13 mai 2025 |

Ecrit par le 13 mai 2025

Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Les conséquences de la guerre menée par la Russie en Ukraine se font sentir bien au-delà de ses frontières. La semaine dernière, l’ONU a mis en garde contre le risque d’accroissement de la famine et de la malnutrition dans le monde. Les inquiétudes se portent notamment sur l’Afrique, où de nombreux pays dépendent de la Russie et de l’Ukraine pour leur approvisionnement en produits agricoles de base.

D’après les données de l’UNCTAD basées sur la période 2018-2020, pas moins de 25 pays africains importent plus du tiers de leur blé de ces deux pays et 15 d’entre eux en importent plus de la moitié. Comme l’indique notre infographie, deux nations africaines affichent même une dépendance totale : le Bénin, qui importe 100 % de blé russe, et la Somalie, qui se fournit à 70 % en Ukraine et à 30 % en Russie. D’autres comme le Soudan (75 %), la RD Congo (68 %) et le Sénégal (65 %) s’appuient également beaucoup sur ces deux sources d’approvisionnement. Si la majorité des pays sont tournés vers la Russie, qui fournit le continent à hauteur de 32 % (contre 12 % pour l’Ukraine), la Tunisie, la Libye et la Mauritanie dépendent eux en grande partie du blé ukrainien (30 à 50 % de leurs importations).

Sur le même sujet : les principaux exportateurs de blé dans le monde.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Selon la définition de l’ONU, « lorsqu’un territoire prélève 25 % ou plus de ses ressources renouvelables en eau douce, on considère qu’il est en situation de stress hydrique ». À l’échelle mondiale, en 2018, seulement un peu plus de 18 % du total des ressources renouvelables en eau douce étaient prélevées. Mais à l’échelle régionale cependant, certains territoires connaissent déjà de graves problèmes de pénurie d’eau. Dotés d’un climat naturellement aride ou semi-aride, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient présentent les niveaux de stress hydrique les plus élevés et subissent déjà de plein fouet les effets du changement climatique. Ailleurs dans le monde, certains pays d’Asie centrale et du Sud, mais aussi d’Amérique latine et d’Europe (Espagne, Italie,…) sont déjà classés en niveau de risque « élevé ».

Comme le montrent les projections du World Resources Institute pour 2040, la raréfaction des ressources en eau est malheureusement amenée à s’aggraver. Un rapport de l’Economist Intelligence Unit indique que « l’urbanisation galopante, la croissance démographique, le changement climatique et le développement économique exercent une pression sur les systèmes d’approvisionnement en eau ». Selon les prévisions, 44 pays seront confrontés à des niveaux de stress hydrique « extrêmement élevés » ou « élevés » à l’horizon 2040. Comme l’avertit ce rapport, « dans le même temps, l’élévation du niveau des mers place un nombre croissant de territoires, notamment en Asie de l’Est et du Sud-Est, dans une situation de risque accru d’inondations, pouvant submerger les systèmes d’assainissement et polluer les sources d’eau potable ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Dans le sillage de l’envolée des cours du pétrole suite à la guerre en Ukraine, les prix des carburants augmentent et atteignent des records partout dans le monde. Les données combinées de l’OCDE et de GlobalPetrolPrices.com donnent une idée de l’impact de cette flambée sur le budget des automobilistes, en mettant en relation le prix de l’essence et le niveau de salaire dans une sélection de pays.

Début mars, les Grecs devaient débourser près de 6 % de leur salaire mensuel moyen pour faire le plein d’essence (60 litres de SP95). Il s’agit du chiffre le plus élevé de tous les pays de l’OCDE. Le ratio dépassait également 5 % au Portugal et en Slovaquie, alors qu’il se situait autour de 3 % en France et en Allemagne. Même si les États-Unis ont aussi enregistré des prix record à la pompe, ce pays reste celui où la part du salaire moyen nécessaire pour faire le plein était la moins élevée, soit 1,2 % au début du mois.

