4 mai 2025 |

Ecrit par le 4 mai 2025

L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

L’éducation est inscrite comme un droit humain fondamental dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ainsi que dans la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement, adoptée en 1960 et ratifiée par 107 États. L’accès à l’éducation est en effet considéré comme l’un des outils les plus puissants pour sortir les personnes marginalisées de la pauvreté et leur permettre de participer pleinement à la société. 

En 1900, près de 80 % de la population mondiale ne savait ni lire ni écrire. Mais, grâce à une importante démocratisation de l’accès à l’éducation, en 2022, le taux d’alphabétisation dans le monde était de 87 %. Cependant, de fortes disparités persistent. Et ce sont les femmes qui restent les plus affectées par l’illettrisme : si, en 2022, 90 % des hommes de plus de 15 ans dans le monde savaient lire et écrire, les femmes n’étaient que 84 %. Et si l’Unesco estime à 771 millions le nombre de jeunes et d’adultes dans le monde qui ne disposent pas des compétences de base en matière d’alphabétisation, deux tiers d’entre eux seraient des femmes. Dans les pays à faible revenu, le taux d’alphabétisation des femmes n’était que de 53 % en 2020, contre 69 % pour les hommes. Et dans certains pays comme l’Afghanistan, où les filles ne sont maintenant plus autorisées à aller à l’école à partir du secondaire, moins de trois femmes sur dix savent lire et écrire.

Les pays où les filles ont le moins accès à l’éducation

Plus de deux ans après l’interdiction faite par les Talibans aux filles afghanes de fréquenter l’enseignement secondaire (au-delà de la sixième année d’études), plus d’un million d’entre elles sont privées d’éducation. « Pour 1,5 million de filles, cette exclusion systématique n’est pas seulement une violation flagrante de leur droit à l’éducation, mais se traduit également par une diminution des opportunités et une détérioration de la santé mentale », a déclaré dans un communiqué, Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. Les Nations unies ont également rapporté que cette interdiction de l’éducation des filles était liée à une augmentation de 25 % des taux de mariages d’enfants et de 45 % des taux de grossesses précoces en Afghanistan.

Si l’Afghanistan est le seul pays au monde où l’enseignement secondaire et supérieur est strictement interdit aux filles et aux femmes, d’autres pays se distinguent par des taux de scolarisation féminime particulièrement bas, en particulier en Afrique subsaharienne. Comme le montre notre graphique, parmi les pays pour lesquels des données sont disponibles, quatre affichent des taux bruts de scolarisation des filles dans le secondaire inférieurs à 20 % (en plus de l’Afghanistan). Il s’agit de la Somalie (2,7 %), du Soudan du Sud (7,8 %), de la République centrafricaine (12,5 %) et du Tchad (17,9 %).

De Valentine Fourreau et Tristan Gaudiaut pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

Le sans-abrisme décrit une multitude de situations : il englobe les personnes à la rue, mais également celles hébergées en refuges, de façon temporaire ou durable, ou encore celles vivant dans des tentes ou des campements, comme ceux qui existent dans les bois aux alentours de Paris. En janvier dernier, lors de la 7e édition de la Nuit de la Solidarité, 3 492 personnes en situation de sans-abrisme avaient été recensées dans la capitale, soit une augmentation de 16 % (ou 477 personnes) par rapport à l’année précédente.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données de l’OCDE, le sans-abrisme affecte certains pays bien plus fortement que d’autres. La France fait ainsi figure de mauvaise élève : l’OCDE y a recensé 307 personnes en situation de sans-abrisme pour 100 000 habitants. C’est plus que dans tous les autres pays étudiés par l’OCDE, à l’exception de l’Angleterre, où l’OCDE recensait 426 ménages en situation d’exclusion liée au logement pour 100 000 ménages. Le sans-abrisme touche environ trois fois plus de personnes en France qu’au Portugal, et six fois plus qu’en Espagne. C’est au Japon que la part des personnes sans-abri pour 100 000 personnes est la plus faible des pays étudiés : 2 seulement. Il est important de noter que ces données sont collectées par décompte ponctuel, effectué en une journée/nuit ; elles présentent ainsi un « instantané » de la situation à un moment précis pour chaque pays, plutôt qu’un nombre définitif de personnes affectées par le sans-abrisme.

