19 décembre 2025 |

Ecrit par le 19 décembre 2025

Cannabis : l’Europe divisée

Dans son contrat de coalition dévoilé mercredi, le futur gouvernement allemand prévoit de légaliser le cannabis récréatif, rompant ainsi avec la politique moins libérale de la CDU en matière de drogue. « Nous introduisons la distribution contrôlée de cannabis aux adultes à des fins récréatives dans les magasins agréés, ce qui permet de contrôler la qualité, d’empêcher la distribution de substances contaminées et de protéger la santé publique », peut-on lire dans le document. L’Allemagne rejoint donc le Luxembourg, qui s’apprête à autoriser la consommation et la culture de marijuana dans la sphère privée en 2022 (si la loi est définitivement adoptée par le Parlement).

À l’heure où certains experts pointent du doigt l’échec des politiques de répression et où plusieurs pays prennent une approche radicalement différente en choisissant la voie de la dépénalisation, la législation française en matière d’usage et de détention de cannabis fait toujours partie des plus répressives d’Europe. Comme le montre notre carte, si aucun pays européen n’a pour le moment officiellement légalisé le cannabis récréatif, certains, comme l’Espagne et les Pays-Bas, tolèrent ou encadrent sa consommation. D’autres l’ont décriminalisé, comme le Portugal, l’Italie, la Belgique, la Suisse ou encore la République tchèque, où l’usage et la détention de petites quantités à des fins personnelles ne constitue pas un délit (mais peut dans certains cas toujours être passible d’une amende).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

Plus d’un an et demi après que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré l’épidémie de Covid-19 pandémie mondiale, la population est très divisée sur l’issue de la crise sanitaire. Selon un nouveau sondage réalisé par Ipsos dans une trentaine de pays, 45 % des personnes interrogées estiment que le virus a été contenu et que la pandémie sera bientôt terminée. Cela représente une hausse de 12 points par rapport à 2020, ce qui suggère que les citoyens du monde se sentent en moyenne moins menacés que l’année dernière à la même époque.

L’étude a également évalué l’opinion concernant la gestion de la pandémie par les gouvernements cette année. La Nouvelle-Zélande et le Canada restent les deux pays qui recueillent le plus d’avis positifs quant à leur gestion de la crise – tous deux avec une moyenne mondiale de 73 %. Ils sont suivis de près par l’Allemagne (71 %) et la Suède (70 %). Comme l’indique Ipsos, ces quatre pays ont gardé le même classement qu’en 2020, bien qu’ils aient suivi des approches différentes dans leur façon de gérer la pandémie.

À l’inverse, les deux grandes puissances économiques mondiales, les États-Unis (moyenne mondiale de 46 %) et la Chine (47 %), sont les deux pays enquêtés dont les actions sont les plus critiquées. Comme l’ajoutent les auteurs de l’étude, la moyenne obtenue auprès de leurs propres citoyens est à peine plus élevée : 52 %. La gestion de la pandémie par la France est quant à elle mieux perçue cette année, avec une moyenne globale de 59 %, en hausse de 8 points par rapport à 2020. Avec les États-Unis (+24 points), le Royaume-Uni (+11 points) et la Suède (+ 8 points), l’Hexagone fait partie des pays où l’opinion sur la façon de gérer la crise s’est améliorée.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

En France, 12 millions de personnes seraient concernés par la précarité énergétique selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (relayé par France Inter). Un chiffre qui attire l’attention sur la situation de ces foyers contraints de passer l’hiver dans un logement mal chauffé ou de consacrer une part importante de leur budget aux dépenses d’énergie. Les personnes seules, jeunes et les familles monoparentales sont généralement les plus exposées à ce genre de difficultés. Dans ce contexte et face à la flambée des prix de l’énergie, le fournisseur EDF a annoncé ce vendredi mettre fin aux coupures d’électricité pour impayés.

