12 juillet 2025 |

Ecrit par le 12 juillet 2025

Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Il est loin le temps où la population obtenait la grande majorité de ses informations d’une chaîne de télévision nationale, d’une station de radio ou d’un journal. Au cours des quinze dernières années, le nombre de personnes qui s’informent sur les réseaux sociaux n’a cessé d’augmenter à travers le monde.

Comme le met en avant notre graphique basé sur le rapport annuel de l’Institut Reuters, la place prise par les plateformes comme Twitter, Facebook ou Instagram dans l’accès à l’information est toutefois assez variable d’une région à l’autre. D’après cette étude réalisée dans 46 pays, il semblerait que les internautes africains sont les plus enclins à se tourner vers les réseaux sociaux pour s’informer. Ainsi, environ trois quarts des utilisateurs d’Internet au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud déclaraient les utiliser comme source d’information en 2021. Le taux d’utilisation est également particulièrement élevé (60 % et plus) dans certains pays d’Asie (Philippines, Malaisie), d’Amérique latine (Brésil, Mexique) et d’Europe de l’Est (Pologne, Bulgarie). À l’inverse, la France (38 %) fait partie, avec l’Allemagne et le Japon, des pays où les internautes sont les moins enclins à s’informer via ce type de canaux.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Le premier tour des élections présidentielles en France approche à grands pas. Pourtant, à un mois du 10 avril, seuls 48 % des jeunes de 18 à 30 sont certains d’aller voter, d’après le baromètre #MoiJeune OpinionWay-20Minutes-Ouest-France-Journaux de Loire.

Si la campagne intéresse 62 % des 18-30 ans, ce chiffre est toutefois en baisse d’un point par rapport à février, et ce à un moment où d’habitude on observe un intérêt grandissant pour les élections.

Le début de la guerre en Ukraine explique en partie ce désintérêt. Pour Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay, la désaffection pour la campagne tient à « la question de l’utilité du vote ». Son observation est qu’ »après deux ans de Covid-19, on se rend compte que nous vivons dans un monde où ce qui nous arrive ne dépend pas de la personne qui nous dirige. »

Un autre constat qui ressort de ce baromètre: les jeunes ne placent que peu d’espoir dans cette élection. A la question « Penses-tu que ta situation personnelle s’améliorera si ton candidat favori est élu ? », les réponses sont bien partagées : 51 % répondent par l’affirmative alors que 49 % pensent le contraire.

De Claire Jenik pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

En pleine crise sanitaire et économique du Covid, l’or avait repris en 2020 son rôle de valeur refuge par excellence. Le cours du précieux métal avait connu une hausse inédite en août 2020, atteignant un record historique à 2 067 dollars de l’once (en clôture du 6 août 2020).

Comme l’indique notre graphique, l’escalade de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ainsi que le retour de l’inflation provoquent une nouvelle ruée vers l’or et une forte hausse de son prix qui frôle à nouveau le seuil des 2 000 l’once (le cours de clôture était de 1 980,90 dollars hier).

Dans les échanges asiatiques, il dépassait d’ailleurs déjà les 2 000 dollars hier matin, avant de retomber sous ce seuil symbolique. De manière générale, les principales Bourses européennes ont ouvert en forte baisse, ce lundi, à la suite des places asiatiques, déstabilisées par la flambée des prix de l‘énergie. Selon Les Échos, les prix du pétrole ont frôlé les 140 dollars le baril hier, après que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a évoqué dimanche des discussions entre les États-Unis et leurs alliés européens sur la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe.

De Claire Jenik pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publie chaque année un rapport sur le nombre de journalistes détenus en prison dans le monde. D’après l’association, 293 journalistes étaient derrière les barreaux en décembre 2021. Un nouveau record, après en avoir dénombré 280 en 2020. Si les raisons derrière les arrestations varient selon les pays, ce résultat reflète « la détermination des gouvernements à contrôler et à gérer l’information, et l’impudence avec laquelle ils tentent d’y parvenir » a déclaré Joel Simon, le directeur du CPJ.

