20 mai 2024 |

Ecrit par le 20 mai 2024

L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Même si ses capacités de production et de transport restent limitées, l’Afrique représente une alternative pour réduire la dépendance de certains pays européens vis-à-vis du gaz russe. « L’Europe cherche des sources alternatives d’approvisionnement en gaz. Cela peut être en Afrique », a déclaré fin mars Akinwumi Adesina, le patron de la Banque africaine de développement. Une option choisie par l’Italie, qui mène actuellement une campagne diplomatique pour diversifier ses importations énergétiques, avec des visites en Algérie et en Égypte avant Pâques, puis au Congo et en Angola cette semaine.

Comme l’indique notre infographie, les plus grands exportateurs de gaz naturel du continent sont de loin l’Algérie et le Nigeria, avec chacun entre 35 000 et 40 000 millions de mètres cubes expédiés à l’étranger en 2020 (7ème et 8ème rang mondial). L’année dernière, ces pays étaient les deux seuls fournisseurs africains de gaz de l’Union européenne : à hauteur de 17 % pour l’Algérie et de 4 % pour le Nigeria. Les autres acteurs majeurs de ce marché dans la région sont l’Égypte, la Libye, la Guinée équatoriale puis l’Angola.

Trois gazoducs permettent actuellement d’acheminer du gaz naturel en Europe depuis l’Afrique. Le Transmed, qui permet l’exportation de l’Algérie vers l’Italie (en passant par la Tunisie), le Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne sous la mer, ainsi que le Greenstream, plus modeste en capacité, qui connecte la Libye à la Sicile. En raison de tensions diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie a fermé en octobre dernier le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui passe sur le territoire de son voisin. À partir de 2027, le NIGAL devrait quant à lui permettre de transporter du gaz naturel en provenance du Nigeria (qui exporte surtout par voie maritime), mais la construction de ce gazoduc n’a pas encore commencé.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

L’OMS estime que le surpoids touche de nos jours près de 40 % de la population mondiale adulte et que le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis le milieu des années 1970. Cette évolution est principalement la conséquence de la hausse de la consommation d’aliments caloriques riches en lipides, couplée à la baisse généralisée de l’activité physique, en lien notamment avec la nature de plus en plus sédentaire des modes de vie. Grand nomade à ses débuts sur Terre, il semble aujourd’hui qu’Homo sapiens ne se déplace plus assez.

Une méta-analyse de 15 études portant sur près de 50 000 personnes de quatre continents offre de nouvelles informations sur le nombre optimal de pas de marche quotidiens à effectuer pour garder la santé. « Le mantra souvent répété des 10 000 pas par jour est né d’une campagne vieille de plusieurs décennies, sans aucune science pour étayer l’impact réel sur la santé », expliquent les chercheurs à l’origine de cette analyse. D’après leurs travaux, le bénéfice en matière de réduction du risque de mortalité se situerait plutôt autour de 6 000 à 8 000 pas par jour pour les seniors et de 8 000 à 10 000 pour les adultes plus jeunes. Un niveau d’activité physique qui semble toutefois loin d’être atteint par le plus grand nombre, comme le suggère une autre étude.

Grâce à une application mobile, des chercheurs de l’université de Stanford ont pu suivre le nombre de pas réalisés par plus de 700 000 hommes et femmes dans 111 pays durant 95 jours. Cette analyse mondiale réalisée il y a quelques années a révélé que le nombre moyen de pas effectués au quotidien est d’environ 5 000 (4 961 pour être précis). C’est à Hong Kong que les individus marchent le plus (6 880 pas par jour), suivi de la Chine avec 6 189 pas quotidiens. Notre graphique montre que les Français se situent légèrement au dessus de la moyenne mondiale avec 5 141 pas par jour, tandis que les Indonésiens sont ceux qui se déplacent le moins à pied parmi la centaine de populations étudiées (3 513 pas par jour).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

L’écosystème numérique serait, selon les études, responsable de 2 % à 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit jusqu’à près de deux fois plus que le transport aérien (avant le Covid-19). En France, un rapport publié au Sénat évalue l’empreinte carbone du numérique à 15 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit environ 2 % de l’ensemble des émissions nationales.

Notre infographie reprend une estimation détaillée de l’institut allemand de recherche sur l’environnement (Öko-Institut), qui a chiffré les émissions moyennes par personne pour différents postes. Il est important de noter que ces calculs ont été réalisés en Allemagne et que certaines données peuvent être influencées par des facteurs propres au pays, comme la nature du mix électrique pour les émissions liées à l’utilisation. Ils donnent toutefois un aperçu de la répartition de l’empreinte selon le type d’appareil et d’activités pour des populations ayant un niveau de vie et de consommation similaire.