Les SDF, une population qui a plus que doublé en dix ans

Le nombre de personnes sans-domicile fixe (SDF) en France est passé du simple au double en l’espace de dix ans, selon les plus récentes estimations publiées cette année par la Fondation Abbé Pierre, qui souligne que « les phénomènes de grande exclusion se sont amplifiés ». Parmi les facteurs à l’origine de cette crise, on peut citer la baisse du pouvoir d’achat ces dernières années, combinée à la hausse des prix de l’immobilier, qui rend le logement de plus en plus inaccessible.

Entre 2012 et 2023, le nombre de SDF en France a ainsi augmenté d’environ 130 %. La dernière enquête « sans-domicile » de l’Insee en 2012 estimait à 143 000 le nombre de personnes privées de domicile. Aujourd’hui, on peut estimer que ce chiffre s’élève au moins à 330 000. Ce dernier inclut les personnes sans abri, en habitation de fortune, en hébergement collectif, à l’hôtel, en centre d’accueil de demandeurs d’asile ou hébergés dans un logement associatif.

De Valentine Fourreau et Tristan Gaudiaut pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

L’Europe de l’Ouest est la région du monde où la tradition démocratique est plus âgée. Si l’organisation d’élections au suffrage universel, la séparation des pouvoirs et le respect des droits de l’Homme sont des points communs de la Constitution de la plupart des États de la région, ces derniers gardent chacun un système politique qui leur est propre.

Comme le détaille notre carte, on distingue plusieurs types de régimes en Europe. Le plus répandu est le régime parlementaire, dans lequel le président, élu ou non au suffrage universel, n’est que le titulaire d’une magistrature de représentation. Dans ce type de régime, c’est le Premier ministre qui est le personnage le plus important. Parmi les trente pays européens étudiés, on trouve par ailleurs huit monarchies parlementaires, dans lesquelles le souverain est reconnu comme chef de l’État, mais ne détient aujourd’hui pas ou très peu de pouvoir exécutif.

Le régime semi-présidentiel ne concerne quant à lui que quatre pays : la France, le Portugal, la Lituanie et la Roumanie. Dans ce type de système politique, le président, élu au suffrage universel, partage un certain nombre de prérogatives avec le Premier ministre. La république de Chypre est le seul régime présidentiel intégral de l’Union européenne, son président, élu au suffrage universel, est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Autre exception, le régime politique de la Suisse, qui peut être qualifié de démocratie semi-directe, dans le sens où il rassemble des éléments de démocratie représentative (élection des membres des parlements) et de démocratie directe (référendum, initiative populaire).

Enfin, si la grande majorité des trente pays européens étudiés élisent leurs représentants à la proportionnelle, seul un vote au scrutin majoritaire : la France, tandis que la Hongrie et la Suisse utilisent des systèmes hybrides.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

Plus de cinquante jours après le second tour des élections législatives anticipées, déclenchées par la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République, la France a de nouveau un Premier ministre. Après avoir écarté la candidature de Lucie Castets proposée par le NFP, Emmanuel Macron a finalement choisi Michel Barnier ce jeudi 5 septembre.

Mais le choix d’un Premier ministre n’était pas la seule pression qui pesait sur le chef de l’État. La Cour des comptes a en effet appelé la présidence de la République à la « vigilance » fin juillet, après la publication de son dernier audit. L’institution épingle la gestion du palais de l’Élysée en 2023, et appelle à des efforts « significatifs ». En cause : un montant record de charges — 125,5 millions d’euros — qui a créé un déficit sans précédent de 8,3 millions d’euros. Les dépenses de déplacements et de réception ont à elles seules atteint 21 millions d’euros sur l’année (elles étaient de 13,3 millions l’année précédente).

