20 décembre 2025 |

Ecrit par le 20 décembre 2025

Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Plus de 1 700 défenseurs de l’environnement et des terres ont été tués par des tueurs à gages mandatés par des groupes criminels (ou des gouvernements) entre 2012 et 2021, selon un rapport de l’ONG Global Witness – soit environ un meurtre tous les deux jours pendant dix ans. Comme le met en avant la carte ci-dessus, l’Amérique latine est la zone la plus dangereuse pour les activistes. Au cours de la dernière décennie, plus de deux tiers des attaques enregistrées ont eu lieu dans cette région.

Les pays les plus meurtriers pour les militants écologistes ont été le Brésil (342 meurtres), la Colombie (322), les Philippines (270), le Mexique (154) et le Honduras (117). La recherche a également mis en évidence que les communautés autochtones sont les plus exposées aux violences : elles représentent près de 40 % des victimes, alors qu’elles ne comptent que pour 5 % de la population mondiale.

L’ONG souligne que le contrôle et l’utilisation des terres sont une question centrale dans les pays où les défenseurs de l’environnement sont menacés. Ils ajoutent que les chiffres ne donnent pas une image précise de l’ampleur réelle du problème, en raison de l’absence de presse libre dans plusieurs pays concernés et de l’incapacité de certains gouvernements à enquêter correctement sur ces crimes. « De nombreuses autorités ignorent ou entravent activement les enquêtes sur ces meurtres, souvent en raison de collusions présumées entre des intérêts privés et l’État ».

Ces dernières années, ce sont les conflits liés à l’exploitation minière qui ont été parmi les plus meurtriers. Dans le pays le plus dangereux l’année dernière, le Mexique, « Environ deux tiers des assassinats (54 recensés en 2021) ont été concentrés dans les États d’Oaxaca (sud) et Sonora (nord), tous deux avec d’importants investissement miniers », précise l’ONG.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Ces dernières années, l’engouement pour les cryptomonnaies ne s’est pas démenti. Malgré une grande volatilité, les actifs numériques fondés sur la technologie blockchain, comme le Bitcoin ou l’Ethereum, suscitent l’intérêt croissant des particuliers à travers le monde – du moins dans certains pays.

Comme le révèlent les enquêtes du Global Consumer Survey de Statista, l’Inde, le Brésil, la Corée du Sud, les États-Unis et le Canada sont des exemples de pays où le nombre d’utilisateurs/propriétaires de cryptomonnaies a considérablement augmenté entre la période 2018/2019 et 2021/2022. En Inde, par exemple, la part d’internautes ayant investi dans les actifs numériques a plus que triplé, passant de 8 % à 27 %. Aux États-Unis et au Canada, le taux d’adoption a également été multiplié par trois, pour atteindre autour de 15 % des répondants cette année.

Sur d’autres marchés en revanche, l’engouement pour les cryptomonnaies a été plus modeste. C’est le cas notamment en France, où la part de détenteurs de crypto-actifs parmi les personnes interrogées en ligne est « seulement » passée de 4 % à 10 % entre 2018/2019 et 2021/2022. En Chine, l’intérêt pour ces nouvelles formes d’investissement a même plus ou moins stagné sur la période étudiée, probablement à cause du durcissement de la réglementation chinoise à l’égard des cryptos.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Où les forêts vierges tropicales disparaissent ?
Comme le rapporte Le Guardian ce mois-ci, le Brésil, l’Indonésie et la République démocratique du Congo ont entamé des discussions pour former un « OPEP des forêts tropicales », à savoir une alliance stratégique visant à assurer la conservation de ces écosystèmes qui jouent un rôle crucial pour la biodiversité terrestre et la régulation du climat (puits de carbone). Ces trois pays hébergent 52 % des forêts tropicales primaires restantes dans le monde.