Avec une part de 40 % dans le total des émissions selon l’Öko-Institut, la fabrication des appareils pèse à elle seule particulièrement lourd dans la balance. Les émissions liées à la production proviennent en particulier des produits chimiques utilisés pour l’extraction et le traitement des matières premières, ainsi que de l’énergie nécessaire à la fabrication des semi-conducteurs, composants essentiels de nos équipements électroniques. Les données présentées dans le graphique sont des valeurs moyennes annualisées, basées sur la durée de vie moyenne des appareils. D’après les estimations, la fabrication d’un grand téléviseur à écran plat émettrait par exemple 1 000 kilogrammes de CO2 (émissions absolues) et la production d’un ordinateur portable environ 250 kilogrammes.

Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation des appareils (environ 22 % du total) et au fonctionnement des centres de données (près de 30 %) sont quant à elles principalement dues à la consommation d’électricité. Celles-ci dépendent notamment du comportement des utilisateurs et de l’empreinte carbone de l’électricité consommée localement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Pour beaucoup de gens de nos jours, le premier réflexe en cas d’éruption cutanée ou de symptôme inhabituel est de consulter Google pour tenter d’établir soi-même un premier diagnostic.

En 2021, plus de la moitié des Français (56 %) ont utilisé Internet pour trouver des informations relatives à leur santé au cours des trois mois précédant l’enquête annuelle d’Eurostat – contre environ un peu plus du tiers en 2011 (36 %). Le développement de cette tendance est assez similaire dans les autres pays européens, à l’exception de l’Allemagne, où la part des personnes qui se renseignent sur le Web à ce sujet a baissé au cours de la période (de 54 % à 45 %). Les Finlandais et les Danois sont les plus nombreux à saisir leur clavier pour des questions de santé, soit respectivement 80 % et 75 % en 2021. Cette pratique est en revanche moins répandue en Bulgarie (36 %) et en Roumanie (40 %).

Bien que des informations fiables et intéressantes puissent être trouvées sur Internet, la multiplication des contenus numériques liés à la santé a entraîné un phénomène nouveau appelé « cybercondrie ». Ce terme décrit l’habitude d’individus qui recherchent de manière compulsive des informations sur le Web et qui développent une anxiété excessive sur leur propre état de santé. En cas d’inquiétude, rien ne remplace donc une traditionnelle visite chez le médecin pour se rassurer.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Les créations de comptes Twitter ont triplé le jour où la Russie a envahi l’Ukraine, comme le dévoile un rapport de l’Observatoire des médias sociaux (oSoMe) de l’Université de l’Indiana. L’étude, intitulée « Suspicious Twitter Activity around the Russian Invasion of Ukraine » (Activité Twitter suspecte autour de l’invasion russe en Ukraine), révèle que plus de 38 000 nouveaux comptes ont été créés sur cette plateforme le 24 février, jour où les chars russes ont pénétré en Ukraine, contre une moyenne quotidienne d’environ 12 000 au cours des semaines ayant précédé.

Selon le rapport, plusieurs réseaux de comptes ont partagé des « contenus similaires suspects » au même moment, notamment de la propagande pro-russe publiée par des comptes inauthentiques. Des campagnes du côté ukrainien ont également été observées, avec des messages demandant aux pays occidentaux de mettre en place une zone d’exclusion aérienne ou de s’investir dans d’autres initiatives contre l’envahisseur. Mais toute l’activité suspecte n’était pas directement liée au conflit. Les chercheurs ont constaté que des mots-clés en lien avec l’Ukraine ont également été utilisés pour diffuser des spams, notamment des arnaques aux cryptomonnaies prétendant récolter des fonds pour soutenir la résistance ukrainienne.

La guerre en Ukraine montre à quel point les réseaux sociaux se sont imposés comme un terrain majeur des conflits. Lorsqu’ils sont exploités pour amplifier et diffuser de fausses informations, ils peuvent devenir un outil puissant de manipulation de l’opinion publique.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Avec une participation d’un peu moins de 75 % des électeurs inscrits, le premier tour de l’élection présidentielle 2022 affiche le deuxième taux d’abstention le plus élevé pour ce type d’élection sous la Vème République. Mais qu’en est-il de la participation électorale ailleurs dans le monde ? En se basant sur les données archivées par International IDEA, notre graphique compare la participation aux dernières élections présidentielles/nationales dans une sélection de pays.

Malgré une abstention plus élevée que la moyenne des précédentes élections, la France ne figure (étonnamment) pas parmi les « mauvais élèves » comparée à d’autres démocraties de la planète. La présidentielle américaine de 2020 n’a par exemple vu que 66 % des électeurs aller voter et la participation était du même niveau lors des dernières élections générales espagnoles. Le taux descend même à 62 % au Canada (élections fédérales 2021) et à 56 % au Japon (élections législatives 2021).

