7 mai 2024 |

Ecrit par le 7 mai 2024

Le chômage au plus bas depuis 2008

Des chiffres publiés la semaine dernière par Pôle emploi confirment le fort recul du chômage en France. Le nombre de personnes sans activité inscrites auprès de l’établissement a baissé de 520 000 sur l’année écoulée pour atteindre 3,3 millions, un plus bas depuis fin 2012. Cette tendance rejoint la dernière note de conjoncture économique de l’Insee, qui estimait le taux de chômage (au sens du BIT) à 7,8 % au dernier trimestre 2021 – contre 8,1 % le trimestre précédent.

Dans l’ensemble, cette diminution a plus qu’effacé les conséquences de la crise sanitaire en 2020. Comme le rapporte l’Insee, la hausse concomitante de l’emploi qui a été observée l’année dernière provient pour moitié des 15-24 ans, notamment du fait des contrats en alternance. Dans ses prévisions, l’Institut national de la statistique anticipe une poursuite du recul du chômage, en baisse de 0,1 point par trimestre jusqu’à fin juin 2022, pour atteindre 7,6 % de la population active. Ce taux correspond à l’un des plus bas mesurés depuis 2008, avant l’impact de la crise financière mondiale sur l’emploi.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

Un peu plus d’un an après le début de la campagne de vaccination la plus importante et la plus rapide que le monde ait jamais connue, sa plus grande faille persiste. Près de quatorze mois après qu’une femme britannique de 90 ans a reçu le premier vaccin Covid-19 en dehors des essais cliniques, les inégalités de distribution mondiale sont en effet plus larges que jamais.

Alors que près de 10 milliards de doses de vaccin ont été administrées à ce jour dans le monde, et qu’une quatrième dose est proposée à certains publics dans plusieurs pays, des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à la vaccination. L’initiative Covax, qui a été mise en place pour garantir un accès équitable aux vaccins, est encore loin de son objectif, et ce malgré l’envoi de 1,1 milliard de doses dans 144 pays et territoires.

Selon les estimations d’Our World in Data, qui suit le déploiement mondial de la campagne de vaccination depuis ses débuts, 127 doses ont été administrées pour 100 personnes dans le monde jusqu’à présent (soit un peu plus d’une par personne). Mais si l’on examine la distribution selon le niveau de revenu des pays (selon les groupes définis par la Banque mondiale), les écarts sont flagrants. Fin janvier, 180 doses pour 100 personnes ont été administrées dans les pays à haut revenu et moyen supérieur, tandis que respectivement seulement 96 et 14 doses pour 100 personnes ont été administrées dans les pays à revenu moyen inférieur et faible. Ce dernier chiffre est particulièrement frappant, car il correspond à environ 650 millions de personnes privées d’accès au vaccin.

L’émergence de nouveaux variants du coronavirus a une fois de plus souligné l’importance de la disponibilité des vaccins à l’échelle mondiale. Tant qu’une grande partie de la population de la planète ne sera pas protégée, le virus pourra continuer de se propager et d’avoir l’occasion de muter, menaçant potentiellement les progrès réalisés jusqu’à présent dans la lutte contre la pandémie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

En 2000, la Chine n’était la première source d’importations que de quelques pays africains : le Soudan, la Gambie, le Bénin et Djibouti. À cette époque, la France occupait encore une position privilégiée sur le continent, en particulier dans les pays francophones et au Maghreb. Mais comme le met en avant notre infographie, vingt ans plus tard, la superpuissance asiatique s’est imposée comme le premier fournisseur de marchandises pour plus de 30 nations africaines. Dans le même temps, face à la concurrence chinoise, les parts de marché à l’exportation de la France sur le continent n’ont cessé de diminuer (passant de 11 % en moyenne en 2000 à moins de 6 % en 2017).