Comme l’indiquent les données d’Eurostat, la précarité énergétique, au sens d’être dans l’incapacité forcée de chauffer correctement son domicile, touche de nombreux Européens, soit environ 8 % des ménages de l’UE en 2020. L’ampleur de la situation varie cependant beaucoup d’un pays à l’autre. C’est en Bulgarie et en Lituanie que la part des foyers ayant des difficultés à se chauffer est la plus grande, respectivement 27,5 % et 23,1 %. La proportion est également supérieure à la moyenne dans les pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne (10,9 %) et l’Italie (11,1 %), mais aussi en Allemagne (9,0 %). En France, ce taux s’élevait à 6,5 % en 2020, tandis que les pays nordiques (ainsi que la Suisse et l’Autriche) sont ceux où les ménages rencontraient le moins de difficultés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

Selon le rapport annuel du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés publié en juin dernier, le nombre total de personnes déplacées de force dans le monde (dont réfugiés et demandeurs d’asile) s’élève actuellement à plus de 82 millions. Les données révèlent que la vaste majorité des réfugiés ont fui dans des pays situés dans la même région que leur pays d’origine.

Notre carte dresse un aperçu des principaux pays d’accueil en proportion de leur population en Europe. La Turquie, située aux portes du continent et au carrefour des turbulences migratoires, est le pays qui héberge le plus grand nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile : soit environ 4 millions en 2021, ce qui représente 48 pour 1 000 habitants.

Dans l’Union européenne, c’est Chypre qui est le premier pays d’accueil rapporté à sa population (41 réfugiés pour 1 000 habitants), suivi par Malte, la Suède, l’Autriche et l’Allemagne (entre 18 et 25 pour 1 000). Avec 8 réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés pour 1 000 habitants, la France se situe au huitième rang dans l’UE. En valeur absolue, cela représente près de 540 000 personnes et l’Hexagone arrive alors deuxième derrière l’Allemagne (1,47 millions).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

Ce que nous vivons actuellement avec la cinquième vague épidémique du Covid-19, a comme un air de déjà-vu. Après un été relativement calme sur le plan sanitaire, la situation est de nouveau considérée inquiétante voire très inquitétante dans de nombreux pays européens, parmi eux les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche où un confinement pour les non-vaccinés est même entré en vigueur hier.

Mais le phénomène actuel n’est pas nouveau: tout au long de l’histoire, les maladies infectieuses ont accompagné l’homme dans sa découverte du monde et elles ont toujours suivi les déplacements, liés aux échanges commerciaux ou aux guerres.

Comme le met en avant le site Visual Capitalist, les pandémies semblent encore plus fréquentes depuis que les échanges mondiaux se sont généralisés. Mais grâce à l’amélioration des soins de santé, la meilleure compréhension de l’incubation, du fonctionnement des virus et bien entendu la rapidité de la mise en oeuvre de traitements et de vaccins, leur impact a été considérablement atténué et elles sont aussi devenues beaucoup moins meurtrières.

Notre infographie Statista montre une estimation du bilan des victimes d’une sélection de pandémies par rapport à la population mondiale de l’époque en question. On y découvre que la peste noire qui se déclara en 1347 et dura jusqu’en 1351, dévasta plus de 50% de la population mondiale à l’époque, coûtant la vie à plus de 200 millions de personnes. Malgré un taux de mortalité de « seulement » 2,5 % de la population mondiale, la grippe espagnole, qui toucha le monde entier juste après la Première Guerre Mondiale (1918-1919) fit tout de même environ 45 millions de victimes.

A ce jour, le Covid-19, apparu en Chine en décembre 2019, a fait plus de cinq millions de victimes, soit environ 0,06 % de la population mondiale.

De Claire Jenik pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

D’après l’édition 2021 du « World Nuclear Energy Status Report », la production mondiale d’électricité d’origine nucléaire a chuté de 3,9 % en 2020. Cinq nouveaux réacteurs ont été démarrés dans le monde l’an dernier, dont deux en Chine et de premiers exemplaires en Biélorussie et aux Emirats arabes unis, tandis que six unités ont été définitivement arrêtées, incluant deux en France (Fessenheim).