Comme le montre notre infographie, basée sur les rapports annuels de la Cour des comptes, les dépenses de la présidence de la République n’avaient pas dépassé 112,6 millions d’euros depuis 2009, sous Nicolas Sarkozy. Si les coûts lors de la présidence de ce dernier étaient légèrement plus élevés que sous son successeur, François Hollande, les finances de l’Élysée étaient restées à l’équilibre. Depuis 2009, elles n’ont été en déficit que trois fois : en 2017, 2018 et 2023.

De Valentine Fourreau pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

Entre 2011 et 2013, la Chine aurait consommé plus de béton que les États-Unis pendant tout le XXe siècle. Le pays asiatique aurait en effet consommé 6,6 milliards de tonnes de béton sur cette période. Par comparaison, on estime que les États-Unis ont utilisé 4,5 milliards de tonnes de béton au XXe siècle. Le célèbre barrage des Trois-Gorges, plus grande centrale hydroélectrique au monde, situé sur le Yanzi Jiang au centre le la Chine et terminé en 2012, a nécessité à lui seul 16 millions de tonnes de ciment.

Comme le montre notre infographie, la Chine reste de loin le plus grand producteur de ciment au monde. En 2023, les cimenteries chinoises ont produit 2,1 milliards de tonnes de ciment, et le reste du monde 2 milliard de tonnes. L’Inde, deuxième plus grand producteur mondial, a produit 410 millions de tonnes, loin devant le Vietnam et les États-Unis, dont la production s’est élevée à 110 et 90 millions de tonnes respectivement.

De Valentine Fourreau pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

Les dépenses de rentrée scolaire constituent une part importante du budget des familles. Selon l’enquête annuelle de la Confédération Syndicale des Familles (CSF), à laquelle 341 familles ont participé en 2024, 15% déclarent que ces dépenses constituent une difficulté, et le taux grimpe à 40% pour les familles monoparentales, particulièrement fragiles financièrement.

Selon la CSF, le coût global de la rentrée scolaire en France a diminué de 6,8% cette année, mais cette baisse ne compense pas les hausses des années précédentes (4,3% en 2022 et 11,3% en 2023). De manière générale, les dépenses de rentrée scolaire restent importantes : 236€ en moyenne par élève à l’école primaire, 324€ au collège et 398€ au lycée.

La CSF note que l’allocation de rentrée scolaire (ARS), versée sous conditions de ressources aux familles, ne couvre pas les dépenses liées à la scolarité tout au long de l’année, en particulier au collège et au lycée, où environ les trois quarts de son montant sont dépensés dès la rentrée.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, le 14 août, une urgence de santé publique de portée internationale face à la recrudescence des cas de mpox, aussi connue sous le nom de variole du singe, particulièrement sur le continent africain. En cause, une nouvelle souche, le clade 1, plus transmissible et plus dangereuse que la souche à l’origine de l’épidémie de 2022 (le clade 2, toujours présent dans plusieurs régions du monde). Ce clade présente également des symptômes différents, puisqu’il fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, alors que les lésions causées par les autres souches du virus sont généralement localisées sur le visage, autour de la bouche ou sur les parties génitales.

Si un cas d’infection (par le clade 1) a d’ores et déjà été recensé en Suède la semaine dernière, et que l’OMS a indiqué s’attendre à plus de cas sur le sol européen dans les semaines à venir, l’épidémie est pour l’instant principalement concentrée en Afrique. Comme le détaille notre infographie, basée sur les données du Centre africain de Contrôle et de Prévention des Maladies, la République Démocratique du Congo compte actuellement de loin le plus grand nombre de cas suspectés ou confirmés du continent : près de 18 000 cas y ont été recensés entre le 1ᵉʳ janvier et le 16 août, et 535 personnes ont perdu la vie sur la même période. Quatre clades du virus ont à cette heure été identifiés en Afrique.

Le mardi 20 août, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a indiqué que 232 sites de vaccination sont ouverts sur l’ensemble du territoire français afin de faire face à de possibles cas dans le pays. Il a également annoncé que la France ferait don de 100 000 doses de vaccin aux pays les plus affectés par le virus.