Les forêts tropicales ont connu un sérieux déclin au cours de la dernière décennie. En matière de superficie détruite, le Brésil dépasse de loin tous les autres pays, avec un chiffre stupéfiant de plus de 1,5 millions d’hectares disparus en 2021. La forêt amazonienne est la plus grande forêt tropicale primaire de la planète et il est estimé qu’elle absorbe près de deux milliards de tonnes de CO2 par an. Les scientifiques préviennent que nous approchons dangereusement d’un « point de basculement » dans le système climatique, où de nouveaux dégâts deviendront irréversibles. L’élection récente de Lula au Brésil laisse toutefois entrevoir une lueur d’espoir concernant l’avenir de l’Amazonie, ce dernier s’étant engagé à lutter pour une « déforestation zéro ».

La RD Congo arrive en deuxième position sur la liste des pays où la perte de couvert forestier tropical est la plus importante. La forêt du bassin du Congo en Afrique centrale – dont 60 % se trouve en RDC – est familièrement appelée le « deuxième poumon vert » du monde. En 2021, cette forêt a été amputée de près d’un demi-million d’hectares dans la zone située en RD Congo. En plus du développement du secteur minier et de l’extraction du bois, l’agriculture représente la cause directe de déforestation la plus importante dans cette région.

Au total, les tropiques ont perdu environ 11,1 millions d’hectares de couverture arborée l’année dernière, selon les données de l’Université du Maryland disponibles sur Global Forest Watch. Outre au Brésil et en RD Congo, les pertes les plus conséquentes ont été enregistrées en Bolivie, en Indonésie, au Pérou, en Colombie, au Cameroun, au Laos, en Malaisie et au Cambodge.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Toutes les quatre minutes, on estime qu’il y a environ 1 000 naissances sur Terre. Mais où ces bébés sont-ils les plus susceptibles de naître statistiquement ? Des données du World Factbook de la CIA reprises par Visual Capitalist permettent de dresser un tableau de la démographie mondiale, en indiquant le nombre de bébés nés par continent pour 1 000 naissances dans le monde (sur la base des populations et taux de natalité estimés en 2022). Pour les quatre principales régions présentées sur notre carte, les cinq premiers pays en matière de natalité sont également indiqués.

L’Inde ayant une population d’environ 1,4 milliard d’habitants, assortie d’un taux de natalité toujours relativement élevé (plus de 2 enfants par femme), il n’est pas surprenant de la voir occuper la première place mondiale. Sur 1 000 bébés qui arrivent au monde, environ 172 naissent dans ce pays d’Asie du Sud. La Chine – qui s’apprête à être dépassée par l’Inde au rang de nation la plus peuplée – se classe en deuxième position avec 103 naissances pour 1 000. Cela représente le double des naissances ayant lieu dans toute l’Europe (incluant la Russie), où l’on dénombre 52 nouveaux-nés pour 1 000 (dont 6 en France).

Derrière l’Asie, qui concentre un peu plus de la moitié des naissances mondiales, c’est l’Afrique qui accueille le plus de nouveaux-nés sur Terre. Les pays qui enregistrent le plus de naissances sur ce continent sont le Nigeria, avec 57 bébés pour 1 000 nés dans le monde, la RD Congo (32 pour 1 000) et l’Éthiopie (25 pour 1 000).

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Un nouveau rapport du groupe de réflexion InfluenceMap révèle les multinationales qui exercent l’influence négative la plus forte à l’encontre des politiques climatiques dans le monde. Dans l’édition précédente de cette étude, les auteurs précisaient que ces entreprises avaient recours à des méthodes de lobbying « prolifiques et très sophistiquées » afin d’influencer les gouvernements sur leurs actions en matière de climat et d’énergie.

En tête de liste en 2022, on trouve les géants pétroliers américains Chevron et ExxonMobil qui, sur la base de l’analyse de plus de 200 000 éléments de preuve – dont des commentaires sur des consultations, messages de PDG, rapports financiers, comptes-rendus de médias, publicités/relations publiques et liens avec des associations professionnelles – apparaissent comme les entreprises faisant le plus obstacle à la mise en œuvre des politiques climatiques. D’autres grands groupes du secteur de l’énergie et de la chimie figurent parmi les sociétés exerçant l’influence la plus néfaste dans ce domaine : ConoccoPhillips, BASF et Gazprom.

