16 mai 2025 |

Ecrit par le 16 mai 2025

Ukraine : une crise migratoire sans précédent

La guerre en Ukraine a engendré la plus grande crise migratoire depuis au moins la fin de la guerre froide. En l’espace de seulement huit semaines, cinq millions de personnes ont fui vers d’autres pays (environ 11 % de la population), tandis que des millions d’autres ont été déplacées en Ukraine. Cette vague de réfugiés met les pays frontaliers à rude épreuve. La population de Varsovie, la capitale de la Pologne, a par exemple augmenté d’un cinquième depuis le début de l’invasion russe.

Comparée aux autres crises humanitaires majeures des dernières décennies, l’ampleur de l’exode des Ukrainiens est sans précédent. D’après les données de l’UNHCR reprises dans notre graphique, depuis le début des années 1990, les plus fortes hausses sur un an du nombre de réfugiés de guerre et économiques avaient jusqu’alors été observées au Venezuela (2,92 millions en 2018), au Rwanda (1,81 millions en 1994) et en Syrie (1,75 millions en 2013).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

À l’échelle mondiale, les émissions de CO₂ d’un véhicule de type pick-up sont en moyenne plus de deux fois plus élevées que celles d’une voiture de petite ou moyenne taille, ce qui représente une différence d’environ 2 000 kilogrammes de CO₂ par an (pour 15 000 km parcourus). Comme le montre notre graphique, les grands SUV et les voitures de sport font également partie des modèles qui rejettent le plus de dioxyde de carbone. Avec des ventes mondiales en hausse de 10 % en 2021, les SUV jouissent d’une popularité croissante à travers le monde. En Europe, par exemple, leur part de marché a atteint 45,5 % l’année dernière (contre 40 % en 2020). Mais l’accent mis par les constructeurs sur ce type de véhicules pourrait toutefois être mis sous pression.

L’Union européenne a récemment établi des limites plus strictes pour les émissions des voitures particulières nouvellement immatriculées. Depuis 2021, le niveau a été fixé à 95 g de CO₂/km maximum pour l’ensemble du parc automobile en Europe. S’ils ne respectent pas cette nouvelle règle, les constructeurs s’exposent à une amende de 95€ par gramme dépassé (et véhicule vendu) et sont donc désormais fortement incités à produire des voitures plus sobres énergétiquement et moins polluantes. À noter qu’à partir de 2030, la limite d’émissions sera abaissée à 61,75 CO₂/km.

Les chiffres utilisés dans cette infographie sont tirées du Mobility Market Outlook de Statista, qui présente des données et des prévisions actualisées sur les marchés automobiles et les services de mobilité dans le monde entier.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

Même si ses capacités de production et de transport restent limitées, l’Afrique représente une alternative pour réduire la dépendance de certains pays européens vis-à-vis du gaz russe. « L’Europe cherche des sources alternatives d’approvisionnement en gaz. Cela peut être en Afrique », a déclaré fin mars Akinwumi Adesina, le patron de la Banque africaine de développement. Une option choisie par l’Italie, qui mène actuellement une campagne diplomatique pour diversifier ses importations énergétiques, avec des visites en Algérie et en Égypte avant Pâques, puis au Congo et en Angola cette semaine.

Comme l’indique notre infographie, les plus grands exportateurs de gaz naturel du continent sont de loin l’Algérie et le Nigeria, avec chacun entre 35 000 et 40 000 millions de mètres cubes expédiés à l’étranger en 2020 (7ème et 8ème rang mondial). L’année dernière, ces pays étaient les deux seuls fournisseurs africains de gaz de l’Union européenne : à hauteur de 17 % pour l’Algérie et de 4 % pour le Nigeria. Les autres acteurs majeurs de ce marché dans la région sont l’Égypte, la Libye, la Guinée équatoriale puis l’Angola.

Trois gazoducs permettent actuellement d’acheminer du gaz naturel en Europe depuis l’Afrique. Le Transmed, qui permet l’exportation de l’Algérie vers l’Italie (en passant par la Tunisie), le Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne sous la mer, ainsi que le Greenstream, plus modeste en capacité, qui connecte la Libye à la Sicile. En raison de tensions diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie a fermé en octobre dernier le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui passe sur le territoire de son voisin. À partir de 2027, le NIGAL devrait quant à lui permettre de transporter du gaz naturel en provenance du Nigeria (qui exporte surtout par voie maritime), mais la construction de ce gazoduc n’a pas encore commencé.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

L’OMS estime que le surpoids touche de nos jours près de 40 % de la population mondiale adulte et que le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis le milieu des années 1970. Cette évolution est principalement la conséquence de la hausse de la consommation d’aliments caloriques riches en lipides, couplée à la baisse généralisée de l’activité physique, en lien notamment avec la nature de plus en plus sédentaire des modes de vie. Grand nomade à ses débuts sur Terre, il semble aujourd’hui qu’Homo sapiens ne se déplace plus assez.