Pour la troisième année consécutive, la Chine demeure le pays qui emprisonne le plus de journalistes, avec 50 d’entre eux derrière les barreaux à la fin de l’année 2021. Le Myanmar (Birmanie) se hisse à la deuxième place. Après la répression médiatique qui a suivi le coup d’État militaire en février 2021, le nombre de journalistes détenus au Myanmar est passé de 0 à 26. L’Égypte, le Vietnam et la Biélorussie complètent le top 5.

L’invasion de l’Ukraine par Moscou laisse entrevoir un durcissement de la répression à l’encontre de la liberté de la presse en Russie. Le 4 mars, Vladimir Poutine a signé une loi introduisant de lourdes peines de prison (jusqu’à 15 ans) pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée russe. Selon le CPJ, 14 journalistes étaient déjà emprisonnés en Russie en décembre 2021.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Chaque année, le Forum Économique Mondial publie son rapport sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Dans sa dernière édition, publiée en mars 2021, le tableau dressé est loin d’être réjouissant: au rythme observé ces dernières années, il faudrait plus de 135 ans pour réduire totalement les écarts. En effet, dans plus de 55 pays, les inégalités entre sexes se sont creusées.

Une des explications de cette dégradation mondiale est liée à la pandémie de Covid-19 : les secteurs les plus touchés par les confinements sont ceux qui emploient le plus de femmes, la crise les a donc plus fragilisées que les hommes. Mais le critère économique et ses opportunités ne sont pas les seuls pris en compte pour établir ce classement de 156 pays – on y trouve également le niveau d’instruction, la santé et l’émancipation politique.

Dans le classement des pays les plus performants en matière d’égalité homme-femme, l’Islande – comme les années précédentes – est le pays le plus égalitaire avec un score de 89,2 %, devant la Finlande (86,1 %), la Norvège (84,9 %) et la Nouvelle-Zélande (84 %), incarnée par sa première ministre Jacinda Ardern. La France occupait quant à elle le 16ème rang du classement avec un décalage hommes-femmes à 78,4 %. À l’autre extrême, l’Afghanistan arrive en 156ème position, derrière le Yémen, l’Irak, le Pakistan et la Syrie, écrasée par plus d’une décennie de conflit.

A la veille de la Journée Internationale des Femmes, célébrée tous les ans le 8 mars, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour réduire les écarts.

De Claire Jenik pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

De nos jours, les réseaux sociaux sont devenus des médias d’information majeurs dans le monde. En temps de guerre notamment, les journalistes et les civils sur place peuvent informer le monde via ces canaux de diffusion. Dans le même temps, les réseaux sociaux représentent aussi un terrain fertile pour la bataille de l’information entre les belligérants, où s’affrontent manipulation des faits et désinformation.

Suite aux appels lancés pour limiter la diffusion de la propagande de guerre pro-Kremlin, plusieurs géants américains de la tech sont récemment intervenus. Des plateformes comme Facebook, YouTube, TikTok et Twitter ont ainsi bloqué ou restreint la portée de certains médias russes, en particulier Russia Today (RT) et Sputnik en Europe. L’équipe de cybersécurité du groupe Meta (Facebook, Instagram) a également annoncé avoir bloqué plusieurs comptes liés à des campagnes de désinformation.