Ed Collins, directeur d’InfluenceMap, a lancé un avertissement : « les stratégies utilisées par les entreprises pour freiner les politiques climatiques ont fait un long chemin depuis le négationnisme scientifique, mais elles sont toutes autant dommageables. Ce que nous observons ne se limite pas à des efforts visant à saper directement les réglementations. Il s’agit aussi de techniques visant à contrôler le narratif sur le climat ». Développant sur ce point, le dernier rapport indique : « comme il est impossible d’atteindre l’objectif « zéro émission nette » sans politique gouvernementale, l’analyse de la politique d’engagement d’une entreprise constitue un test approfondi de l’authenticité des objectifs. Toute entreprise dont l’objectif « zéro émission » ne soutient pas de manière constructive une politique climatique alignée sur l’Accord de Paris se livre à une forme d’écoblanchiment ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Deux tiers des émissions mondiales de CO2 ont lieu dans seulement dix pays. C’est le constat qui ressort des chiffres de la base de données EDGAR de la Commission européenne. La plus grande part des émissions liées aux activités humaines est générée en Chine, soit environ 33 % du total, suivie des États-Unis (12,6 %) et de l’Inde (7 %). Ensemble, ces trois territoires totalisent environ la moitié du CO2 émis dans l’atmosphère terrestre. Comme le montre notre graphique, la majorité des dix premiers pays émetteurs sont asiatiques (et font partie des plus peuplés du globe), tandis que l’on ne trouve que deux pays européens dans cette liste : la Russie et l’Allemagne.

Il est important de noter que si l’on considère la taille des populations, les émissions de CO2 par habitant restent nettement plus élevées en Europe qu’en Asie. De plus, les activités les plus polluantes (extraction pétrolière et gazière, industrie manufacturière, etc.) sont pour la plupart concentrées ou ont été délocalisées dans une poignée de pays producteurs. Il est donc également nécessaire de tenir compte des émissions liées aux produits importés dans l’évaluation de l’empreinte carbone des populations.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Quelques jours après le jet de soupe à la tomate sur une œuvre de Van Gogh, des activistes écologistes ont réitéré un acte quasi similaire dimanche dernier au musée Barberini de Potsdam en Allemagne, en recouvrant de purée de pommes de terre un tableau de Claude Monet. Dans un discours, ces jeunes activistes ont expliqué l’objectif de leur action, qui vise à opposer l’indignation liée à leur geste à celle liée aux menaces environnementales et climatiques qui pèsent sur la planète. « Est-ce qu’il faut lancer de la purée sur un tableau pour que vous écoutiez ? Ce tableau ne vaudra plus rien si nous devons nous battre pour trouver de quoi manger ». Selon les galeries, les tableaux, protégés par un vernis ou une vitre, sont restés intacts.

Cette action montre non seulement qu’une attaque contre un tableau célèbre fait plus de bruit dans les médias que la plupart des rapports alarmants sur le changement climatique, mais elle est aussi un nouvel exemple de la façon dont les jeunes se positionnent en première ligne de l’activisme écologique. La progression rapide du réchauffement climatique est désormais perçue comme une menace existentielle par les jeunes générations, alors que la fenêtre d’opportunité pour limiter le réchauffement à 2°C se referme rapidement.

Une étude publiée l’année dernière dans la revue The Lancet montre à quel point l’éco-anxiété s’est enracinée dans les jeunes générations. Sur les 10 000 jeunes de 16 à 25 ans interrogés dans dix pays, près de 70 % ont déclaré être « très inquiets » ou « extrêmement inquiets » du changement climatique. Ce chiffre était en moyenne encore plus élevé dans les pays du Sud en développement, qui devraient supporter la majeure partie des impacts négatifs liés au climat. Aux Philippines, 84 % des jeunes étaient extrêmement ou très inquiets à cet égard, suivis par 78 % en Inde et 77 % au Brésil. Au Nigeria, 51 % des jeunes étaient très inquiets, ce qui correspond davantage aux résultats observés au Royaume-Uni ou en Australie. Parmi les dix pays étudiés, c’est aux États-Unis que l’inquiétude était la plus faible, seulement 46 % – mais près de la moitié des jeunes de 16 à 25 ans sont néanmoins concernés.