Une méta-analyse de 15 études portant sur près de 50 000 personnes de quatre continents offre de nouvelles informations sur le nombre optimal de pas de marche quotidiens à effectuer pour garder la santé. « Le mantra souvent répété des 10 000 pas par jour est né d’une campagne vieille de plusieurs décennies, sans aucune science pour étayer l’impact réel sur la santé », expliquent les chercheurs à l’origine de cette analyse. D’après leurs travaux, le bénéfice en matière de réduction du risque de mortalité se situerait plutôt autour de 6 000 à 8 000 pas par jour pour les seniors et de 8 000 à 10 000 pour les adultes plus jeunes. Un niveau d’activité physique qui semble toutefois loin d’être atteint par le plus grand nombre, comme le suggère une autre étude.

Grâce à une application mobile, des chercheurs de l’université de Stanford ont pu suivre le nombre de pas réalisés par plus de 700 000 hommes et femmes dans 111 pays durant 95 jours. Cette analyse mondiale réalisée il y a quelques années a révélé que le nombre moyen de pas effectués au quotidien est d’environ 5 000 (4 961 pour être précis). C’est à Hong Kong que les individus marchent le plus (6 880 pas par jour), suivi de la Chine avec 6 189 pas quotidiens. Notre graphique montre que les Français se situent légèrement au dessus de la moyenne mondiale avec 5 141 pas par jour, tandis que les Indonésiens sont ceux qui se déplacent le moins à pied parmi la centaine de populations étudiées (3 513 pas par jour).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

L’écosystème numérique serait, selon les études, responsable de 2 % à 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit jusqu’à près de deux fois plus que le transport aérien (avant le Covid-19). En France, un rapport publié au Sénat évalue l’empreinte carbone du numérique à 15 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit environ 2 % de l’ensemble des émissions nationales.

Notre infographie reprend une estimation détaillée de l’institut allemand de recherche sur l’environnement (Öko-Institut), qui a chiffré les émissions moyennes par personne pour différents postes. Il est important de noter que ces calculs ont été réalisés en Allemagne et que certaines données peuvent être influencées par des facteurs propres au pays, comme la nature du mix électrique pour les émissions liées à l’utilisation. Ils donnent toutefois un aperçu de la répartition de l’empreinte selon le type d’appareil et d’activités pour des populations ayant un niveau de vie et de consommation similaire.

Avec une part de 40 % dans le total des émissions selon l’Öko-Institut, la fabrication des appareils pèse à elle seule particulièrement lourd dans la balance. Les émissions liées à la production proviennent en particulier des produits chimiques utilisés pour l’extraction et le traitement des matières premières, ainsi que de l’énergie nécessaire à la fabrication des semi-conducteurs, composants essentiels de nos équipements électroniques. Les données présentées dans le graphique sont des valeurs moyennes annualisées, basées sur la durée de vie moyenne des appareils. D’après les estimations, la fabrication d’un grand téléviseur à écran plat émettrait par exemple 1 000 kilogrammes de CO2 (émissions absolues) et la production d’un ordinateur portable environ 250 kilogrammes.

Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation des appareils (environ 22 % du total) et au fonctionnement des centres de données (près de 30 %) sont quant à elles principalement dues à la consommation d’électricité. Celles-ci dépendent notamment du comportement des utilisateurs et de l’empreinte carbone de l’électricité consommée localement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

Pour beaucoup de gens de nos jours, le premier réflexe en cas d’éruption cutanée ou de symptôme inhabituel est de consulter Google pour tenter d’établir soi-même un premier diagnostic.

En 2021, plus de la moitié des Français (56 %) ont utilisé Internet pour trouver des informations relatives à leur santé au cours des trois mois précédant l’enquête annuelle d’Eurostat – contre environ un peu plus du tiers en 2011 (36 %). Le développement de cette tendance est assez similaire dans les autres pays européens, à l’exception de l’Allemagne, où la part des personnes qui se renseignent sur le Web à ce sujet a baissé au cours de la période (de 54 % à 45 %). Les Finlandais et les Danois sont les plus nombreux à saisir leur clavier pour des questions de santé, soit respectivement 80 % et 75 % en 2021. Cette pratique est en revanche moins répandue en Bulgarie (36 %) et en Roumanie (40 %).