Les liens entre la Chine et l’Afrique se sont intensifiés de manière considérable au cours des deux dernières décennies. Comme le décrit Julia Faria, experte en recherche pour l’Angola, le Kenya et la Tanzanie chez Statista : « La valeur des exportations chinoises vers les pays africains a bondi de 5 milliards de dollars (en 2000) à plus de 110 milliards de nos jours. La jeune population d’Afrique, encouragée par développement du marché de la consommation sur le continent, a stimulé l’exportation des marchandises chinoises. »

Mais il ne s’agit pas que d’une voie à sens unique : « Les exportations africaines vers la Chine ont également augmenté, mais à un rythme plus lent. En 2019, la valeur totale des exportations vers la Chine a atteint près de 80 milliards de dollars. La demande chinoise croissante en matières premières a trouvé un fournisseur solide en Afrique, avec des exportations évaluées à environ 17,5 milliards de dollars en 2019. »

Bien au-delà d’une simple relation commerciale, la Chine est également depuis plusieurs années le premier investisseur étranger en Afrique. Le géant asiatique a été à l’origine de 25 % des financements d’infrastructures sur le continent en 2018, dans le cadre notamment de son projet des « nouvelles routes de la soie« .

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

Depuis 2015, au moins 72 pays dans le monde ont bloqué ou restreint l’accès à des réseaux sociaux ou applications de communication (voix sur IP, messageries instantanées). C’est ce qui ressort d’une étude couvrant 193 pays réalisée par la société Surfshark, spécialisée dans la protection de la vie privée et la sécurité des données en ligne. Actuellement, environ 3 % des pays étudiés bloquent l’accès à des réseaux sociaux ou messageries. Tous ces pays sont situés en Asie. En Chine, Corée du Nord, Turkménistan et Iran, ce sont principalement des réseaux sociaux étrangers qui sont bloqués, comme Twitter et Facebook. Il convient de noter que la Chine possède son propre écosystème national de réseaux sociaux, avec des applications telles que WeChat et Weibo. Quant au Qatar et aux Émirats arabes unis, ils restreignent l’utilisation des appels passés via Internet (voix sur IP), ce qui concerne par exemple des applis comme Messenger, WhatsApp et Skype.

Selon les analystes, ces restrictions sont principalement le fait de gouvernements non démocratiques. Ainsi, on observe que ce sont majoritairement des pays africains et asiatiques (et quelques pays d’Amérique du Sud) qui ont le plus restreint l’accès au réseaux sociaux ces dernières années. Toutefois, dans la plupart des cas, ces restrictions sont temporaires. Parmi les cas les plus récents de blocage, on peut mentionner le Kazakhstan et le Burkina Faso, où d’importantes perturbations d’Internet ont été enregistrées début janvier lors des « manifestations contre la hausse des prix de l’énergie » pour le premier cité, et pendant des « arrestations liées à un prétendu coup d’État » pour le second.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

L’expression « Internet des objets » (« Internet of Things », IoT), inventée en 1999 par le technologue britannique Kevin Ashton, décrit un réseau permettant de connecter les objets physiques entre eux : appareils, ordinateurs, machines. À l’époque, ce concept relevait encore du domaine de la science-fiction pour le grand public. Aujourd’hui, avec l’essor des technologies de télécommunication, l’Internet des objets est devenu une réalité. Assistants vocaux, domotique, montres connectées, voitures intelligentes, équipements industriels, etc. : en ce moment même, un vaste réseau d’objets collectent et échangent des données pour exécuter des tâches de manière autonome.

Comme le rapporte Lionel Sujay Vailshery, expert de l’industrie électronique chez Statista, les analystes du marché prévoient que la base installée des appareils connectés à l’Internet des objets atteigne près de 31 milliards d’unités d’ici 2025. « Au fur et à mesure que la technologie progresse, le coût des composants diminue, ce qui favorise le déploiement massif de l’IoT dans l’industrie […] ». La généralisation de cette technologie laisse entrevoir des gains importants de productivité et de traçabilité dans de nombreux secteurs industriels.