De Claire Villiers pour Statista.


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

La bicyclette telle que nous la connaissons aujourd’hui, avec deux roues de tailles similaires et un système de transmission par chaîne, fut commercialisée à l’origine par John Starley et William Sutton en 1885. Et depuis cette date, rien de mieux n’a été inventé en matière d’efficacité énergétique pour se déplacer.

Si l’énergie fournie par le corps humain pour se mouvoir est relativement faible, le duo humain-vélo est incontestablement le champion en matière de performance énergétique. Comme le montre notre graphique basé sur des données publiées dans la revue du Groupement pour l’Étude des Transports Urbains, il s’agit du mode de transport nécessitant le moins d’énergie par kilomètre parcouru.

Le vélo est non seulement plus performant que les autres moyens de transport « artificiels » dans ce domaine, même électriques, mais il est aussi plus efficace que la marche à pied. En moyenne, il nécessite environ deux fois moins d’énergie que la marche pour faire 1 kilomètre (même si marcher redevient plus efficace sur les dénivelés positifs marqués). Le rapport entre l’efficacité énergétique et la vitesse moyenne du vélo – près de 20 km/h – est également très intéressant, en particulier si l’on compare avec d’autres modes de transport motorisés en milieu urbain dense, où la vitesse est souvent limitée à 30 km/h.

Mais qu’est-ce qui explique une telle efficacité ? Le vélo est une activité portée, c’est-à-dire que le poids du cycliste est supporté par le vélo (essentiellement au niveau de la selle), alors qu’un marcheur va devoir légèrement s’élever à chaque pas et fournir un effort pour compenser la gravité. En outre, la transmission de la puissance fournie aux roues via le pédalier et la chaîne est un système particulièrement efficace.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


Les pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

La dernière édition du rapport annuel sur l’industrie nucléaire (World Nuclear Industry Status Report) révèle que les parcs nucléaires suisses et belges sont parmi les plus vieux du monde. Les quatre réacteurs opérationnels en Suisse, mis en service entre 1969 et 1984, affichent un âge moyen de 46 ans en 2022, tandis que les sept réacteurs situés en Belgique sont âgés de 42 ans en moyenne.

En Suisse, les électeurs ont approuvé en 2017 par référendum une loi sur l’énergie qui interdit la construction de nouvelles centrales, engageant le pays vers une sortie progressive du nucléaire. Les autorités suisses ont précisé que les réacteurs seront vraisemblablement débranchés après 50 ans (voire 60 ans) d’exploitation. En Belgique, face à la guerre en Ukraine et à la hausse du prix du gaz, le gouvernement a récemment décidé de prolonger deux des sept réacteurs nucléaires du pays jusqu’en 2035.

Les parcs nucléaires de ces deux pays sont beaucoup plus petits que celui des États-Unis ou de la France, qui restent les deux plus grands parcs nucléaires du monde, avec respectivement 92 réacteurs et 56 réacteurs. La Chine se classe troisième avec désormais 55 unités opérationnelles.

Comme le montre notre graphique, le parc nucléaire américain fait lui aussi partie des plus anciens, avec un âge moyen de près de 42 ans. Quant aux réacteurs français en fonctionnement, ils ont été mis en service entre 1979 et 2002 et sont aujourd’hui âgés de 37 ans en moyenne. À l’horizon 2050, une grande partie d’entre eux auront plus de 60 ans et auront été mis à la retraite. En vue de renouveler le parc nucléaire français, le gouvernement a annoncé en février 2022 la construction de 6 nouveaux réacteurs de nouvelle génération, avec une première mise en service prévue à l’horizon 2037.

C’est la Chine qui dispose du parc nucléaire le plus jeune, avec une moyenne d’âge des réacteurs inférieure à 10 ans.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/58/   1/1