Cette disparité s’explique en partie par le niveau de richesse et l’état du marché du travail dans les pays respectifs, ainsi que par leur capacité à produire eux-mêmes du carburant, comme c’est le cas au Canada et aux États-Unis. Ainsi, alors que les Danois payaient en moyenne 2,4 dollars le litre d’essence le 7 mars, un plein ne représentait qu’environ 3 % du salaire mensuel moyen, qui est d’environ 4 900 dollars au Danemark. De leur côté, les automobilistes grecs devaient faire face à des prix de 2,1 dollars par litre à la pompe pour un revenu moyen de 2 267 dollars par mois.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Après une légère baisse suite à la crise économique de 2008, les dépenses militaires mondiales sont reparties à la hausse depuis l’année 2015. Comme le révèlent les données de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), ce sont les pays qui se sentent géographiquement et historiquement menacés par la Russie qui ont le plus augmenté leurs budgets militaires au cours de la dernière décennie. Certaines des plus fortes hausses ont ainsi été observées en Lituanie (+157 %) et en Lettonie (+127 %), alors que l’Ukraine (+76 %), la Moldavie (+44 %) et l’Estonie (+37 %) ont également considérablement boosté leurs dépenses.

Dans les pays baltes, la hausse du budget a notamment permis d’atteindre l’objectif de l’OTAN, qui recommande de consacrer 2 % du produit intérieur à la défense. De son côté, l’Ukraine y consacrait plus de 4 % de son PIB en 2020, soit à peu près autant que la Russie. Alors que les dépenses russes ont fluctué entre 3 % et 5 % du PIB au cours de la dernière décennie, celles de l’Ukraine ont dû considérablement augmenter pour atteindre la barre des 4 %, alors qu’elles n’étaient que de 1,5 % en 2011.

Certains pays asiatiques comme l’Inde et la Chine, mais aussi le Pakistan et l’Indonésie, ont aussi nettement rehaussé le budget de leurs armées au cours des dix dernières années. Si l’on compare ces dépenses aux PIB des pays respectifs, elles ont toutefois augmenté en phase avec la production économique depuis 2011. Ces dernières s’établissent à environ 3 % du produit intérieur en Inde et à moins de 2 % en Chine. Quant à la Turquie, elle a gonflé son budget d’environ 50 % sur la période, le faisant passer de 2 % du PIB en 2011 à près de 3 % en 2020.

Dans le cadre de la loi de programmation militaire, la France a augmenté ses dépenses de défense de 7 % au cours de la décennie passée, atteignant 2,1 % du PIB en 2020. Seule une dizaine de membres européens de l’OTAN ont atteint l’objectif des 2 % du PIB. Outre la France, il s’agit des pays baltes, de la Pologne, de la Roumanie, du Royaume-Uni, du Portugal, de la Croatie et de la Grèce. Les pays qui ont consacré moins d’argent à la défense au cours de la dernière décennie sont généralement ceux dont les dépenses étaient déjà particulièrement élevées par rapport au PIB, comme les États-Unis et l’Arabie saoudite.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

En quelques années, la trottinette est devenue incontournable dans le paysage de la micro-mobilité électrique. Selon les données de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M), les trottinettes électriques s’apprêtent à passer le cap du million de ventes en France. En 2021, 908 000 unités ont été vendues dans l’Hexagone, contre 640 000 l’année précédente, soit un chiffre en hausse de 42 %. Pour comparer avec d’autres modes de transport, il s’est vendu environ 2,7 millions de vélos en 2020, dont 510 000 à assistance électrique. « Les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à avoir recours à la trottinette électrique pour des déplacements domicile-travail réguliers ou quotidiens. Ces nouveaux usages, observés durant la crise sanitaire, se sont accélérés depuis la hausse des prix du carburant », explique Grégoire Hénin, vice-président de la FP2M.

L’un des points noirs de l’essor de ce nouveau mode de transport urbain reste néanmoins la sécurité. Face à la hausse du nombre d’accidents causés par des trottinettes électriques ces dernières années, les assureurs ont récemment rappelé que peu d’utilisateurs étaient assurés, alors qu’une assurance est obligatoire pour ce type d’engin motorisé.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Il est loin le temps où la population obtenait la grande majorité de ses informations d’une chaîne de télévision nationale, d’une station de radio ou d’un journal. Au cours des quinze dernières années, le nombre de personnes qui s’informent sur les réseaux sociaux n’a cessé d’augmenter à travers le monde.