Selon le rapport, 415 réacteurs nucléaires sont actuellement exploités par 33 pays dans le monde, mais seuls 14 d’entre eux sont répertoriés comme poursuivant le développement de cette technologie. Une liste dont fait partie la France, qui milite auprès de l’UE pour que le nucléaire soit inclus dans la taxonomie des investissements « verts ». Comme le montre notre graphique, l’Hexagone est le deuxième pays comptant le plus de réacteurs en service, soit 56 en 2021. C’est également celui qui dépend le plus de cette énergie pour la production d’électricité (autour de 70 % du mix électrique).

Le programme nucléaire qui connaît la croissance la plus rapide est l’un des plus jeunes : la Chine utilise cette énergie depuis le début des années 1990 et exploite à ce jour 52 réacteurs nucléaires, dont 39 ont été connectés au réseau depuis 2011. Même s’ils ont arrêté 11 de leurs réacteurs au cours de la décennie écoulée, les États-Unis restent le pays qui en compte le plus, avec 93 unités opérationnelles. Malgré cette baisse, le programme américain est toujours considéré comme actif, tout comme le programme japonais, qui a procédé à la fermeture massive de 39 unités après l’accident de Fukushima en 2011. Avec actuellement neuf réacteurs en exploitation, le Japon devrait bientôt abandonner officiellement la construction de nouvelles centrales.

Parmi les 53 réacteurs nucléaires en cours de construction, environ la moitié sont situés en Chine et en Inde.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

Alors qu’une troisième dose est désormais recommandée pour une partie de la population dans plusieurs pays, les fabricants de vaccins contre le coronavirus se préparent à répondre à la demande. Pfizer, en particulier, peut se frotter les mains. Associé à la société allemande BioNTech, le laboratoire américain a misé sur la technologie de l’ARN messager, qui est préconisée pour la 3ème dose, et c’est lui qui dispose de la plus grande part de marché des vaccins anti-Covid aux États-Unis comme en Europe.

Comme le montrent leurs derniers résultats, la plupart des laboratoires pharmaceutiques ont vu leurs bénéfices augmenter depuis la commercialisation des vaccins, mais l’impact est variable selon les entreprises. Pour les géants Johnson & Johnson et Pfizer, qui tirent déjà des milliards de dollars de revenus de sources diverses, l’effet de la vente des vaccins n’a pas eu la même ampleur. Pfizer, qui a produit trois fois plus de doses que Johnson & Johnson cette année, a vu ses bénéfices exploser de plus de 120 % de janvier à septembre, ces derniers passant de 8,3 milliards de dollars en 2020 à près de 18,6 milliards en 2021. De son côté, Johnson & Johnson a enregistré un gain plus modeste de 24 % sur cette période.

En leur permettant d’atteindre une très nette rentabilité en 2021, les vaccins ont eu un impact très positif sur les finances de Moderna et BioNTech. Le premier cité, qui a aussi misé sur un vaccin à ARNm, a enregistré un bénéfice net de plus de 7,3 milliards de dollars de janvier à septembre, contre une perte de 470 millions l’année dernière. Le cas est similaire pour le laboratoire allemand allié à Pfizer, qui est passé d’un bilan négatif en 2020 à un profit de plus de 8 milliards de dollars cette année.

Le vaccin n’a en revanche pas eu d’impact visible dans les résultats d’AstraZeneca, qui a rapporté une baisse de ses bénéfices d’une année sur l’autre, en partie liée à la hausse de ses investissements en R&D. Le fabricant anglo-suédois avait assuré vendre son vaccin à prix coûtant pendant la pandémie et semble effectivement ne pas en avoir tiré profit. Comme le rapporte le Financial Times, AstraZeneca commencerait toutefois à s’éloigner de ce modèle en ayant récemment signé ses premiers contrats à but lucratif. L’entreprise vise désormais que son vaccin atteigne une « rentabilité modeste » au fur et à mesure des nouvelles commandes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

Ces dernières semaines, il est devenu évident que la pandémie de coronavirus était bien loin d’avoir dit son dernier mot. De nombreux pays d’Europe connaissent actuellement une forte augmentation des contaminations et des hospitalisations et l’Organisation mondiale de la santé a averti que le continent était redevenu « l’épicentre de la pandémie ».