Comme le montre ce graphique basé sur les enquêtes du Global Consumer Survey de Statista, même s’ils ont leurs propres applications, les Russes sont aussi plutôt actifs sur les réseaux sociaux occidentaux. Après le plus grand réseau social russe VKontakte (В Контакте), sur lequel environ 73 % des internautes interrogés sont inscrits, YouTube est la deuxième plateforme la plus populaire en Russie : 68 % indiquent l’utiliser de façon régulière. Les réseaux sociaux du groupe Meta, Instagram (59 %) et Facebook (37 %), ainsi que la plateforme chinoise TikTok (35 %), sont également très fréquentés par la population russe.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Alors que peu de pays sont épargnés par l’accélération de l’inflation depuis l’année dernière, la guerre en Ukraine laisse craindre une nouvelle envolée des prix de nombreux produits. Propulsée par la hausse des prix de l’énergie, mais aussi de l’alimentation, l’indice des prix à la consommation (IPCH) dans la zone euro a atteint un niveau record en février, à 5,8 % en glissement annuel. Comme le montre notre graphique, certains pays sont plus touchés que d’autres. L’inflation est un peu plus modérée en France que chez ses principaux voisins, avec un indice des prix à la consommation en hausse de 4,1 % sur un an selon Eurostat. En Belgique et en Espagne, le taux a atteint respectivement 9,6 % et 7,5 % le mois dernier, tandis qu’une hausse des prix de plus de 5 % était enregistrée en Allemagne en janvier.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Alors que le marché des smartphones est arrivé à maturité et que les innovations du secteur attirent de moins en moins, le passage à la 5G promet d’être le plus grand moteur de croissance de la téléphonie mobile dans les années à venir. Selon les estimations de la GSMA, la 5G représentait 8 % des connexions mobiles dans le monde en 2021. Si cette technologie a encore une belle marge de progression, il lui faudra toutefois encore plusieurs années avant de dépasser la 4G. Les experts prévoient ainsi qu’une connexion mobile sur quatre se fera sur le réseau 5G en 2025. La 4G devrait donc conserver une longueur d’avance d’ici là, avec 55 % des connexions à l’échelle mondiale.

Comme le montre notre graphique, la région Grande Chine (incluant Hong Kong, Macao et Taïwan) mène la course à l’adoption avec déjà 29 % de connexions 5G sur son réseau mobile. L’Amérique du Nord arrive loin derrière avec un taux d’adoption de 13 %, alors que l’Europe accuse un retard encore plus important : seulement 4 % de connexions 5G pour le moment. À l’horizon 2025, la 5G devrait devenir la norme prédominante en Chine et en Amérique du Nord, tandis que le reste du monde devrait continuer à utiliser majoritairement la 4G.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Réseaux sociaux : où sont-ils les plus utilisés pour s’informer ?

Alors que la plupart des pays d’Europe et d’Amérique ont condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le tableau est un peu plus mitigé en Asie et en Afrique. Dans ces régions du monde, de nombreux pays se sont abstenus de condamner l’offensive militaire russe, tandis que quelques autres ont annoncé leur soutien à Vladimir Poutine.

Outre la Biélorussie, qui participe activement à l’invasion avec son voisin, sept pays affichent une prise de position pro-russe dans le monde. En Asie, la junte militaire du Myanmar a défendu que l’attaque de la Russie « était justifiée pour la pérennité de sa souveraineté », tandis que l’Iran et la Corée du Nord ont accusé respectivement l’OTAN et les États-Unis d’être les premiers responsables du conflit. Ailleurs dans le monde, les dirigeants de la Syrie, du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua ont également fait part de leur soutien à Moscou.

D’autres États ont appelé à la diplomatie et à la paix, mais tentent de rester à distance du conflit. C’est le cas de la Chine et de l’Inde, qui refusent de qualifier l’action russe d’invasion et se sont abstenues de voter lors du projet de résolution déplorant « l’agression contre l’Ukraine » au Conseil de sécurité de l’ONU. Les pays du Golfe, qui entretiennent aussi des liens économiques et sécuritaires avec Moscou, font également partie de ceux qui préfèrent rester neutres. La posture du Brésil reste en revanche assez floue. Même si le président Jair Bolsonaro a assuré que son pays n’allait pas prendre parti dans le conflit, le Brésil a tout de même voté en faveur de la résolution de l’ONU condamnant la Russie.

En Afrique, de nombreuses nations ont préféré garder le silence sur ce sujet. Certaines ont rejoint les condamnations de l’ONU ou ont condamné l’invasion russe de manière indépendante. Plusieurs autres ont simplement appelé à la diplomatie et à l’arrêt des violences. En Europe, le seul pays qui conserve une posture neutre est la Serbie, qui soutient l’intégrité territoriale de l’Ukraine mais refuse les sanctions contre la Russie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/71/   1/1