Tout en haut de l’échelle, la Belgique présente l’un des taux de participation les plus élevés au monde, soit près de 90 % des électeurs inscrits sur les listes. Il faut toutefois souligner que ce pays dispose d’un système de vote obligatoire (comme le Brésil, la Grèce et l’Australie), ce qui se traduit naturellement par une participation élevée. Mais d’autres démocraties qui ne disposent pas de telles mesures parviennent aussi à mobiliser en masse leurs électeurs, comme la Suède, qui a enregistré un taux de 87 % en 2018.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Marqués par une forte abstention (26 %), les résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2022 révèlent une tripartition du paysage politique français. À l’échelle nationale, Emmanuel Macron est arrivé en tête des suffrages (27,6 %) devant Marine Le Pen (23,4 %), tandis que Jean-Luc Mélenchon (22,0 %) se classe troisième, à quelques 420 000 voix du second tour. Loin derrière, Eric Zemmour (7,1 %) est le seul autre candidat à avoir passé la barre des 5 %, alors que les partis traditionnels de la Vème République sont au plus bas : 4,8 % pour la candidate LR et 1,8 % pour celle du PS.

Comme montre notre carte des résultats du premier tour (données provisoires basées sur 97 % des inscrits), cette partition du paysage politique s’entrevoit aussi à l’échelle territoriale. Emmanuel Macron est arrivé premier dans 6 régions sur 18, principalement au centre et à l’ouest, enregistrant ses meilleurs scores en Bretagne et dans les Pays de la Loire (autour de 33 % des votes). Marine Le Pen termine quant à elle en tête dans 7 régions : dans le quart nord-est et au sud de l’Hexagone, mais aussi en Corse et à Mayotte, deux régions à forte abstention (plus de 37 % et 59 %). De son côté, Jean-Luc Mélenchon décroche la première place dans les suffrages en Île-de-France (de peu), ainsi que dans quatre des cinq régions d’outre-mer, où la participation se situe en moyenne autour de 50 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Le recyclage des matières plastiques suscite une véritable bataille à l’échelle mondiale. Après que la Chine a décidé d’interdire l’importation de déchets plastiques sur son territoire en 2019, d’autres pays asiatiques se sont lancés dans ce secteur. Mais si le recyclage des déchets plastiques en provenance de l’étranger peut s’avérer lucratif pour certains, l’absence de réglementation et de contrôle dans la plupart des pays importateurs n’est pas sans causer une myriade de problèmes environnementaux.

Après le retrait de la Chine, le Vietnam et la Malaisie sont devenus les plus gros importateurs de déchets plastiques en Asie, tandis que la Turquie représente aussi un acteur majeur de ce secteur sur la scène internationale, récupérant notamment de gros volumes en provenance des pays européens.

Les experts s’attendent à ce que les flux de déchets exportés par les pays industrialisés continuent de se déplacer vers des régions où la gestion du recyclage n’est pas encore optimale et où les réglementations environnementales sont peu (ou pas) existantes. La plupart des déchets plastiques qui transitent dans le monde proviennent de pays comme le Japon, les États-Unis, l’Allemagne (qui n’a pas communiqué de chiffres en 2020) et la France.

Selon les données de la plateforme Comtrade de l’ONU, le Japon a expédié près de 821 000 tonnes à l’étranger en 2020, tout en n’important presque pas de déchets plastiques, d’où des exportations nettes d’environ 819 000 tonnes. Les États-Unis affichaient des exportations nettes de plus de 206 000 tonnes et la France d’environ 189 000 tonnes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’Afrique peut-elle offrir une alternative au gaz russe ?

Des océans jusqu’aux sommets des montagnes, les microplastiques sont partout… Il n’est donc pas étonnant qu’ils finissent aussi leur course dans le corps humain. En moyenne, il est estimé qu’une personne ingère, boit et respire entre 74 000 et 121 000 microparticules de plastique chaque année – un chiffre considéré comme étant probablement sous-estimé par les chercheurs. L’étude intitulée « Human Consumption of Microplastics » (Consommation humaine de microplastiques) de Cox et al., publiée dans la revue Environmental Science & Technology, s’est basée sur l’analyse de 26 études réalisées dans le monde entier pour calculer la quantité moyenne de microplastiques présents dans les produits de consommation courante.

Comme le montre notre infographie, la plus grande source connue de microplastiques qui pénètrent dans le corps humain est l’eau en bouteille. Sur la base de quatre études distinctes, le nombre moyen de particules trouvées par litre est de 94. La bière arrive en deuxième position, avec 32 particules par litre. Mais le résultat le plus alarmant sur l’ampleur de la pollution plastique concerne peut être bien l’élément qui arrive en troisième position, à savoir l’air respiré par l’homme. Sur la base de deux études, l’une menée en France et l’autre en Turquie, l’air ambiant contiendrait en moyenne près de 10 particules en suspension par m³. À titre de référence, le guide des facteurs d’exposition de l’EPA indique qu’une personne âgée de 31 à 51 ans inhale en moyenne 16 m³ par jour.

Les auteurs de l’étude précisent que si la fourchette communiquée sur le niveau d’ingestion par l’homme est réaliste, d’autres travaux sont toutefois nécessaires pour obtenir des estimations plus fines, tenant compte notamment des lieux de vie et des habitudes de consommation.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/54/   1/1