Dans certains pays d’Europe centrale où les taux de vaccination sont faibles, le nombre de cas a explosé. C’est le cas notamment en Slovénie et en Croatie, où seulement la moitié de la population est complètement vaccinée et où les taux d’incidence atteignent entre 900 et 1 000 nouveaux cas pour 100 000 habitants. L’Autriche est également particulièrement touchée par la reprise épidémique et a annoncé, dimanche 14 novembre, l’entrée en vigueur d’un confinement pour les personnes non vaccinées, ce qui concernerait actuellement autour de 37 % de sa population.

D’autres pays d’Europe de l’Ouest, plus avancés dans leur campagne de vaccination, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, connaissent eux aussi une résurgence du virus, ce qui les a amenés à réintroduire des restrictions ou à envisager de le faire prochainement. L’Europe méridionale reste, pour le moment, plutôt préservée. Comme ses voisins espagnols et italiens, la France ne fait pas partie des pays les plus touchés, mais le virus gagne du terrain dans l’Hexagone et le taux d’incidence vient de dépasser le seuil des 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cannabis : l’Europe divisée

Dans de nombreux pays, les prix à la consommation sont en hausse. Pour contrer ce phénomène, les banques centrales ont la possibilité, par le biais de leur politique monétaire, d’augmenter les taux d’intérêt, ce qui est censé limiter l’accès au crédit et réduire la masse monétaire en circulation, contribuant ainsi à freiner l’inflation. Mais comme le montrent les dernières prévisions publiées par Bloomberg, toutes les banques centrales ne sont pas du même avis sur la stratégie à adopter.

Pour la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), il n’est pas question, à l’heure actuelle, d’une remontée des taux à court terme. La Fed a indiqué qu’ils resteraient inchangés en 2022, et la BCE n’envisage pas de les relever avant plusieurs années. La récente montée du taux d’inflation au-delà de 2 % n’est pas encore considérée par ces banques centrales comme une raison pour intervenir. « Le principal défi est de s’assurer que nous ne surréagissons aux chocs d’offre transitoires » liés à la pandémie de Covid-19 et qui n’ont « aucune incidence sur le moyen terme », avait notamment déclaré fin septembre la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

Selon les informations collectées par Bloomberg, les taux d’intérêt devraient également rester stables en Australie, en Inde, au Japon et en Suisse. Certaines banques centrales pourraient en revanche mettre fin plus rapidement à l’ère du crédit bon marché. C’est le cas, par exemple, du Royaume-Uni. Les analystes de Bloomberg s’attendent à ce que le taux de la banque centrale du pays passe de 0,1 % à 0,25 % d’ici la fin de l’année 2022.

En Argentine, en Turquie et en Chine, les prévisions se dirigent vers une baisse des taux d’intérêt. L’économie chinoise n’est pas aux prises avec une inflation très élevée, mais elle devrait être confrontée à un certain nombre de risques de ralentissement. Selon Bloomberg, la Banque populaire de Chine va donc vraisemblablement assouplir sa politique monétaire et soutenir l’économie en permettant d’emprunter davantage de liquidités. La politique monétaire du président turc Recep Tayyip Erdogan est quant à elle qualifiée de « peu orthodoxe » par les experts de Bloomberg. En Turquie, les prix à la consommation ont augmenté jusqu’à 19 %. La banque centrale turque a récemment abaissé son taux directeur et, selon les prévisions de Bloomberg, elle le fera à nouveau d’ici la fin de 2022. Erdogan est manifestement d’avis que les taux d’intérêt élevés alimenteraient à l’inverse l’inflation, alors que les taux bas ont pour effet de stimuler les prêts et les investissements.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://www.echodumardi.com/tag/statista/page/82/   1/1