Bien que des informations fiables et intéressantes puissent être trouvées sur Internet, la multiplication des contenus numériques liés à la santé a entraîné un phénomène nouveau appelé « cybercondrie ». Ce terme décrit l’habitude d’individus qui recherchent de manière compulsive des informations sur le Web et qui développent une anxiété excessive sur leur propre état de santé. En cas d’inquiétude, rien ne remplace donc une traditionnelle visite chez le médecin pour se rassurer.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

Les créations de comptes Twitter ont triplé le jour où la Russie a envahi l’Ukraine, comme le dévoile un rapport de l’Observatoire des médias sociaux (oSoMe) de l’Université de l’Indiana. L’étude, intitulée « Suspicious Twitter Activity around the Russian Invasion of Ukraine » (Activité Twitter suspecte autour de l’invasion russe en Ukraine), révèle que plus de 38 000 nouveaux comptes ont été créés sur cette plateforme le 24 février, jour où les chars russes ont pénétré en Ukraine, contre une moyenne quotidienne d’environ 12 000 au cours des semaines ayant précédé.

Selon le rapport, plusieurs réseaux de comptes ont partagé des « contenus similaires suspects » au même moment, notamment de la propagande pro-russe publiée par des comptes inauthentiques. Des campagnes du côté ukrainien ont également été observées, avec des messages demandant aux pays occidentaux de mettre en place une zone d’exclusion aérienne ou de s’investir dans d’autres initiatives contre l’envahisseur. Mais toute l’activité suspecte n’était pas directement liée au conflit. Les chercheurs ont constaté que des mots-clés en lien avec l’Ukraine ont également été utilisés pour diffuser des spams, notamment des arnaques aux cryptomonnaies prétendant récolter des fonds pour soutenir la résistance ukrainienne.

La guerre en Ukraine montre à quel point les réseaux sociaux se sont imposés comme un terrain majeur des conflits. Lorsqu’ils sont exploités pour amplifier et diffuser de fausses informations, ils peuvent devenir un outil puissant de manipulation de l’opinion publique.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

Avec une participation d’un peu moins de 75 % des électeurs inscrits, le premier tour de l’élection présidentielle 2022 affiche le deuxième taux d’abstention le plus élevé pour ce type d’élection sous la Vème République. Mais qu’en est-il de la participation électorale ailleurs dans le monde ? En se basant sur les données archivées par International IDEA, notre graphique compare la participation aux dernières élections présidentielles/nationales dans une sélection de pays.

Malgré une abstention plus élevée que la moyenne des précédentes élections, la France ne figure (étonnamment) pas parmi les « mauvais élèves » comparée à d’autres démocraties de la planète. La présidentielle américaine de 2020 n’a par exemple vu que 66 % des électeurs aller voter et la participation était du même niveau lors des dernières élections générales espagnoles. Le taux descend même à 62 % au Canada (élections fédérales 2021) et à 56 % au Japon (élections législatives 2021).

Tout en haut de l’échelle, la Belgique présente l’un des taux de participation les plus élevés au monde, soit près de 90 % des électeurs inscrits sur les listes. Il faut toutefois souligner que ce pays dispose d’un système de vote obligatoire (comme le Brésil, la Grèce et l’Australie), ce qui se traduit naturellement par une participation élevée. Mais d’autres démocraties qui ne disposent pas de telles mesures parviennent aussi à mobiliser en masse leurs électeurs, comme la Suède, qui a enregistré un taux de 87 % en 2018.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ukraine : une crise migratoire sans précédent

Marqués par une forte abstention (26 %), les résultats du premier tour de l’élection présidentielle 2022 révèlent une tripartition du paysage politique français. À l’échelle nationale, Emmanuel Macron est arrivé en tête des suffrages (27,6 %) devant Marine Le Pen (23,4 %), tandis que Jean-Luc Mélenchon (22,0 %) se classe troisième, à quelques 420 000 voix du second tour. Loin derrière, Eric Zemmour (7,1 %) est le seul autre candidat à avoir passé la barre des 5 %, alors que les partis traditionnels de la Vème République sont au plus bas : 4,8 % pour la candidate LR et 1,8 % pour celle du PS.

Comme montre notre carte des résultats du premier tour (données provisoires basées sur 97 % des inscrits), cette partition du paysage politique s’entrevoit aussi à l’échelle territoriale. Emmanuel Macron est arrivé premier dans 6 régions sur 18, principalement au centre et à l’ouest, enregistrant ses meilleurs scores en Bretagne et dans les Pays de la Loire (autour de 33 % des votes). Marine Le Pen termine quant à elle en tête dans 7 régions : dans le quart nord-est et au sud de l’Hexagone, mais aussi en Corse et à Mayotte, deux régions à forte abstention (plus de 37 % et 59 %). De son côté, Jean-Luc Mélenchon décroche la première place dans les suffrages en Île-de-France (de peu), ainsi que dans quatre des cinq régions d’outre-mer, où la participation se situe en moyenne autour de 50 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/66/   1/1