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

À l’échelle mondiale, l’industrie numérique est en plein essor. Et cette croissance pèse de plus en plus lourd sur l’environnement. Comme le rapporte la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) dans sa dernière étude annuelle sur l’économie numérique, les ventes de smartphones ont plus que doublé dans le monde depuis 2010, pour atteindre 1,2 milliard d’unités en 2023. Et selon les prévisions pour les années à venir, le nombre total d’appareils connectés à Internet devrait plus que doubler entre 2023 et 2029, pour atteindre près de 40 milliards à la fin de la décennie.

L’écosystème numérique est gourmand en ressources, notamment en métaux rares, et il émet également une quantité considérable de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Avec la croissance de la demande mondiale en matière de transfert de données, de traitement et de stockage pour les nouvelles technologies telles que la blockchain, l’intelligence artificielle, la 5G ou encore l’Internet des objets, les émissions liées aux activités numériques sont amenées à exploser. En 2020, le secteur des technologies de l’information et de la communication émettait déjà entre 0,7 et 1,6 gigatonne d’équivalents CO2 par an, soit entre 1,5 % et 3,2 % du total des émissions mondiales, selon les estimations publiées par l’UNCTAD.

Comme le détaille une analyse basée sur des moyennes mondiales, si l’on regarde l’empreinte carbone des principaux appareils électroniques équipant les foyers sur l’ensemble de leur cycle de vie, les ordinateurs de bureau sont les plus mauvais élèves. Avec 948 kg d’équivalent CO2 produits par appareil, de leur fabrication à la fin de leur utilisation, ils se classent juste devant les téléviseurs (897 kg d’équivalent CO2). Toutefois, la majorité des émissions de ces deux types d’appareils survient lors de la phase d’utilisation : 57 % pour les PC de bureau et 66 % pour les téléviseurs. Cela signifie en théorie que leur empreinte carbone peut être réduite de plus de moitié s’ils sont utilisés dans des régions où l’électricité du réseau est entièrement décarbonée, c’est-à-dire produite uniquement à partir d’énergie primaire non-fossile.

À l’inverse, la phase de fabrication est la plus impactante pour les appareils à batterie ayant un cycle de vie plus court, comme le met en avant notre infographie. Pour les smartphones par exemple, dont la durée de vie est en moyenne deux fois moins élevée qu’une télé ou un ordinateur de bureau, les étapes de production représentent plus de 80 % des émissions de GES attribuées (sur un total de près de 60 kg d’équivalent CO2 en moyenne). Si l’on tient également compte du fait qu’il y a beaucoup plus de téléphones mobiles que d’ordinateurs en service dans le monde, les émissions liées à ces équipements prennent encore davantage de poids. En France par exemple, on dénombre actuellement environ deux smartphones en moyenne par foyer, contre un peu moins d’un PC de bureau.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’analphabétisme touche toujours davantage les femmes que les hommes

Le marché du travail est sur le point de subir des transformations significatives dans les années à venir, en lien notamment avec les progrès de l’IA générative et de l’automatisation. D’après les estimations d’EY, sur un total de 673 millions d’emplois examinés à l’échelle mondiale, cette transition technologique pourrait créer 69 millions d’emplois et en faire disparaître 83 millions d’autres au cours des cinq prochaines années.

L’automatisation par l’IA est susceptible de révolutionner de nombreux secteurs. Selon un rapport récent de la division Global Investment Research de Goldman Sachs, les emplois de bureau et les tâches administratives sont les plus susceptibles d’être automatisés, puisque 45 % de l’emploi dans ce secteur serait concerné dans la zone euro. Les professions intermédiaires et de cadres sont également amenés à connaître des changements importants, avec autour de 30 % de l’emploi exposé à l’automatisation. En revanche, les métiers des services, de la vente et de l’artisanat présentent des possibilités d’automatisation moindres (4 % à 15 % de l’emploi seulement).

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/8/   1/1