes de gaz liquide par an. Les livraisons commenceront en 2026, le gaz étant vendu par le Qatar à la société américaine ConocoPhillips, avant d’être livré à l’un des terminaux allemands qui seront alors construits.

En France, on dénombre actuellement quatre terminaux fonctionnels (à Fos-sur-Mer, Montoir-de-Bretagne et Loon-Plage), ainsi qu’un nouveau terminal en projet dans le port du Havre.

Bien qu’il s’agisse d’une solution à moyen terme, l’utilisation du gaz naturel liquéfié est controversée. L’Agence fédérale allemande pour l’environnement affirme que l’utilisation accrue du GNL, surtout par rapport au gaz transporté par gazoduc, ne peut se justifier du point de vue de la politique climatique et de l’efficacité énergétique. Néanmoins, l’agence affirme qu’une expansion des infrastructures GNL au cours de la phase de transition vers des énergies plus propres pourrait contribuer à améliorer la sécurité de l’approvisionnement et à accroître la concurrence.

Tristan Gaudiaut pour Statista


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

54 millions de tonnes. C’est le volume de déchets électroniques qui a été généré dans le monde en 2019, en hausse de 21 % en seulement cinq ans, selon le dernier rapport Global E-waste Monitor des Nations Unies. L’étude prédit également que la quantité de déchets électroniques atteindra 74 millions de tonnes d’ici 2030, faisant de ces déchets le flux de déchets ménagers qui connaît la croissance la plus rapide au monde, alimentée notamment par la hausse de la consommation d’équipements, leur cycle de vie court et peu d’options de réparation. En 2019, seuls 17 % des déchets électroniques mondiaux ont été collectés et recyclés, selon les estimations.

Le plus grand producteur de déchets électroniques au monde est la Chine, avec environ 10 millions de tonnes en 2019, suivie par les États-Unis (6,9 millions de tonnes) et l’Inde (3,2 millions de tonnes). Cependant, si l’on regarde le volume rapporté à la population, les Chinois sont loin d’être les premiers avec 7,2 kilos générés par habitant, ce qui correspond finalement à la moyenne mondiale.

Ce sont les pays scandinaves et le Royaume-Uni qui génèrent le plus de déchets électroniques par tête, avec par exemple 26 kilos par an pour les Norvégiens et 24 kilos pour les Britanniques. Les Français font également partie, comme les Américains, les Suisses et les Japonais, de la quinzaine de pays développés où le volume annuel de déchets dépasse 20 kilos par habitant. Selon les chiffres d’Eurostat, seul un peu plus du tiers des déchets électroniques étaient recyclés en France en 2018.

À l’opposé de l’échelle, c’est en Afrique que la production de déchets de ce type est la moins élevée : de l’ordre de 500 grammes par habitant par an dans des pays comme le Niger, le Mozambique ou l’Éthiopie. Malheureusement, ce n’est pas pour autant que la région est préservée de l’accumulation de ces déchets dangereux, puisque que de nombreux pays européens continuent d’y exporter leurs équipements électroniques défectueux malgré la Convention de Bâle de 1992.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

L’industrie mondiale de l’habillement a doublé au cours des quinze dernières années et compte environ 60 millions de travailleurs à travers le monde. Comme le rapporte l’ONG Clean Clothes Campaign, malgré l’essor économique de ce secteur, les salaires des ouvriers des pays exportateurs émergents – parmi lesquels plusieurs pays d’Asie et d’Afrique – restent bien souvent indécents et ne représentent qu’une toute petite fraction de ce que les consommateurs paient en magasin. Le graphique ci-dessous donne un aperçu de la répartition du coût d’un tee-shirt fabriqué dans une usine au Bangladesh et vendu 29 euros dans un magasin en Europe.

Sur le prix d’un tee-shirt produit dans ce pays d’Asie du Sud et acheté auprès d’un distributeur lambda de prêt-à-porter en Europe, les coûts intervenant au niveau du commerce de détail – bénéfice du magasin, personnel, loyer et TVA – représentent près de 60 % du total. Ensuite, les parts les plus importantes reviennent au bénéfice pour la marque et au coût des matières, respectivement 12 %. Puis intervient le coût du transport, 8 %, et celui lié au bénéfice et aux frais généraux de l’usine au Bangladesh, 5 %. Toujours d’après les estimations de ce rapport, les ouvriers locaux, dont le salaire minimum mensuel s’élevait à 83 euros en 2020, ne perçoivent au final que 0,6 % du coût du produit fini – soit à peine 20 centimes d’euro pour un vêtement vendu 29 euros en Europe.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Le Black Friday est souvent l’occasion pour les consommateurs d’acheter de nouveaux produits électroniques – smartphones, télévisions, aspirateurs et autres appareils électroménagers – pouvant les pousser notamment à se séparer d’appareils pleinement fonctionnels, ce qui sur le long terme participe à l’accroissement des déchets électroniques et à leur impact sur l’environnement.