Comme le met en avant notre graphique basé sur le rapport annuel de l’Institut Reuters, la place prise par les plateformes comme Twitter, Facebook ou Instagram dans l’accès à l’information est toutefois assez variable d’une région à l’autre. D’après cette étude réalisée dans 46 pays, il semblerait que les internautes africains sont les plus enclins à se tourner vers les réseaux sociaux pour s’informer. Ainsi, environ trois quarts des utilisateurs d’Internet au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud déclaraient les utiliser comme source d’information en 2021. Le taux d’utilisation est également particulièrement élevé (60 % et plus) dans certains pays d’Asie (Philippines, Malaisie), d’Amérique latine (Brésil, Mexique) et d’Europe de l’Est (Pologne, Bulgarie). À l’inverse, la France (38 %) fait partie, avec l’Allemagne et le Japon, des pays où les internautes sont les moins enclins à s’informer via ce type de canaux.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Le premier tour des élections présidentielles en France approche à grands pas. Pourtant, à un mois du 10 avril, seuls 48 % des jeunes de 18 à 30 sont certains d’aller voter, d’après le baromètre #MoiJeune OpinionWay-20Minutes-Ouest-France-Journaux de Loire.

Si la campagne intéresse 62 % des 18-30 ans, ce chiffre est toutefois en baisse d’un point par rapport à février, et ce à un moment où d’habitude on observe un intérêt grandissant pour les élections.

Le début de la guerre en Ukraine explique en partie ce désintérêt. Pour Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay, la désaffection pour la campagne tient à « la question de l’utilité du vote ». Son observation est qu’ »après deux ans de Covid-19, on se rend compte que nous vivons dans un monde où ce qui nous arrive ne dépend pas de la personne qui nous dirige. »

Un autre constat qui ressort de ce baromètre: les jeunes ne placent que peu d’espoir dans cette élection. A la question « Penses-tu que ta situation personnelle s’améliorera si ton candidat favori est élu ? », les réponses sont bien partagées : 51 % répondent par l’affirmative alors que 49 % pensent le contraire.

De Claire Jenik pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

En pleine crise sanitaire et économique du Covid, l’or avait repris en 2020 son rôle de valeur refuge par excellence. Le cours du précieux métal avait connu une hausse inédite en août 2020, atteignant un record historique à 2 067 dollars de l’once (en clôture du 6 août 2020).

Comme l’indique notre graphique, l’escalade de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ainsi que le retour de l’inflation provoquent une nouvelle ruée vers l’or et une forte hausse de son prix qui frôle à nouveau le seuil des 2 000 l’once (le cours de clôture était de 1 980,90 dollars hier).

Dans les échanges asiatiques, il dépassait d’ailleurs déjà les 2 000 dollars hier matin, avant de retomber sous ce seuil symbolique. De manière générale, les principales Bourses européennes ont ouvert en forte baisse, ce lundi, à la suite des places asiatiques, déstabilisées par la flambée des prix de l‘énergie. Selon Les Échos, les prix du pétrole ont frôlé les 140 dollars le baril hier, après que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a évoqué dimanche des discussions entre les États-Unis et leurs alliés européens sur la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe.

De Claire Jenik pour Statista


Ces pays africains qui dépendent du blé russe et ukrainien

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publie chaque année un rapport sur le nombre de journalistes détenus en prison dans le monde. D’après l’association, 293 journalistes étaient derrière les barreaux en décembre 2021. Un nouveau record, après en avoir dénombré 280 en 2020. Si les raisons derrière les arrestations varient selon les pays, ce résultat reflète « la détermination des gouvernements à contrôler et à gérer l’information, et l’impudence avec laquelle ils tentent d’y parvenir » a déclaré Joel Simon, le directeur du CPJ.

Pour la troisième année consécutive, la Chine demeure le pays qui emprisonne le plus de journalistes, avec 50 d’entre eux derrière les barreaux à la fin de l’année 2021. Le Myanmar (Birmanie) se hisse à la deuxième place. Après la répression médiatique qui a suivi le coup d’État militaire en février 2021, le nombre de journalistes détenus au Myanmar est passé de 0 à 26. L’Égypte, le Vietnam et la Biélorussie complètent le top 5.

L’invasion de l’Ukraine par Moscou laisse entrevoir un durcissement de la répression à l’encontre de la liberté de la presse en Russie. Le 4 mars, Vladimir Poutine a signé une loi introduisant de lourdes peines de prison (jusqu’à 15 ans) pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée russe. Selon le CPJ, 14 journalistes étaient déjà emprisonnés en Russie en décembre 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/68/   1/1