Alors que la transformation digitale représente un enjeu majeur de compétitivité économique, des données d’Eurostat montrent que les entreprises européennes présentent des niveaux très variables de modernisation. Comparées à celles des pays voisins, on constate que les entreprises françaises accusent du retard sur les technologies liées à l’Internet des objets. Avec 22 % des entreprises utilisant des objets connectés en 2021, la France fait moins bien que la moyenne de l’UE (29 %). Les entreprises les mieux équipées d’Europe se trouvent en Autriche (51 %), alors que des pays comme la Suède (40 %) et l’Allemagne (36 %) figurent aussi parmi les plus avancés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

Sur un sujet similaire : les industries les plus robotisées.


Le chômage au plus bas depuis 2008

Après avoir atteint en avance l’objectif de voire éclore 25 licornes françaises, un nouveau cap vient d’être fixé par l’Elysée pour la French Tech : faire émerger « dix géants technologiques d’ici à 2030 au niveau européen ». Si l’écosystème des start-ups tricolores se porte bien, aucune d’entre elles ne fait encore partie du top 10 des pépites européennes les mieux valorisées. Un classement actuellement dominé par les FinTech (solutions de paiement en ligne, néo-banques, etc.), avec en tête la suédoise Klarna et les britanniques Checkout.com et Revolut, qui affichent des valorisations comprises entre 30 et 45 milliards de dollars.

Mais si l’on regarde les données par secteur, on remarque que la French Tech sort du lot en Europe dans un domaine spécifique : le commerce électronique. Comme le montre notre graphique basé sur des données de CB Insights, dans la catégorie « e-commerce/vente directe aux consommateurs », cinq des huit pépites européennes les mieux valorisées sont françaises. Valorisée 5,7 milliards de dollars, Back Market arrive en première position. Le spécialiste de la vente d’appareils électroniques reconditionnés est également la start-up la mieux valorisée dans l’Hexagone à l’heure actuelle. Sur le podium, on retrouve l’application lituanienne de vente de vêtements d’occasion, Vinted (4,5 milliards de dollars), ainsi que la plateforme française de cartes NFT à collectionner, Sorare (4,3 milliards de dollars). Le spécialiste tricolore des marketplaces Mirakl et la start-up allemande Gorillas (livraison de courses) complètent le top 5.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

Après une année 2020 record, où Netflix avait ajouté 36 millions d’abonnés payants à sa communauté, le célèbre service de streaming vidéo a vu sa croissance considérablement ralentir l’année dernière. Selon sa dernière publication de résultats, Netflix a attiré 8,3 millions d’abonnés d’octobre à décembre 2021, portant le total pour l’année à 18,2 millions d’abonnements supplémentaires. Comme le met en avant notre graphique, il s’agit de la plus faible croissance annuelle d’abonnés depuis 2015. Mais bien que cela puisse sembler préoccupant à première vue, il n’est pas nécessaire de tirer la sonnette d’alarme pour l’entreprise.

D’après l’évaluation faite par la société elle-même, Netflix a été victime des effets du boom de 2020, lorsqu’une foule de personnes s’est soudainement inscrite pour se divertir pendant les périodes de confinement. Beaucoup de ces nouveaux abonnés avaient probablement l’intention de s’inscrire tôt ou tard, créant ce que l’entreprise appelle un « excédent Covid » dans sa lettre aux actionnaires. Un autre facteur mentionné par Netflix pour expliquer son ralentissement concerne « les difficultés macroéconomiques dans plusieurs parties du monde comme l’Amérique latine ». Pour le premier trimestre 2022, Netflix reste prudent dans ses prévisions, tablant sur 2,5 millions d’ajouts nets, contre 4 millions en 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

Alors que la diplomatie n’a pour le moment débouché sur aucune solution tangible et que des troupes russes sont massées à la frontière ukrainienne, les craintes de voir surgir un nouveau conflit majeur en Europe sont au plus haut. La menace d’une opération militaire russe en Ukraine a poussé les Etats-Unis à ordonner dimanche soir l’évacuation des familles du personnel de leur ambassade à Kiev. La situation « est imprévisible et peut se détériorer à tout moment », a assuré le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué.