L’obsolescence programmée, c’est-à-dire, selon la loi française, « l’ensemble des techniques, y compris logicielles, par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie », joue un rôle considérable dans ce contexte, car si la durée de vie des produits était plus longue, il ne serait pas nécessaire d’en acheter aussi souvent. Est-il possible de concevoir des produits qui durent plus longtemps ? Plusieurs exemples montrent que oui, comme celui de l’ampoule centenaire, une lampe à incandescence allumée dans une caserne de pompiers de Californie depuis 120 ans.

Selon les données collectées par Earth Hour, une initiative du WWF, la durée de vie de nombreux objets est ainsi délibérément raccourcie, notamment dans un but commercial. Un téléphone mobile ne dure en moyenne que 2 à 3 ans, un ordinateur portable 2 à 5 ans et les télévisions LCD ou plasma 7 à 10 ans. L’électroménager est également concerné : ainsi, les machines à laver moderne seraient programmées pour environ 2 500 cycles de lavage, ce qui correspond à une durée de vie de 12 à 15 ans. Même les appareils de grande taille tels que les réfrigérateurs et les lave-linges pourraient théoriquement être fabriqués de manière plus durable, comme le montre un coup d’œil sur le passé allemand : les réfrigérateurs et machines à laver fabriqués en RDA fonctionnent encore (en partie) aujourd’hui.

De Claire Villiers pour Statista


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Présenté comme le paradis des bonnes affaires, le Black Friday donne l’occasion aux détaillants d’écouler pendant une période limitée (parfois étendue à une semaine) des produits à des prix souvent très réduits, ce qui entraîne souvent une ruée désespérée pour profiter des offres. Mais comme le dévoile une analyse du site de comparaison de prix Idealo, les rabais pratiqués lors de l’évènement sont en réalité plutôt modestes comparés aux chiffres annoncés par la plupart des vendeurs.

Lors du dernier Black Friday, environ deux tiers (62 %) des quelque 10 000 produits étudiés ont effectivement coûté moins cher le jour J que le mois précédent. En outre, les réductions ne répondent que rarement aux attentes : en moyenne, pour l’ensemble des produits analysés, les économies réalisées par rapport aux prix moyens en octobre n’étaient que de 5 %. Finalement, seule une offre sur cinq affichait une remise de 20 % ou plus. Parmi les groupes de marchandises les plus demandés lors du Black Friday, le potentiel de réaliser une bonne affaire est le moins élevé pour les smartphones, pour lesquels le rabais moyen mesuré le jour J n’est que de 1 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’industrie de l’armement ne connaît pas la crise

Quels pays luttent le mieux contre le changement climatique ? C’est la question à laquelle tente de répondre le Climate Change Performance Index (CCPI), un indice établi par l’ONG Germanwatch, le NewClimate Institute et le Climate Action Network. Publié chaque année depuis 2005, il suit les performances environnementales d’une soixantaine de pays (dont l’UE), responsables de 92 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, comparant leurs efforts et leurs progrès dans ce domaine. Plus précisément, elle analyse les actions de chaque pays dans quatre catégories : la politique climatique, les énergies renouvelables, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

La dernière édition de l’étude, publiée à l’occasion du dernier sommet sur le climat, COP27, avertit qu’aucun pays n’est sur la bonne voie pour limiter le réchauffement climatique sur Terre à 1,5°C depuis le début de l’ère industrielle, et que la crise énergétique trouve son origine dans la dépendance continue aux combustibles fossiles. Les trois premières places de l’indice, qui correspondraient aux pays qui affichent de « très bonnes » performances en matière climatique, sont inoccupées depuis 2008 et le resteront cette année, tandis que le Danemark et la Suède se classent respectivement quatrième et cinquième.

L’Iran, l’Arabie saoudite et le Kazakhstan sont à l’inverse les derniers pays de cette comparaison internationale. Le premier cité, qui ferme le classement, est l’un des rares pays au monde à ne pas avoir encore ratifié l’Accord de Paris et fait partie des 20 pays au monde disposant des plus grandes réserves de pétrole et de gaz exploitées à ce jour, ce qui n’est pas compatible avec l’objectif de maintien du réchauffement planétaire à 1,5°C, précise l’étude.

La Chine et les États-Unis, les deux plus gros émetteurs au monde, font partie des pays les moins performants en matière de protection du climat. Le premier a perdu 13 places pour se retrouver au 51e rang et performance est considérée comme « très mauvaise », en raison de la hausse observée des investissements dans les combustibles fossiles, et bien que les énergies renouvelables aient également connu un développement significatif dans le pays. Même si les États-Unis ont gagné trois places grâce aux mesures climatiques introduites après l’entrée en fonction de Joe Biden, les experts du CCPI critiquent le fait que certaines mesures ne soient pas assez contraignantes et mises en œuvre assez rapidement. Le pays, deuxième émetteur mondial, se situe ainsi à la 52e place du classement, derrière le géant asiatique.

La France a perdu 11 places au Climate Change Performance Index cette année et se classe désormais au 28e rang, avec une note globalement moyenne. Pour se rapprocher d’un objectif de réchauffement mondial nettement inférieur à 2°C, le pays, qui défend farouchement l’utilisation de l’énergie nucléaire, doit entre autres augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique et les promouvoir davantage, selon l’étude.

de Claire Villiers pour Statista.

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/53/   1/1