Si les relations entre la Russie et son voisin occidental sont complexes et anciennes, l’aspiration déclarée de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN – l’alliance politique et militaire de 30 pays d’Amérique du Nord et d’Europe – est au cœur des tensions actuelles. Si la demande d’adhésion du pays remonte à 2008 et ne devrait pas être honorée de sitôt, le contexte plus large de l’expansion du traité – de 12 membres fondateurs en 1949 à 30 pays majoritairement européens – trace une marche vers l’est qui est interprétée comme une menace par Vladimir Poutine. En décembre, le président russe avait une nouvelle fois fustigé l’organisation durant sa conférence de presse de fin d’année. « Tout nouveau mouvement de l’OTAN vers l’est est inacceptable », avait déclaré Poutine. Mais sa demande d’une interdiction formelle des expansions de l’OTAN a très peu de chance d’être entendue.

Vladimir Poutine a affirmé à plusieurs reprises que l’expansion de l’OTAN vers l’est rompait une promesse faite par les puissances occidentales après la dissolution de l’Union soviétique. Pourtant, même Mikhaïl Gorbatchev, qui avait participé aux pourparlers en tant que dernier dirigeant soviétique, a déclaré qu’une telle promesse n’avait jamais été faite. Entre-temps, la politique de la « porte ouverte » de l’OTAN, incluse dans son traité fondateur, continuera à faire de l’adhésion une option pour les nations souveraines – post-soviétiques ou non – et ce malgré d’éventuelles conséquences sur le plan géopolitique.

L’Union soviétique a peut-être disparu depuis plusieurs décennies, mais la Russie continue de considérer l’Ukraine comme un élément important de sa sphère d’influence. À l’instar de la Biélorussie voisine, l’Ukraine n’a pas seulement un rôle géopolitique d’État tampon entre l’est et l’ouest, mais elle est aussi considérée comme un allié culturel et historique majeur de la Russie – bien plus que d’autres nations post-soviétiques plus éloignées de Moscou.

Selon les règles d’admission à l’OTAN, les pays ayant des différends territoriaux avec d’autres – comme l’Ukraine et la Russie au sujet de la Crimée – ont pourtant peu de chances d’être admis. Mais le bras de fer entre les souhaits d’adhésion et les requêtes d’arrêt de l’expansion a pris la tournure d’une démonstration de force entre les différents parties, continuant de faire écho à l’époque de la guerre froide.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Le chômage au plus bas depuis 2008

Comme le dévoile le dernier baromètre de la société de conseil Edelman, qui a interrogé 36 000 personnes dans 27 pays sur leur confiance dans les autorités sanitaires nationales en novembre 2021, c’est en Chine que l’on observe le niveau le plus élevé de confiance.

La stratégie chinoise du « zéro-Covid », qui implique des mesures draconiennes lorsqu’un seul cas fait son apparition, fait presque l’unanimité : 93 % des Chinois interrogés ont déclaré avoir globalement confiance dans les autorités sanitaires nationales. Toutefois, cette stratégie s’avère de plus en plus difficile à maintenir depuis l’apparition du variant Omicron, hautement contagieux, et ce à quelques jours seulement du début des JO d’hiver à Pékin.

Le score est également particulièrement élevé en Inde (74 %). À l’inverse, l’un des taux les plus bas de l’étude a été enregistré en Russie, où seulement 36 % des répondants ont affirmé faire confiance aux autorités sanitaires. Une méfiance qui se traduit aussi par le taux de vaccination: seuls près de 48 % des Russes avaient une vaccination complète (sans rappel) au 18 janvier 2022, selon les chiffres de Our World in Data.

Dans l’Hexagone, où l’espoir d’un pic épidémique proche semble se dissiper, 57 % des répondants se fient aux autorités sanitaires nationales, soit moins qu’en Allemagne où la part atteint tout de même les 62 %.

Malgré le fait que la circulation du SARS-CoV-2 se maintient à un niveau très élevé, le gouvernement vient d’annoncer que le 2 février, trois contraintes seront abolies : l’exigence du port du masque en extérieur, l’obligation du télétravail trois jours par semaine et les jauges dans les lieux accueillant du public.

De Claire Jenik pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/58/   1/1